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Père François Brune
La Vierge
de l'Egypte
Le jardin des Livres
Paris
Vous pouvez consulter sur ce site les conférences du Père Brune et télécharger de larges extraits de ces deux livres et les envoyer à qui vous le souhaitez: www.lejardindeslivres.fr. Vous pouvez envoyer les premiers chapitres de ce livre à vos amis et relations par e-mail :
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Les chapitres de la « Vierge du Mexique » sont également disponibles au téléchargement.
La Vierge de l'Egypte © 2004 Père François Brune
Editions Le jardin des Livres ®
14 rue de Naples - Paris 75008
Attachée de Presse : Marie Guillard 01 44 09 08 78
Toute reproduction, même partielle par quelque procédé que ce soit, est interdite sans autorisation préalable. Une copie par Xérographie, photographie, support magnétique, électronique ou autre constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 et du 3 juillet 1995, sur la protection des droits d'auteur.
Je remercie chaleureusement tous ceux qui m'ont aidé dans cette enquête en Egypte par leur témoignage, leur traduction, la permission d'utiliser leurs
documents, leurs photos et leurs textes sans
lesquels la réalisation de cet ouvrage
aurait été impossible.
P. François Brune
Points Historiques
- 5 juin 1967 : Début de la guerre des Six-Jours, opposant Israël à l'Egypte, la Jordanie et la Syrie, soutenues par l'Irak, le Koweït, l'Arabie Saoudite, le Yémen, le Soudan et l'Algérie. En une heure, l'aviation israélienne détruisit tous les avions de chasse égyptiens, jordaniens et syriens. Le lendemain 6 juin, les troupes de Tsahal s'emparèrent de la bande de Gaza, du Sinaï et traversèrent le canal de Suez. En moins d'une semaine, l'Egypte a perdu 20.000 soldats, la Jordanie 6.000, la Syrie 500 et Israël seulement 800, tout en multipliant par quatre son territoire initial de 1949.
- 2 avril 1968 : Première apparition de la Vierge au-dessus de l'église de Zeitoun en Egypte.
- 2 mai 1968 : La Sorbonne de Paris est fermée, déclenchant le début des grèves. Le 10 mai, premiers grands affrontements entre policiers et étudiants, et la France est paralysée jusqu'au 27 mai. Le 29 mai, le général de Gaulle démissionne.
- 1967-1971 : A la suite de la cuisante défaite de la guerre des Six-Jours, le président égyptien Nasser se rapprocha de Moscou en acceptant l'aide militaire de l'URSS. Il mourut d'une crise cardiaque le 28 septembre 1970 et fut remplacé par Anouar el Sadate, premier arabe à signer, quelques années plus tard, un traité de paix avec Israël.
C'est dans ce contexte de guerre froide et de guerre contre Israël qu'ont eu lieu les apparitions de la Vierge à Zeitoun qui, en arabe, veut dire « olives ». Dans le Proche-Orient, l'olivier est symbole de la paix...
Introduction
Ce sont certainement les apparitions de la Vierge les plus fantastiques de toute l'histoire de l'Eglise, à travers le monde comme à travers les siècles. En effet, lors de toutes les autres apparitions, seuls quelques privilégiés pouvaient la voir, lorsque ce n'était pas un seul.
En Egypte, depuis 1968, des foules entières ont vu la Vierge pendant des heures, plusieurs fois par semaine et sur des périodes de plusieurs années. Ajoutez que la grande majorité de ceux qui voyaient la Vierge n'étaient même pas chrétiens, mais musulmans et que beaucoup d'entre eux ont cependant bénéficié de guérisons miraculeuses. Ces « mariophanies » ont fait l'objet d'enquêtes, de reconnaissances officielles, d'innombrables articles de journaux et de revues dans le pays, depuis des années.
Alors, comment se fait-il que presque personne en Occident n'en ait jamais entendu parler ? Même quelqu'un d'aussi averti que le Père Laurentin semble les ignorer puisqu'il présente les apparitions du Rwanda comme les premières dans tout le continent africain...
La réticence systématique devant le surnaturel, propre à l'Occident, ne suffit pas à l'expliquer. San Damiano et Medjugorje ont attiré des milliers de pèlerins, des jeunes et des moins jeunes en quête de spiritualité. Un élément capital a certainement joué : ces apparitions ne se sont produites que sur des églises coptes.
Les coptes font partie d'un petit groupe de cinq Eglises chrétiennes, séparées de toutes les autres depuis le concile de Chalcédoine en 451, et qui ont poursuivi leur développement à travers les siècles en totale indépendance. Mais, précisément, elles sont indépendantes de Rome qui les considère comme des Eglises dissidentes. Or, en Egypte, la Vierge n'est jamais apparue sur des synagogues ou des mosquées, ce qui est normal, mais jamais non plus sur des temples protestants ou des églises catholiques. Pourtant, des églises catholiques, il y en a partout, partout où il y a des coptes.
Un autre aspect caractéristique de ces apparitions a peut-être joué aussi contre leur diffusion : la Vierge n'a pas prononcé un seul mot. Elle n'a délivré aucun message, ni par la parole, ni par l'apparition de quelque inscription dans le ciel. Ce silence leur donne un caractère un peu mystérieux. C'est à nous de deviner ce que la Mère du Christ a voulu nous dire par ses gestes, son attitude, sa simple présence. C'est précisément le but de ce livre que d'essayer de comprendre.
Mais, à travers cette enquête en Egypte, c'est aussi le mystère de la grandeur de Marie, Mère du Christ et Mère de Dieu que nous pourrons mieux entrevoir et contempler.
Je sais que la mode aujourd'hui, parmi les théologiens d'Occident, est de la rabaisser au rang d'une simple bonne ménagère et mère de famille.
Les petits esprits ne supportent pas le voisinage des grands. Ils veulent les ramener à leur niveau.
1
ZEITOUN
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Tout commença le 2 avril 1968, lorsqu'une forme humaine blanche apparut sur la coupole centrale d'une petite église copte de Zeitoun, un quartier populaire au nord du Caire. La journée finissait et de nombreux mécaniciens se trouvaient encore dans le garage de bus en face de l'église. « Le Monde copte » a préservé le nom des premiers témoins, tous musulmans : Farouk Mohammed Atwa, chauffeur de bus, Hussein Awwad, mécanicien, Abed-el-Aziz Ali, gardien et Mahmoun Afifi, chauffeur :
« En voyant distinctement cette forme blanche, ils crurent être en présence d'une religieuse en habit blanc. Etant donné qu'elle se tenait sur une surface arrondie et glissante, ils lui crièrent de faire attention et d'attendre. L'un d'eux, craignant qu'il ne s'agisse d'une personne voulant se suicider, avertit la police. Un autre frappa à la porte de l'église. Ce fut Adel Youssef Ibrahim qui lui ouvrit, garçon de 18 ans et fils du Père Youssef Ibrahim, l'un des prêtres de la paroisse. Ayant constaté l'apparition, il prévint son père, qui, à son tour, en avertit le Supérieur le Père Constantin Moussa. Pendant ce temps, une grande foule s'étant amassée devant l'église, la circulation dut être interrompue dans la rue Touman-Bey. »
Sur le coup, les gens n'ont pas pensé à noter combien de temps avait duré l'apparition, d'autant qu'elle disparaissait pour réapparaître une ou deux heures plus tard. Ainsi, dans la nuit du 3 avril, la Vierge s'est manifestée à nouveau vers 3 heures du matin. D'ailleurs dans ces cas-là, l'expérience prouve que les estimations de la durée peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre.
Le Père Moussa attendit que se produisent plusieurs apparitions avant de rédiger un rapport :
« La Sainte Vierge apparut de nouveau le 9 avril. La nuit suivante, aussi bien les soeurs d'une école voisine que mon fils aîné me dirent l'avoir aperçue de nouveau. Je me précipitai sur la place et je vis l'apparition, cette fois sous la forme d'un buste dans l'une des ouvertures du dôme, du côté nord-est de l'église. C'était un corps lumineux doré.1»
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L'église Sainte Marie est dédiée comme son nom le précise à la Mère de Dieu. Au départ, il s'agit plutôt d'une chapelle familiale construite en 1924 par Khalil Ibrahim Pacha à l'angle formée par la rue Shari Tuman Bey ( l'artère principale de Zeitoun ) avec une toute petite rue adjacente qui porte précisément le nom de Khalil. Consacrée en 1925 par Amba Athanasios, évêque de Beni-Soueif, l'église est censée occuper le lieu de l'une des étapes du voyage de la Sainte Famille en Egypte. En réalité, elle s'en trouve éloignée de quelques centaines de mètres, mais la coïncidence n'en est pas moins frappante. D'après la tradition, le père de monsieur Pacha aurait eu vers 1918 une apparition de la Vierge au cours de laquelle elle lui avait demandé de construire une église à son nom à cet endroit précis où elle avait fait halte lors de sa fuite, lui promettant qu'elle y apparaîtrait 50 ans plus tard.
Les apparitions commencèrent effectivement le 2 avril 1968 et cessèrent en juin 1971, soit pendant un peu plus de trois ans. Les plus éclatantes eurent lieu entre le 27 avril et le 15 juin 1968. A partir de 1970, elles furent moins fréquentes, environ une par mois, même si certaines furent très spectaculaires, notamment celles du 6 janvier, du 14 février et du 5 mars 1970. La dernière, qui eut lieu le 29 mai 1971, fut même rapportée par la presse américaine.
La fréquence des apparitions varia dans le temps. Au début, elles eurent lieu presque chaque nuit. Ensuite, elles s'espacèrent peu à peu pour en arriver à une moyenne de trois par semaine. De plus, la Vierge semblait tenir aussi compte de ses fêtes liturgiques qui, dans l'Eglise copte, sont assez nombreuses : 32 dans l'année. Il était donc impossible de savoir de façon certaine quand la prochaine apparition aurait lieu. Les fidèles, qui venaient parfois de loin, se trouvaient ainsi contraints de prévoir plusieurs jours et surtout plusieurs nuits d'attente pour être sûrs de voir la Mère de Dieu. Du coup, toutes les maisons avoisinantes s'étaient un peu transformées en hôtel ou en auberge afin que la famille ou les amis qui venaient d'Alexandrie ou de la Haute Egypte puissent y dormir.
La durée des apparitions était très variable : dans les premiers mois, elles duraient généralement plus longtemps. Mais ensuite, si certaines se limitaient à quelques minutes, d'autres prenaient une heure, voire deux, et parfois plus. Ainsi, dans la nuit du 8 au 9 juin 1968, l'apparition commença à 21 heures pour finir à 4h30. Parfois, après s'être montrée un certain temps, la Sainte Vierge disparaissait, pour reparaître un plus tard dans la même nuit.
Ces apparitions étaient donc totalement imprévisibles. Elles avaient presque toujours lieu la nuit, mais il y eut des exceptions. Vous trouverez dans ce livre un témoignage sur une apparition « en plein jour et en plein soleil » donc sans qu' « aucune lumière artificielle » ait pu intervenir.
En effet, dès le début, des sceptiques tentèrent d'expliquer ces formes lumineuses par des reflets. Certains ont même escaladé les murs pour arracher les fils électriques. D'autres grimpèrent dans les arbres pour secouer leurs feuilles, parce qu'ils pensaient qu'elles envoyaient des reflets. Une nuit, voulant prouver que cette lumière venait des réverbères, la police en cassa un, sans pour autant perturber l'apparition. Une autre fois le courant fut coupé, plongeant tout le quartier dans l'obscurité. L'apparition eut quand même lieu.
Ensuite, les arbres ont été soit abattus, soit taillés et transformés en poteaux, sans que les apparitions cessent pour autant. La police mena une enquête rigoureuse dans toute la zone, parfois très loin de l'église, pour découvrir si éventuellement ces apparitions lumineuses pouvaient être produites par une quelconque installation technique. Résultat : néant. Quelques uns allèrent même jusqu'à soupçonner une opération du Ministère du Tourisme égyptien pour attirer plus d'étrangers !
La plupart des apparitions de la Vierge eurent lieu au-dessus de la petite église de Zeitoun. Mais, sur ce point aussi, il y eut des variantes : une fois elle semblait circuler entre les coupoles, une autre elle paraissait suspendue dans l'air, largement au-dessus.
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Plusieurs témoins l'ont vue à travers l'une des arcades à la base de la coupole, ce qui implique que l'apparition se trouvait cette fois dans l'église même, à la hauteur de la coupole. On l'a même vue sortant directement d'un des vitraux. La Vierge est apparue à l'intérieur de l'église, plus souvent, semble-t-il, sous la coupole qui surplombe son icône. Elle s'est parfois manifestée aussi sur les arbres, un palmier et un petit olivier qui se trouvent près de l'église. Une de ces apparitions a ainsi duré 3h 30 et les feuilles de l'arbre sous ses pieds scintillaient comme de gros diamants. Mais elle est aussi apparue loin de tout bâtiment, loin de ces arbres, flottant simplement en l'air, à très faible hauteur. Sa forme aussi était très variable : parfois, il ne s'agissait que d'une forme lumineuse, assez vague, comme une sorte de nuage  nettement ses vêtements, le voile qui couvrait sa tête, tantôt blanc, tantôt bleu. Certains témoins ont même vu d'autres couleurs, du rose, du vert, mais toujours pâles. De nombreuses personnes ont précisé que la vision leur rappelait les représentations habituelles de la Vierge de Fatima.
Au moins une fois, elle est apparue sans voile, ses cheveux descendant jusqu'à ses épaules. Il lui est même arrivé de se manifester portant une couronne. On distinguait alors nettement ses traits et même l'expression de son visage. Les fidèles ont noté qu'elle était toujours douce, souvent souriante, mais quelquefois aussi, grave et triste. Sa taille pouvait aussi changer et pas seulement d'une apparition à l'autre mais au cours de la même apparition, donnant l'impression de grandir, jusqu'à deux fois la taille normale.
La Vierge s'est manifestée au moins une fois comme une petite fille de douze ou treize ans, ses cheveux châtains tombant sur ses épaules, une robe courte s'arrêtant au-dessous du genou, avec une ceinture nouée sur le côté.
Elle disparaissait parfois brusquement, mais pouvait aussi s'estomper peu à peu, devenant progressivement transparente, en commençant par le bas. Souvent, elle s'évanouissait comme elle était apparue, c'est-à-dire semblant sortir d'un nuage et s'y résorber, ou comme sortant par une porte mystérieuse ouvrant sur une autre dimension et repartant par la même ouverture sur l'au-delà.
La mère de Dieu était presque toujours comme lumineuse. Il arrivait que cette lumière fût si intense qu'il fallait quelque temps pour arriver à distinguer le visage qui s'en détachait. Elle pouvait même être comme entourée d'un halo lumineux « phosphorescent » ou seulement d'une auréole autour de la tête. L'un et l'autre pouvaient d'ailleurs disparaître brusquement au cours de l'apparition. Mais il lui est arrivé, bien que très rarement, d'apparaître aussi sans lumière, comme un corps opaque normal.
Certains témoins ont aussi parlé de la lumière de ses yeux. C'est pour tout cela que la Vierge de Zeitoun est appelée indifféremment en Egypte « Notre-Dame de Zeitoun » ou « Mère de la Lumière » ( Om-el-Nour ), ce dernier terme convenant particulièrement bien puisque, selon le prologue de l'Evangile de saint Jean, le Christ ou Verbe de Dieu « était la lumière véritable qui éclaire tout homme2».
La Vierge ne restait pas immobile. Elle se déplaçait sur la coupole de l'église, se tournant de droite et de gauche pour que tous puissent la voir. Elle ne semblait pas marcher, mais plutôt glisser dans l'air. Elle s'inclinait même vers la foule massée dans les rues voisines, puisque l'église se trouve à l'angle de deux rues. Elle s'agenouillait devant la croix de la coupole centrale, ou se présentait les mains jointes  droit pour bénir la foule, brandissant ainsi parfois une branche d'olivier ou une croix. Les témoins racontent que ses vêtements suivaient alors ses mouvements ou semblaient flotter au vent. Avant de disparaître, elle faisait souvent une sorte de signe d'adieu.
Il lui est arrivé également de se manifester portant le Christ enfant dans ses bras. On a même des récits où elle semblait le lancer gentiment en l'air pour le reprendre dans ses bras, comme on le fait en jouant avec un enfant. Mais parfois aussi, la Vierge et l'Enfant sont apparus plus solennels, le Christ semblant âgé d'une douzaine d'années, et tous les deux portant des couronnes. Au moins une fois, saint Joseph s'est montré avec eux et l'ensemble correspondait tout à fait aux images pieuses de la fuite en Egypte, la Vierge assise sur un âne et saint Joseph marchant à ses côtés avec un bâton. On l'aurait vue aussi entourée de deux, trois, quatre et même une fois cinq « petits anges ».
La plupart du temps, l'apparition de la Vierge était précédée de différentes apparitions lumineuses, comme des éclairs silencieux ou comme une chute d'étoiles. La lumière s'étendait souvent pendant l'apparition sur les coupoles elles-mêmes, en suivant leur courbe, comme on le voit souvent sur les icônes orthodoxes où cette lumière est représentée par l' «assiste », c'est-à-dire de l'or en fins filaments dorés. Mais la lumière pouvait aussi aller et venir plusieurs fois le long des coupoles.
Parfois elle balayait le mur de l'église dans le tiers ou les deux-tiers de sa partie supérieure. Quand l'image de la Vierge se tournait vers l'une des croix en ciment, celle-ci pouvait devenir lumineuse. D'autres lumières pouvaient aussi apparaître, comme des étoiles, mais beaucoup plus grandes. Une fois, ce fut une boule de lumière rouge, d'environ un mètre de diamètre : une traînée de lumière semblait en sortir et prit peu à peu la forme de la Mère de Dieu. Même la croix de la coupole centrale, pourtant normalement opaque, pouvait devenir lumineuse  placer dans le ciel, au-dessus de la Vierge.
Avant, pendant et après les apparitions, on a aussi vu des oiseaux, plus grands que des colombes, d'une blancheur éclatante, ailes déployées mais sans battements et pourtant très rapides. Leur couleur dépassait le blanc, c'est-à-dire qu'ils semblaient émaner de la lumière, comme illuminés de l'intérieur. Ils pouvaient même se manifester lors des nuits sans apparition de la Vierge. Ces oiseaux ne se posaient jamais, ni sur l'église, ni sur les arbres. Ils semblaient parfois sortir de l'une des coupoles, alors que celles-ci ne possèdent pas d'ouvertures, seulement des vitraux qui ne peuvent même pas s'ouvrir. On ne les voyait pas arriver, ni s'éloigner pour disparaître. Ils apparaissaient et disparaissaient d'un coup, sur place.
Ces oiseaux étaient plus ou moins nombreux selon les nuits, deux, trois, six ou même sept, formant une grande croix, par douze sur deux rangées de six. Parfois, l'une de ces colombes semblait plus importante que les autres, comme si elle les guidait, les autres glissant dans le ciel en formation, mais à une certaine distance. Ils volaient en formant souvent différentes figures, couronne autour de la croix de la coupole centrale, ou croix dans le ciel. Mais, comme pour la Vierge elle-même, il est arrivé qu'ils aient l'apparence de pigeons normaux. Pourtant, les pigeons ne volent jamais la nuit car ils ne voient rien dans l'obscurité, sauf une espèce très rare, mais qui ne se trouve pas dans cette région de l'Egypte.
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Souvent au cours des apparitions, des parfums d'encens de rose émanaient de l'église, et la fragrance persistait longtemps après. Quelquefois même, ce phénomène se manifestait avant l'apparition, mais il pouvait aussi bien ne se produire qu'après le départ de la Vierge. Il était si dense qu'il constituait une sorte de brouillard qui enveloppait complètement l'église. Ce parfum était extrêmement fort. L'évêque copte Gregorios le vit un jour sortir des vitraux ( pourtant scellés ) de la base du dôme central, et il en parvenait tant « qu'il aurait fallu », dit-il, « des millions d'encensoirs pour en produire autant ». Ce brouillard est chaque fois décrit comme extrêmement épais, roulant de tous côtés vers l'église pour finalement la recouvrir complètement. Il était parfois rouge sombre et pouvait prendre directement la forme de la Vierge.
Des clichés ont été
pris par différents photographes. Les plus nombreuses sont
celles où n'apparaissent que ces oiseaux. Lorsque la Vierge
elle-même se matérialisait, la surprise était
telle que la plupart des personnes munies d'un appareil photo n'y
pensaient même plus. Comme ils le disent souvent eux-mêmes,
ils se retrouvaient comme
Beaucoup ont cherché à
compenser ce problème en dessinant ou en peignant ce qu'ils
avaient vu. On dispose cependant de photos où l'on voit très
nettement la silhouette de Marie. Comme d'habitude, pour ce genre de
phénomènes, lorsque l'image n'est pas assez nette, les
sceptiques disent « elle ne prouve rien »
et quand elle est nette « il y a forcément eu
truquage ». Je crois que la plupart sont vraiment
authentiques, car on en connaît les auteurs, et tout à
fait probantes puisque ceux qui avaient assisté aux
apparitions ont dit : « c'est tout à fait
ce que j'ai vu ». En outre, plusieurs photographies
ont été examinées dans des laboratoires
spécialisés qui ont affirmé qu'il n'y avait eu
aucune retouche.
~ La Foule.
Dans les rues adjacentes à
l'église, la foule était considérable. La
clôture de la petite cour céda rapidement. Il fallut
déplacer le garage d'autobus en face, et interdire la
circulation des voitures dans les rues voisines. On estime que pour
la seule année 1968, la moyenne des fidèles présents
devait être d'environ 50.000 et pouvait monter jusqu'à
100.000 personnes certaines nuits. D'autres parlent même de
250.000, mais à partir d'un certain nombre, il devient
difficile de donner une estimation exacte.
La
« Une » du journal égyptien Al-Ahram du
27 avril 1968.
Parfois
plus de 100.000 personnes se rassemblaient chaque soir à
Zeitoun pour suivre les apparitions lumineuses de la Vierge.
Une masse compacte emplissait les
rues : les gens qui étaient trop loin pour voir la Vierge
poussaient les autres qui, tellement serrés, arrivaient à
peine respirer. Les terrasses aussi étaient pleines. En fait,
dans le quartier, on ne dormait plus la nuit. Certains s'y rendaient
tous les soirs dès 18h et s'asseyaient par terre quand les
autres étaient allés se coucher, dans l'espoir que la
Vierge réapparaîtrait encore avant l'aube.
[ IMAGE ]
Bien des murs cédèrent
sous la pression des spectateurs et certains ont même empilé
les briques de ces murs pour s'asseoir. Ensuite, un périmètre
complet du quartier fut fermé afin de réguler le nombre
de fidèles. Puis, les habitants commencèrent à
faire payer les chaises, gentiment disposées au début
pour les personnes âgées et les malades. Et pour
certaines fêtes, c'est l'entrée même dans ce
périmètre que la police faisait payer : 2 Livres
égyptiennes. C'est à partir de ce jour, prétend-t-on,
que les apparitions cessèrent.
Bien évidemment, la foule ne
comportait pas seulement des coptes. Il y avait aussi des chrétiens
( catholiques, orthodoxes, protestants ), des juifs, et
surtout un très grand nombre de musulmans. Toutes les couches
sociales étaient également représentées :
des riches, des pauvres, des hauts fonctionnaires du régime
égyptien, des ecclésiastiques, des diplomates, des
touristes et des hommes d'affaires étrangers. Chacun priait
selon sa foi, les uns récitant des versets du Coran, les
autres priant ou chantant des hymnes liturgiques, en arabe ou même
en grec.
Spontanément, la foule a même
composé sur place quelques nouveaux chants en l'honneur de la
Vierge : « Jetez des fleurs, jetez des fleurs à
la Mère de Dieu... »3
A une certaine période, une procession était même
organisée autour de l'église à minuit. Parfois,
les prières étaient guidées par haut-parleurs.
Ou encore, ceux-ci transmettaient le récit de guérisons
miraculeuses obtenues par l'intercession de la Vierge les jours
précédents. Il arrivait que les miraculés
racontent eux-mêmes comment cela s'était produit. Mais,
surtout, c'était des cris de joie, des demandes, des
supplications qui jaillissaient de tous côtés. Et,
parfois aussi, des applaudissements, au moment même où
la Vierge apparaissait, avec les you-you typiques
des femmes arabes, ou des
exclamations d'étonnement, lorsque les uns ou les autres se
trouvaient guéris de leurs infirmités ou de leurs
douleurs.
Certains pleuraient tout simplement
d'émotion en voyant ce qu'ils n'auraient jamais espéré
voir.
Les demandes adressées à
la Mère de Dieu étaient parfois très terre à
terre, mais correspondaient sans doute à des choses
importantes pour la vie quotidienne de ces gens : succès
aux examens, devenir riche, trouver du travail. Parfois aussi, une
sorte d'immense respect finissait par saisir la multitude qui faisait
progressivement silence et entrait en contemplation.
Tous ne voyaient pas la Sainte Vierge.
Certains sont d'abord venus plusieurs fois sans la voir, puis l'ont
aperçue une fois, mais n'ont pas pu la distinguer les fois
suivantes. Les enfants étaient souvent les premiers à
la voir. Beaucoup, moins nombreux semble-t-il, ne voyaient que les
lumières ou les oiseaux. Ce détail a une extrême
importance : en effet, il suffit à prouver que l'image de
la Vierge ne se voyait pas avec les yeux du corps charnel.
Il n'en reste pas moins que l'on a
ici, si l'on peut dire, un phénomène d'apparitions de
masse absolument unique dans l'histoire. Il faut remonter,
semble-t-il, au Nouveau Testament avec l'apparition du Christ « à
plus de 500 frères à la fois »,
d'après saint Paul4,
pour trouver une manifestation d'une telle ampleur. Il est vrai que
l'on pourrait encore faire un rapprochement avec les apparitions de
la Vierge à Fatima. Mais, même à Fatima, la foule
ne voyait pas directement la Vierge. Elle voyait de la lumière,
elle assistait au spectacle extraordinaire de la danse du soleil,
elle entendait parfois comme un sifflement ou un murmure, mais elle
n'était pas admise à la vision directe de la Vierge.
Une des grandes caractéristiques
des apparitions de Zeitoun ( et des autres apparitions de la
Vierge que nous allons voir ) par rapport à la plupart
des autres manifestations mtahomaes, est que Marie n'a jamais prononcé
un seul mot : il n'y a jamais eu de long dialogue avec les
voyants, ni même de message à transmettre comme à
La Salette, à Lourdes ou à Fatima 
jamais eu d'inscription apparaissant dans le ciel ou sur la coupole
de l'église, comme ce fut le cas par exemple à Pontmain
ou à la chapelle miraculeuse de la rue du Bac, lors des
apparitions de la Vierge à Catherine Labouré. Silence
absolu ! Apparitions muettes, comme par exemple celles de Knock
en 1879, encore citées par le Pape Jean-Paul II le 24
septembre 2000 lors de célébrations exaltant le rôle
de Marie.
Un autre aspect très étonnant
de ces apparitions est qu'elles ont souvent été
accompagnées d'autres manifestations de la Vierge, à
domicile, qu'il s'agisse de véritables apparitions privées
ou de songes, parfois pour consoler qui ne l'avait pas vue, parfois
pour dissiper le doute chez ceux qui l'avait vue, d'autres fois
encore pour accomplir une guérison. On retrouvera ces
phénomènes lors des apparitions de Choubra ou d'Assiout
que l'on verra un peu plus loin dans ce livre.
~ Reconnaissances officielles.
Le 23 avril 1968, Sa Sainteté
Cyrille VI, « Pape d'Alexandrie et Patriarche de
la Prédication de saint Marc » institua une
commission composée de 12 évêques et prêtres
coptes, chargés d'étudier ces phénomènes.
Voici leurs conclusions :
« Nous avons le grand
honneur de soumettre à votre Sainteté le résultat
des investigations menées sur les apparitions de la Sainte
Vierge, survenues en notre église orthodoxe copte de Zeitoun,
au Caire. Le 23 avril 1968, après avoir été
nommés par votre Sainteté, nous nous sommes rendus à
l'endroit où se dresse l'église et avons pris contact
avec ceux qui avaient été témoins des
apparitions.
Après avoir recueilli les
déclarations des employés du garage, nous sommes
parvenus à la conclusion que l'apparition de la Sainte Vierge
Marie s'est produite plusieurs fois au sommet et à l'intérieur
des dômes de l'église à partir du 2 avril 1968.
Ces apparitions ont surtout été observées par
les employés du garage, dont le témoignage a été
confirmé par les habitants de Zeitoun, tant musulmans que
chrétiens. Des foules de gens venant de différentes
régions du pays ont pu observer les apparitions de la Sainte
Vierge, et un grand nombre d'entre eux ont certifié la réalité
de ces apparitions et envoyé leurs témoignages,
accompagnés de messages écrits enthousiastes.
Désirant voir l'apparition
de nos propres yeux, afin de pouvoir en juger en toute certitude,
nous avons passé plusieurs nuits dans le voisinage de
l'église. Finalement, nous avons aperçu le buste de la
Sainte Vierge entouré d'un halo. Ensuite, elle apparut en
entier et se déplaça entre les dômes. Puis, elle
s'agenouilla devant la croix et, finalement, bénit les
multitudes.
Une autre nuit, nous avons vu des
colombes aussi blanches que la neige, irradiant de la lumière.
Les colombes apparurent soudainement et disparurent aussi
mystérieusement. Elles semblèrent voler du dôme
vers le ciel et elles ne battaient pas des ailes comme font
d'habitude les oiseaux. Nous avons glorifié le Dieu
Tout-Puissant d'avoir permis aux habitants de la terre de voir la
gloire des habitants du ciel. »
Un comité civil d'enquête
fut officiellement formé, composé du Gouverneur de la
ville du Caire, du colonel Saad Zayed directeur de la Sécurité
intérieure, de Mahmoud el Sebai, de quelques ingénieurs
et des membres de la hiérarchie de l'Eglise orthodoxe copte.
Il en ressortit un autre rapport, publié par le Directeur de
l'Information pour le compte du Ministre du Tourisme, et qui
confirmait le témoignage des ouvriers, et signalait 27
apparitions de la Vierge du 2 avril à la date du rapport. En
voici un extrait :
« Une enquête
officielle a été menée dont la conclusion est
que l'apparition de la Vierge Marie Bénie sur l'église
de Zeitoun, en un corps clair et très lumineux, vu par toutes
les personnes présentes, chrétiennes ou musulmanes, est
un fait indéniable. »
Le cardinal Stéphanos Ier
Sidarouss, Patriarche des coptes catholiques, fit une déclaration
qui se trouva incluse dans le rapport précédent :
« Il s'agit certainement
d'une véritable apparition, confirmée par de nombreux
membres de l'Eglise copte catholique, de toute confiance.
Ils ont vu les apparitions de la
Vierge Bénie sur le dôme de l'église de Zeitoun
et m'en ont rapporté la description en détail.
Elle était si excitée
et émue par les apparitions qu'elle en était
frissonnante et tremblante. Elle dit qu'elle n'était pas la
seule à les observer mais qu'il y avait des milliers de gens à
voir les apparitions. »
On remarquera peut-être que le
patriarche catholique semble se cacher derrière le témoignage
des autres. Mais il ne pouvait pas faire plus. Sa position était
délicate. Il ne lui appartenait pas de reconnaître
officiellement l'authenticité des apparitions puisqu'elles
n'avaient pas eu lieu sur des églises relevant de sa
juridiction... Les orthodoxes auraient pu s'en offusquer. Mais les
autorités de l'Eglise catholique, à Rome, auraient
aussi pu l'accuser de faire le jeu d'une Eglise dissidente !
Le Révérend Ibrahim
Said, porte-parole de toutes les Eglises protestantes d'Egypte,
affirma que ces apparitions étaient authentiques et déclara
même dans son temple de Kasr el Doubara :
« Si Dieu avait permis
ces apparitions, c'était peut-être pour donner à
son peuple quelque compensation depuis qu'il ne pouvait plus se
rendre aux lieux saints, à Jérusalem ».
Sa déclaration fut reprise dans
le journal Watani du 5 mai 1968,5
jour de la reconnaissance officielle des apparitions par le Pape
Cyrille VI.
~ Le président Nasser.
Le Père Constantin, un des
premiers témoins de l'apparition que j'ai eu le privilège
de rencontrer, m'a rapporté un épisode important qui
n'a pas été relaté dans les journaux, mais qui
est confirmé par un grand nombre d'autres témoins :
« Le président
Nasser est venu deux fois et il a vu la Vierge. Un beau jour, alors
que la foule était là, la police militaire a renvoyé
les bus 
l'intérieur. Nous avons vu des voitures à l'intérieur
du garage. Le lendemain jeudi, Nasser est revenu et ils ont montré
un livre d'or de l'église. Je m'en souviens parce que j'ai
traversé la foule pour aller voir le livre. Nasser avait écrit
qu'il était venu voir les lieux de l'apparition de la Vierge
Marie à Zeitoun, et il a daté et signé. Je ne
savais pas où se trouvait ce livre d'or jusqu'à la mort
du Père Constantin en 1982. Après sa mort, son bureau a
été donné à quelqu'un d'autre.
Si nous avions eu conscience de
l'importance de ce document, ça aurait été une
sorte de témoignage très précieux, très
officiel, que le président musulman de la République a
reconnu que la Vierge était apparue. Il a donné 10.000
Livres pour construire une cathédrale, mais pas, comme on le
dit parfois, la grande église qui se trouve maintenant à
la place du garage de bus. »
La reconnaissance des apparitions par
le patriarcat copte a été rendue publique le 5 mai 1968
au cours d'une conférence de presse, avec institution de la
fête liturgique de Notre-Dame de la Lumière, ou
Notre-Dame de Zeitoun au 2 avril, date anniversaire de la
première apparition.
~ Interview
avec le Père Constantin :
Si bien des années ont passé
depuis les apparitions de Zeitoun, j'ai quand même pu
rencontrer plusieurs témoins. Le premier était encore
tout jeune au moment des faits, mais cet événement l'a
profondément marqué et a décidé de toute
sa vie. C'est très probablement lui qui a été le
premier à reconnaître la Vierge dans la forme bizarre
au-dessus de la coupole. Il habitait d'ailleurs directement dans le
bâtiment. En effet, les églises coptes comportent
souvent des étages avec des salles de réunion, comme il
arrive souvent aussi avec nos églises. Mais il arrive aussi
très souvent que le prêtre chargé de l'entretien
et de la sécurité y soit logé avec toute sa
famille. L'église saint Sulpice à Paris comporte encore
un logement occupé par un employé qui remplit à
peu près les mêmes fonctions.
Dans l'église copte il s'agit
d'un prêtre car il est chargé en outre d'une fonction
très importante, la préparation du pain qui servira à
la célébration eucharistique, appelée
« korban6».
C'est pourquoi chaque église est flanquée d'une petite
pièce annexe avec un four pour cuire le pain, et cette
maisonnette s'appelle traditionnellement Bethléem. Le
mot convient parfaitement puisqu'il correspond au lieu de naissance
du Christ et il se trouve, de plus, qu'en hébreu ce mot veut
dire « maison du pain7».
A Zeitoun donc, ce fut le fils de ce prêtre qui avait donné
l'alerte au presbytère. Aujourd'hui, il est lui même
devenu prêtre et porte le nom de « Père
Constantin ». Voici son témoignage tel qu'il me l'a
confié en mars 20048:
« Je suis vraiment né
à l'église en 1953. Mon père y habitait et son
travail consistait à fabriquer le pain sacré, de
nettoyer les lieux, etc. L'Egypte était en guerre et tout le
pays était plongé dans le noir à cause des
avions. Au début du mois d'août, le jeudi de la fête
de l'Ascension, à 22h, toute l'église est soudain
devenue lumineuse, mais l'intérieur seulement. Même les
fenêtres de l'église, peintes en bleu à cause de
la guerre, se sont aussi recouvertes de lumière. Les habitants
se sont rassemblés ainsi que la police et les gens de la
défense civile et ils ont commencé à insulter
les chrétiens. Ils ont cru que ces lumières étaient
une indication que l'église voulait donner afin d'aider les
avions juifs... Certains ont sauté à l'intérieur
de l'église. Mon père a pris les clefs et a ouvert aux
autres qui se sont précipités à l'intérieur :
toute l'électricité de l'église était
allumée. Ils ont couru pour tout éteindre mais ont fini
par comprendre, en voyant les fusibles, que ce n'était pas
possible. Rien n'avait été allumé, il n'y avait
pas de source d'électricité, pas de courant. »
Question : Mais
les ampoules étaient bien allumées ?
Oui, oui. Ils ont
cherché dans toute l'église s'il y avait quelqu'un de
caché, des juifs... Ils étaient furieux... Alors, on a
soudain vu toute la lumière se rassembler à partir des
lustres, des chandeliers pour se transformer en une colonne de
lumière dans la coupole. Ça, c'était un signe de
Dieu qui annonçait ce qui allait se passer quelques mois plus
tard. Cette colonne de lumière était encore à
l'intérieur de l'église. Moi, j'étais là.
A l'époque, j'étais en classe de troisième
préparatoire et j'ai vu tout ça de mes yeux.
Q : La troisième
préparatoire, vous aviez quel âge ?
15 ou 16 ans. Dans
cette église, il y avait un prêtre qui était un
saint. Il s'appelait le Père Moussa. Quand on lui a dit ce qui
s'était passé, il ne se troubla pas. Ça lui
semblait naturel.
C'était le
mardi 2 avril 1968, à 19h, et le soleil était presque
couché. De l'autre côté de la rue, il y avait un
grand garage d'autobus. Ceux qui y travaillaient étaient tous
musulmans, mais nous avions de bonnes relations avec eux, parce que
il n'y avait qu'à traverser la rue. Ils ont frappé à
la porte. J'ai ouvert la fenêtre de ma chambre et demandé
'' Qu'est-ce qui se passe ?'' L'homme m'a dit : '' Ta
soeur. Elle est au dessus de l'église
et elle va se tuer ''. J'ai répondu : '' Ma
soeur est là et elle dort. Elle est là, à
l'intérieur, elle n'est pas au dessus de l'église ''.
Bien que pieds nus, j'ai sauté par la fenêtre pour voir
qui avait escaladé l'église. Alors, en regardant, j'ai
vu que c'était la Vierge ! C'est exactement comme la
statue que vous voyez là, la même chose, exactement.
Vous savez que la coupole de Zeitoun est en pente. Elle, elle était
debout sur cette pente, elle ne tombait pas, elle était en
face de la croix. Ses vêtements étaient comme de la
soie. Je ne voyais pas les détails de son visage, ni de ses
mains ou de ses pieds. C'était un tissu de lumière
volait dans l'air. Mais ça, c'était la forme de Vierge
que j'ai toujours connue dans mon enfance.
J'ai couru pieds nus jusqu'à
la maison du Père Constantin et je lui ai dit : '' Viens
mon Père, la Vierge est sur la coupole de l'église ''.
Lui, il a simplement souri et m'a pris le visage comme ça, en
me pinçant les joues et m'a dit : '' toi, ne parle
pas 
de l'apparition de la Vierge ''. Je me suis senti vexé,
parce qu'il n'avait pas assez d'enthousiasme et il n'a pas couru avec
moi pour voir. Mais j'ai senti qu'il avait une certaine relation...
qu'il parlait avec la Vierge en quelque sorte, qu'il savait déjà
tout ça.
La semaine suivante, le mardi 9
avril 68, à la même heure, vers 19h15, la Vierge est
apparue à l'intérieur de la coupole, comme une image
illuminée. Encore une fois, tous les employés du garage
et les habitants du quartier l'ont vue...
Durant toute la semaine les gens
avaient parlé, alors quand ça s'est passé le
mardi suivant, il y avait beaucoup plus de monde rassemblé, y
compris le maire Hamdi Harros. Il a pris la moto de la police, une
Gawa, et l'a tournée afin que les phares puissent illuminer
l'église. Ces phares étaient très puissants. Et
la lumière de l'image de la Vierge a augmenté, comme
une sorte de miroir reflétant la lumière des phares.
Mais les phares de la Gawa ont soudain éclaté ! La
moto est restée dans cet état, à côté
du commissariat, pendant deux ans. C'est devenu un grand témoin !
En ce temps, les religieuses du
collège Notre-Dame tout proche venaient elles aussi très
souvent. Il y avait la Mère Thérèse qui a
commencé à venir chaque jour 
Gennaro de la basilique Notre-Dame à Héliopolis qui est
aussi venu et qui est maintenant Monseigneur Gennaro. En fait, tous
les catholiques de Zeitoun sont venus et chantaient des chansons. Moi
je ne comprenais que le ''Ave Maria''. Les coptes chantaient des
chansons en copte et en moins de vingt jours, il y avait des milliers
de fidèles en face à l'église.
Je ne descendais pas dans les rues
pour voir ce qui se passait, parce qu'il était important pour
moi de former un groupe de jeunes pour protéger l'église
de gens qui se comportaient mal. Il y avait des messes chaque jour et
parfois ces gens venaient dans l'église pour pisser dedans.
C'était comme ça, ils voulaient déranger. Alors,
nous devions protéger l'église.
Bien sûr, il y avait des
apparitions. Moi, après, je ne les ai pas vues, je ne voyais
que les oiseaux. Ils étaient grands comme des canards. Et ils
ne volaient pas comme ça, avec les ailes, car leurs ailes
étaient fixes, elles ne bougeaient pas. Ces pigeons, ils
venaient jusqu'à la coupole et ils disparaissaient directement
dans la paroi, et puis ils reparaissaient. Ils devaient avoir une
grande force 
Je ne sais pas.
Le même jour, il y a eu plein
de miracles, pas des dizaines, mais des centaines. Dans une rue, même
éloignée de l'église, il y avait des foules qui
priaient et qui chantaient. Si un paralysé s'y trouvait, il
était guéri tout de suite, qu'il soit chrétien
ou musulman. Il y avait des aveugles ou des gens qui n'avaient pas
une bonne vue et le gouvernement leur donnait même un petit
bâton pour se diriger. Une fois guéris, ils rapportaient
ce bâton comme une sorte de témoignage. L'apparition a
été confirmée par des miracles qui témoignent
de quelque chose de divin, sans aucune intervention humaine.
Je l'ai vu et je continuerai à
témoigner devant Dieu de ce que j'ai vu. Je suis peut-être
le premier chrétien à voir vu l'apparition de la Vierge
de Zeitoun. Les musulmans ont pensé que c'était une
fille qui voulait se suicider. Je tiens à préciser que
ce n'est qu'après que j'ai eu la vocation pour devenir prêtre.
Peut-être que la Vierge me l'a donnée, comme une sorte
de privilège. Sans les apparitions, je ne serais pas devenu
prêtre. Peut-être qu'elle me l'a aussi donnée afin
que je puisse témoigner et être cru par tout le monde. »
Q : Les apparitions ont
duré combien de temps ?
Presque deux ans9.
Deux à trois fois par semaine. Parfois elles duraient pendant
deux heures et quart. Cela a été témoigné
par le métropolite Athanasios, évêque de
Beni-Soueif et Bahnasa, qui est décédé
maintenant. Il était venu avec le comité du saint
synode, comité officiel de l'Eglise copte pour confirmer les
apparitions. Il y a eu aussi deux coptes laïques, l'un
Néerlandais, l'autre Normand, venus de France et qui sont
devenus par la suite métropolites de l'Eglise copte en France,
Amba Marcos et Amba Athanasios.
~ L'enquête d'Amba
Athanasios, évêque copte de Béni Soueif :
Cet évêque fut chargé
par le Pape Cyrille VI de mener une première enquête
sur les apparitions de Zeitoun et il a raconté au père
Jérôme Palmer ce qu'il avait vu pendant la nuit
du 29 au 30 avril 1968 :
« La première
chose que je vis quand j'arrivai à Zeitoun, vers 23h, c'était
quelque chose dans l'ouverture sous la coupole nord-est. Une
silhouette, plutôt pâle, partit du sommet de l'ouverture
et s'éleva lentement. Je ne l'avais d'abord pas vue, mais de
nombreuses personnes prétendaient la voir. Je commençai
à réaliser que c'était là. Cela dura
environ 20 minutes, puis disparut. Je dis aux gens que je ne pouvais
pas raconter ça, s'il n'y avait rien de plus. »
Mais, à 3h 45, il entendit dire
qu'elle apparaissait sur la coupole centrale et qu'on la voyait bien.
Il arriva à se frayer péniblement un passage à
travers la foule et il vit cette fois la Vierge pour de bon :
« Elle était à
5 ou 6 mètres au-dessus de la coupole, haut dans le ciel, en
forme complète, comme une statue phosphorescente, mais pas
raide comme une statue. Il y avait mouvement, du corps et des
vêtements ».
Puis, raconte-t-il, il n'osa pas
partir alors que la Vierge était toujours là. Il se
réfugia alors dans le petit bâtiment qui se trouve au
sud de l'église et y resta de 4 à 5 heures du
matin, regardant la silhouette de Marie qui n'avait toujours pas
disparu.10
Dans le rapport de la commission, il
nous a laissé un récit assez extraordinaire d'une autre
visite qu'il fit à Zeitoun. Comme la Vierge était
apparue sur la coupole, il entra dans l'église pour s'assurer
que toutes les lumières étaient éteintes et donc
qu'aucune lueur n'en provenait. Il ressortit et ferma à clefs
la porte de l'église. Puis il s'éloigna de quelques pas
afin d'apercevoir la coupole. L'image de la Vierge y était
toujours. Il rentra dans l'église et se livra alors à
une étrange expérience en gravissant la petite échelle
qui conduisait de l'étage vers la coupole :
« Je commençai à
monter et, je me rappelle, comme je me tenais sur l'échelle,
je regardai vers le plafond de l'église en priant pour que les
gens dans les rues ne puissent pas me voir. C'est alors que je fus
pris de tremblements. Je m'agrippai à l'échelle, mais
celle-ci se mit à trembler avec moi et je frissonnai. Je
compris qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire. Je priai :
'' Si c'est vous, notre Mère bénie, que je vous
voie. C'est pour conforter mon témoignage auprès des
gens. Je n'ai pas d'autre but ! Vous voyez, je suis tout
tremblant '' Les gens dans les rues continuaient de crier
qu'elle était là. »
Il redescendit rapidement et une fois
dehors, constata que la Vierge se trouvait toujours sur le toit de
l'église, à un mètre de l'endroit qu'il venait
de quitter. Il revint alors dans l'église, en entraînant
avec lui le « corbangui » à la fois
portier, gardien et surtout boulanger du pain eucharistique. C'était
le père du jeune Constantin dont nous venons de lire le
témoignage. Ensemble, ils grimpèrent rapidement
l'escalier jusqu'à l'étage mais, comme il avait déjà
saisi la petite échelle pour monter sur la coupole, le portier
demanda :
Mais, que voulez-vous
faire ?
Je veux voir notre Mère
depuis le toit de l'église.
Mais, Monseigneur, ne
savez-vous pas que Jésus disait que Dieu révélait
ses mystères aux petits enfants et les cachait aux sages ?
... Croyez-vous que nous devions monter lui serrer la main ? Et
si nous ne pouvions pas le supporter ?
Mgr. Athanasios comprit alors que ce
brave portier avait raison et redescendit11.
On peut quand même être reconnaissant à cet évêque
de sa tentative : elle confirme de façon très
convaincante qu'il ne pouvait s'agir d'un trucage. L'église
était dans l'obscurité et pourtant des foules entières
voyaient cette forme lumineuse.
~ Le
témoignage d'Amba Gregorios :
Cet évêque est chargé
auprès du Patriarchat des Hautes Etudes Coptes et de la
recherche scientifique. Lui aussi a confié ses souvenirs au
Père Jérôme Palmer dont « la
merveilleuse scène » à laquelle il lui
fut donné d'assister :
« Vers 21h ou 21h30, une
lumière apparut au centre de la fenêtre de la petite
coupole nord-est. La lumière prit la forme d'un globe qui
s'élevait et s'abaissait, puis, très lentement, sortit
à travers l'arcade de la fenêtre et prit la forme de la
Vierge Marie...
Elle semblait par moments heureuse
et souriante, mais parfois aussi, triste, toujours bienveillante.
Elle retourna alors vers la coupole et sa forme redevint celle d'une
boule de lumière qui se fondit peu à peu dans
l'obscurité.
Au bout de 10 minutes, le cycle se
répéta. J'y assistai plusieurs fois entre 22h et 3h 30,
à environ 10 minutes d'intervalle. Quand elle avait
disparu sous l'une des coupoles et que l'obscurité y était
revenue, elle apparaissait sous une autre coupole ou au-dessus de
l'entrée dans la petite cour... On ne pouvait pas distinguer
ses traits, mais le contour était celui d'une très
belle silhouette.
La fumée d'encens, très
brillante sortait de la coupole principale en quantités
incroyables. Le nuage s'élevait à 10 ou 20 mètres
ou plus. Il était rouge sombre. Il n'y avait pas de nuage dans
le ciel autre que celui de la coupole. Il prenait la forme de la
Vierge, tandis que des étoiles apparaissaient et
disparaissaient au-dessus de l'église. »12
~ Le
témoignages du Père Boutros Gayed.
Le Père Boutros n'était
pas le curé de la paroisse de Zeitoun lors des apparitions13.
Mais en 1968, comme beaucoup de prêtres, il était venu à
Zeitoun et avait, lui aussi, vu la Vierge, mais selon une variante
assez curieuse : elle apparut dans le cercle de la pleine lune,
d'abord toute petite, puis de plus en plus grande. « Après
le cycle des apparitions de Zeitoun au-dessus et près de
l'église, il y en eut d'autres », raconte-t-il,
« mais dans des maisons et surtout chez des
musulmans ». Il y eut non seulement des miracles, mais
aussi des conversions, des retours à l'Eglise ainsi que des
non-chrétiens qui ont demandé à être
baptisés.14
~ Différentes
perceptions de la Vierge :
Une des caractéristiques de ces
apparitions, non seulement à Zeitoun mais aussi dans les
autres lieux où s'est manifestée la Vierge en Egypte,
est que chacun la voyait d'une façon très
personnalisée. Certains ne l'ont d'abord pas vue alors que les
gens autour d'eux semblaient la voir. Voici l'un de ces récits
qui m'a été confié par Madame Zaer. Il s'agit
d'une grande dame, épouse d'un banquier qui travailla pendant
plusieurs années à la First National City Bank de
New-York, puis au CCF à Paris. Parfaitement trilingue, arabe,
anglais, français, elle possède une grande culture mais
surtout, est profondément croyante. Son récit est
émouvant :
« Il y a bien un quart
de siècle que cela est arrivé. Mais il y a des
événements qui demeurent toujours frais à notre
mémoire. Il me semble que c'était encore hier. Cela eut
lieu le 2 avril 1968, dans un quartier du Caire, appelé
Zeitoun. Une date que l'on ne peut oublier. Nous habitons Héliopolis
qui est situé à 10 ou 15 minutes de Zeitoun. Et dès
les premiers jours, tout le monde parlait déjà de
l'apparition miraculeuse de la Vierge.
Le lendemain de cet événement,
des amis sont venus nous voir. Evidemment, le sujet abordé
était l'apparition de la Vierge. Les uns n'y croyaient pas,
les autres la jugeaient impossible. De nombreuses opinions. Là
je m'arrête et dans un aveu franc et sincère, je dirai
que je ne vaux pas grand chose spirituellement et encore, à
l'époque, beaucoup moins. Mon époux et moi n'étions
pas encore allés à Zeitoun et, cependant, je pris part
à leur conversation et me souviens très bien avoir
dit : '' quel est le plus difficile à croire,
l'apparition de la Vierge Marie ou la conception du Christ, ou
encore, sa résurrection ? ''
Ce même soir, nous nous
sommes rendus à Zeitoun et, au milieu d'une foule
inimaginable, et à nos côtés de part et d'autre,
on entendait les gens crier, pleurer. De partout des exclamations,
des implorations, des supplications de toutes sortes. Cela se
répétait de nombreuses fois. Tous les jours. La
majorité voyait ces apparitions. Le reste, dont nous, hélas,
ne la voyait pas. Etions-nous donc allés à Zeitoun,
juste par curiosité ou par amour ? Cela se répétait
presque tous les soirs, jusqu'aux petites heures du matin et pendant
plus d'un mois. On s'y rendait, mais toujours en vain.
A plusieurs reprises, Nanou, ma
soeur, nous avait accompagnés. Mais, elle non plus ne
l'avait jamais vue. Ce n'est pas tous les jours que mon époux
m'accompagnait, non plus. Il m'arrivait de m'y rendre, soit avec des
amis, quelquefois musulmans ou chrétiens, soit seule. Les uns
la voyaient, les autres non. A mon retour, toutes les fois, j'étais
toujours déçue, malheureuse et bien triste. J'ajouterai
que cela faisait quelques années avant ces apparitions que je
passais par une épreuve difficile, mais sans jamais rien en
dire. Et, me semble-t-il, je ne pensais pas non plus à
l'époque, que c'était pour cette raison que je me
rendais à Zeitoun, ou peut-être bien qu'un quelque chose
au fond de moi-même me poussait à m'y rendre. Je ne
saurais vous le dire.
Cependant, je ne désespérais
pas et mon désir de la voir se faisait plus grand tous les
jours. En raison de ses occupations, il arrivait à mon époux
de rentrer tard, bien souvent. Mais quoi qu'il tardait, je
l'attendais toujours pour dîner ensemble. Le matin, j'étais
toujours la première à me lever afin de lui préparer
son café.
Un soir, comme beaucoup d'autres,
je me suis rendue à Zeitoun, seule, cette fois-ci. Toujours
des cris de partout '' La voilà, je la vois, oh Marie,
prie pour nous, fais cela ''; des implorations et des prières
sans fin. Et moi, toujours rien ! Ce soir, je n'ai pas attendu
longtemps. En rentrant à la maison, j'étais bien
triste, malheureuse comme tout. Mon époux n'était pas
encore rentré. Vêtue comme j'étais, lasse,
fatiguée, je suis entrée dans la chambre d'amis et je
m'assis sur le bord du lit. J'ai ressenti une profonde tristesse.
C'est là que je commençai à parler à la
Vierge Marie.
M'adressant à elle, je lui
dis que je commençais à réaliser combien je
devais être indigne d'une telle bénédiction pour
ne l'avoir jamais vue. Je lui dis aussi combien était grand
mon désir de la voir et combien j'étais malheureuse de
constater que tous ceux qui m'entouraient la voyaient et moi, pas !
J'ai pleuré longtemps ce
soir-là. Et je devais être tellement fatiguée,
attristée, que j'ai dû m'endormir sans m'en rendre
compte. Le lendemain, j'ai eu beaucoup de peine à me lever.
J'étais surprise de me trouver habillée comme j'étais
la veille. Et, en plus, toujours dans la chambre d'amis. En voyant
l'heure, je compris que mon époux devait être déjà
sorti. En quittant la pièce, je passai par un long corridor.
Je me sentais comme ivre, et comme marchant sur quelque chose de mou.
Ne pouvant aller plus loin, je retournai dans la même pièce
et c'est là que j'ai revu une deuxième fois ce que
j'avais vu pendant mon sommeil. Etait-ce une vision, un songe, une
révélation, est-ce que je dormais, étais-je
éveillée, je ne saurais le dire. Dieu et Elle, seuls,
doivent le savoir. Mais, je l'ai vue, toute belle, en grandeur
naturelle, debout, tout près de mon lit, souriante, pleine
d'amour, vêtue de blanc, avec un voile bleu sur la tête
qui lui tombait jusqu'à la taille. Elle me tendit les bras. Je
me suis donc levée et m'assis sur le bord du lit. Elle me prit
les mains dans les siennes et les serra fort et me parla. Je
l'entends encore me disant '' Me voilà ! N'aie pas
peur ''.
Je ne sais pas combien de temps
cela a duré, mais tout cela était tellement vivant. Je
ne crois pas avoir soufflé un mot. Mais je sentis au fond de
moi-même que c'était une très grande consolation,
même beaucoup trop grande pour moi. Et, sans aller plus loin,
je me suis levée et, instinctivement, j'ai appelé ma
soeur au téléphone et, sans rien raconter,
je me rappelle fort bien lui avoir dit '' Viens, Nanou, tout de
suite, on ira en fin d'après-midi à Zeitoun ''.
Elle répondit '' Combien de fois je suis venue et je ne
l'ai jamais vue ! '' Je répondis fermement
'' Aujourd'hui, on la verra ! ''
Et elle est venue effectivement.
J'ai aussi appelé une voisine à moi qui m'avait déjà
accompagnée plus d'une fois. Et toutes les trois sommes
parties à Zeitoun. C'était la première fois
qu'on s'y rendait pendant qu'il faisait encore jour. C'était
en plein été et les journées sont longues. Nous
y étions vers 17h30. C'était en plein jour, plein
soleil. Loin de toute coupole de tout bâtiment, de tout arbre.
Il y avait encore peu de monde et on était là à
attendre. Mais, ce jour, je sentais que je la verrais. On
s'échangeait quelques paroles de temps en temps. Il y avait
presque une heure que nous attendions. Il était donc 18h30. Et
soudainement, juste devant moi, à une petite distance, la
Sainte Vierge Marie était là ! Juste comme je
l'avais vue la veille, et la dernière chose que j'entendis
était la voix de ma soeur, qui
était placée juste derrière moi et qui criait
vivement '' Nounou, tu la vois ? '' et ma voisine
aussi avait crié.
Mais où suis-je partie
ensuite ? Je ne saurais vous le dire. Je suis persuadée
que je n'étais pas de ce monde et sans doute, tous ceux qui
étaient présents aussi. Tout honneur t'est dû, ô
Mère de Dieu. Elle était là, en l'air, comme ça,
loin de tout bâtiment, de l'église, en grandeur
naturelle. Le bas de sa robe devait être au niveau de nos
têtes, ce qui veut dire qu'elle devait être tout près
de nous, en robe blanche, un long voile bleu lui couvrait la tête.
Elle bougeait sa tête, tantôt
à droite, tantôt à gauche, et le bras droit levé,
elle nous bénissait. La manche de sa robe remuait avec chacun
de ses mouvements, ainsi que le voile qu'elle portait sur la tête.
Tout cela en plein jour, plein soleil, donc absolument aucune lumière
artificielle, plus lumineuse que le soleil. Et quand elle disparut,
tout le monde était comme fasciné.
Une foule immense s'était
amassée autour de nous. Peu de paroles échangées.
Il en résultait que tous ceux qui étaient là
l'avaient vue comme je l'avais vue et, sans doute, sentie comme je
l'avais sentie. Il était difficile ou presque impossible de
parler ou de commenter ou même d'exprimer ce que l'on
ressentait. Tout cela, je crois, chacun de nous désirait le
garder pour lui-même. Je réalisai, au milieu de tout
cela, que ma chemise était toute mouillée. J'ai sans
doute beaucoup pleuré, de joie, d'amour, de consolation. Et en
regardant ma montre, il était 20h30 !
Cela veut dire que cette apparition
miraculeuse avait duré exactement 2 heures, 2 heures
consécutives, pendant lesquelles je ne faisais pas partie de
ce monde ».
Je me permets d'ajouter quelques
précisions, matérielles et secondaires qui ne se
trouvent pas dans le récit : son époux, en
rentrant de son bureau, l'avait donc trouvée allongée
sur le lit de la chambre d'amis, et toute habillée, comme pour
sortir. Elle semblait plongée dans un tel sommeil qu'il
n'avait pas osé la réveiller. Il était allé
se coucher dans leur chambre habituelle mais l'inquiétude
l'avait empêché de bien dormir. Le lendemain, au réveil,
il avait trouvé sa femme dans le même état et
n'avait toujours pas osé intervenir. Mais dans la journée,
il l'avait appelée au téléphone de son bureau.
Elle l'avait rassuré, lui disant qu'il n'y avait rien de
grave, mais qu'il s'était effectivement passé quelque
chose qu'elle lui expliquerait le soir quand il rentrerait.
J'ajouterai encore que son époux, lui aussi, un autre jour,
avait fini par voir la Sainte Vierge à Zeitoun.
Voici un autre témoignage,
rapporté cette fois par la revue « Le monde
copte15»
celui de madame Sophie Habib Guirguis, professeur à l'Institut
d'Etudes Artistiques du Caire qui, vers 3h30 du matin vit une barre
verticale lumineuse :
« J'ai pensé
qu'il s'agissait d'une barre métallique dressée sur le
toit et violemment éclairée. Cette lumière
blanche se détacha du toit en s'élevant dans l'air et
ses deux extrémités inférieure et supérieure
commencèrent à perdre leur éclat et à
rosir. A la partie basse, devenue rose, apparurent graduellement les
pieds et la partie haute de la figure de la Sainte Vierge. Ensuite,
on a pu voir l'enfant Jésus couché dans le creux du
bras gauche de sa mère qui le couvrait avec son bras droit. Le
vêtement de la Vierge était assez court pour laisser
voir les pieds et le bas des jambes. Le visage, souriant et regardant
la foule avec bienveillance, était particulièrement
jeune. On lui aurait donné 14 ans. Toute la silhouette se
tournait à droite et à gauche d'une façon
gracieuse et douce comme si elle voulait se présenter à
l'ensemble de l'assistance qui entourait l'église de toutes
parts. Sa tête était recouverte d'un voile blanc argenté
légèrement bleuté, largement brodé sur
tous les bords. Lorsque la silhouette se déplaçait, le
voile léger était soulevé par le mouvement et
était gonflé par le vent.
Sophie
Guirguis se sentit si bouleversée qu'elle serra la main de son
amie en répétant : « Est-ce
que je vois réellement ou bien est-ce un rêve ?
Dis-moi si tu vois la même chose ». Son
amie, dans le même état, n'a pu que lui confirmer
qu'elle voyait bien la même chose.
Voici maintenant l'essentiel du
témoignage d'un musulman que j'emprunte à Michel Nil.
Il s'agit de Moshen Taher qui habitait à 300 mètres
environ de l'église de Zeitoun. Il a d'abord entendu des
« hurlements » qui venaient du côté
de l'église et envoya quelqu'un voir ce qui se passait. On lui
rapporta que des gens voyaient des lumières anormales. Il lui
en aurait fallu plus pour le décider à y aller
lui-même. Mais les cris continuèrent toute la nuit et le
lendemain tout le monde parlait de visions, d'apparition, etc. Il s'y
rendit alors pour la première fois, le matin. Il ne trouva
partout que les restes habituels du passage d'une foule :
paquets de cigarettes vides, boîtes de conserves, papiers gras.
Rien de bien excitant, mais la preuve au moins qu'il s'était
passé quelque chose. Le soir, il se prépara donc à
suivre en direct l'événement, quel qu'il fût,
avec des jumelles et un appareil photo. Mais quand il voulut sortir
vers 19 heures, ce fut trop tard. Toutes les rues du quartier étaient
déjà pleines d'une foule dense, serrée,
compacte, y compris devant sa porte. Impossible de forcer le
passage ! Il remonta donc chez lui. Mais vers minuit, cinq ou
six copains vinrent le chercher et l'un d'eux, pourtant athée,
lui dit :
« Tu dois aller
voir !... Moi je suis croyant en rien : c'est la première
fois que je commence à croire en quelque chose. C'est
incroyable, c'est inouï ! Tu dois venir ! »
Cette fois, à plusieurs, et en
se tenant par la main, ils arrivèrent à pousser, à
écarter, à s'infiltrer, et, en une demi-heure, ils
parvinrent un court instant devant la porte de l'église, seul
endroit à ce moment-là d'où on pouvait voir
l'apparition. Un court instant seulement, car ils n'étaient
pas les seuls à pousser, et ceux qui arrivaient derrière
eurent vite fait de les pousser plus loin pour voir à leur
tour :
« Vous êtes sous
le choc. Vous voyez la Vierge... ou bien un éclairage qui
ressemble, qui ne peut être que ça. Alors, c'est une
personne qui est là, en lumière, elle n'était
qu'en lumière. Et puis là, c'est tellement réel,
c'est tellement beau, vous voyez... Je ne peux pas vous expliquer, on
ne peut pas voir quelque chose de plus beau que ça. C'est une
personne que vous voyez, qui sourit, qui veut parler, qui veut dire
quelque chose au monde, qui est en train de donner quelque chose...
Une bénédiction... Je ne sais pas comment expliquer
ça... J'étais complètement bouleversé. »
Michel Nil essaie alors de comprendre
ce que ce témoin musulman a pu ressentir :
« Il y a une puissance
plus forte que nous, il y a quelque chose 
n'est rien. Il y a toujours une puissance, il y a toujours... Il y a
Dieu... Pour moi, Moïse, Jésus, Mohammed, n'importe qui,
c'est un représentant de Dieu, c'est Dieu. Alors j'ai senti
que c'est une sorte de lien, de rapprochement, à quelque chose
de très grand qu'on ne peut pas savoir maintenant, qu'on le
verra peut-être un jour, qu'on saura peut-être un jour...
Là on commence à réfléchir. Avant ça,
je n'étais pas vraiment instruit, à l'école, de
façon à comprendre, ou à évaluer ce que
c'est que la religion... Là, c'était un choc qui
commençait à faire bouger quelque chose en moi, à
me faire penser, réfléchir... Qu'est-ce qu'on est ?
On est des grains sur Terre. »16
La maman du témoin précédent
ne songeait pas non plus à aller voir les apparitions. Elle
avait entendu parler de celles de Lourdes, mais en tant que
musulmane, elle ne se sentait pas concernée. D'ailleurs, la
Vierge apparaissait normalement à une seule personne ou tout
au plus à quelques témoins. En outre, tous ces cris
d'hystériques qui parvenaient jusque chez elle ne l'attiraient
pas du tout. Cependant, sa famille parvint à l'entraîner.
Elle ne vit d'abord que le ciel noir :
« Mais vraiment, où
est cette apparition ? Puis, tout à coup, entre deux
coupoles de l'église, j'ai vu !... J'ai commencé à
crier comme une hystérique, comme toute la foule. J'ai eu peur
à vrai dire de faire un signe de croix ou quoi que ce soit...
Ensuite j'ai repris mon sang-froid, j'ai alors bien regardé.
Parce qu'il me revenait en tête tout ce qu'on disait... que
c'était une projection, que c'était une photo, que
c'était ceci, que c'était cela... Pas du tout !
D'abord ce n'était rattaché à aucune partie de
l'église 
Vierge apparaissait à peu près comme l'Immaculée
Conception. Elle était tout en blanc... C'était, je
vous dirais... Une de ces blancheur, c'était phosphorescent
tellement c'était blanc ».
La suite du récit ressemble
trop à tout ce que vous avez déjà lu. Je
reprends seulement le détail suivant, particulièrement
intéressant :
« Il y avait un prêtre
orthodoxe qui, m'entendant décrire ce que j'ai vu, m'a dit :
'' Quelle chance ! Quel bonheur vous avez madame !''
Je dis : '' Pourquoi, mon Père ? Vous ne l'avez
pas vue ? '' Il a répondu : '' Non, je
n'ai pas eu le bonheur que vous avez eu ''.
Et vraiment, j'étais très
heureuse 
Ronald Bullivant, le correspondant
d'une revue anglicane, a rapporté une bien curieuse histoire.
S'étant rendu de nuit à l'église de Zeitoun, il
y rencontra le Ministre du Travail en personne, ainsi qu'un des
responsables de la télévision égyptienne. Un
habitant, sorte de figure du quartier, entraîna alors les trois
hommes pour leur raconter ce qui l'avait bouleversé :
« Il était
d'abord violemment hostile 
qui passaient devant chez lui pour aller à l'église.
Il leur jetait des pierres et
appelait la police pour les faire arrêter. Mais la Vierge lui
apparut et lui demanda pourquoi il se conduisait ainsi. Elle le pria
de ne pas continuer et lui recommanda de peindre une croix sur sa
maison.
Tout en restant musulman, il fut
tellement convaincu de l'authenticité des apparitions qu'il
peignit 40 grandes croix sur tous les murs de sa maison. »
Ses hôtes d'un soir, ou plutôt
d'une nuit, purent les voir et peuvent aujourd'hui en témoigner.18
~ Les
témoignages des catholiques.
Le Père Henry Ayrout, recteur
du collège jésuite de la Sainte Famille au Caire,
déclara qu'il croyait à ces apparitions miraculeuses de
la Vierge, disant que catholiques ou orthodoxes, « nous
étions tous ses enfants et qu'elle nous aimait de la même
façon ». Les soeurs de
l'ordre du Sacré Coeur témoignèrent
aussi de ces apparitions et envoyèrent un rapport détaillé
au Vatican.
Le quotidien Watani du 21 avril
1968 publia même une photo où l'on peut voir nettement
des religieuses présentes à Zeitoun, ainsi qu'un prêtre
de l'Eglise grecque orthodoxe. Au soir du 28 avril 1968, un
envoyé du Vatican vit également les apparitions et
envoya son compte-rendu au Pape Paul VI. Du coup, en 1969, le Père
bénédictin américain Jérôme Palmer
fut envoyé par l'éditeur catholique Culligan pour
enquêter sur les apparitions de Zeitoun. Il fut aidé par
le Père Joseph Mazloum, un prêtre maronite et rédacteur
en chef du journal catholique du Caire « Le Messager ».
Pour le Père Mazloum en effet, il n'y avait aucune raison de
douter de l'authenticité des faits « puisque des
gens d'une intégrité incontestable affirmaient avoir vu
les apparitions et, parmi eux, des coptes, des catholiques et des
musulmans, aussi bien que des protestants des différentes
dénominations.19»
On juge l'arbre à ses fruits.
Or, les conversions étaient nombreuses et partout la foi en
était renforcée. Ces apparitions ne pouvaient venir que
de Dieu.
Ce témoignage est d'autant plus
important que les protestants, tout en respectant bien évidemment
la mère du Christ, ne s'adressent pas à elle dans leur
prière et ne lui font pas une place particulière dans
leur culte. Wadie Tadros Shumbo était un ingénieur de
la Mobil Oil. La première fois qu'il était allé
à Zeitoun avec sa femme, il n'avait vu que des rayons
lumineux, un peu comme ceux de projecteurs de cinéma, partant
de l'église et dirigés vers le ciel. Des gens autour
d'eux disaient qu'ils avaient vu la Vierge habillée en
religieuse. Il s'y rendit toutes les nuits pendant deux semaines, de
6h du soir à 6h du matin. Et un soir, vers 21h 50, sa femme et
lui virent des éclairs jaillir de l'église, beaucoup
plus intenses que la lumière de projecteurs :
« J'avais le sentiment
que quelque chose allait se produire. Un fin rai, ou frange de
lumière, apparut comme
Ed. Le Jardin des Livres
320 pages, + photos
Table
des Matières
Points Historiques 4
Introduction 5
~ 1 Zeitoun 7
~ 2 La presse constate 59
~ 3 Chronique d'un miracle 67
~ 4 Choubra 75
~ 5 Assiout 87
~ 6 Edfou 110
~ 7 Autres Apparitions 115
~ 8 Historique de la Fuite 120
~ 9 Que s'est-il passé
? 174
ANNEXES
I Appel à l'unité 194
II Appel à l'amour 231
III Apparitions parallèles 249
Conclusion 258
1« Le
monde copte », N°1, pages 28-32. Nous verrons plus
loin qu'Adel n'avait que 15 ou 16 ans et que c'est lui qui a prévenu
directement le Père Constantin Moussa. Comme toujours, il est
difficile de savoir exactement, après coup, ce qui s'est
passé.
2Evangile
de saint Jean, ch.1, verset 9.
3Michel
Nil, « Les apparitions de la Vierge en Egypte »,
Téqui, 2ème édition, 1980, p.15.
4Saint
Paul, « Première Epître aux Corinthiens »,
ch.15, verset 6.
5N'oublions
pas, pour mieux évaluer la portée de cette
déclaration, la situation très particulière où
se trouvait l'Egypte à la suite de sa guerre malheureuse avec
Israël.
6Ce
prêtre s'appelle aussi le « karabani ».
7En
arabe le mot signifie « maison de la viande ».
8Je
garde le plus fidèlement possible son vocabulaire et le ton
très libre, parfois décousu, de l'entretien.
9Nous
avons vu qu'elles ont duré en réalité beaucoup
plus longtemps : un peu plus de trois ans.
10Jerome
Palmer, op.cit., p.21-22.
11Pearl
Zaki « Before our eyes, The Virgin Mary, Zeitun Egypt,
1968 & 1969 », Queenship Publishing Company, 2002.
12Jerome
Palmer, op.cit., p.28-29.
13Son
frère, le Pape Chenouda III ne lui confia ce poste que
plus tard.
14Michel
Nil, op.cit., p.70-71.
15« Le
monde copte », N°2, p.20-21.
16Michel
Nil, op.cit., p.46-52.
17Michel
Nil, op.cit., p.52-56.
18Francis
Johnston, «Zeitoun (1968-1971) : When Millions saw
Mary », Augustine Publishing Company.
19Jérôme
Palmer, « Our Lady returns to Egypt »,
Culligan, 1969.
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