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256-bit encryption Exp 8 juillet 2020 |
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Les dernières découvertes archéologiques permettent de voir que les continents américains ont été explorées bien avant Colomb. Après des recherches approfondies, Hans-Joachim Zillmer se consacre à ces civilisations audacieuses qui n'ont pas laissé assez de témoignages pour rentrer dans l'Histoire officielle, mais qui avaient découvert le « nouveau monde». Et comme avec ses deux ouvrages précédents, les preuves sont abondantes.
Dans ce livre, il présente les inscriptions en ogham ancien sur les têtes colossales des Olmèques au Mexique, et prouve en outre que les Vikings ont peuplé le Groenland quand celui-ci était encore verdoyant et quand les Normands importaient du bois.
Les mégalithes présents un peu partout dans le monde, les tours de signalisation et le vaste réseau routier qui reliaient en ligne droite les villes mayas témoignent-ils de racines communes ? Par exemple, pourquoi les Incas avaient-ils la peau claire avec des cheveux blonds ? A tous ces points, Hans-Joachim Zillmer apporte tant de réponses, qu'on en reste admiratif.
Les découvertes des Amériques avant Colomb
Lorsque le Groenland était verdoyant... Comment les Celtes et les Vikings ont colonisé l'Amérique ~ Prologue ~
Des découvertes et des connaissance qu'il est de plus en plus impossible de concilier avec l'opinion savante orthodoxe font paraître toujours plus problématique l'image scientifique de l'histoire humaine. Il semble que tout se soit passé de manière radicalement différente de ce que l'on dit. Dans ce livre, nous rassemblons des argumentations circonstanciées qui aboutissent à l'idée que l'histoire de notre terre et de l'humanité s'est déroulée, depuis la fin du déluge il y a quelques milliers d'années, de façon tout à fait différente de ce qu'affirment les livres d'histoire officiels. La formule qui sert à influencer, « N'importe quel enfant sait que... » fera partie du passé pour les lecteurs de ce livre, car beaucoup de prétendues évidences de l'histoire de la terre et de l'humanité sont démasquées comme étant des coquilles verbales vides. Après avoir examiné dans l'Erreur de Darwin et Le Mensonge de l'évolution des scénarios pour la période précédant le déluge et contemporaine de celui-ci, et les avoir éclairés avec une lumière différente de la lumière habituelle, nous étudions maintenant l'influence des modifications du climat et du petit âge glaciaire au XIVe siècle sur l'histoire précoce de notre civilisation, qui, comme la courbe du climat, se déroule par sauts, et non uniquement de façon uniforme, ce que la science postulait auparavant. Dans ce livre, j'essaie pour la première fois, en faisant œuvre d'historiographie expérimentale, de montrer que le développement culturel de l'humanité dans l'Ancien et le Nouveau Monde est fait de développements dépendant l'un de l'autre et se déroulant donc de façon parallèle – en biffant ou en abrégeant des périodes temporelles que la géologie, l'archéologie et/ou les documents établissent depuis le déluge.
Encore une fois, de nouvelles questions brûlantes sont saisies et discutées de façon controversée. On présente des théories nouvelles, souvent aussi d'aspect aventureux, qui éclairent pourtant des relations entre des faits qui, considérés jusqu'à présent comme isolés, paraissaient obscurs comme des énigmes. Des artéfacts datant typiquement de l'âge de pierre ou de l'âge du bronze, provenant de l'Ancien Monde, ont été découverts dans le Nouveau Monde, souvent même par des institutions officielles comme la Smithsonian Institution. Plus tôt, on croyait qu'il devait y avoir eu une civilisation ancienne, inconnue, qui serait responsable de tout ce qui a été découvert. Mais cette civilisation aurait dû provenir d'autres continents. Comme Colomb en tout cas est censé (doit) avoir découvert le premier l'Amérique, il a nécessairement fallu se tourner vers la seule théorie que l'on puisse considérer comme une solution, à savoir que tout les objets d'aspect mégalithique et celte sont unanimement considérés comme ayant une origine proto-indienne. Lors de mes recherches en Amérique, j'ai eu entre les mains le livre Fantastic Archaeologie écrit par le célèbre professeur d'archéologie et d'ethnologie au Peabody Museum de l'Université de Harvard, Stephen Williams. En 407 pages, il essaie, avec des arguments insuffisants, de discréditer son collègue à l'Université de Harvard, Barry Fell, et d'autres auteurs. L'argument prétendument frappant de Stephen Williams est que des degrés de civilisation comparables dans l'Ancien et le Nouveau monde se sont développés en deux horizons temporels différents et que de ce fait – pour lui et pour d'autres – il ne pouvait y avoir ni contact transatlantique ni contact transpacifique. Point à la ligne. Effectivement, il existe un vaste trou béant par exemple entre l'époque des Celtes qui construisaient des tumulus (funéraires) en Europe et les cultures Adena et Hopewell, qui ont construit dans la région de l'Ohio des tumulus plus jeunes (mounds) (bien que les Vikings eux aussi aient construit des tumulus). Vu que toutes les preuves, les découvertes et les études comparatives sont pour toujours progressivement contournées par les archéologues, même en ce qui concerne les découvertes futures, avec l'argument simple et commode qu'il y a des cultures comparables qui ne datent pas de la même époque dans l'Ancien et le Nouveau monde, je voudrais suivre une nouvelle voie. Au lieu de présenter des artéfacts et des textes innombrables, originaires de l'ancienne Europe et trouvés en Amérique, j'examinerai de façon critique dans ce livre d'abord le développement culturel en Europe en ce qui concerne les erreurs d'interprétations, pour comparer ensuite le résultat avec la chaîne temporelle des cultures américaines et les découvertes controversées.
L'histoire de la civilisation s'est-elle vraiment déroulée de façon toujours aussi harmonieuse que nous le racontent les historiens ? Y a-t-il eu éventuellement depuis le déluge (= fin de la période glaciaire selon le point de vue officiel) de grandes catastrophes naturelles qui ont coupé le fil du temps, dont le déroulement était en apparence uniforme, qui fut ensuite mal rabouté dans les simples souvenirs des cultures suivantes, éventuellement aussi exprès pour atteindre certains buts ? En d'autres termes : l'histoire de la civilisation de l'Ancien Monde en Europe, soutenue par la science scolaire, est-elle trop longue ?
La volonté d'entrer dans notre passé présuppose l'aptitude à abstraire des événements et des connaissances, et même des idées de valeur, et à les rendre ainsi maniables. Plus ces idées de valeur sont durcies et monumentales, plus il paraît difficile de passer par dessus le bord spirituel de notre niveau de savoir, précisément délimité comme par un spot lumineux brillant. C'est pourquoi il est non seulement facile pour les chercheurs en ethnologie et en archéologie d'extraire de cette prépondérance spirituelle, culturelle et civilisée (apparente) de ce qui est ressenti comme bien ou plus-value supérieure, mais aussi de traiter des cultures antérieures le plus possibles comme des civilisations étrangères. Car l'écart confère des dimensions abstraites, dans les frontières desquelles on peut édifier des constructions considérées isolément et déployées artistiquement. Le fait aussi – ou justement – que ce simple contact de ces cultures avec notre civilisation ait éliminé des peuples entiers, par génocide, par l'esclavage ou aussi au nom de la religion ou d'une idéologie, sera encore discuté. Nous devrions sauter au-dessus de notre propre ombre jusqu'à ce que, dans la lumière éclatante de plusieurs projecteurs illuminant l'histoire de tous côtés, nous ne voyons plus d'ombre. Les développements qui suivent ne doivent pas servir à mettre en place de nouveaux dogmes ou de nouvelles vérités. Tout au contraire, le lecteur est invité à tirer lui-même ses propres conclusions et à réfléchir sur des connexions. L'ébauche de révision de notre histoire, exposée dans ce livre, largement fondée, ne peut qu'être un premier pas hésitant dans une autre direction, afin que notre passé – et, ce qui en découle, la maîtrise de notre futur – puisse être mieux compris. Cette démarche, qui semble révolutionnaire, devra sûrement être corrigée à l'avenir, mais il ne faudra pas la retirer en tant que tout pour que d'autres puissent suivre. C'est toujours le vainqueur qui écrit l'histoire – regardons plus précisément l'histoire du perdant...
« Ici se trouve un poignard et un casque avec des inscriptions du temps d'Alexandre le Grand, qui ont été trouvés dans l'embouchure du Rio de la Plata en Argentine. En outre une arme romaine au Pérou. Ces découvertes, qui ont aussi été publiées, auraient vraiment dû avoir un effet sensationnel, et pourtant, dans le brouillard du quotidien et des opinions bloquées par les préjugés, elles n'ont pas même été remarquées » : le professeur Marcel F. Homet1 nous donne à réfléchir.
Romains ou Grecs en Amérique
Les Romains ont-ils visité le Nouveau Monde 1300 ans déjà avant Colomb ? Une découverte, dégagée dans la Toluca Valley au Mexique et retrouvée dans un musée de la ville de Mexico, représentant une tête d'homme avec une barbe (photo 58) faite en terre cuite rouge foncé, est considérée par l'anthropologue Roman Hristov comme un artefact romain typique2. Comme le confirment des experts en art, la tête se distingue déjà par sa forme d'autres œuvres d'art précolombiennes connues. Le Max-Planck-Institut de physique nucléaire a daté les échantillons de matériau, avec le processus de la thermoluminescence, à un âge de 1800 ans. Betty Meggers, anthropologue du Musée National d'Histoire Naturelle à Washington D.C., qui, en se basant sur des découvertes de céramiques, part de l'idée qu'il y a eu aussi des contacts précoces entre l'Équateur d'aujourd'hui et le Japon, estime : « Je ne vois aucune raison pour que cette rencontre précoce n'ait pas eu lieu »3.
Avec un détecteur de métal, on a trouvé sur Dane Street Beach, à Beverly (Massachusetts), à moins de 100 mètres de distance, quatre pièces de monnaie romaine antique, qui dateraient du IVe siècle et pourraient avoir été amenées jusqu'à la terre après le naufrage d'un navire4.
Dans le livre Natural and Aboriginal History of Tennessee de John Haywood, paru au début du XIXe siècle, l'auteur décrit beaucoup de découvertes de monnaies romaines dans le Tennessee et les territoires environnant. Mais des fermiers ont aussi trouvé des monnaies de Canaan, vieilles d'environ 2000 ans, dans le Kentucky et dans la région de Louisville, Hopkinsville et Clay City. Il y a, résidant dans le Tennessee, un groupe d'hommes à la peau sombre, qui n'ont pas d'ascendance ni indienne ni négroïde, mais plutôt caucasienne.
Le professeur Paul P. Scherz de l'Université du Wisconsin m'a donné à Vienne une petite documentation sur plusieurs monnaies de style romain, trouvées par Fred Kingman dans les années soixante-dix avec un détecteur de métaux sur la rive de la Wisconsin River. Cette région est aujourd'hui submergée en raison de la construction du Castle Rock Damm. On trouve, parmi ces monnaies, une pièce avec l'inscription Tetricus. Il s'agit d'une pièce rare de monnaie romaine.
Pius Esuvius Tetricus I (règne de 271 à 274) était le dernier de ce que l'on appelle les empereurs gaulois 
En Jamaïque, en juin 1692, la grande ville portuaire des pirates, Port Royal, fut détruite par de violents tremblements de terre. On croit que trois mille bâtiments de pierre et de tuiles ont été emportés dans la mer par des vagues violentes (tsunamis). Plus de cinq mille hommes ont trouvé la mort. Lors de fouilles de 1969 à 1970, ont exhuma peut-être 5% des artéfacts. On trouva parmi eux une plaque de pierre portant des lettres latines (photo 66) que l'on a considéré comme romaines5.
Il y a aussi des découvertes intéressantes en Amérique du Sud. Le magazine brésilien Manchette publiait en 1976 un rapport sur des amphores grecques du IIe siècle récupérées par le plongeur Roberto Teixeira dans une épave de bateau, dans la Baie de Guanabara (Brésil) (photos 68 et 69).
Figure 1 : Pièces de monnaie. Sur la plage de Beverly (Massachusetts) ont été trouvées quatre pièces romaines (celtes) du IVe siècle.
Une lampe à huile en céramique, de style méditerranéen, a été découverte dans un site indien à Manchester dans le New Hampshire, et son âge est estimé à 2300 ans. Un garçon de Clinton (Massachusetts) apporta à l'archéologue Frank Glynn toute une boîte emplie de trouvailles indiennes, qu'il avait exhumée il y a plusieurs années dans un tas de déchets de coquillages indien. Un artéfact, pris pour une pipe indienne, se révéla, après un examen plus minutieux par Cahill et des archéologues britanniques, être une lampe à huile vieille de plus de 1200 ans, provenant de l'est de la région méditerranéenne6.
* Africains de l'Ouest en Amérique
En visitant divers musées dans tout le Mexique, j'ai dû constater que l'on expose sans cesse des reproductions de têtes qui présentent des caractéristiques typique de l'Afrique de l'Ouest. On a même reproduit des lèvres à plateau. À Oaxaca (Mexique) on trouve un récipient d'argile avec la reproduction tout à fait classique d'un Africain noir de l'empire Mandingue : lèvres pleines, crâne de structure vigoureuse, nez plutôt plat avec des narines larges. Les fiches dans les oreilles, taillées dans du bambou ou de l'ivoire, et le sommet plat de la tête correspondent à des formes d'ornementation de l'Afrique de l'Ouest.
Dans le temple des guerriers, à Chichén Itzá au Yucatan (Mexique) on a trouvé des œuvres d'art des Mayas sur lesquelles sont représentés des hommes dont la couleur de peau diffère : rouge (Indiens), blanche avec des cheveux blonds (Européens du Nord) et noire (Africains ?).
Lors de fouilles dans l'Île des Vierges dans les Caraïbes, des collaborateurs de la Smithsonian Institution ont découvert les squelettes de deux hommes négroïdes qui se trouvaient dans une couche du sol datée de 1250. Les fouilles ont été abandonnées après que l'on eût trouvé un clou de fer, censé prouver que le site provient de l'époque coloniale. Mais en Nubie (Afrique), le métier de la forge du fer était florissant, on peut le prouver, déjà au VIIe siècle.
* Phéniciens en Amérique
En 1889, on a fait à Loudon County (Tennessee) une trouvaille sensationnelle. Dans le tumulus funéraire intact de Bat Creek Mound (numéro 3), des archéologues de la Smithsonian Institution (« XIIe rapport annuel ») découvrirent, sous la tête d'un squelette, une pierre avec une inscription, ainsi que des colliers de métal et des boucles d'oreille en bois. Cyrus Thomas, curateur de la Smithsonian Institution, déclara que la pierre de Bat Creek était un artéfact indien. Les lettres sur la pierre, documentées sans nul doute scientifiquement, furent d'abord interprétées comme une inscription Cherokee, et furent donc considérées comme ne datant que du début du XIXe siècle. C'est évident, car il ne doit pas y avoir d'écritures anciennes en Amérique. Pendant plus de soixante-dix ans, on ne prêta aucune attention à la pierre.
Figure 3 : De l'hébreux en Amérique. Lors d'une fouille scientifique dirigée par la Smithsonian Institution (« Douzième rapport annuel ») dans le Tennessee, on a trouvé en 1889 une ancienne inscription hébraïque vieille de presque 2000 ans sous la tête du squelette (numéro 1) couché en direction du sud.
Puis le Dr Joseph B. Mahan eut l'idée de lire l'inscription de droite à gauche, donc en sens inverse, contrairement à l'hypothèse de la Smithsonian Institution. On obtient en hébreux les lettres LYHWD. Ce texte constitué uniquement de consonnes – on n'écrivait pas les voyelles dans l'écriture Ogham – fut daté par Cyrus Gordon (1971), expert en hébreux de la Brandeis University, du Ier ou du IIe siècle, et fut traduit ainsi : « A comet for the Jews » (une comète pour les Juifs). Cette détermination temporelle fut approximativement confirmée, car en 1988 on entreprit à la demande de la Smithsonian Institution une datation des boucles d'oreille de bois trouvées dans le Bat Creek Mound. L'examen en Suisse livra un âge de 1605 ans, avec une marge de 160 ans7. Même si, comme je le crois, les mesures de datation peuvent donner des résultats faux, il apparaît sans équivoque que les Indiens Cherokee ne sont pas les constructeurs du tertre funéraire ni les auteurs du texte hébraïque. Longtemps avant Colomb, on peut penser que les auteurs sont les Phéniciens – une population vivant depuis le IIe siècle en Canaan, parlant une langue sémite – qui étaient aussi présents au Mexique.
Figure 4 : Pièce phénicienne avec carte du monde. Image A : Un agrandissement de la partie de la pièce qui se trouve sous la représentation d'un cheval montre l'Amérique du Sud, l'Europe, l'Italie et l'Inde. Eli Libson (« A A », 17/197, p. 20 sq.).
À Tihosuco au Yucatan (Mexique) on a trouvé, dans les ruines d'une église bâtie au XVIe siècle, une pierre curieuse, qui est prise dans l'encadrement de l'entrée. On suppose qu'elle date du temps des Mayas. Mais en regardant précisément, on peut découvrir une inscription étrange, qui pourrait être d'origine phénicienne. La partie supérieure de l'inscription semble avoir été rendue méconnaissable (photo 65). Qui a gravé cette inscription utilisant des lettres très ancienne, et à quelle époque ? À côté de la rivière Chattahoochee à Columbus (Géorgie), on aurait trouvé en 1957 une monnaie commerciale carthaginoise. Une pièce identique a été découverte en 1983 grâce à un détecteur de métaux sur un terrain non bâti de la Third Avenue à Columbus. Les deux pièces se trouvaient à proximité d'un ancien passage commercial, mais elles ont depuis lors disparu. Il en existe encore de bonnes photographies à l'Institut d'étude des cultures américaines de Columbus. Dès 1946, Theodore Arnovich trouvait dans son jardin une pièce romaine, qui se trouve toujours en sa possession. Manfred Metcalf a trouvé en 1967 un bloc de grès dans la région de Chattahoochee, qui porte une inscription en minoen linéaire A. Cet objet fut exposé pendant six mois au musée de Jamestown (Virginie).
Dans le livre Carthaginian Gold and Electrum Coins8, on trouve la reproduction d'une pièce que le Dr Marc McMenamin (1996), professeur de géologie et de paléontologie au Mount Holyoke College, a examinée plus précisément. La pièce, qui fait 18 millimètres, présente comme grand motif un cheval. Mais on trouve au bord inférieur à une hauteur de huit millimètres, à une taille microscopique, une carte du monde. Dans la partie gauche de cette carte vieille peut-être de 2000 ans, on reconnaît sans équivoque la figuration du continent américain. Même les Rocky Mountains sont signalées par une coloration grise. Les Phéniciens étaient-ils déjà chez eux dans toutes les mers du monde ? Les pierres mégalithiques érigées sur tous les continents semblent prouver la thèse que les marins de l'Antiquité était capables de réaliser ces exploits. Le directeur du musée national du Brésil publia en 1874 la copie de l'inscription d'une pierre, qui a été exhumée sur la côte atlantique de la ville de Parahaiba (aujourd'hui : Joao Pessoa). L'original est perdu. D'après des recherches récentes, Cyrus Gordon considère le texte phénicien comme authentique : « Nous sommes les fils de Canaan de Sidon, la ville du roi... »
Quand nous demandâmes à la directrice du Musée de l'or de Bogota de mettre à notre disposition des pièces de sa collection pour l'exposition Unsolved Mysteries à Vienne, son visage s'assombrit quand nous en vînmes à parler des drogues dans l'ancienne Égypte, sujet abordé dans Le mystère des momies contenant de la cocaïne (ORF le 3.7.1997).
Michelle Lescot, du Musée d'Histoire Naturelle de Paris, a mis en évidence, dans les bandages de la momie de Ramsès II, des fragments de plantes et des cristaux de tabac. Svetla Balabanova (Institut de médecine médico-légale de l'Université d'Ulm), dans le cadre d'un projet de recherche à l'Université de Munich, a entrepris un examen d'une momie égyptienne (XXIe dynastie) acquise au début du XIXe siècle par le roi de Bavière Louis I. Elle a mis en évidence par un examen des cheveux – admis comme élément de preuve en médecine médico-légale – des stupéfiants qui devaient avoir été consommés du vivant de la momie. Conclusion : les anciens Égyptiens consommaient du tabac et de la cocaïne. Or comme plante aux effets stupéfiants, la cocaïne se trouve exclusivement dans la région du Pérou, donc en Amérique du Sud. Il doit déjà avoir existé il y a quelques milliers d'années un commerce transatlantique de drogues.
Il ne s'agit pas non plus d'un cas isolé, car d'autres investigations sur des restes humains confirment l'usage de la cocaïne et de la nicotine au Soudan (Afrique), qui a aussi pu être mis en évidence en Asie (Chine) et en Europe (Allemagne, Autriche). Même longtemps avant Colomb, le tabac en provenance du Mexique était connu en Asie, en Afrique et en Europe. Mais relativement tôt déjà, le tabac avait été exporté depuis l'Amérique du Sud en Asie du Sud et dans l'espace pacifique, et il avait été cultivé. Mais il existe d'autres preuves de contacts précoces avec l'Amérique. À Pompéi, on peut voir non seulement la reproduction d'un animal ressemblant à un plésiosaure9, mais aussi un ananas provenant d'Amérique. Il y a 2000 ans déjà, on connaissait en Chine les arachides qui viennent d'Amérique, et en Inde du Sud, on a trouvé une statue qui tient dans ses mains un épis de maïs. D'après l'opinion orthodoxe, c'est Colomb qui a apporté pour la première fois le maïs en Europe. Mais il était déjà connu avant dans l'Ancien Monde, en Angleterre sous le nom de welsh corn (blé gallois), et dans d'autres pays sous le nom de blé turc et de blé égyptien, alors qu'il s'appelle en Égypte millet syrien. Déjà, Peter Martyr décrit dans son livre De Orbe Novo (1511-1530) le maïs, qui poussait à proximité de Séville en Espagne. Le médecin et botaniste Jacob Theodor – appelé aussi, selon la mode à l'époque nouvelle de prendre des noms latins, Tabernaemontanus – distinguait en 1588 en se basant sur des examens taxonométriques le blé turc des grains nouvellement importés du Nouveau monde au XVIe siècle.
Figure 5 : Comparaison d'écritures. Toute une série de signes graphologiques de l'île de Pâques (en haut) correspondent précisément à ceux de Mohenjo-Daro et de Harappa dans la vallée de l'Indus (Inde) de l'autre côté de la terre.
Il y a déjà 7000 ans, les éleveurs auraient transformé la composition génétique du maïs en Amérique10. Le maïs, provenant d'Amérique, était aussi connu en Inde, comme l'a prouvé le Dr Carl L. Johannessen, professeur à l'Université de l'Orégon11. Il existe au moins trois représentations de maïs éternisées dans la pierre et datant de la dynastie Hoysala en Inde (1300-1346). Mais même les reproductions de tournesol dans des temples indiens anciens du XIIe et du XIIIe siècle constituent une énigme12. Car les tournesols proviennent de l'Amérique du Nord, et y furent avant le début de l'ère cultivés avec diverses espèces de courge et de sureaux des marécages.
Le maïs est-il arrivé d'Amérique via l'Inde en Europe, ou par voie directe par l'Atlantique ? Des commerçants arabes et/ou des navigateurs phéniciens ont-ils amené le maïs sur leurs bateaux ? On voit représenté, sur la stèle maya placée dans le terrain de jeu de balle, à Chichén Itzá, un homme barbu, d'aspect sémitique (photo 67). Une sculpture en céramique provenant de Tres Zapotes porte une barbe et un couvre-chef typique des navigateurs phéniciens, et ne représente sûrement pas un Indien (voir figure 43). Elle a été découverte lors des fouilles de la culture la plus ancienne de l'Amérique : la culture olmèque. À Tres Zapotes (Mexique), on a aussi découvert un jouet qui était monté sur quatre roues. Or les Indiens sont censés n'avoir jamais utilisé la roue. Comme on a trouvé des jouets similaires en d'autres endroits, on peut éventuellement se poser la question de savoir si des bateaux de commerce phéniciens n'ont pas laissé en Amérique des marchandises convoitées, dont font partie les jouets, qui étaient utilisées comme objet d'échange.
Est-ce que les fruits et les plantes exotiques n'ont été transportés que par les Modernes dans l'Ancien Monde ? Non, il y a aussi des exemples contraires. Dans la région de la côte est de l'Amérique du Nord, Jacques Cartier (1491-1567), dont les voyages d'exploration ont permis à la France d'élever des prétentions sur le Canada, avait déjà trouvé des pommes et des vignes. Verrazano fait état d'oranges et d'amandes au Nord de la Floride, et Colomb de rhubarbe dans l'île d'Hispaniola. Or tout cela provient en fait de l'Ancien Monde. Qui a apporté ces plantes avant Colomb, par delà l'océan, en Amérique ?
* Africains du Nord en Amérique
Jean François Champollion (1790-1832) a déchiffré en 1822 les hiéroglyphes égyptiens. Dès avant cette date, il apparaissait en Amérique des hiéroglyphes qui sont semblables aux égyptiens par leur aspect et leur signification. L'abbé Maillard établissait en 1738 déjà, pour ses agneaux convertis, les Indiens Algonquins des États de Nouvelle Angleterre, des textes chrétiens rédigés avec ce que l'on appelle les hiéroglyphes micmac. Selon l'opinion officielle, Maillard inventa cette écriture figurée spécialement dans ce but, car selon lui les Indiens pouvaient apprendre plus facilement avec des images qu'avec des lettres latines. Cet homme doit avoir été un clairvoyant. Car 84 ans avant que les hiéroglyphes égyptiens aient été déchiffrés, Maillard a soi-disant inventé une écriture imagée qui dans beaucoup de cas était semblable, et dans des cas fréquents comparable, aux hiéroglyphes égyptiens. Cela n'est jusque-là pas contesté. Mais si Maillard n'était pas un clairvoyant, la vérité désagréable et simple doit être la suivante : ces Indiens Algonquins connaissaient les hiéroglyphes égyptiens. D'un autre côté, leur langue présente une similitude frappante avec le celte. Par exemple, le mot Amoskeag peut être ramené au mot celte Ammo-iasgag13. Ammo signifie fleuve et iasgag (gaélique iasg) petits poissons.
Les premiers scientifiques américains ont été étonnés de la similitude des tombes à cistes des Indiens Algonquins, disposées le long de la Delaware River, avec celles du Danemark (Du Chaillu, 1889) – voir photo 85. Une des tribus algonquine s'appelle Wabanaki – la signification de ce nom est : les hommes de l'Est...
À côté de ces similitudes verbales avec le gaélique (figure 6), on trouve même dans la langue des tribus du nord-est des locutions qui ressemblent à celles du vieux nordique, la langue des Vikings. Tous les Vikings parlaient au début une langue similaire, presque la même partout, qu'ils appelaient danois. Le vent souffle se dit en algonquin wejoo-suk, et chez les Vikings vejret sukker. Un autre exemple : je vais bien se dit en algonquin, selon Barry Fell14, wel-ae et en vieux nordique vel aero. Mais la parenté entre les langues algonquines et celles de l'Ancien Monde n'est pas un phénomène unique. Comme le montre Barry Fell, la langue de la tribu des Zuni au Nouveau Mexique contient elle aussi des éléments de l'Ancien Monde, qui sont apparentés étymologiquement avec des dialectes nord-africains, ce que confirme l'Annual Report of American Ethnology15 (n° 23). Est-ce un hasard, si les pueblos des Indiens, dans le sud-ouest des États-Unis, ressemblent aux maisons des Berbères en Afrique du Nord ? Il s'agit dans les deux cas (SUITE DANS LE LIVRE)
Prologue................................................................................... 5
1 Découvertes européennes anciennes en Amérique.............9
2 Routes celtes et tours de signalisation.............................35
3 L'énigme de Rome.........................................................67
4 Église papale et falsification de l'histoire.........................97
5 Hérétiques et chrétienté celte.......................................109
6 Renversement et nouveau départ.................................131
7 Arpentage précolombien..............................................195
8 Des Vikings voyagent dans le monde...........................213
9 Mégalithiques et Celtes en Amérique...........................269
Postface..........................................................................323
Epilogue.........................................................................325
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