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256-bit encryption Exp 8 juillet 2020 |
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Helmut FAHSEL
Thérèse Neumann l'extraordinaire mystique de Konnersreuth
Traduit de l'Allemand par F. Giot et F. Dorola
Le jardin des Livres
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juillet 1995, sur la protection des droits d'auteur.
« La
Terre produit suffisamment pour la nourriture de tous les hommes.
Mais, comme ils
ne soupirent qu'après les biens d'ici-bas, il en résulte
l'oppression des uns par les autres; ils attirent ainsi le fléau
d'une misère extrême.
En revanche,
pour immense que soit cette misère, il est toujours au pouvoir
du Seigneur d'y remédier, car Il est Tout-Puissant.
Il a créé
le monde et soutient la Terre et les étoiles.
Pourquoi ne
pourrait-Il pas aider l'homme ? Cependant, Dieu désire
que les hommes l'aiment et l'invoquent, s'ils veulent vraiment être
aidés.
Les hommes ne
pensent pas assez à la puissance de Dieu et comptent
beaucoup trop sur leurs propres forces »
Thérèse
Neumann
14 Jours sans manger
sous contrôle médical
« Thérèse
Neumann a été enfermée dans une chambre
d'hôpital du 14 au 28 juillet 1927, entourée de
médecins et d'infirmiers, sous surveillance permanente
24h sur 24, avec des relais.
À son admission
elle pesait 55 kilos.
À sa sortie,
elle pesait... 55 kilos, sans aucune autre boisson ni nourriture que
trois hosties de taille normale pesant chacune 13 grammes,
accompagnées de 3 cm3 d'eau qui lui permettaient de les
avaler.
L'extrait du rapport
final établi par les médecins Otto Seidl et Ewald
von Erlangen du sanatorium de Waldassen ne laisse planer aucun
doute :
« NOURRITURE :
La nourriture a fait l'objet de la plus grande et de la plus assidue
des surveillances pendant toute la période d'observation.
Toutes les instructions, pour le nettoyage, pour rincer sa
bouche, etc. ont été strictement respectées. En
dépit de cette surveillance assidue, il n'a jamais été
noté que Thérèse Neumann, qui n'a jamais été
seule une seconde, ait mangé quoi que ce soit ou même
qu'elle ait tenté de manger quoi que ce soit. Son lit était
sous surveillance permanente et refait chaque jour par l'une des
quatre infirmières sous serment. Ni moi, ni l'une des
infirmières ne pouvons admettre une faille dans notre
surveillance sur la nourriture. Pendant la durée de
l'observation, voici les éléments suivants qui
sont entrés dans le corps de Thérèse :
a ) A
sa communion quotidienne, on lui donnait un petit bout d'hostie,
à peu près un huitième d'une hostie normale.
Même si on les additionne, on obtient pour la période
du 14 au 28 juillet, trois hosties entières consommées,
soit un poids total de 39 grammes.
b ) Dans
le but de l'aider à avaler ces hosties, nous lui donnions
régulièrement un peu d'eau, environ 3 cm3; le volume
total d'eau qu'elle a eu du 14 juillet au matin au 28 juillet matin
est de 15x3cm3, un total d'environ 45cm3, soit le contenu de trois
petites cuillères à café.
c ) Conformément
aux instructions données, lorsque Thérèse
voulait se rincer la bouche, l'infirmière lui donnait un
volume précis d'eau qu'elle devait recracher dans un
récipient pesé à son tour. Le volume de l'eau
avant et après n'a varié qu'à deux occasions :
le 16 juillet nous avons constaté un déficit de 5 cm3.
L'annotation de l'infirmière précisait qu'en
recrachant, des gouttes ont atterri sur le sol. Le 17 juillet au
soir, il y eut un autre déficit de 5 cm3. Sur les autres
jours, aucun déficit n'a été constaté.
POIDS :
Afin d'éviter toute possibilité d'erreur, le poids de
Thérèse a toujours été pris avec les
mêmes vêtements, mais sans chaussures.
Le
mercredi 13 juillet, elle pesait 55 kg, et le samedi 16 juillet, son
poids descendit à 51 kg; la pesée du 20 juillet
donnait 54 kg.
Le
samedi 23 juillet, elle était à 52,5 kg; le jeudi
25, 55 kg. Le poids de sortie était le même que le poids
d'entrée.
C'est
l'élément le plus surprenant de toute l'observation.
La
première perte de 4 kilos et la seconde de 1,5 kg
s'expliquent par les activités de la veille
( vendredi ) : élimination d'urine, de
sang, de vomi, l'extraordinaire intensité du métabolisme
pendant les états d'extase, et la transpiration
considérable qui ont suivi les extases. Le fait, cependant,
que Thérèse ait récupéré 3 kg dans
le premier cas et 2,5 kg dans le second sans aucun liquide ou
nourriture ne peut être expliqué par aucune de nos
lois psychologiques ou naturelles. Nous savons cependant que les
gens dont le niveau d'albumine baisse n'ont plus soif – des
observations sur des cas cliniques m'ont été
transmis – .
Cela aurait demandé une baisse d'albumine considérable,
ce qui n'était absolument pas le cas chez Thérèse
Neumann ».
( Extrait
du chapitre Thérèse Neumann et son Ange gardien, dans
Enquête sur l'Existence des Anges Gardiens, 600 pages,
Pierre Jovanovic, Ed. Jardin des Livres, 2006 )
Avant-Propos
Depuis que l'affaire de Konnersreuth jouit d'une réputation
mondiale, d'aucuns désirent savoir ce que la vie de Thérèse
Neumann a présenté d'extraordinaire jusqu'ici, ce
qu'elle est à présent et en fin de compte, quel est le
sens de tout cet ensemble de phénomènes.
Mes conférences sur Konnersreuth durant l'hiver 1930-31 se
proposaient de répondre à ces questions. Le présent
ouvrage englobe, outre la matière de ces conférences,
des éléments récents recueillis sur place
concernant ce cas mystique. N'étant pas une biographie, il se
borne à établir l'existence des phénomènes
et à mettre ceux-ci en relation avec l'essence de la mystique
chrétienne.
De ce fait, il sera seulement passé en revue les grâces
que Thérèse Neumann a reçues de Dieu. De ces
grâces elle n'est pas responsable. En conséquence, ces
pages ne célébreront pas un personnage encore vivant,
mais bien plutôt le Dispensateur de ces grâces de telle
sorte qu'il n'est préjugé en rien du verdict définitif
de l'Église relativement à la personne et à la
vie de Thérèse Neumann.
Tout ce qui est incertain, de seconde main, a été
soigneusement écarté. Il ne se trouve, par conséquent,
à la base de tous les faits . rapportes, que mon expérience
et mes relations propres avec l'héroïne mystique, ce qui
en pareille occurrence est absolument indispensable.
Il a fallu recourir par-ci, par-là, dans l'exposé, à
une note plus personnelle, en particulier au début, afin 'de
faire comprendre la genèse de mes souvenirs vécus sur
Konnersreuth.
Ces souvenirs m'incitèrent à en parler d'abord en petit
comité. Après de nouvelles visites à
Konnersreuth, je les pris comme thèmes de mes conférences
publiques, ce qui éveilla en maints auditeurs: le désir
de voir fixé et développé par écrit ce
qu'ils avaient entendu.
Helmut
Fahsel
~ 1 ~
1 ~ Première rencontre avec la
mystique
Ce furent des mystiques allemands qui, les premiers, m'initièrent
à la doctrine du christianisme. Ainsi, restai-je attaché
à celui-ci non seulement par l'entendement mais aussi par le
cœur. C'étaient de ces écrivains
classiques qui condensaient en enseignements leurs aventures
mystiques personnelles afin de conduire leur prochain à cette
mystique à laquelle, au fond, tout vrai chrétien est
appelé. C'étaient les écrits d'un Eckehart, d'un
Tauler, d'un Suso, d'un Ruysbroeck, d'un Thomas a Kempis. Ces
œuvres éveillèrent en moi un penchant à
la vie contemplative. Nous étions en 1911.
Quelques années plus tard, j'appris à connaître
la mystique par une autre face. Je lus des biographies détaillées
de Saints1.
Par l'intermédiaire de ceux-ci, je connus les phénomènes
mystiques d'extériorisation. Je poursuivis alors mes
recherches pour découvrir l'enchaînement et le sens de
ces phénomènes qui me paraissaient dès l'abord
comporter des concordances et des lois. De plus en plus, j'éprouvai
le besoin d'une histoire de la mystique chrétienne qui se
fondât sur l'étude des sources des vies de Saints de
tous les temps et de tous les pays.
Cette recherche me mena quelques années plus tard à un
troisième domaine littéraire de la mystique chrétienne,
à ce qu'on appelle la « Théologia
mystica ».
La « Théologia mystica » est une
discipline particulière de la science théologique. Elle
se propose d'établir des lois et des définitions en
partant de l'étude des sources des Acta Sanctorum2
afin de pouvoir distinguer d'une fausse mystique, les formes
d'expression, vie intérieure et phénomènes
extérieurs, des mystiques chrétiens. C'est pourquoi
cette partie de la théologie est aussi dénommée
l'art du discernement des esprits3.
La recherche et l'étude de ces manuels de la mystique dura
quinze ans. Au fil du temps j'appris ainsi à connaître
les meilleurs ouvrages.
Dès lors je possédai deux grandes preuves de la
véracité de la religion chrétienne. D'une part,
les Saints Docteurs de l'Église,
Thomas d'Aquin en particulier, me firent saisir la logique interne
des mystères chrétiens de la foi en m'armant de preuves
essentielles pour repousser toute attaque contre le christianisme.
D'autre part, la concordance existant entre les phénomènes
et la parole des Saints de toute époque et de tous pays me
démontra l'unité effective et la sainteté de
l'Église, c'est-à-dire la véracité du
christianisme.
Durant mon séjour au séminaire de Breslau en 1919-1920,
j'abordai à nouveau la mystique, mû par le désir,
non plus simplement d'une orientation théorique, mais encore
d'une éducation pratique de l'âme. Je m'occupai tout
d'abord de cette branche de sa littérature qui se propose de
conduire l'âme de la contemplation à l'oraison mystique.
Par ailleurs je lus la vie et les œuvres de
la stigmatisée Gemma Galgani4,
décédée en 1903. J'aspirai à devenir,
dans mon sacerdoce futur, le directeur d'âmes appelées
par Dieu à la contemplation.
Au début de mon activité sacerdotale, je fus accaparé
par les nombreuses tâches toutes nouvelles qu'impose le soin
d'une paroisse de grande ville. En 1925 seulement ma conférence
sur Sainte Jeanne d'Arc me fut un prétexte à me
remettre en plein contact avec la mystique. Je comparai les actes
biographiques de Jeanne d'Orléans5
avec les récits de la vie d'autres Saints. Maintes pensées
spéculatives me vinrent concernant les rapports profonds et
les lois des phénomènes de la mystique. Cependant
l'étude de la mystique me convainquit de ce qu'en fin de
compte, il était indispensable de connaître
personnellement un sujet mystique pour rectifier encore son jugement
par une fréquentation confiante et prolongée.
2 ~ Ma première expérience de
Konnersreuth
Lorsqu'en 1927, j'entendis autour de moi, parler du cas de
Konnersreuth, la stigmatisation de Thérèse Neumann
n'était pas pour m'étonner. Catherine Emmerich, Maria
de Moerl, Dominica Lazzari, Josepha Kumi, Louise Lateau et Gemma
Galgani m'étaient connues par des lectures approfondies.
Malgré cela, il ne me vint pas à l'idée d'aller
à Konnersreuth.
J'avais entendu parler des foules de visiteurs et je craignais que ma
première rencontre avec une mystique ne risquât d'être
gâtée par quelque circonstance extérieure. Je
n'avais cependant nullement conscience d'une appréhension
quelconque d'être inférieur à la situation.
Cependant, je ne veux pas nier que malgré tout, une crainte
inconsciente de cette nature ait pu renforcer ma résistance.
Peu avant Pâques 1929, j'avais terminé mes conférences
de la saison d'hiver. Je me retirai dans ma bibliothèque pour
modifier le classement de celle-ci : ce fut là que je
reçus la visite d'un jeune prêtre avec qui j'avais fait
mes études.
Il m'exhorta avec tout son talent de persuasion à me rendre
sur-le-champ à Konnersreuth pour assister à la plus
prochaine vision du Vendredi-Saint. Comme argument on m'avançait
que ce serait peut-être les dernières visions
douloureuses de Thérèse Neumann. D'abord je refusai
tout net, afin de ne pas être arraché à mes
chères occupations de bibliophile. Cependant, brusquement,
comme sous l'effet d'une inspiration étrangère, je
cédai et le soir même pris le rapide de Ratisbonne.
Le Jeudi-Saint se passa en conversations avec des prêtres qui
attendaient les visions du lendemain. Je fus surpris non moins
qu'heureux de rencontrer parmi eux tant d'esprits ouverts. J'eus
l'impression qu'il régnait à Konnersreuth une
atmosphère spirituelle propre incitant les cœurs aux
contemplations suprêmes.
Le Vendredi-Saint, je pénétrai avec plusieurs autres
visiteurs dans la chambre de Thérèse Neumann. La jeune
fille se trouvait au lit, dans cette position semi-dressée
qu'elle prend généralement durant ses visions. Elle ne
me parut pas, de prime abord, ressembler par son extérieur à
un être humain ordinaire. Ses mouvements et ses attitudes ne
semblaient guère fondés sur l'activité de ses
muscles propres. Ses membres se levaient mus comme par une force
inconnue. Le sang, épanché des yeux sur les joues et
jusqu'au menton, semblait simplement posé sur la pâleur
du visage. Celui-ci ne ressemblait à nul autre et portait dans
sa maigreur livide une expression virile. La mobilité des
muscles du front favorisait une mimique particulièrement
expressive. Les sentiments de douleur, de compassion, d'affliction et
d'indignation apparaissaient tour à tour sur la face lentement
dirigée à droite et à gauche.
Les yeux sanglants étaient grands ouverts et suivaient avec
résignation et anxiété les scènes de la
Passion entrevue.
Sa poitrine était immobile. Elle semblait ne pas respirer. Un
silence de mort, simplement interrompu par le gazouillis d'un oiseau,
régnait dans la pièce.
Le curé m'avait permis de rester dans la chambre plus
longtemps que les autres visiteurs.
Je me tenais près du mur, à deux mètres du pied
du lit. Je m'étais promis, non pas de prier mais d'observer
attentivement. C'est ce que je fis, tout en inspectant aussi la
chambre.
Après une vingtaine de minutes une sensation de froid me glaça
le visage. Aux articulations, je ressentis des élancements
singuliers. Les jointures de mes doigts semblaient s'écarteler
et les articulations des genoux se distendre. Il s'y ajouta un léger
picotement des joues. J'eus l'impression que j'allais m'évanouir
et tentai de réagir.
Je pensai que l'atmosphère pouvait en être la cause, ou
quelque odeur de sang. Je demandai à deux personnes qui se
tenaient à mes côtés si elles ressentaient ces
symptômes. Elles répondirent par la négative.
J'inspirai profondément, lorsqu'à mon grand émoi,
je me rendis compte que de plus mon regard se voilait.
Par peur de tomber et ainsi de provoquer un incident, je quittai la
chambre.
Je partis le soir même.
Le dimanche suivant, j'avais, en effet, mon devoir sacerdotal à
remplir dans ma paroisse. Rentré à Berlin, tout
l'intérêt que je portais à ma bibliothèque
avait disparu. Apathique à l'égard de tout ce qui était
profane, je restais assis toute la journée du samedi à
ma table de travail. Konnersreuth et sa stigmatisée m'étaient
beaucoup moins présents à l'idée que toujours et
toujours le nom de Jésus.
Le soir du Lundi de Pâques, je tins une conférence au
cours d'une grande fête.
Ensuite, je recouvrai mon calme. Une stupeur me saisit. Je ne
parvenais décidément à m'expliquer pareille
aventure, ni par ma nature propre, ni par des circonstances
extérieures. Le passage ci-après de l'autobiographie de
la bienheureuse Angèle de Foligno me revint à
l'esprit :
« Le feu de l'amour divin crût peu à peu
si fortement en moi que par la suite, lorsque j'entendais parler de
Dieu, mes dents s'entre-choquaient sous l'excès des
sensations. Et si quelqu'un s'était trouvé à
côté de moi avec une hache pour s'opposer à cette
emprise, je n'aurais pu me retenir, eussé-je dû être
tuée. »6
Un an plus tard, le curé de Konnersreuth me raconta le fait
suivant : une jeune convertie, s'étant faufilée
inaperçue dans la chambre où Thérèse
Neumann avait sa vision du vendredi, s'écroula évanouie
après quelques minutes. Les parents accoururent et la
transportèrent dans la cuisine. Lorsque Thérèse
Neumann sortit de l'extase, elle se fit amener peu après la
visiteuse et lui dit : « N'aie aucune crainte, le
Seigneur ne te rappellera pas à Lui de si tôt. »
Le mercredi 24 juin 1931, j'eus l'occasion de questionner sur mon
propre cas Thérèse Neumann, dans l'un de ses états
extatiques7.
Il me fut répondu : « Ce fut une grande
grâce. » De fait, je ne me souviens pas d'avoir
jamais ressenti de ma vie pareil ébranlement. Même pas
lors de la crise nerveuse que j'eus, en novembre 1914, au cours d'une
reconnaissance commandée du vaste champ de cadavres
immédiatement après la bataille de Gheluve sous Ypres
alors que j'éclatai en larmes.
Par ailleurs, visitant une salle d'autopsie de la Faculté de
médecine de Berlin, j'étais resté en ce temps
d'un calme parfait.
L'impression de ma première visite à Konnersreuth
disparut presque complètement quelques semaines plus tard.
D'autres travaux me valurent une diversion. Ce ne fut qu'au cours de
mes conférences de l'hiver de 1929-1930 que je pris la ferme
résolution de visiter Konnersreuth une seconde fois vers le
temps pascal suivant.
3 ~ Je fais la connaissance de Thérèse
Neumann
Le samedi précédant la Semaine Sainte de 1930, je
débarquai à Konnersreuth. Le même jour, je fis
part au curé de l'endroit de mon intention d'y séjourner
une quinzaine. J'avais apporté tous les documents nécessaires
à un travail de traduction, ne voulant m'imposer en aucune
façon pour attendre patiemment qu'on m'appelât.
Le dimanche matin, le curé me pria de donner l'après-midi
une conférence au cercle des jeunes gens. En même temps
il m'annonça que je pourrais saluer Thérèse
Neumann, le soir même.
J'appris alors à connaître la stigmatisée pour la
première fois dans son état normal.
De son lit elle me souhaita cordialement la bienvenue. Je ne la
reconnus pas du tout. Le visage et l'allure étaient frais et
dispos. Nous parlâmes d'abord de ses oiseaux, ensuite de sujets
religieux. Déjà alors j'eus l'impression, qui ne me
quitta jamais plus, qu'il s'agissait ici d'un sujet sain qui alliait
une sincérité et une candeur rares à la
perspicacité de l'intelligence et à l'énergie de
l'esprit.
Dans toutes ses conversations régnait un singulier mélange
d'humour savoureux et de gravité naïve.
Les choses profanes étaient traitées avec bonne
humeur 
avec un plaisir visible, tantôt avec un sérieux prenant.
Je me trouvai plus d'une fois intimidé vis-à-vis
d'elle, d'une timidité que je ne puis m'expliquer que par sa
supériorité. Cette supériorité me parut
se fonder sur le fait que son psychisme était plus cohérent,
plus net et plus raffiné que le mien, que dis-je, plus que
celui de tous les humains que j'aie connus à ce jour.
Sa maîtrise de soi semble moins imputable à une
disposition naturelle ou à l'ascèse personnelle que
bien plutôt à l'action d'un esprit supérieur dont
Thérèse Neumann est visiblement l'instrument parfait et
soumis.
Je passai six soirées consécutives, plusieurs heures
chaque fois, chez elle, dans l'intimité la plus étroite
avec ses parents et ses amis. Je fus en même temps témoin
de nombreuses visions. J'étais ravi d'avoir pu me lier aussi
rapidement. Je restai quinze jours sur place. Je me retrouvai encore
à Konnersreuth autour de la Pentecôte et de Noël.
J'attachai un grand prix à l'observation de la mystique et de
ses visions à l'époque des trois fêtes capitales
de l'Église. Maintes visites ont succédé par la
suite 
parler avec une certaine compétence de l'affaire de
Konnersreuth, par expérience personnelle.
Mes souvenirs furent complétés par des visites aux
personnes qui rassemblaient également des matériaux
concernant Thérèse Neumann sur la base d'expériences
du même ordre.
De la sorte, j'ai fait la connaissance non seulement d'intelligences
averties, mais aussi de caractères probes et charitables.
~ 2 ~
1 ~ Début des états mystiques
Quand ont commencé les états mystiques de Thérèse
Neumann ? Quelque circonstance extérieure peut-elle être
considérée comme leur cause ou leur prétexte ?
Il n'est nullement établi que la maladie de 1918 à 1926
ait été la cause, le prétexte ou l'origine de sa
vie mystique.
Des phénomènes mystiques exceptionnels se sont
manifestés, il est vrai, après la guérison
subite de l'année 1926, la stigmatisation, par exemple, et en
corrélation avec celle-ci, l'absence complète de
nourriture. Absolument rien ne prouve cependant que la grâce de
la contemplation extraordinaire et les relations mystiques avec les
sacrements qu'elle possède aujourd'hui ne remontent qu'au
début de cette maladie.
Je demandai un jour à Thérèse si elle avait reçu
du Seigneur des grâces particulières avant cette
maladie.
Elle répondit : « Depuis toujours j'ai bien
aimé le Seigneur. »8
Elle se tut quant aux détails. J'avais cependant l'impression
bien nette que le secret de son mutisme devait être recherché,
soit dans son humilité, soit dans quelque subordination à
ses voix secrètes9.
J'appris qu'elle était jadis non seulement des plus attentives
au cours de religion et aux instructions des jours de fête,
mais aussi qu'une fois rentrée elle mettait en
œuvre par écrit ce qu'elle venait d'entendre.
Malheureusement, les cahiers et leur contenu furent brûlés
par mégarde, en 1925, lors de travaux effectués à
la maison paternelle.
Dès sa plus tendre enfance, elle voulait devenir
sœur missionnaire, afin « d'aller chez les
nègres », comme elle disait. C'est pourquoi, en
prélevant peu à peu sur son salaire alors que plus tard
elle se trouvait en service, elle amassait la dot qu'il lui fallait
apporter au couvent.
J'ai remarqué par maintes biographies de vrais mystiques qu'il
est presque constant de voir apparaître dès la plus
tendre enfance des grâce extraordinaires chez les sujets qui
plus tard développeront sans arrêt des phénomènes
mystiques surprenants.
S'agit-il chez eux de maladies, elles ne se révèlent
pas comme une origine, mais bien plutôt comme une étape
transitoire destinée à préparer le mystique à
recevoir des grâces plus hautes par la réforme de l'âme
et du corps. De même, il est frappant qu'à chaque fois
l'entourage du mystique n'a jamais rien su des premières
grâces mystiques de la jeunesse de celui-ci, de son vivant. Ce
n'est que sur la fin de l'existence ou après la mort du
mystique considéré que ces particularités ont
été connues. Il semble que ce soit là le fait
d'une volonté supérieure et j'ai la conviction qu'il en
est de même dans le cas de Thérèse Neumann. Plus
tard seulement, les prémices de sa vie mystique pénétreront
dans le public.
Thérèse est née en 1898 et a encore cinq
sœurs et quatre frères en vie. Elle fut de tout
temps une enfant saine et naturelle, sans le moindre indice
d'hypersensibilité ou de bigoterie. Sa soif de vérité
a toujours été si grande qu'elle se refusait à
jouer à la poupée, à écouter des contes
dès qu'elle s'apercevait que tout cela ne répondait pas
complètement à la réalité. La pauvreté
régnait au logis et les enfants durent tôt aider au
travail. Thérèse préférait toujours les
tâches masculines, en particulier les travaux des champs.
Son occupation préférée dans ses instants de
loisir était de soigner les plantes.
Ses lectures religieuses étaient le petit catéchisme,
son livre de prières et les publications populaires Nolburga10,
Rosenhain11,
la Postille de Goffiné12
et la Philotée13
de François de Sales.
En fait de livres profanes, elle ne connaissait que ses livres
d'école et deux manuels d'horticulture.
En 1912, elle était en service chez un habitant du village qui
tenait un café et une exploitation agricole. Plus tard, la
majorité des hommes étant au front, elle accomplissait
les plus rudes travaux des champs. Elle labourait et ensemençait
à la machine, s'occupait aux chargements et ensuite garda les
bœufs. Elle avait la réputation d'être la
plus vigoureuse fille de la localité, étant capable de
porter 75 kilogrammes du rez-de-chaussée au grenier sans poser
son fardeau. Elle possède encore aujourd'hui sa forte stature
et ses larges épaules. Elle n'a jamais dansé. Par
contre, elle dut assurer fort souvent le service de la salle de
danse. Elle n'était pas bégueule et se mêlait
volontiers à toute plaisanterie pas trop grossière. Les
prétendants qui se trouvèrent n'eurent cependant jamais
de chance auprès d'elle.
Ne voulait-elle pas, comme déjà dit, devenir
sœur missionnaire ?
2 ~ Maladies et guérisons subites 14
L'histoire de ses maladies commence en 1918. Un incendie éclate
au village. Thérèse Neumann aide à la chaîne.
Alors qu'elle soulève des seaux d'eau, elle ressent soudain
une douleur dans l'épine dorsale. Depuis ce jour elle ne peut
plus travailler convenablement : à chaque effort et même
rien qu'en se baissant, ses yeux s'enténèbrent et elle
s'affaisse.
D'intolérables douleurs apparaissent.
Après divers accidents graves, elle entre à l'hôpital
de Waldsassen15
en avril 1918. Elle souffre de l'estomac, des intestins, présente
des symptômes de paralysie et des accès d'étouffements.
Elle en sort non guérie en juin de la même année.
En hiver, elle devient tout à fait impotente 
1919, complètement aveugle. À la longue, sous l'effet
de la position allongée, jointe à l'immobilité
complète, apparaissent dans le dos de graves ulcères
pénétrant jusqu'aux os.
En avril 1923, elle guérit subitement de la cécité.
Un matin dans son sommeil, il lui sembla qu' « on
touchait » son oreiller, « tout comme si
on y grattait ». Elle en fut réveillée
et aperçut ses mains ainsi que le chevet de son lit. Toute
surprise et ne pouvant y croire, elle regarda tout autour de sa
chambre. Effectivement, elle voyait.
Ce 29 avril 1923, jour de la guérison de la cécité,
était celui de la béatification de Thérèse
de l'Enfant-Jésus16.
Thérèse Neumann n'ignorait pas que cette béatification
était en cours. C'est pourquoi elle avait voulu peu auparavant
faire une neuvaine pour la recommander à Dieu, mais non pas
pour guérir elle-même. De plus, elle avait souvent prié
pour obtenir l'esprit de simplicité de la petite Thérèse
de l'Enfant-Jésus. Avec une très forte conviction
intime, elle attribua sa guérison à l'intercession de
la petite Thérèse de l'Enfant-Jésus vénérée
par elle.
Les années suivantes, ses souffrances physiques s'accroissent.
Par suite d'une chute malheureuse hors de son lit, sa jambe gauche
s'était de plus repliée de telle façon qu'elle
se trouva placée en dessous de sa cuisse droite. Elle resta
immobile dans cette position pendant 9 mois.
Le 17 mai 1925, elle fut brusquement guérie de sa luxation de
l'épine dorsale, de même que des maladies et douleurs
concomitantes. C'était la date de la canonisation de la même
Thérèse de l'Enfant-Jésus. Ce jour-là,
dans l'après-midi, elle aperçut soudain de son lit une
vive lumière vers l'angle droit de sa chambre tout en
entendant une voix. Vivement, elle frappa le plancher de sa canne
pour appeler ses parents. Ceux-ci allèrent à leur tour
quérir le curé et une sœur de charité qui
se trouvait au village. Les quatre témoins déclarent ce
qui suit :
« Nous vîmes la ''Resl'', assise sur son lit,
dans une position qu'elle était incapable de prendre
d'elle-même jusqu'ici. Elle semblait parler à quelqu'un
sans que nous entendîmes quoi que ce fût. Soudain, elle
étendit le bras droit et il sembla qu'une force s'emparait de
sa main pour tirer d'une secousse la malade en avant. De douleur le
visage de Resl se convulsa et elle porta ses mains aux reins. Quand
elle revint à elle, elle nous cria : ''Donnez-moi mes
vêtements, je suis guérie, je puis me lever.'' »
Elle se leva. La sœur infirmière
vit à son grand étonnement que les ulcères du
dos avaient tous disparu. Sa démarche d'abord hésitante
se raffermit peu à peu. Sa maladie ne revint jamais. Elle-même
rapporte ce qui suit sur l'apparition :
Une voix infiniment aimable sortant de cette lumière
éblouissante questionna : « Resl, ne
voudrais-tu pas guérir ? »
Elle répondit : « Tout m'est égal,
la vie ou la mort, la santé ou la maladie 
voudra, lui seul sait ce qui convient le mieux. »
La voix : « Serais-tu contente si aujourd'hui tu
pouvais te lever, marcher et faire de nouveau tout toi-même ? »
Elle : « Tout m'est une joie de ce qui vient de
Dieu. »
La voix : « Il t'est permis aujourd'hui d'éprouver
une petite joie, tu peux te lever, essaye donc, je vais t'aider. »
La voix ajouta peu après : « Cependant, il
te sera donné de souffrir encore beaucoup et longtemps, et
aucun médecin ne pourra te soulager. Par la souffrance seule,
tu pourras le mieux exercer ta vocation et ton esprit de sacrifice,
et ainsi aider les prêtres. Il est sauvé infiniment plus
d'âmes par la souffrance que par les plus brillants sermons. »
En novembre 1925, elle eut une très grave crise d'appendicite.
Le médecin décida : « De toute
urgence à l'hôpital pour l'opération. »
Elle eut pitié de sa mère en larmes, aussi dans ses
souffrances pria-t-elle : « Tu sais, petite
Thérèse, que tu pourrais m'aider, tu m'as si souvent
aidée 
état est ma mère. » Soudain, elle se
dressa, ouvrit les yeux, le visage comme transfiguré. Elle
tendit les mains devant elle vers quelqu'un d'invisible et répéta
à plusieurs reprises « Oui »,
puis se souleva complètement. Revenant à elle, elle
fit : (suite dans le livre)
TABLE DES MATIÈRES
REPORTAGE DE
43......................................7
14 JOURS SANS
MANGER.........................17
LA LETTRE DE
THERESE...........................21
AVANT-PROPOS.........................................25
CHAPITRE
1................................................27
1 ~ Première
rencontre avec la mystique
Mystiques
allemands. Vies de saints. Théologia mystica. Conférence
sur Sainte Jeanne d'Arc
2 ~ Ma première
expérience de Konnersreuth
3 ~ Je fais
connaissance de Thérèse Neumann
Pâques
1930. Quinze jours à Konnersreuth. Supériorité
spirituelle de Thérèse. Pentecôte et Noël
1930. Observations personnelles
CHAPITRE
2...............................................37
1 ~ Début
des états mystiques
Les
maladies n'en sont pas l'origine. Antécédents
religieux. Loi de la vocation précoce. Jeunesse de Thérèse
2 ~ Maladies et
guérisons subites
Maladie
et cécité 1918-19. Guérison de la cécité
en 1923. Rétablissement complet en 1925. Vision de Sainte
Thérèse de l'Enfant-Jésus. Appendicite
3 ~ La voie
purgative
Les
trois voies de la mystique. Vocation de la mystique extraordinaire.
Purgation passive des sens. Purgation passive de l'esprit. Tentations
du démon
CHAPITRE
3...............................................50
1 ~ Paroles
surnaturelles et visions
Authenticité
des paroles surnaturelles. Action de l'ange gardien. Observations
portant sur plus de 40 visions. Début de la vision.
Développement de la vision. Fin et contenu des visions. Vérité
historique. Idiomes étrangers. Sensitivité mystique.
Vision de corps lumineux
2 ~ La voie
illuminative
Illumination
ordinaire et extraordinaire. Caractère pédagogique.
Illumination par les anges. Critères d'authenticité
CHAPITRE
4................................................61
1 ~ Contemplation
et extase d'amour
2 ~ La voie
unitive
La
mystique intéresse tous les chrétiens. Les sept dons du
Saint-Esprit. Union extraordinaire. Essence de la mystique. Le
mystique est-il passif durant l'extase ? Thérèse,
mystique individualiste
CHAPITRE
5................................................69
1 ~ La
stigmatisation
Début
de la stigmatisation en 1926. Don des larmes. Saignement des yeux.
Plaie du côté. Stigmates des mains. Stigmates des pieds.
Plaies de la tête. Stries de la flagellation. Plaie de
l'épaule. Souffrances et fièvre traumatique. Arrêt
du cœur. Histoire des 327 stigmatisés. Vraie et fausse
stigmatisation. Absence de suggestion. Un décalque du Christ
2 ~ L'essence
de la mystique sociale
Solitude
et mystique. Caractère social. Les phénomènes ne
sont pas des accessoires. Le « sensationnel »
sacré. Vocation des femmes. Marie et Marie-Madeleine.
Mystiques sociales. La nature féminine et la mystique. La
mission apostolique de Thérèse
CHAPITRE
6................................................80
1 ~ L'extase
mimique
Gestes
corporels. Mimique des yeux et du visage. Processus physiologique.
L'apologétique muette de Thérèse. Le cas de
Kaltern (Tyrol) en 1833
2 ~ Mystique et
esthétique
Contemplation
mystique et contemplation esthétique.
CHAPITRE
7................................................86
1 ~ L'état
de ravissement
Cécité
et état d'enfance. Suspension de la mémoire. Suspension
de la faculté d'abstraction. Intelligence et naïveté.
Objectivité des récits. Don de discernement des objets.
Réaction aux reliques et au sang de stigmates. Réaction
devant les personnes consacrées. Discernement des esprits.
Sensibilité au péché. Attitude à l'égard
des visiteurs. Don de sagesse et de science. Trois anecdotes vécues.
Le sentiment de la présence de l'ange gardien
2 ~ Trois
critères de la vraie mystique
Mystique
authentique et occultisme. Qu'est-ce que le discernement des
esprits ? Rêverie et fanatisme. Que sont les dons de
sagesse et de science ? Le critère de sainteté.
Caractère et tempérament. Le jugement suprême de
l'Église. Humilité de Thérèse. Saint
François d'Assise
CHAPITRE
8..............................................109
1 ~ L'état
de repos extatique
Repos
et sommeil réparateur. Repos dans l'extase. Absences de
Thérèse. Don de prophétie. Raffermissement de la
foi. L'occasionnisme. Politique mystique
2 ~ Critique de
l'état de repos extatique
Des
phénomènes sans précédent. Importance de
l'expérience personnelle. Révélations privées
sur l'au-delà. Le caractère religieux du repos
extatique. Christ ou Belzébuth ? Caractère des
réponses. Deux anecdotes vécues. Un dernier critère
essentiel de mystique authentique. Explication par Saint Thomas
d'Aquin des grâces gratuitement données
CHAPITRE
9..............................................123
1 ~ Absence de
nourriture et perte de sommeil
Depuis
1922 plus rien de solide. Absence complète de nourriture
depuis 1927. Perte de sommeil. Sommeil mystique. Assoupissement après
les visions. Bonne santé de Thérèse. Les 15
jours de l'enquête de 1927. Des organes sains. Aucune sensation
de faim. Efforts pour provoquer une nouvelle enquête.
Résistance du père. Ni hystérie, ni supercherie.
Relation avec d'autres phénomènes. Nicolas de Flüe
2 ~ Le sens
profond du jeûne absolu
Raison
d'être des phénomènes corporels. Faux
spiritualisme. Christianisme et matière. Mystique matérielle.
La Transfiguration du Christ d'après Saint Thomas. Vision de
la Transfiguration du Christ en 1926. Thérèse,
témoignage muet d'espérance
3 ~ Relation
mystique avec la Sainte Eucharistie
CHAPITRE
10............................................142
1 ~ Suppléance
mystique
Le
courrier de Thérèse. Sort réservé aux
suppliques. Comment se produit la suppléance mystique.
Souffrances pour la parenté. Début de la suppléance
mystique. Nature et durée des souffrances. Maux de gorge pour
un séminariste. Rhumatismes pour le père. Grippe pour
le frère. Soif pour l'alcoolique. Sombre nuit pour le libre
penseur. Hostie rendue pour la femme sacrilège. Souffrances du
vendredi pour le juif. Lassitude de vivre pour l'obsédé
du suicide. Apparitions de Thérèse en d'autres
endroits. Suppléance par souffrances occasionnelles.
Souffrances mystiques pour des défunts. Maladies
inexplicables. Ni hystérie, ni autosuggestion. Le don de
guérison miraculeuse. Trois exemples éclatants
2 ~ Le sens de
la suppléance mystique
Les
trois degrés de l'amour du prochain. Les trois caractères
de la suppléance mystique. Le triple aspect des sacrements et
de l'Incarnation. Thérèse, instrument du Christ
CHAPITRE
11............................................165
1 ~ Correspondance
liturgique
Correspondance
avec l'année liturgique. L'individualisme dans la prière.
Les visions et le calendrier de l'Église. Les règles
fixes de l'hémorragie stigmatique. Souffrances accrues.
Influence mystique de la Sainte Messe. Assistance à des messes
éloignées. Comment se produisent les visions
2 ~ Le double
paradis
Le
paradis originel. Le paradis futur. Les effets sur l'âme de
l'approche de la transfiguration. Anticipation eschatologique. Un
pont vivant vers l'au-delà
CHAPITRE
12............................................176
Le sens suprême du
cas de Konnersreuth
Le
mystique est un génie religieux. L'esprit de notre temps. La
croix dressée. L'histoire est un mauvais professeur. Craignez
le Sauveur qui passe !
NOTE
DES TRADUCTEURS ...................179
1 Bernardin
de Sienne, Jean de Dieu, Pierre d'Alcantara, Philippe Neri, Joseph
de Cupertino, Gérard Magella, Hildegarde de Bingen, Gertrude
la Grande, Brigitte de Suède, Catherine de Sienne, Catherine
de Gênes, Catherine de Ricci, Madeleine de Pazzi.
2 Vie
des Saints, Anvers, 1643-1930, 65 in-folios (jusqu'au 10
novembre du calendrier catholique).
3 « Mais
éprouvez si les esprits sont de Dieu »,
Première Épître de
Saint Jean, IV, I.
4 1878-1903
à LUCQUES. Vie, Saarelouis, 1916 
extases, Saarelouis, 1919.
5 EYSEL :
Jeanne d'Arc, Ratisbonne, 1864 
d'Arc, Paris, 1905, 2 vol. in-4.
6La
Route de la vie éternelle, LANDSHUT, 1835, I, 18.
7Voir
chapitre 8 (1 ~ L'état de repos extatique).
8 NdT :
Thérèse emploie constamment le terme de Heiland,
équivalent du reste très courant en Allemagne de :
Sauveur, bon Dieu, etc. Il nous arrivera parfois, sacrifiant aux
exigences de la traduction de le rendre par : Jésus,
Christ, Seigneur, Dieu, etc.
9 Voir
chapitre 3 (1 Paroles surnaturelles et visions).
10 NdT :
Journal catholique très répandu dans les campagnes
allemandes surtout et spécialement destiné aux
domestiques féminins.
11 NdT :
Buisson de roses. Fondé en 1916, en grande partie pour servir
la dévotion à la petite Ste Thérèse
de Lisieux.
12 NdT :
Recueil très populaire en Allemagne, de commentaires des
évangiles et épîtres de l'année
catholique. S'adresse particulièrement aux classes
populaires, peu cultivées. Son auteur, le prémontré
LÉONARD GOFFINÉ, est né à Cologne, en
1648, et est mort à Oberstein-sur-Nahe, en 1719. Sa Postille
parut en première édition, en 1690, à Mayence.
13 NdT :
ou Introduction à la vie dévote.
14 Détaillé
dans GERLICH, Thérèse Neumann, 2 vol. Munich,
1929.
15 NdT :
Bourgade industrielle à 6 km. de Konnersreuth.
16 Thérèse
Martin, 1873-1897, Carmélite à Lisieux.
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