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256-bit encryption Exp 8 juillet 2020 |
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Introduction
Qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Où allons-nous ? Les hommes se sont toujours posé ces questions auxquelles j'ai tenté de répondre de mon mieux dans mon premier ouvrage, Souvenirs de l'Au-Delà, publié aux Etats-Unis en 19941. De nombreux lecteurs m'ont alors rapporté que ce livre avait conduit leur moi intérieur au réveil spirituel, car ils n'avaient jamais eu l'occasion de lire des descriptions détaillées de la vie dans l'au-delà. Ils m'ont aussi confié que les informations dans ce livre avaient confirmé leurs profonds sentiments au sujet de la survie de l'âme après la mort, et de l'intérêt de revenir sur terre.
Une fois le livre édité et traduit en plusieurs langues, j'ai reçu des lettres de lecteurs du monde entier qui se demandaient à quand le second livre. J'ai longtemps résisté à cette suggestion. J'avais passé de longues années à effectuer des recherches, à recueillir des témoignages, à les organiser et finalement à rédiger l'ensemble sous la forme d'une étude exhaustive sur le caractère immortel de notre vie. J'avais la sensation d'avoir suffisamment donné.
Dans l'introduction de Souvenirs
de l'Au-Delà, j'avais expliqué ma formation et mon
passé en tant qu'hypnothérapeute pour le moins
« classique », ainsi que mon scepticisme marqué
concernant le recours à l'hypnose pour une régression
métaphysique. J'avais commencé ma pratique de l'hypnose
en 1947 ( à 15 ans ) et il ne faisait aucun doute
que j'étais de la vieille école et non un partisan du
mouvement new-age. Ainsi, quand j'ai involontairement ouvert
la porte du monde spirituel avec un patient, j'ai été
littéralement assommé : il
existait vraiment une vie entre les vies. Et pour moi, ceux
qui recouraient à la régression dans les vies passées
considéraient la vie entre les vies
Il m'a bientôt été
évident que je devais trouver les étapes nécessaires
pour atteindre et débloquer, dans cet endroit mystérieux,
la mémoire de leur vie. Après plusieurs années
de recherches discrètes, j'ai finalement été
capable d'établir un schéma fonctionnel sur la
structure du monde spirituel et j'ai réalisé
l'importance de ce processus thérapeutique pour un patient.
J'ai aussi découvert qu'il importait peu qu'une personne soit
athée, profondément religieuse, ou mitigée avec
une vague conviction philosophique, car, une fois plongées
sous hypnose dans un état de surconscience approprié,
tous étaient constants dans leurs témoignages. C'est
pour cette raison que je suis devenu ce que j'appelle un
« régressioniste spirituel »,
c'est-à-dire un hypnothérapeute spécialisé
dans la vie après la mort.
J'ai écrit Souvenirs de
l'Au-Delà pour offrir au public une information de base,
en présentant la progression stricte et méthodique des
événements, ce qu'est la mort et la traversée :
qui nous rencontrons, où nous allons et ce que nous faisons en
tant qu'âme dans le monde spirituel, et cela avant de choisir
notre prochain corps pour se réincarner. Cette présentation
était conçue comme un récit de voyages à
travers le temps, et s'appuyait sur les témoignages de cas
concrets, émanant de patients qui me rapportaient leurs
expériences passées entre différentes
vies antérieures. Ainsi, Souvenirs de l'Au-Delà
n'était pas un autre livre sur la réincarnation, mais
révélait un nouveau terrain dans la recherche
métaphysique qui n'avait virtuellement pas été
exploré au moyen de l'hypnose.
Durant les années 80,
pendant j'élaborais un schéma fonctionnel du monde
entre les vies, j'ai fermé ma pratique à d'autres types
d'hypnothérapies. Je suis devenu obsédé par le
désir d'éclaircir les secrets du monde spirituel, tout
en accumulant un grand nombre de cas. Cela m'a permis d'être
plus à l'aise avec la validité et la fiabilité
de mes découvertes précédentes. Alors que
s'écoulaient ces années de recherches, tournées
vers le monde spirituel, j'ai travaillé presque retiré
du monde, avec pour seuls patients ceux qui connaissaient mon travail
et seulement parce qu'il se rattachait à eux et leurs amis.
J'ai même arrêté de fréquenter les
librairies spécialisées dans le domaine métaphysique
parce que je ne voulais absolument pas être influencé
par l'extérieur. Aujourd'hui, je crois que l'isolement que je
me suis imposé et de ne pas avoir parlé publiquement
furent une bonne décision. Lorsque j'ai quitté de Los
Angeles pour me retirer dans les montages de la Sierra Nevada afin
d'écrire Souvenirs de l'Au-Delà, j'ai espéré
me fondre dans l'anonymat. Ce fut une illusion. La plupart des
informations de ce livre n'avait jamais été publiée
et j'ai commencé à recevoir quantité de
courriers électroniques par l'intermédiaire de mon
éditeur. Je lui suis reconnaissant pour avoir eu la sagacité
et le courage de présenter mes recherches au public. Peu de
temps après la publication, je me suis retrouvé sur les
routes afin de donner des conférences et des interviews à
la radio ou à la télévision. Les gens voulaient
plus de détails sur le monde spirituel et continuaient à
demander si je disposais d'autres données de recherche. J'ai
dû répondre par l'affirmative. En fait, j'avais encore
une grande variété d'informations non divulguées,
et dont je présumais qu'elles seraient superflues pour que le
public l'acceptât venant d'un auteur inconnu.
Même si les lecteurs
considéraient mon livre comme inspiré et inspirant, je
ne voulais pas écrire la suite. Je me suis décidé
sur un compromis. Dans la 5e édition, avec une
nouvelle couverture, ont été ajoutés un index
ainsi que quelques paragraphes afin de satisfaire aux demandes de
clarification sur des points particuliers. Mais cela ne suffisait
pas : le volume de mails, avec des questions sur la vie après
la mort, reçus chaque semaine ne cessait d'augmenter de
manière dramatique. Maintenant les gens venaient me voir et je
décidai de reprendre ma pratique sur un principe délimité.
J'ai aussi remarqué un pourcentage plus fort d'âmes
évoluées. Mes patients doivent attendre longtemps avant
de me voir en raison de ma semi-retraite et d'une clientèle
grandement réduite par nécessité. En
conséquence, j'ai moins d'âmes jeunes en crise
psychologique et plus de consultants capables d'être patients.
Ces personnes espèrent découvrir le sens qui se cache
derrière certaines questions, en faisant appel à leur
mémoire spirituelle afin de peaufiner certains buts de leur
vie. Ils sont bien souvent eux-mêmes soignants ou enseignants,
et me confient le soin de leur apporter des informations sur la vie
de leur âme entre les vies ici-bas. Pour ma part, j'espère
simplement les avoir aidés dans leur cheminement. Pendant tout
ce temps le sentiment du public fut que je n'avais pas révélé
tous mes secrets. A la longue, mon esprit se mit à cogiter sur
la manière d'aborder un second livre. Et tout ce que je viens
de décrire eut pour conséquence la naissance de
Souvenirs de l'Au-Delà. Je pense que mon premier livre
a été un pèlerinage dans le monde spirituel sur
le fleuve de l'éternité. Le voyage a commencé à
l'embouchure du fleuve au moment de la mort physiologique et s'est
terminé là ou nous revenons, dans un nouveau corps.
J'ai remonté le courant vers la Source, aussi loin qu'il m'a
été possible dans Souvenirs de l'Au-Delà.
Cela n'a pas changé. Bien que chaque personne ait en tête
le souvenir d'avoir effectué ce voyage un nombre de fois
incalculable, je n'ai rencontré personne qui soit encore
incarné et qui semble avoir la capacité de
m'emmener plus loin.
J'espère que ce résumé
ajoutera à votre compréhension de ce qui suit et
peut-être vous encouragera-t-il à vous tourner vers mon
livre fondateur. Au début de ce second voyage ensemble, je
veux remercier tous ceux qui m'ont apporté leur soutien dans
le travail difficile et nécessaire pour ouvrir les portes
spirituelles de l'esprit. Ces associations, combinées à
l'indulgence de nombreux guides, en particulier le mien, m'ont
procuré l'énergie de poursuivre la tâche. Je suis
vraiment heureux d'avoir été choisi comme l'un des
messagers de cette œuvre significative.
~ 1 ~
Le
monde spirituel
Au moment de la mort, notre âme
s'élève hors du corps qui a été son hôte.
Si l'âme est ancienne et qu'elle a acquis une expérience
avec ses vies précédentes, elle sait immédiatement
qu'elle a été libérée, et qu'elle
retourne
Alors qu'elles s'éloignent
de la terre, les âmes font l'expérience d'une lumière
de plus en plus brillante autour d'elles. Certaines verront
brièvement un obscurité grisâtre et auront la
sensation de passer par un tunnel ou une porte. Ces différences
entre ces deux phénomènes dépendent de la
vitesse de sortie des âmes, qui à son tour est liée
à leur expérience. La sensation d'être tiré
par nos guides peut être douce ou puissante, et dépend
de la maturité et de la capacité de l'âme aux
changements rapides. Aux premiers stades de sortie, toutes les âmes
rencontrent autour d'elles une « nébulosité
peu dense » qui s'éclaircit vite, leur
permettant de regarder loin. C'est à cet instant que l'âme
moyenne voit une forme d'énergie spectrale arriver vers elle.
Ce personnage peut être une âme sœur
aimante, ou deux, mais le plus souvent c'est notre guide. Dans
certaines circonstances, quand nous rencontrons un époux ou un
ami qui s'est éteint avant nous, notre guide est également
proche afin qu'ils puissent ainsi reprendre le processus de
transition. Durant toutes les années que j'ai passé à
effectuer mes recherches, je n'ai jamais rencontré un seul
sujet qui ait été accueilli par un personnage religieux
important tel Jésus ou Bouddha. Toujours est-il que l'essence
d'amour des grands maîtres issus de la terre est à
l'intérieur de nos guides personnels qui nous sont assignés.
Au moment où les âmes sont orientées vers
l'endroit qu'elle appellent « la maison »,
leur nature a changé. Elles ne sont plus vraiment humaines au
sens où nous le pensons, avec un caractère émotionnel
et physique. Par exemple, elles ne sont pas peinées par leur
mort physiologique comme le seraient les gens qui les aimaient. Ce
sont nos âmes qui nous rendent humains sur terre, mais sans nos
corps, nous ne sommes dorénavant plus des Homo Sapiens.
L'âme possède une
majesté au delà de toute description. J'ai tendance à
considérer les âmes comme des formes d'énergie
lumineuses intelligentes. Juste après la mort, les âmes
se sentent soudainement différentes parce qu'elles ne sont
plus encombrées par un corps temporaire avec un cerveau et un
système nerveux central. Certaines mettent plus de temps que
d'autres à s'ajuster à cette situation. L'énergie
de l'âme est capable de se diviser en parties identiques,
similaires à un hologramme. Elle peut vivre des existences
parallèles dans d'autres corps, bien que cela soit moins
commun qu'il n'est dit. Toutefois, en raison de la capacité
duale ( ou multiple ) de toutes les âmes, une partie
de notre énergie lumineuse demeure toujours dans le monde
spirituel. Ainsi, il est possible de voir votre mère revenant
d'une vie, même si elle est morte trente années
terrestres auparavant, et déjà réincarnée.
Une période d'orientation
en compagnie de nos guides, qui a lieu avant de rejoindre notre
groupe d'âmes, varie selon les âmes et en fonction des
différentes incarnations successives pour une même âme.
C'est un moment d'intimité pour recevoir des conseils, avec
l'opportunité de se délester de toute frustration due à
la vie qui vient de se terminer. L'orientation se veut comme un
debriefing initial, avec nos guides-enseignants perspicaces et
bienveillants qui procèdent à un interrogatoire plus
posé que musclé. La séance peut être de
longue ou de courte durée, en fonction des circonstances, de
ce que nous avons accompli ou par rapport à notre contrat de
vie. Des questions karmiques particulières sont aussi passées
en revue, mais elles seront l'objet de discussions détaillées
et d'un bilan ultérieur au sein de notre groupe
d'âmes. L'énergie de certaines ne sera pas
renvoyée de suite dans leur groupe. Il s'agit là d'âmes
qui ont été contaminées par leur corps
physiologique et qui ont commis de mauvaises actions. Quand on commet
un méfait, il existe une différence entre l'absence de
volonté préméditée et l'intention
malveillante. Les niveaux du mal ou du tort fait à quelqu'un
sont soigneusement évalués en fonction des facteurs qui
vont de la bêtise à la malveillance ( en passant
par l'espièglerie ou la malice ).
Ces âmes associées au
mal sont alors emmenées dans des centres spéciaux que
certains patient appellent des « unités de soins
intensifs ». C'est là, m'a-t-on dit, que leur
énergie est remodelée pour en faire un nouvel ensemble.
En fonction de la nature de leurs transgressions, elles seront
rapidement renvoyées sur terre. Et dans la vie suivante, il
est très probable qu'elles choisissent d'être à
leur tour les victimes de méfaits ou d'actes de malveillance.
Encore que, si leurs actions se prolongent et sont particulièrement
cruelles pendant plusieurs existences, cela dénoterait un
schéma comportemental injustifié. De telles âmes
pourraient passer beaucoup de temps dans la solitude existentielle et
spirituelle, pendant plus d'un millier d'années
terrestres. Dans le monde spirituel, l'un des principes directeurs
est que les méfaits, intentionnels ou involontaires, quelles
que soient les âmes, auront besoin d'être réparés
sous une forme quelconque dans la vie future. Cela n'est pas
considéré comme une punition ou même une
pénitence, mais davantage comme une opportunité de
grandir d'un point de vue karmique. Il n'y a pas d'enfer pour les
âmes, excepté peut-être sur terre.
Certaines existences sont si
difficiles que l'âme rentre « à la
maison » extrêmement fatiguée. En dépit
du processus de régénération d'énergie
amorcé par nos guides qui combinent leur énergie à
la notre lors de l'entrée dans le monde spirituel, nous
pouvons quand même connaître un amoindrissement du flux
d'énergie. Dans ces cas-là, le repos et la solitude
sont préférables aux célébrations. En
fait, bien des âmes qui désirent le repos l'obtiennent
avant de retrouver leur groupe. Nos groupes d'âmes peuvent être
pleins d'entrain ou être calmes, mais ils sont toujours
respectueux de ce que nous avons traversé pendant une
existence terrestre. Tous les groupes souhaitent la bienvenue à
leurs amis à leur propre manière, avec un esprit de
camaraderie et un amour profond.
Le retour à la maison est
un agréable interlude, en particulier quand il suit une
existence physique où il n'y pas peut-être pas eu
beaucoup de contact karmiques avec nos âmes
sœurs. La plupart de mes sujets disent qu'on leur
souhaite la bienvenue avec des baisers, des rires et beaucoup
d'humour, ce que je considère comme une marque ou le sceau du
monde de l'esprit. A cette occasion, les groupes vraiment chaleureux
qui ont planifié des célébrations dans le
moindre détail pour l'âme qui revient, peuvent suspendre
toutes leurs autres activités. A propos de l'accueil reçu
lors du retour, l'un de me sujets a tenu à me dire ce qui
suit :
Après ma dernière
existence, mon groupe a organisé une fête
extraordinaire, avec de la musique, du vin, de la chanson et de la
danse. Ils avaient tout organisé pour que ça ressemble
à une fête romaine classique, avec des halls en marbre,
des toges et tous les accessoires exotiques répandus dans nos
nombreuses vies, comme dans le monde ancien. Melissa
Les groupes d'âmes comptent
entre 3 et 25 membres, avec une moyenne de 15. Il y a des moments où
des âmes de groupes proches désirent se connecter avec
chaque personne. Souvent, cette activité implique des âmes
plus anciennes, car elles ont beaucoup d'amis d'autres groupes
auxquels elles ont été associées pendant des
centaines de vies passées. Aux Etats-Unis, environ dix
millions de téléspectateurs ont vu Sightings,
produit en 1995 par Paramount, et qui a diffusé un reportage
sur mon travail. Ceux qui ont vu cette émission sur la vie
après la mort se souviendront de l'une de mes patientes,
Colleen, qui évoqua une session que nous avions eue ensemble.
Elle décrivit son retour dans le monde de l'esprit où
elle se retrouva au milieu d'un bal dans un décor du XVIIe
siècle, vêtue d'une de ces robes spectaculaires.
Ma patiente vit une centaine de personnes arriver vers elle pour
célébrer son retour. L'époque et l'endroit
qu'elle avait aimé avait été somptueusement
reproduit, de manière à ce qu'elle puisse entamer un
« processus de renouvellement de style ».
Ainsi, le retour peut avoir lieu dans deux types de cadre. Une âme
peut être accueillie par un petit nombre d'âmes qui la
rencontre brièvement à la porte d'entrée, pour
ensuite la laisser en compagnie d'un guide qui la fera passer par une
orientation préliminaire. Plus communément, le comité
Certains étudiants ont
besoin de plus de temps que d'autres pour comprendre des leçons
précises, exactement comme sur terre. D'un autre côté,
toutes les âmes hautement évoluées sont vieilles
en termes de connaissance et d'expériences. Dans Souvenirs
de l'Au-Delà, j'ai classé les âmes selon leur
niveau : débutant, intermédiaire et avancé 
et j'ai donné des exemples d'âmes ( débutantes,
moyennes ou évoluées ) en expliquant qu'il y avait
des degrés ou des nuances au sein de ces trois principales
catégories. Généralement, les âmes
regroupées dans un groupe sont à peu près au
même niveau, bien qu'elles possèdent leurs propres
défauts et points forts. Ces caractéristiques
équilibrent le groupe. Certaines âmes aident le nouvel
arrivant grâce aux informations acquises dans leurs propres
expériences de vies, en revoyant la manière dont les
sentiments et les émotions ont été vécus
dans les corps. Chaque aspect de la vie est disséqué,
jusqu'à inverser les rôles dans le groupe, afin de
procurer une conscience plus aiguë des
expériences vécues sur terre. Quand les âmes
atteignent le niveau intermédiaire, elles se tournent vers
d'autres centres d'intérêt, ou bien se spécialisent
dans des domaines où elles peuvent prouver certaines aptitudes
et compétences. Je reprendrai ce point en profondeur au fil
des chapitres.
Mes recherches furent également
marquées par une révélation : la découverte
des couleurs d'énergie émises par les âmes ( dans
le monde spirituel ), et qui sont liées au niveau de
l'âme. Ce sont des informations rassemblées pas à
pas, au fil des années : elles furent
d'ailleurs un indicateur de progrès lors des évaluations
de mes sujets ( le contrôle de connaissance que
j'aborderai plus tard ) et permirent d'identifier les
âmes vues par mes patients sous hypnose. J'ai ainsi découvert
qu'un blanc pur indique une âme jeune et que cette couleur
progresse en densité avec son évolution, allant vers
l'orange, le jaune, le vert et finalement les gammes de bleu. En plus
de ces auras centrales, il existe à l'intérieur de
chaque groupe de subtils mélanges de couleurs auréolaires
qui se rapportent aux aspects caractériels de chaque âme.
Pour être précis, j'ai classé les âmes en
partant d'un niveau de débutant ( niveau 1 ) pour
arriver au niveau de maître ( niveau 4 ), âmes
très évoluées vues avec une couleur indigo
( bleu foncé avec des reflets violets ). Je suis
quasiment sûr qu'il existe des niveaux plus élevés,
mais mon savoir à ce sujet est limité car je n'ai
obtenu que les témoignages de personnes incarnées.
Pour être franc, je n'aime
pas beaucoup le terme « niveau » pour
identifier la situation de l'âme, parce que cette appellation
ternit la diversité des développements atteints par les
âmes. Nonobstant ces appréhensions, ce sont mes patients
qui ont employé le terme « niveau » afin
de décrire où ils en étaient sur l'échelle
de l'apprentissage ( ils sont assez modestes sur leurs
réalisations ). Quelle que soit mon évaluation,
aucun patient n'a déclaré qu'il faisait partie des âmes
évoluées ou supérieures. En revanche, quand ils
ne sont plus sous hypnose, avec un esprit auto-gratifiant tout à
fait conscient, ils sont moins réticents à le faire.
Plongés dans un état
de surconscience durant une séance d'hypnose profonde, mes
patients me rapportent que dans le monde spirituel aucune âme
n'est méprisée pour avoir moins de valeur qu'une autre.
Nous sommes tous dans un processus de transformation en quelque chose
de plus grand que notre actuel stade. Chacun de nous contribue à
l'ensemble, peu importe si nous nous sommes durement battus avec nos
leçons. Si cela n'était pas exact, nous n'aurions pas
été crées en premier lieu. Pour avoir examiné
les couleurs correspondant aux évolutions, les niveaux de
développement, les salles de classe, les enseignants et les
élèves, il serait facile de supposer que l'ambiance du
monde spirituel est celle d'une hiérarchie. Or cette
conclusion serait fausse selon mes patients. Le monde spirituel est
hiérarchique au niveau de la conscience mentale. Nous avons
tendance à penser à une autorité comme sur
terre, avec des aspects tels que les luttes de pouvoir, les conflits
pour le contrôle d'un territoire et l'usage d'un éventail
de règles strictes à l'intérieur d'une
structure. Il y a certainement une structure dans le monde spirituel,
mais elle existe à l'intérieur d'une sublime matrice de
compassion, d'harmonie, d'éthique et de moralité, bien
au delà de ce que nous pratiquons ici. Pourtant, il existe
là-haut un système de valeurs empreint d'une extrême
gentillesse, de tolérance, de patience et d'amour absolu.
Quand mes patients m'évoquent
cela, ils sont mortifiés par le processus. J'ai un vieil ami
de faculté à Tucson, qui est un iconoclaste, et qui
s'est opposé à l'autorité toute sa vie, attitude
à laquelle je peux m'identifier. Cet ami suspectait que les
âmes de mes patients avaient subi un « lavage de
cerveau » en croyant qu'elles contrôlaient leur
destinée. Il pensait que l'autorité de toute sorte – y
compris spirituelle – ne peut exister sans corruption et
abus de privilège. Mais mes recherches ont révélé
trop d'ordre là-haut, ce qui n'est pas de son goût.
L'ensemble de mes sujets croient néanmoins qu'ils ont eu une
multitude de choix dans leur passé, et que cela continuera
dans le futur. Progresser en prenant ses responsabilités
n'implique pas de domination, ou de statut de premier ordre, mais
plutôt une reconnaissance de potentiel. Ils voient l'intégrité
et la liberté personnelle partout dans leur vie entre les
vies.
Dans le monde spirituel nous ne
sommes pas obligés de nous réincarner, ou de participer
aux projets de groupe. Si des âmes préfèrent la
solitude, elles peuvent l'obtenir. Qu'elles ne veuillent pas
s'occuper de leurs tâches est également respecté.
Un de mes patients m'a dit : « J'ai
glissé de nombreuses vies faciles et j'aime qu'il en
soit ainsi, parce que je n'ai jamais vraiment voulu travailler dur.
Maintenant ça va changer. Mon guide dit : ''Quand tu
seras prêt, nous le serons aussi'' ». En fait,
il y a tellement de libre arbitre que si nous ne sommes pas prêts
à quitter le plan astral de la terre ( après la
mort), pour toutes sortes de raisons personnelles, nos guides nous
permettront de rester dans les parages jusqu'à ce que nous
soyons prêts à retourner à la maison. J'espère
que ce livre montrera que nous avons de multiples choix, tant dans le
monde spirituel qu'en dehors. A propos de ces choix, il est évident
pour moi que le désir de la plupart des âmes est de se
montrer dignes de la confiance placée en elles. Nous nous
attendons à commettre de erreurs au cours de ce processus. Les
efforts pour avancer vers une plus grande bonté et être
en conjonction avec la Source qui nous a créés sont les
premières motivations de ces âmes qui font preuve
d'humilité pour avoir eu l'opportunité de s'incarner
physiquement.
On m'a souvent demandé si
mes sujets voyaient la Source de la Création pendant les
séances. J'ai déjà dit que je ne pouvais pas
remonter le courant vers la Source, parce que j'étais limité
à travailler avec des sujets vivants. Mais les âmes
évoluées m'ont parlé du moment de la conjonction
quand ells rejoignent « ceux qui sont les plus
saints ». Dans cette sphère de dense lumière
violette, il existe une Présence omnisciente. Je ne sais pas
ce que tout cela signifie, mais je sais qu'une Présence est
ressentie quand nous nous rendons devant notre Conseil des Anciens. A
une ou deux occasions, entre les vies, nous rendons visite à
ce groupe d'êtres supérieurs qui se situent à un
ou deux niveaux au-dessus de nos guides. Dans mon premier livre, j'ai
présenté deux exemples de cette rencontre. Avec
celui-ci, je donnerai plus de détails sur ces maîtres
qui sont aussi près du Créateur que j'en suis éloigné,
parce que c'est là qu'une très haute Source de savoir
divin est expérimentée par les âmes. Mes patients
appellent cette force énergétique « la
Présence ».
Le Conseil n'est pas un tribunal
composé de juges, ou une salle d'audience où les âmes
seraient jugées et condamnées pour des délits
( bien que je doive admettre que de temps en temps, un patient
m'a dit que se présenter devant le Conseil revient à
être envoyé chez le proviseur de l'école. Les
membres du Conseil veulent nous parler de nos erreurs et de ce que
nous pouvons faire pour corriger une attitude négative dans
une vie suivante. C'est là qu'on commence à se
préoccuper d'un autre choix, celui de trouver le corps adéquat
pour la prochaine incarnation. Quand approche le moment de la
renaissance, nous nous rendons dans un espace où l'on visionne
un certain nombre de corps qui pourraient correspondre à nos
objectifs. C'est là que nous avons l'occasion de voir le futur
et tester différentes incarnations avant de choisir.
Les âmes sélectionnent
délibérément des corps moins que parfaits, et
des vies rudes, pour faire face à des dettes karmiques, ou
pour travailler sur différents aspects d'une leçon qui
leur avait posé des difficultés dans le passé.
La plupart accepte le corps proposé dans la salle de
sélection, mais une âme peut repousser l'offre, et même
retarder le moment de l'incarnation. Ensuite, elle peut aussi
demander à se rendre sur une planète autre que la
terre. Si l'âme accepte sa nouvelle affectation, elle est
souvent envoyée dans une « classe préparatoire »
pour être capable de se rappeler certaines « balises »
ou « indices » dans l'existence qu'elle
va mener, repères qui lui seront particulièrement
utiles au moment où elle rencontrera ses âmes sœurs
( ou membres de son groupe primaire ). Puis, quand vient le
moment de la réincarnation, nous saluons nos amis et nous
sommes escortés dans la salle d'embarquement pour un voyage
sur la terre. Les âmes rejoignent l'hôte auquel elles
sont affectées dans le ventre de la mère, parfois
pendant le 4e mois de grossesse, afin qu'elles disposent
d'un cerveau suffisamment développé pour travailler
avant le terme de la grossesse. Dans l'état
fœtal, elles sont encore capables de penser comme des
âmes immortelles tout en s'habituant aux système
cérébral et à l'alter-ego de leur hôte.
Après la naissance surgit l'amnésie qui bloque la
mémoire, et les âmes mélangent leurs caractères
immortels à l'esprit humain temporaire ce qui produira une
combinaison de traits constituant une nouvelle personnalité.
J'ai une approche systématique
pour atteindre l'esprit de l'âme : cela consiste en une série
d'exercices pour les sujets qui en sont aux premiers stades de la
régression hypnotique. Cette procédure est conçue
pour graduellement réveiller les souvenirs de mes patients
( souvenirs du passé ) et les préparer à
analyser de manière critique les images qu'ils sont sur le
point de voir. Après l'habituelle entrevue préliminaire,
je mets le patient très rapidement sous hypnose. Mon secret
consiste dans l'approfondissement. Au fil des expérimentations
( qui m'ont pris beaucoup de temps ), j'ai fini par
réaliser qu'avoir un patient dans l'état normal
d'hypnose ( stade alpha ) n'était pas
suffisamment adéquat pour atteindre l'état de
surconscience où se situe l'esprit de l'âme. Pour
l'atteindre, je dois emmener mes patients dans les états
d'hypnose plus profonds ( stade thêta ).
En termes de méthodologie,
nous pouvons passer une heure à visualiser des images de
forêts ou de plages, puis j'emmène le sujet dans son
enfance. Je pose des questions précises sur des choses comme
le mobilier de sa maison quand il avait 12 ans, son vêtement
préféré à 10 ans, le jouet qu'il
préférait à 7 ans, et ses plus anciens
souvenirs entre l'âge de 2 et 3 ans. Nous faisons tout cela
avant d'aller dans le ventre de la mère, où je pose
encore quelques questions, puis dans sa plus récente existence
que nous survolerons rapidement. Au moment où le sujet a
traversé la scène du décès de cette vie,
et a atteint la porte du monde spirituel, le pont est achevé.
L'hypnose continuelle, approfondie durant la première heure,
permet de mieux se détacher de l'environnement terrestre. Mes
patients ont été conditionnés pour répondre
avec précision à un questionnement intensif et... cela
prendra encore deux heures.
Les sujets qui sortent de transe
hypnotique après être mentalement retournés
Dans ce livre, je présente
mes découvertes qui impliquent 67 cas, et de nombreuses notes
en tant que reporter et messager. Avant de faire des conférences
publiques, j'explique à mon auditoire que ce que j'ai à
dire sont mes vérités au sujet de la vie
spirituelle. Il existe de nombreuses portes pour atteindre la vérité.
Mes vérités proviennent de l'accumulation d'une grande
sagesse issue d'une multitude de personnes qui ont honoré ma
vie en tant que patients au fil des années. Si je formule des
déclarations qui vont à l'encontre de vos opinions, ou
de vos préjugés, de votre foi, ou de votre philosophie
personnelle, ne prenez que ce qui vous convient et laissez de côté
le reste.
~ 2 ~
La
mort, le chagrin et le réconfort
~ Refus et acceptation
Survivre à la perte d'un
amour est l'une des épreuves les plus dures de la vie. Il est
bien connu que le processus de survie à un chagrin implique de
passer le choc initial, puis de venir à bout du refus, de la
colère, de la dépression et d'arriver finalement à
une sorte d'acceptation. Chacun de ces stades de troubles émotionnel
varie en intensité et en durée, entre quelques mois et
des années. Perdre une personne à laquelle nous étions
terriblement attaché peut amener un tel désespoir qu'on
a l'impression d'être dans une abîme
sans fond d'où il est impossible de s'échapper,
la mort semblant tellement définitive.
Dans la société
occidentale, la certitude du caractère final de la mort
constitue un obstacle à la guérison. Ou à la
cicatrisation. Nous avons une culture dynamique où il est
impensable de pouvoir perdre notre personnalité. Dans une
famille unie, la dynamique de la mort ressemble à un film
plongé dans le plus total désarroi par la perte de
l'acteur principal. Les acteurs qui tiennent un rôle secondaire
se démènent tant bien que mal avec les besoins d'un
scénario qui change. Se retrouver avec un énorme trou
dans l'histoire affecte les rôles futurs que joueront les
autres acteurs. C'est là une dichotomie : quand les âmes
sont dans le monde spirituel et se préparent à une
nouvelle vie, elles s'amusent durant la répétition du
rôle qu'elles vont tenir sur terre. Elles savent que tous les
rôles sont temporaires. Dans notre culture, nous ne nous
préparons pas correctement à la mort au cours de notre
vie, parce que c'est quelque chose que l'on ne peut ni fixer, ni
changer. Cette appréhension de la mort commence à nous
ronger dès que nous vieillissons. Elle est toujours là,
tapie dans l'ombre, indépendamment de nos croyances ou
convictions sur ce qui se passe après. En discutant de la vie
après la mort lors de mes conférences, j'ai été
surpris de rencontrer des gens, qui, tout en ayant un point de vue
religieux très traditionnel, semblaient les plus apeurées
par la mort. La peur que nous avons – que la plupart
d'entre nous avons – vient de l'inconnu. A moins d'avoir
vécu une expérience aux frontières de la mort,
ou expérimenté une régression dans une vie
passée dont nous conservons le souvenir de ce qu'était
la mort dans une vie précédente, la mort est un
mystère. Lorsque nous devons y faire face, soit comme acteur,
soit comme spectateur, elle peut être douloureuse, triste et
effrayante. Les personnes « saines » ne veulent
pas en parler, et souvent ne font pas non plus d'allusions, Ainsi,
notre culture considère la mort comme une horreur.
Au XXe siècle,
il y a eu de nombreux changements dans l'attitude du public vis à
vis de la vie après la mort : pendant les premières
décennies, la plupart des gens avaient un point de vue
traditionnel selon lequel ils ne disposaient que d'une vie. Dans le
dernier tiers du siècle, un sondage aux Etats-Unis révéla
que 40% des gens croyaient en la réincarnation. Ce changement
avait facilité l'acceptation de la mort pour ceux qui étaient
devenues plus spirituels. L'un des aspects les plus marquants de mon
travail dans le monde de l'esprit est de pouvoir apprendre depuis la
perspective de l'âme, défunte, à quoi ressemble
le fait de mourir, et la manière dont les âmes essaient
d'atteindre et de réconforter ceux qu'elles ont laissés
derrière. Dans ce chapitre, j'espère vous montrer que
vous ne prenez pas vos rêves pour des réalités
quand vous avez des sentiments profonds après la perte d'un
être cher. Cette personne n'est pas vraiment partie.
Considérez, aussi, ce que j'ai dit sur la dualité de
l'âme : une partie de votre énergie reste dans le
monde de l'esprit au moment de la réincarnation. Quand cette
personne arrive de l'autre-côté, vous serez déjà
là à l'attendre avec cette énergie qui est
toujours de l'autre côté. Cette énergie est
gardée en réserve pour l'unification avec l'âme
de la personne sur le chemin du retour. L'une des révélations
significatives issues de mes recherches a été
d'apprendre que les âmes sœurs ne sont jamais vraiment
éloignées l'une de l'autre.
La partie suivante illustre
certaines méthodes qu'emploient les âmes pour
communiquer avec les personnes qu'elles aiment. Ces techniques
peuvent commencer juste après la mort et agir avec force.
Toutefois, l'âme ayant quitté ce monde est anxieuse sur
le chemin du retour car la densité de la terre épuise
son énergie. Avec la mort, l'âme est soudainement
relâchée et libérée. Et si besoin est, les
âmes sont aussi capables de nous contacter de manière
régulière depuis le monde spirituel. Le recueillement
dans le calme, ou la méditation, devrait vous donner une
meilleure réceptivité ( pour les défunts )
et vous apporter une conscience plus aiguë car les messages
verbaux de l'autre côté ne sont pas nécessaires.
Simplement, se débarrasser de ses doutes, et ouvrir son esprit
autant que possible à l'éventuelle présence
d'une personne aimée, vous aidera à vous remettre de
votre chagrin et à vous rétablir.
~ Les techniques
thérapeutiques utilisées par âmes
Le premier cas que je présente
ici est celui d'une âme évoluée nommée
Tammano et qui se prépare à recevoir une formation de
guide. Il m'a dit : « Cela fait des milliers
d'années que je m'incarne sur terre et que je
meurs, et c'est seulement depuis ces derniers siècles
que j'ai réussi à prendre le coup pour changer les
schémas des pensées négatives et à calmer
les gens ». Le dialogue suivant a eu lieu durant notre
séance d'hypnose, au moment où Tammano décrit
les instants qui suivent son décès brutal dans une vie
antérieure.
Dr Newton : Quel est le
problème ?
S : Trop de peine. Un
accablement irrépressible. Alice est dans un tel état
de choc, parce que j'ai été tué, qu'elle est
insensible à mon énergie.
Dr N : Etait-ce un
problème récurrent pour vous, suite à vos
précédentes vies, ou s'agit-il d'Alice ?
S : Juste après la
mort, les personnes qui vous aiment sont ou très agités
ou totalement insensibles, paralysées. Dans ce genre de
situation leur esprit peut être fermé, déconnecté.
Ma tâche consiste à ajuster le corps et l'esprit.
Dr N : Où se trouve
votre âme en ce moment ?
S : Au plafond de notre
chambre.
Dr N : Que voulez-vous
qu'Alice fasse ?
S : Arrêter de pleurer
et se concentrer sur ses pensées, faire une mise au point.
Elle ne croit pas que je pourrais être encore en vie, alors
toutes ses configurations énergétiques s'amassent en un
désordre épouvantable. C'est si frustrant. Je suis
juste à côté d'elle et elle ne le sait pas !
Dr N : Allez-vous
l'abandonner pour le moment et la quitter pour rejoindre le monde
spirituel parce que son esprit est fermé ?
S : Ce serait le chemin le
plus aisé pour moi, mais pas pour elle. Je me préoccupe
trop d'elle pour abandonner maintenant. Je ne partirai pas avant
qu'elle ait senti quelqu'un auprès d'elle dans cette chambre.
C'est ma première étape. Alors je serai capable d'en
faire plus.
Dr N : Combien de temps
s'est-il écoulé depuis votre mort ?
S : Environ deux jours.
L'enterrement est terminé et cela se passe au moment où
je tente de consoler Alice.
Dr N : Je suppose que
votre guide attend pour vous escorter à la maison ?
S : ( rires ) J'ai
informé mon guide Eaan qu'elle devra m'attendre un moment...
Ce qui était nécessaire. Elle sait tout, c'est elle qui
m'a donné les cours !
Ce cas est significatif des
récriminations faites par les âmes, tout juste délivrées
de leur corps. Beaucoup ne sont pas aussi compétentes ou
résolues que Tammano. Même ainsi, la plupart des âmes
qui s'inquiètent de partir pour le monde spirituel ne
quitteront pas le plan astral de la terre avant d'être passées
à l'action, si l'on peut dire, pour consoler ou réconforter
ceux qui restent dans l'angoisse et s'inquiètent à leur
sujet. J'ai condensé le récit de ce patient sur la
manière dont il a aidé Alice à se rétablir
de sa peine, et cela pour mettre l'accent sur les effets des
configurations énergétiques de l'âme sur
l'énergie humaine perturbée.
Dr N : Tammano,
j'apprécierai que vous me fassiez part des techniques
employées pour aider Alice à surmonter son chagrin.
S : Bon, je commencerai par
vous dire qu'Alice ne m'a pas perdu. ( Le sujet prend une
profonde inspiration ). J'ai commencé par répandre
une sorte de douche avec mon énergie, comme une ombrelle,
depuis la taille d'Alice jusqu'à sa tête.
Dr N : S'il y avait un
esprit se tenant à vos côtés, à quoi
ressemblerait-il ?
S : ( sourires ) A
un nuage, comme une barbe à papa.
Dr N : Qu'est-ce que ça
fait ?
S : Ça procure à
Alice un manteau de chaleur mentale qui est calmant. Je dois vous
dire que je n'ai pas encore une parfaite maîtrise de ce
manteau, mais j'ai placé un nuage d'énergie protecteur
au-dessus d'elle ces trois derniers jours, depuis mon décès,
pour la rendre plus perceptive.
Dr N : Ah, je vois, vous
aviez déjà commencé votre travail avec Alice.
OK, Tammano, qu'est-ce que vous faites maintenant ?
S : Je commence par filtrer
certains de mes aspects à travers ce nuage, jusqu'à ce
que je puisse sentir le point où la quantité de son
blocage est la plus faible. ( Pause ) Je le trouve sur le
côté gauche de sa tête, derrière son
oreille.
Dr N : Cet endroit a une
signification particulière ?
S : Alice aimait
habituellement que je lui embrasse les oreilles ( Les souvenirs
des points de caresse sont significatifs ). Quand je vois cette
ouverture à cet endroit, je convertis mon énergie en un
solide faisceau et je le dirige sur cet endroit.
Dr N : Est-ce que votre
femme le sent tout de suite ?
S : Alice prend conscience
d'un léger contact au début, mais cette conscience est
brisée par la chagrin. Puis j'augmente la puissance du
faisceau – lui envoyant des pensées d'amour.
Dr N : Pouvez-vous voir si
ça fonctionne ?
S : ( air heureux )
Oui, je détecte des nouvelles configurations d'énergie
et qui ne sont plus sombres. Il y a des changements dans ses
émotions... ses pleurs cessent... elle regarde autour... me
sentant. Elle sourit. Maintenant, je la tiens.
Dr N : Avez-vous fini ?
S : Elle ira bien. Il est
temps que je parte. Je vais la surveiller, mais je sais qu'elle va y
arriver – et c'est tant mieux, parce que de mon côté
je vais être occupé pendant un moment.
Dr N : Cela signifie que
vous ne la contacterez plus ?
S : ( vexé )
Certainement pas ! Je resterai en contact chaque fois qu'elle en
aura besoin. C'est ma femme, et je l'aime.
~ Moyens de contacter les
vivants Le contact somatique
J'emploie les termes cliniques de
« passerelle somatique » et de « contact
thérapeutique » et je les combine pour décrire
la méthode par laquelle les âmes désincarnées
utilisent des faisceaux d'énergie pour toucher les diverses
parties d'un corps incarné. Le soin ne se limite pas aux
chakras que je viens d'évoquer. Les âmes qui repartent
en arrière pour apporter du réconfort aux vivants
recherchent les endroits les plus réceptifs à leur
énergie, dans le cas 1, derrière l'oreille droite. La
configuration énergétique devient thérapeutique
quand les passerelles qui relient les deux esprits ( émetteur
et récepteur ) sont établies et cela dans une
transmission télépathique.
Cas 2
S : Oh, ma vieille parade, le
centre de la poitrine.
Dr N : Où
exactement sur la poitrine ?
S : Je dirige mon faisceau
d'énergie directement sur le cœur. Je n'y comprends pas
grand chose mais ça ne fait rien.
Dr N : Et pourquoi cette
méthode vous réussit-elle ?
S : Je suis au plafond et
elle est courbée, et elle pleure. Ma première tentative
la fait se redresser. Elle soupire profondément, sent quelque
chose et regarde en haut. Puis j'emploie ma technique de dispersion.
Dr N : Qu'est-ce que
c'est ?
S : ( sourires )
Oh, vous savez, projeter l'énergie dans toutes les directions
depuis un point central au plafond. D'habitude, l'une de ces
projections atteint le bon endroit, la tête.
Dr N : Mais qu'est-ce qui
fait que c'est le bon endroit ?
S : C'est celui qui n'est pas
bloqué par une énergie négative, évidemment.
Il y a une différence entre
ce dernier cas et le suivant où ma patiente diffuse
soigneusement son énergie sur un endroit précis, comme
si elle pétrissait une pâte à pain.
Cas 3
S : Je vais travailler la
base de la tête juste au dessus de la colonne vertébrale.
Mon dieu, Kévin souffre tant. Je ne partirai pas avant qu'il
ne se sente mieux.
Dr N : Pourquoi à
cet endroit particulier ?
S : Parce que je sais qu'il
appréciera que je lui masse la nuque, c'est l'une des zones où
il est le plus réceptif à mon empreinte vibratoire.
Ensuite, je joue sur cette zone comme si je faisais un massage, ce
que je fais, en fait.
Dr N : Jouer sur cette
zone ?
S : ( ma patiente rit et
tend la main en face d'elle, en écartant les cinq doigts )
Oui, je diffuse mon énergie et résonne moi-même
par le toucher. Ensuite, j'utilise mes deux mains de chaque côté
de la tête de Kevin pour un effet maximal.
Dr N : Sait-il que c'est
vous ?
S : ( avec un sourire
malicieux ) Oh, il réalise que ça doit être
moi. Personne d'autre ne peut faire ce que je lui fais et ça
ne prend qu'une minute.
Dr N : Cela ne va pas lui
manquer quand vous retournerez dans le monde spirituel ?
S : Je pensais que vous en
saviez plus. Je pourrai revenir quand il retombera bien bas et qu'il
me désirera ardemment.
Dr N : Juste une question.
Je ne voudrais pas paraître insensible, mais que se
passera-t-il si Kevin rencontre une autre femme ?
S : Je serai ravie qu'il
retrouve le bonheur. Cela prouve combien nous étions bien
ensemble. Votre vie avec quelqu'un – chaque scène –
n'est jamais perdue et peut être retrouvée et rejouée
dans le monde spirituel.
Juste au moment où je
pensais être parvenu à une totale compréhension
des capacités et des limites de l'âme, se présenta
un patient qui chassera cette certitude. Pendant longtemps, j'ai dit
que toutes les âmes semblaient avoir des difficultés à
pouvoir travailler sans avoir au préalable dépassé
les irrépressibles sanglots de la personne accablée par
le chagrin. Voici une courte citation d'une âme de niveau 3
dont l'approche tactile pendant le pic de chagrin prouve que j'avais
tort :
Je ne suis pas retardé
par les personnes qui pleurent beaucoup. Ma technique consiste à
coordonner ma résonance vibratoire avec les variations de
tonalité de leurs cordes vocales comme tremplin, pour sauter
ensuite au cerveau. De cette manière, je peux aligner mon
énergie pour effectuer un mélange plus rapide de mon
essence avec leur corps. Ils arrêtent assez vite de pleurer
sans savoir pourquoi.
Personnification au moyen
d'objets
J'ai eu l'occasion d'entendre des
histoires fascinantes sur l'utilisation d'objets familiers, comme
dans le cas suivant. Puisque les maris meurent généralement
avant leurs femmes, j'ai plus souvent l'occasion de comprendre leur
technique énergétique selon leur point de vue. Cela ne
signifie pas pour autant que les âmes ayant une préférence
pour l'incarnation masculine sont plus compétentes dans la
guérison parce qu'elles ont d'avantage de pratique. Leur âme
était aussi compétente dans les vies précédentes
( femme qui précéda son mari dans la mort )
que dans cette vie, en tant qu'époux.
Cas 4
S : Quand je constate
qu'Hélène ne me reçoit pas avec une approche
directe, j'ai recours à un élément familier de
la maison.
Dr N : Vous voulez dire un
chat ou un chien ?
S : Je les ai utilisés
auparavant, mais non... pas cette fois. J'ai décidé de
prendre un objet qui a de la valeur pour moi et dont mon épouse
reconnaîtra le caractère très personnel : ma
bague.
Mon patient m'explique qu'il
portait toujours une bague de style amérindien, large, avec
une turquoise proéminente au milieu. Souvent ils s'asseyaient
ensemble au coin du feu, et discutaient de leur journée.
Pendant qu'il parlait, il avait pour habitude de frotter la pierre.
Sa femme le taquinait fréquemment sur le fait qu'il polissait
sa bague jusqu'à sa base métallique. Une fois, elle lui
a dit qu'elle avait déjà remarqué ce tic nerveux
le jour même de leur rencontre.
Dr N : Je pense avoir
compris. Alors qu'avez-vous fait avec cette bague en tant qu'esprit ?
S : Quand je travaille avec
des objets et des personnes je dois attendre que la scène soit
très calme. Trois semaines après mon décès,
Hélène avait allumé un feu de cheminée et
elle était en train de le fixer avec des larmes dans les yeux.
J'ai commencé par envelopper mon énergie dans le feu,
l'utilisant comme un conducteur de chaleur et d'élasticité.
Dr N : Excusez-moi de vous
interrompre, mais que voulez-vous dire par « élasticité » ?
Dr N : Ce qui est le
contraire d'un faisceau énergétique puissant et dense ?
S : Exactement. Je peux être
très efficace en changeant rapidement mon énergie de
fluide à solide et inversement. Le changement est subtil mais
il éveille l'esprit humain2.
Dr N :
S : Hélène
était connectée avec le feu, et donc avec moi. Pendant
un moment, le chagrin était moins oppressant et je suis allé
directement en haut de sa tête. Elle a senti ma présence...
légèrement. Ça ne suffisait pas. Alors j'ai
commencé à changer mon énergie comme je vous
l'ai dit, dure puis douce, en bifurquant.
Dr N : Que faites-vous
quand vous ''bifurquez'' votre énergie ?
S : Je la divise. Pendant que
je garde une énergie fluide et douce sur sa tête, afin
de maintenir le contact, je bifurque un solide rayon sur la boite qui
contient ma bague dans un tiroir de table. Mon intention est d'ouvrir
un chemin paisible depuis son esprit jusqu'à la bague. C'est
pourquoi j'emploie un faisceau solide et stable, pour la diriger vers
la bague.
Dr N : Et que fait ensuite
Hélène ?
Dr N : Parce que... ?
S : Parce que la bague a
conservé une partie de mon énergie. Vous ne voyez pas ?
Elle est en train de sentir mon énergie aux deux extrémités
de la bifurcation. C'est un signal bi-directionnel. Très
efficace.
Dr N : Je vois, alors que
faites-vous ensuite ?
S : Maintenant je passe en
vitesse surmultipliée avec un pont à pleine puissance
entre moi-même qui me tiens à sa droite et la bague qui
est à sa gauche. Elle se tourne vers moi et sourit. Ensuite
Hélène embrasse ma bague et dit : « Merci,
chéri, je sais que maintenant tu es avec moi. J'essaierai
d'être plus courageuse ».
L'énergie lumineuse possède
des propriétés comme la force électromagnétique,
et peut ainsi travailler avec des objets de manière
mystérieuse. JoAnn et Jim sont deux anciens patients dont le
mariage est proche. Après leurs séances d'hypnose, nous
avons discuté de l'emploi d'un faisceau d'énergie par
des personnes en vie. D'un air penaud, ils m'ont expliqué
qu'ils combinaient leur énergie sur les autoroutes
californiennes pour dégager la voie rapide devant eux
lorsqu'ils étaient pressés. Lorsque je leur ai demandé
s'ils collaient au pare-chocs des autres voitures pour les faire
avancer plus vite, ils répondirent : « Non,
on dirige juste un faisceau combiné sur la nuque du conducteur
et puis on bifurque le faisceau vers la droite ( la voie du
milieu ) et inversement ». Ils affirment
réussir dans plus de 50% des cas. J'ai leur ai alors dit,
moitié sérieusement, que faire sortir des voitures de
leur voie constituait clairement un abus de pouvoir et qu'ils
devaient s'amender. Je pense qu'ils savent tous les deux qu'ils
doivent employer leur don de manière plus constructive... bien
qu'il soit difficile de se défaire de certaines habitudes.
Reconnaissance par le biais du
rêve
Le rêve est l'un des
premiers moyens utilisés par les âmes récemment
mortes pour toucher ceux qui les aiment. Lorsque nous dormons, le
chagrin qui a accablé l'esprit est temporairement écarté
de sa position dominante dans le conscient. Même si nous sommes
dans un état de sommeil intermittent, l'esprit inconscient est
à présent plus ouvert pour une réception.
Malheureusement, la personne endeuillée se réveille
aussi trop souvent au cours d'un rêve qui aurait pu contenir un
message et elle lui permet de s'effacer de la mémoire sans
rien noter. Soit les images et symboles vus ne signifient rien à
ce moment-là, soit la séquence de rêve a été
marquée à la craie comme rêve irréaliste
quand par exemple le rêveur se voit en même temps que la
personne décédée. Avant d'aller plus loin, je
voudrais apporter une évaluation de la nature des rêves
en général.
Mon expérience
professionnelle des rêves explique comment les âmes
utilisent cet état pour atteindre les vivants. Les esprits
sont très sélectifs quand ils utilisent nos séquences
de rêves. Je suis parvenu à la conclusion que la plupart
ne sont pas des rêves profonds. En relisant divers textes sur
les rêves, j'ai même retrouvé des spécialistes
qui croient que bien des rêves faits au cours de la nuit sont
simplement des absurdités mélangées par nos
circuits surchargés au cours la journée. Si l'esprit
s'aventure durant certains cycles de sommeil, alors les transmissions
nerveuses qui passent par les fissures de nos synapses laissent
retomber la pression pour détendre le cerveau. J'ai donc
classé les rêves de trois façons, et l'une
d'elles est comme un nettoyant ménager. A des moments dans la
nuit, des pensées égarées de la journée
assaillent et balayent l'esprit, telle une incompréhensible
cacophonie. Nous ne pouvons pas leur donner un sens car il n'y en a
pas. Par ailleurs, nous savons tous que les rêves ont un côté
plus cognitif. Je divise cet état en deux parties ( cognitif
et informatif ) avec seulement une ligne fine entre les deux.
Il existe des personnes qui, suite
à un rêve, ont eu une prémonition sur un
événement futur. L'état de notre esprit peut
être modifié par nos rêves. Dans la vie, l'une des
périodes les plus stressantes a lieu pendant un deuil, quand
les sentiments de la personne aimée nous sont retirés
– pour toujours pensons-nous. C'est au supplice que nous
allons nous coucher et quand nous nous réveillons, la douleur
est toujours là, avec une énigme entre les deux.
Certains matins nous apportent une idée des premières
étapes à effectuer dans une stratégie
d'adaptation à la perte. La résolution de problèmes
à travers des séquences oniriques est un processus
d'incubation mentale qui a été appelée procédure
parce qu'apparaissent des images qui nous donnent le moyen d'avancer.
Ces idées proviennent-elles d'ailleurs que nous-mêmes ?
Si le rêve s'étend au
mode spirituel, alors des tisseurs de rêves nous ont
probablement rendu visite en tant que souffleurs, afin de nous
apporter une aide dans notre désarroi émotionnel. Les
rêves spirituels impliquent nos guides, des âmes
professeurs et des âmes sœurs qui
viennent en tant que messagers pour nous aider à trouver des
solutions. Nous n'avons pas besoin d'être endeuillés
pour recevoir cette aide. Dans ce mélange de rêve et de
spiritualité, nous nous remémorons aussi nos
expériences dans d'autres mondes physiques et mentaux, dont le
monde spirituel.
Combien d'entre-vous n'ont-ils pas
un jour rêvé de voler ou de nager sans problème
sous l'eau ? J'ai découvert avec certains patients que
ces souvenirs mythiques contiennent une information sur les vies
qu'ils ont menées en tant que créatures marines ou
aériennes intelligentes, sur d'autres planètes.
Souvent, ce genre de séquences nous fournit des indices
métaphoriques qui ouvrent la porte à la comparaison
entre les vies précédentes et la vie en cours. Le
caractère de notre âme immortelle
ne change pas beaucoup avec les incarnations. Du coup, ces
comparaisons ne sont pas du tout bizarres. D'ailleurs, certaines des
plus grandes révélations proviennent de rêves
épisodiques sur des événements, des endroits et
des schémas comportementaux issus d'expériences vécues
bien avant d'acquérir notre corps actuel.
Parfois, ces vérités
sont formulées sous la forme d'un puzzle métaphorique
et représentées comme des archétypes au cours de
nos rêves. Les symboles oniriques sont culturellement
généralisés et les dictionnaires oniriques ne
sont pas à l'abri de ce préjudice. Chaque personne
devrait utiliser sa propre intuition pour définir le sens de
son rêve. Les aborigènes australiens, dont la culture a
plus de 10.000 ans d'histoire ininterrompue, croient que la période
de rêve ( ou le temps du Rêve ) est en
fait le temps réel, en terme de réalité
objective. Une perception onirique est souvent aussi réelle
qu'une expérience éveillée. Pour les âmes
du monde spirituel, le temps est toujours dans le présent,
ainsi, quel que soit le moment où elle a physiquement quitté
votre vie, la personne que vous aimez veut que vous ayez conscience
qu'elle ( et d'autres ) est encore dans la réalité
présente. Mais comment un proche décédé
s'y prend pour que vous parveniez à cette compréhension
et à l'acceptation de ces choses dans vos rêves ?
Cas 5 Dans
ce cas, Sylvia est morte d'une pneumonie à New York en 1935.
Elle avait alors une trentaine d'années et était venue
à New York après avoir grandi dans une petite ville du
Midwest. Son décès avait été soudain et
Sylvia voulait apporter du réconfort à sa mère
qui était veuve.
Dr N : Après votre mort,
vous partez tout de suite dans le monde spirituel ?
S : Non, pas du tout. Je dois
d'abord dire au revoir à ma mère, alors je veux rester
dans les parages pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle ait de
mes nouvelles.
Dr N : Y a-t-il
quelqu'un d'autre que vous voudriez voir avant votre mère ?
S : ( en hésitant,
puis avec une voix enrouée ) Oui... J'ai un vieil ami...
Il s'appelle Phil... Je me rends d'abord chez lui.
S : ( pause ) Oui,
mais nous ne nous sommes jamais mariés. Je... veux juste le
toucher encore une fois. Je ne prends pas vraiment contact avec lui
parce qu'il semble endormi et qu'il n'est pas en train de rêver...
Je ne peux pas rester longtemps,
parce que je veux atteindre ma mère avant qu'elle n'apprenne
d'autres nouvelles.
Dr N : Vous n'avez pas été
un peu trop rapide avec Phil ? Pourquoi n'attendez-vous pas un
cycle de rêve approprié pour laisser un message ?
S : ( avec fermeté )
Phil ne fait plus partie de ma vie depuis des années. Je me
suis donnée à lui lorsque nous étions encore
jeunes. Il serait étonnant qu'il pense encore à moi...
et... qu'il me capte à travers un rêve... le message
pourrait bien lui échapper. Les traces vivantes de mon énergie
sont suffisantes pour l'instant car nous serons à nouveau
ensemble dans le monde spirituel.
Dr N : Après avoir
quitté Phil, allez-vous chez votre mère ?
S : Oui. Je commence par une
transmission de pensée plus conventionnelle pendant qu'elle
est éveillée mais ça ne me mène à
rien. Elle est si triste. Le chagrin – le chagrin de ne pas
être auprès de moi – l'accable.
Dr N : Quelles méthodes
avez-vous employées jusqu'ici ?
S : Je projette mes pensées
avec une lumière jaune-orangée, comme la flamme d'une
bougie, et je place ma lumière autour de sa tête, lui
envoyant des pensées d'amour. Je ne suis pas efficace. Elle ne
réalise pas que je suis avec elle. Je vais essayer avec un
rêve.
Dr N : Très bien
Sylvia, mais allez-y doucement avec moi. Commencez par me dire si
vous choisissez un rêve de votre maman, ou si vous en créez
un de votre cru.
S : Je ne crée pas
encore bien les rêves. Il m'est plus facile de prendre l'un des
siens pour que je puisse y entrer afin d'effectuer un contact plus
naturel et d'y participer ensuite. Je veux qu'elle sache clairement
qu'il s'agit bien de moi.
Dr N : Bien, maintenant
emmenez-moi dans ce processus.
S : Les deux premiers rêves
ne sont pas propices. L'un est un fatras d'absurdités. L'autre
est un fragment de vie passée, mais sans moi dedans.
Finalement, elle fait un rêve où elle se promène
seule dans les champs pas loin de notre maison. Vous devez savoir
qu'elle n'est pas peinée dans ce rêve. Je ne suis pas
encore morte.
Dr N : Pourquoi ce rêve
est-il bien si vous ne vous y trouvez pas ?
S : ( se moquant de
moi ) Vous ne voyez pas : je vais me placer moi-même
dans son rêve, en douceur.
Dr N : Vous pouvez
modifier une séquence pour vous y inclure ?
S : Bien sûr, j'entre
dans le rêve depuis l'autre extrémité du champ en
assortissant mes schémas énergétiques aux
pensées de ma mère. Je projette une image de moi, telle
que j'étais la dernière fois qu'elle m'a vue. J'arrive
doucement par le champ pour qu'elle s'habitue à ma présence.
Je lui fais un signe de la main et je souris 
moi 
d'énergie rajeunissante dans son corps endormi.
Dr N : Qu'est-ce que cela
va provoquer chez votre mère ?
S : Cette image est promue à
un niveau de conscience plus élevé chez ma mère.
Je veux garantir que le rêve restera en elle après son
réveil.
Dr N : Comment pouvez-vous
être certaine qu'elle ne pensera pas que c'est une projection
de ses désirs et qu'elle ne rejettera pas le rêve comme
un fait irréel ?
S : L'influence d'un rêve
comme celui-là, un rêve saisissant, vivant, est très
grande. Quand ma mère se réveillera, son esprit gardera
une vive impression de ce paysage où je me trouve et elle se
doutera que j'ai été avec elle. Avec le temps, les
souvenirs seront si réels qu'elle sera certaine de cette
réalité.
Dr N : Sylvia, est-ce que
l'image du rêve passe de la réalité inconsciente
à la réalité consciente en raison de votre
transfert d'énergie ?
S : Oui, c'est un processus
de filtrage où je continue à envoyer des vagues
d'énergie en elle, et cela pendant quelques jours encore,
jusqu'à ce qu'elle commence à accepter ma mort. Je veux
qu'elle croie que je fais encore partie d'elle et que je le ferai
toujours.
1 ) Retouche
d'un rêve. Ici une âme habile qui entre dans
l'esprit d'un dormeur et modifie partiellement un rêve existant
ayant déjà commencé. Je pourrais qualifier cette
technique de technique d'interlignage : les esprits se placent
eux-mêmes comme des acteurs entre les lignes d'une scène
qui se déroule, afin que le rêveur ne soit pas conscient
de la modification du scénario dans ses séquences.
C'est ce qu'a fait Sylvia avec sa mère. Elle a attendu que
commence le « bon genre de rêve » pour
faire son entrée et démarrer en douceur. Aussi
difficile que semble cette approche, il est évident pour moi
que la deuxième procédure est plus complexe.
2 )
Création artisanale d'un rêve. Dans ces
cas-là, l'âme doit créer et implanter
intégralement un nouveau rêve, faisant progressivement
une tapisserie d'images qui devient une représentation sensée
pour d'atteindre son but. Créer ou modifier des scènes
dans l'esprit d'un rêveur sert à transmettre un message.
Je vois dans cette action un acte d'amour et un service rendu. Si
l'implantation de rêve n'est pas habilement accomplie pour
donner un sens au rêve, le dormeur continue de dormir et se
réveille au matin en se souvenant seulement de fragments
décousus ou de rien du tout.
Pour illustrer l'utilisation
thérapeutique d'une création artisanale de rêve,
je citerai le cas d'un sujet de niveau 5 qui s'appelait Bud dans
sa dernière vie. Il a été tué en 1942 au
cours d'une bataille de la Seconde guerre mondiale. Ce cas implique
aussi un rêveur, Walt, son frère qui lui a survécu.
Bud est un adepte du tissage de rêve : ainsi, après
sa mort, il est retourné « à la maison »
dans le monde spirituel, et a fait des préparatifs dans le
cadre d'une méthode efficace pour apporter du réconfort
à son frère. C'est un cas comme celui-là qui m'a
offert une plus grande perspective sur les méthodes
d'intégration subtiles utilisées avec les rêveurs.
Durant ce cas ( condensé ),
le sujet décrit les techniques oniriques que son guide Axinar
lui a enseignées.
Cas 6
S : Axinar avait travaillé
avec moi sur une stratégie efficace. C'est très délicat
car nous sommes avec le double de Walt.
Dr N : Vous voulez dire la
partie dédoublée de l'énergie de votre frère
qui reste en arrière pendant son incarnation sur terre ?
S : Oui, Walt et moi sommes
dans le même groupe. Je commence par me connecter à sa
nature fractionnée, et pour communiquer plus étroitement
avec sa lumière sur terre.
Dr N : Expliquez-moi cette
procédure...
S : Je flotte près de
l'endroit où le restant de son énergie est ancré
et je me fonds brièvement en elle. Cela permet d'enregistrer
parfaitement son empreinte énergétique. Il y a aussi
une liaison télépathique entre nous, mais je veux avoir
un lien vibratoire plus étroit quand je serai à son
chevet.
Dr N : Pourquoi
désirez-vous emmener avec vous une empreinte absolument fidèle
de sa configuration énergétique ?
S : Pour une plus forte
connexion aux rêves que je vais créer.
Dr N : Mais pourquoi
l'autre moitié de Walt ne peut-elle pas communiquer avec lui
sur terre ?
S : ( vertement )
Ça ne marche pas bien. C'est comme si on se parlait à
soi-même. Il n'y a pas d'impact, en particulier pendant le
rêve. C'est un fiasco.
Dr N : D'accord, puisque
l'exacte empreinte énergétique de Walt est avec vous,
que se passe-t-il quand vous allez vers son corps endormi ?
S : Il se tourne et se
retourne dans son lit toute la nuit et souffre beaucoup de ma mort.
Axinar m'a formé à travailler entre les rêves,
car lui-même pratique très bien ces transferts
d'énergie.
Dr N : Vous travaillez
entre les rêves ?
S : Oui, comme ça je
peux laisser des messages de part et d'autre dans deux rêves
différents et ensuite les relier pour une plus grande
réceptivité. Comme j'ai son exacte empreinte
énergétique, je me glisse dans son esprit assez
facilement pour déployer mon énergie. Après ma
visite, un troisième rêve, qui concerne les deux
premiers, se déroulera en réaction : Walt nous
voit à nouveau ensemble, en dehors du cadre corporel, ce qu'il
ne reconnaîtra pas comme le monde spirituel 
l'activation de ces souvenirs attrayants lui apportera un soutien
dans la vie4.
Dr N : Quels étaient
les rêves que vous avez créés ?
Dr N : Alors quel message
voulez-vous lui transmettre ?
S : Lui montrer deux choses.
Je veux que mon frère me voit en train de pleurer et de tenir
sa tête en sang sur mes genoux au bord de l'étang, et
qu'il se souvienne de ce qu'il m'avait dit. Le deuxième rêve
avec la balle s'est terminé quand j'ai ajouté une
suite : je l'ai amené dans la ferme où elle était
toujours cachée. J'ai dit à Walt que je lui pardonnais
toutes les fois où il m'avait blessé au cours de ma
vie. Je veux qu'il sache que je suis toujours avec lui et que
l'affection que nous avons l'un pour l'autre ne peut pas mourir. Il
le saura quand il retournera à la ferme pour retrouver la
balle.
Dr N : Walt a besoin de
rêver de tout cela après votre visite ?
S : ( rires ) Ce
n'est pas nécessaire, du moment qu'il se rappelle de l'endroit
où se trouve la balle. Walt s'est effectivement souvenu de
l'idée que je lui avais greffée. Retourner dans notre
vieille ferme et retrouver la balle lui a fait parvenir le message en
même temps. Et cela lui a donné une certaine sérénité
concernant ma mort.
Le symbolisme du rêve touche
divers niveaux de l'esprit : certains sont abstraits, d'autres
sont émotionnels. Dans ce cas, ils impliquent une image
visuelle issue d'une expérience, et renforcent les souvenirs
poignants de deux frères dans une scène de vie qui a
été enregistrée. Une future réunion a été
imagée pour Walt dans un troisième rêve, assez
maigre, où les deux âmes se retrouvent à nouveau
paisiblement dans le monde spirituel.
J'ai dû attendre longtemps
avant de trouver un sujet évolué avec une formation de
tisseur de rêves, titre que je trouve approprié pour
Axinar. Comme pour toute technique spirituelle, certaines âmes
montrent plus de facilités que d'autres et disposent d'un
grand savoir-faire. Dans ce cas, Bud n'a pas uniquement donné
naissance à une séquence de rêves dans l'esprit
de Walt, mais il a aussi embrayé sur une technique plus
complexe qui consistait à relier les rêves pour mettre
en valeur le thème central d'amour et de soutien. En fin de
compte, Bud a fourni la preuve physique qu'il était bien
vivant avec l'emploi d'une balle. Ce qui n'enlève rien au cas
de Sylvia, parce qu'elle a été très efficace en
entrant dans le rêve de sa mère afin de l'apaiser, sans
pour autant la perturber dans son rêve. Simplement, le cas 6
démontre un talent artistique plus spirituel.
Transfert par les enfants
Quand les âmes ont des
difficultés à atteindre l'esprit troublé d'un
adulte, elles peuvent avoir recours à des enfants pour
transmettre leurs messages. Les enfants sont plus réceptifs
aux esprits parce qu'ils n'ont pas été conditionnés
au doute ou parce qu'ils n'offrent pas de résistance au
surnaturel. Souvent, ces jeunes intermédiaires font partie de
la famille du défunt. Cette situation peut s'avérer
utile à l'esprit qui essaie d'atteindre un proche, en
particulier quand il s'agit du même foyer. Le cas suivant est
celui d'un homme, mort d'une crise cardiaque dans son jardin à
42 ans.
Cas 7
S : Au début, j'essaie
d'étreindre Irène avec mon énergie mais je ne
sais pas encore très bien le faire ( le sujet est du
niveau 3 ). Je peux comprendre sa peine, mais rien de ce
que je fais ne fonctionne. Je suis ennuyé parce que je ne veux
pas partir sans dire au revoir.
Dr N : Il suffit que vous
vous calmiez et que vous avanciez lentement. Je voudrais que vous
m'expliquiez comment vous traitez ce dilemme.
S : Je réalise que je
devrais être capable de la consoler un peu en l'atteignant à
travers Sarah, notre fille de 10 ans.
Dr N : Qu'est-ce qui vous
fait penser que Sarah pourrait être plus réceptive ?
S : Ma fille et moi avons un
lien particulier. Elle est aussi très triste de ma
disparition, mais c'est en grande partie mêlé à
la peur, parce que ça m'est arrivé si soudainement.
Sarah ne comprend pas encore tout cela. Il y a trop de voisins venus
soutenir ma femme. Personne ne fait attention à la petite,
assise toute seule dans notre chambre.
Dr N : Vous considérez
cela comme une opportunité ?
S : Oui, effectivement, en
fait Sarah sent que je suis toujours vivant, elle est ainsi plus
ouverte à accepter mes vibrations pendant que j'entre dans la
chambre.
S : ( prend une grande
inspiration ) Je l'ai ! Ma fille tient un jeu d'aiguilles à
tricoter de sa mère. J'envoie de la chaleur dans ses mains à
travers les aiguilles et elle le sent tout de suite. Ensuite
j'utilise les aiguilles comme tremplin pour atteindre sa colonne
vertébrale à la base du cou et je travaille autour de
son menton ( le sujet s'arrête et commence à
rire ).
Dr N : Qu'est-ce qui vous
rend si joyeux ?
S : Sarah éclate de
rire parce que je suis en train de la chatouiller sous le menton,
comme je le faisais chaque soir quand elle allait dormir.
Dr N : Que faites-vous
maintenant ?
S : La foule se disperse
parce que j'ai été emmené et mis dans une
ambulance. Irène entre dans la chambre pour se préparer
à partir avec un voisin qui s'est proposé de l'emmener
à l'hôpital. Elle veut aussi voir comment va notre
fille. Sarah lève la tête vers elle et dit :
« Maman, t'as pas besoin de partir, papa est là
avec moi – je le sais pa'ce que je le sens qui me chatouille le
menton ! »
Dr N : Et que fait votre
femme ensuite ?
S : Irène est en
larmes, mais elle ne pleure pas aussi fort qu'avant parce qu'elle ne
veut pas effrayer Sarah. Alors elle la serre dans ses bras.
Dr N : Irène ne
veut pas accepter ce qu'elle pense être un fantasme de Sarah,
le fait que vous êtes avec elle ?
S : Pas encore – mais
je suis prêt pour Irène. Aussitôt que ma femme
prend notre fille dans ses bras, je saute sur le vide qui les sépare,
envoyant une énergie fluide sur elles deux. Irène me
sent aussi, même si ce n'est pas autant que Sarah. Elles
s'assoient sur le lit et se tiennent l'une l'autre, les yeux fermés.
Pendant un instant nous sommes tous les trois ensemble.
Dr N : Pensez-vous avoir
accompli ce que vous aviez l'intention de faire aujourd'hui ?
S : Oui, c'est suffisant. Il
est temps que je parte. Je m'éloigne d'elles et je plane hors
de la maison. Ensuite je suis très haut au dessus du paysage
et je suis aspiré par le ciel. Peu après, j'entre dans
une lumière claire, où mon guide vient à ma
rencontre.
Contact dans un cadre familier
D'après ce dernier cas, il
semble que l'âme qui vient de mourir contacte ceux qui se
soucient d'elle, puis part dans le monde spirituel. Mais il existe
des personnes qui ressentent la présence d'une âme non
pas juste après sa mort mais longtemps après.
C'est dans le processus de deuil que des personnes atteindront le
stade de l'acceptation et trouveront du réconfort en sachant
que ceux qui sont partis les protégeront,
même si certains ne percevront rien.
Les décédés
ne nous laissent pas facilement. Leurs esprits peuvent aussi nous
toucher par le biais d'un environnement associé à leurs
souvenirs. Ces contacts sont efficaces avec les esprits fermés
à toute autre forme de communication spirituelle. Le cas
suivant illustre cette méthode. Mon sujet, une femme qui
s'appelait Nancy dans sa dernière vie, est morte d'une
soudaine attaque après 38 ans de mariage. Son mari Charles
était bloqué par le chagrin, avait des phases de déni
et de colère, et ses émotions étaient si
réprimées qu'il ne pouvait accepter l'aide des amis, ni
chercher un soutien extérieur auprès de professionnels.
En tant qu'ingénieur, son esprit analytique rejetait comme non
scientifique toute approche spirituelle. Pourtant, l'âme de
Nancy avait tenté de l'atteindre de différentes façons
pendant plusieurs mois. Mais sa nature stoïque avait créé
un tel mur qu'il n'avait même pas pleuré depuis le décès
de sa femme. Pour vaincre cet obstacle, Nancy a décidé
d'atteindre son esprit par l'odorat, en se connectant à un
environnement familier. Le recours à des organes sensoriels
complète la communication avec le subconscient : Nancy a
donc choisi de se servir de son jardin, d'un rosier en particulier,
pour atteindre son mari.
Cas 8
S : Parce qu'il sait que
j'aimais mon jardin. C'est ça ou rien. Il savait que j'avais
du plaisir à jardiner, même si pour lui c'était
beaucoup de travail pour pas grand chose. A vrai dire, il ne m'aidait
pas beaucoup dans ce jardin, trop occupé avec ses projets
mécaniques.
Dr N : Alors il ne faisait
pas attention au fait que vous travailliez dur ?
S : Pas avant que je n'attire
son attention sur quelque chose de précis. J'avais un rosier
préféré, avec des fleurs blanches, à côté
de la porte d'entrée. Quand je coupais ces fleurs, je les
agitais sous son nez, en lui disant que si ce parfum si délicat
n'avait pas d'effet sur lui, c'est qu'il n'avait pas l'âme d'un
romantique, ou qu'il n'avait pas d'amour au fond de son
cœur. Nous nous sommes souvent amusés de cela,
parce qu'en réalité Charles m'aimait tendrement, même
si en apparence il ne donnait pas cette impression. Pour éviter
cette question, il me taquinait en disant d'un ton bourru :
« Elles sont blanches, mais moi j'aime les roses
rouges ».
Dr N : Alors, comment
avez-vous mis à exécution votre plan pour qu'il sache
que vous étiez toujours en vie et avec lui ?
S : Après mon décès,
mon rosier finit par mourir aussi par manque d'attention. En fait
tout mon jardin tomba en ruines parce que Charles n'allait pas bien
du tout. Un week-end, alors qu'il se promenait dans le jardin
complètement ahuri, il s'est retrouvé près d'un
rosier qui appartenait à notre voisin et il a remarqué
son parfum. C'était le moment que j'attendais et je suis
rapidement entré dans son esprit. Il a pensé à
moi et a regardé mon rosier mort.
Dr N : Vous avez créée
une image de votre rosier dans son esprit ?
S : ( soupirs )
Non, il aurait raté ça au début. Charles
comprenait les outils : j'ai donc commencé par envoyer
dans son esprit l'image d'une bêche et d'un trou creusé
dans la terre. Après, nous avons fait la transition avec mon
rosier et le magasin de jardinage où il pourrait en acheter
un. Charles a sorti les clefs de sa voiture.
Dr N : Vous l'avez fait
marcher jusqu'à la voiture et aller ensuite à la
pépinière ?
S : ( avec un grand
sourire ) Cela m'a demandé une certaine persévérance,
mais oui, je l'ai fait.
Dr N : Et ensuite ?
S : A la pépinière,
Charles s'est promené un peu jusqu'à ce que je sois
capable de l'attirer vers les rosiers. Il n'y avait que des variétés
de couleur rouge, ce qui lui convenait. J'ai projeté une
couleur blanche dans son esprit et il a demandé à un
vendeur pourquoi il n'y avait pas de rosiers blancs. Il lui a répondu
que le rouge était tout ce qu'il restait en stock. Charles a
neutralisé mes pensées et a acheté un rosier
rouge dans un grand pot, en demandant au vendeur de le livrer à
domicile parce qu'il ne voulait pas salir sa voiture.
Dr N : ''Neutraliser des
pensées'' signifie quoi pour vous ?
S : Les gens stressés
sont impatients et retombent dans des schémas de pensées
établis. Pour Charles, la rose standard est rouge. C'est comme
ça pour lui. Puisque le magasin n'avait pas de rosiers blancs,
mon mari ne pouvait pas aller plus loin.
Dr N : Alors Charles
bloquait les images contradictoires, entre ses pensées
conscientes et ce que vous projetiez dans son esprit inconscient ?
Dr N : Des roses rouges
n'auraient pas pu vous convenir ?
S : ( d'une voix
éteinte ) Non. Alors je suis passée à
Sabine, une femme que je connaissais et qui tenait le magasin. Elle
était à mon enterrement et je savais qu'elle aimait les
roses blanches.
Dr N : Je ne vois pas où
vous voulez en venir. Il n'y avait pas de rosier blancs. Charles en a
acheté un rouge et il est rentré. Cela ne vous
suffisait pas ?
Dr N : ( d'une voix
faible ) Vous l'avez rendu de manière très claire,
continuez s'il vous plaît.
S : Charles était...
sentait finalement ma présence. Maintenant, je diffuse mon
énergie autour de son torse pour inclure les roses dans un
enveloppement symétrique. Je veux qu'il sente les roses
blanches et mon essence filtrant en même temps à travers
le champ énergétique.
Dr N : Est-ce efficace ?
S : ( doucement )
Finalement, il s'agenouille près du trou en pressant les roses
contre son visage. Charles s'effondre et pleure longtemps pendant que
je le tiens. Il savait que j'étais toujours avec lui.
Même si ce qui m'est
arrivé ne venait pas de ma femme, quelle importance ? Le
principal est que j'utilise l'énergie émotionnelle,
générée par la sensation qu'elle se trouve avec
moi, afin de piocher dans mes ressources internes auxquelles je
n'avais pas accès avant. Je ne suis plus au fond de l'abysse
sans la moindre lueur.
En parlant de ces expériences,
que certains qualifieront de mystiques, il est important de
considérer la possibilité d'une source spirituelle. Si
nous pouvons entrer dans un état émotionnel hautement
chargé pendant notre chagrin, nous pouvons aussi guérir
et apprendre d'avantage de notre moi intérieur. Les esprits
peuvent préférer communiquer avec nous sous la forme
d'idées. Voici l'extrait d'une lettre reçue d'un ancien
patient, à propos de sa femme Gwen. Je crois que notre séance
l'ai aidé à découvrir le meilleur moyen de
recevoir ses pensées :
J'ai appris qu'en tant qu'âme,
nous n'avons pas tous la même capacité à
communiquer. Envoyer et recevoir des messages est une aptitude qui
s'améliore avec la pratique. J'ai finalement reconnu
l'empreinte des pensées de Gwen après n'avoir rien
obtenu quand je méditais. Elle était une littéraire
qui préférait les mots aux images pour générer
des sentiments en moi. J'ai dû apprendre à intégrer
des flash verbaux5
venant d'elle dans ma propre manière de parler – qu'elle
connaît – afin de déchiffrer ce qu'elle me
disait. Maintenant je vois mieux comment je peux la toucher avec mon
esprit.
~ Messagers étrangers
~ Anges et autres armées
spirituelles
Ces dernières années
la popularité des anges a connu un certain regain. L'Eglise
catholique définit les anges comme des êtres
incorporels, intelligents et spirituels qui sont les serviteurs ou
les messagers de Dieu. L'Eglise dit que ces êtres ne se sont
jamais incarnés sur terre. Nous voyons les anges comme des
personnages vêtus d'un ample vêtement blanc, avec des
ailes et une auréole, images théologiques qui nous
viennent du Moyen Age. Bien des patients pensent au début voir
des anges quand je les fais régresser dans le monde spirituel,
en particulier ceux qui ont une forte conviction religieuse. Cette
réaction est similaire aux pieuses réponses de
certaines personnes qui ont vécu une expérience aux
frontières de la mort. Cependant, indépendamment d'un
conditionnement religieux antérieur, mes sujets réalisent
rapidement que les êtres éthérés qu'ils
visualisent sous hypnose représentent leur guides et leurs
compagnons spirituels venus à leur rencontre. Ils sont
entourés d'une lumière blanche et peuvent revêtir
des vêtements amples ( robes ). Dans mon ouvrage, les
guides sont parfois décrits comme des anges gardiens, bien que
nos professeurs particuliers soient des êtres qui se sont
incarnés sous une forme physique, bien avant d'atteindre le
niveau de guide. Une âme sœur, non incarnée, peut
aussi venir à la porte pour nous réconforter en cas de
besoin. Je sens bien que pour de nombreuses personnes le fait de
croire aux anges vient d'un désir intérieur de
protection personnelle. En faisant cette observation, mon intention
n'est pas de mettre de côté la foi de millions de
personnes qui croient aux anges. Depuis bien des années j'ai
manqué de foi en tout et je connais l'importance d'une
croyance en quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Notre
foi est ce qui nous nourrit dans la vie, et cela s'applique à
la croyance en des êtres supérieurs qui veillent sur
nous ou nous protègent. La présentation du cas suivant
veut seulement donner plus de poids au concept des esprits
bienveillants dans notre vie.
Cas 10 Le
témoignage suivant vient de Renée, une veuve de 40 ans
qui a perdu son mari, Harry, trois mois avant notre rendez-vous. J'ai
attendu un peu avant de lui poser la série de questions
suivantes. Je voulais que Renée oppose les images
subconscientes et conscientes qu'elle avait de son guide, Niath.
Dr N : Avant cette séance,
aviez-vous eu des contacts avec l'être que vous avez vu sous
hypnose en tant que Niath ?
S : Oui, depuis la mort de
Harry, Niath est venu à moi au cours des heures les plus
sombres.
Dr N : Est-ce qu'il est
apparu à vous de la même façon avant et après
cette séance ?
S : Non, je ne l'ai pas vu de
la même manière. Avant, je pensais... qu'elle était
un ange, et maintenant je la vois comme mon professeur.
Dr N : Est-ce que son
visage et son allure étaient différents quand vous
étiez sous hypnose, par rapport à votre vision
éveillée ?
S : ( rires )
Aujourd'hui il n'y avait pas d'ailes, ni d'auréole, mais une
lumière claire ; c'était pareil 
visage et ses manières gentilles étaient les mêmes.
Je vois aussi que dans notre groupe spirituel elle peut être
soudain instructive.
Dr N : Vous voulez dire
qu'elle est plus un professeur qu'une aide psychologique ?
S : Oui, c'est peut-être
ça. Juste après la mort de Harry, elle était si
gentille et compréhensive quand elle était venue... ce
qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas gentille dans le monde
spirituel, juste plus... exigeante.
Dr N : Avez-vous fait
quelque chose juste après la mort de Harry pour que Niath
vienne à vous ?
S : Je pleurais et demandais
de l'aide juste après les funérailles. J'ai trouvé
que j'avais besoin d'être seule et très calme... pour
écouter...
Dr N : Cela signifie que
vu avez entendu Niath, plutôt que vue ?
S : Non, au début je
l'ai vue flotter dans ma chambre au-dessus de ma tête. J'avais
pris un oreiller dans mes bras comme si c'était Harry, mais
j'avais arrêté de pleurer. Elle est devenue floue après
l'avoir vue pour la première fois et j'ai réalisé
après que je devais écouter attentivement sa voix. Au
cours des jours suivants je l''avais d'avantage entendue que vue.
Mais je me devais d'écouter.
Dr N : Cela signifie vous
concentrer ?
S : Oui, euh... non. C'était
plus comme permettre à mon esprit de partir librement de mon
corps.
Dr N : Que se passe-t-il
quand vous n'écoutez pas correctement tout en voulant entendre
ses messages ?
S : Elle communique avec moi
à travers mes sensations.
Dr N : De quelle manière ?
S : Oh, il faut que je
conduise seule ou que je me promène seule, en songeant à
faire quelque chose, entreprendre une action particulière.
Elle fera en sorte que je la ressente positivement si je suis supposé
la faire, si c'est bien.
Dr N : Et que se
passe-t-il si l'action que vous considérez était
négative pour vous ?
S : Niath fera en sorte que
je me sente mal à l'aise par rapport à cette action. Je
saurai viscéralement que c'est un mauvais pas.
L'extrait du cas suivant implique
un jeune homme, mort à 36 ans dans un accident de voiture en
1942. Il nous offre une autre perspective sur la mythologie des anges
à partir d'une âme qui repart sur terre.
Cas 11
S : Je suis resté dans
les parages pendant trois jours auprès de Betty pour atténuer
sa tristesse. Je me suis positionné au-dessus de sa tête
pour que nos champs énergétiques se croisent, de
manière à ce que je puisse la soulager en coordonnant
nos vibrations.
Dr N : Avez-vous employé
une ou plusieurs techniques ?
S : Oui, j'ai projeté
mon image en face de son visage.
Dr N : Et c'était
efficace ?
S : ( ton taquin )
Au départ, elle a pensé que j'étais Jésus.
Le deuxième jour, Betty était confuse et au troisième,
elle était convaincue que j'étais un ange. Ma femme est
très croyante.
Dr N : Etiez-vous ennuyé
qu'elle ne vous reconnaisse pas à cause de ses convictions
religieuses ?
S : Pas du tout ( après
quelques hésitations ) Oh... Je suppose que j'aurais été
content que Betty réalise que c'était moi, mais mon
principal souci était qu'elle aille mieux. Betty est
convaincue que je suis une divinité céleste 
ne me dérange pas parce que je suis effectivement une aide
spirituelle pour elle.
Dr N : Se serait-elle
sentie encore mieux en sachant que c'était vous ?
S : Voyez-vous, Betty pense
que je suis au ciel et que je ne peux pas l'aider. Son ange est
capable de le faire parce que c'est réellement moi. Alors, je
me suis déguisé, et quelle différence cela
fait-il du moment que s'accomplit mon objectif, l'aider ?
Dr N : D'accord, puisque
Betty n'a pas fait le lien entre votre déguisement et vous, y
a-t-il un autre moyen pour que vous puissiez communiquer à un
niveau plus personnel ?
S : ( sourires )
Par mon meilleur ami, Ted. Il la console et la conseille au jour le
jour. Plus tard, j'ai hésité à leur envoyer
des... messages permissifs ( le sujet rit après coup ).
Dr N : Quel humour
trouvez-vous à cela ?
S : Ted n'est pas marié.
Il est amoureux de Betty depuis longtemps, mais elle ne l'a pas
encore réalisé.
Dr N : Et cela vous
arrange ?
S : ( joyeusement, mais
avec de la nostalgie néanmoins ) Drôlement. Je suis
soulagé qu'il puisse faire ce que je ne peux plus faire pour
elle... du moins jusqu'à ce qu'elle revienne à la
maison avec moi.
En fin de compte, ces esprits
ressemblant aux anges viennent régulièrement sur terre,
entre les vies, simplement pour aider les personnes qu'ils ne
connaissent pas et qui sont angoissées. Ce sont parfois des
soignants en cours d'entraînement, comme il s'est avéré
avec ce patient qui m'a dit :
Mon guide et moi avons aidé
en Inde un garçon désespéré et miné
par la peur. Ses parents l'avaient sorti du fleuve et étaient
en train de le réanimer, mais il ne réagissait pas
bien. J'ai placé mes mains sur sa tête pour calmer sa
peur, tout en envoyant un pic d'énergie dans son
cœur, pour apporter de la chaleur à son corps 
et j'ai superposé son essence à la mienne pendant un
moment pour l'aider à expulser l'eau de ses poumons et à
reprendre sa respiration. Nous avons ainsi été capables
d'aider un total de 24 personnes lors de ce voyage sur terre.
~ Guérison
émotionnelle des âmes et des survivants
Les dernières remarques
émanant du cas 11 à propos de son épouse Betty
et celles du cas 3 à propos de son mari Kevin amènent
la question des relations ultérieures entre les survivants.
Retomber amoureux après la mort d'un époux ou d'une
épouse provoque parfois des sentiments de culpabilité
et même de trahison. Dans ces deux cas, nous avons vu que
l'époux ou l'épouse décédé(e)
voulait seulement que leur conjoint soit heureux et aimé.
Toutefois, le fait que ces esprits veuillent que cela nous arrive ne
signifie pas que nous pouvons facilement compartimenter nos
sentiments des amours passés et présents. Ceux qui ont
connu un mariage long et heureux, puis ont perdu leur conjoint, sont
d'excellents candidats à un deuxième mariage réussi.
C'est un hommage à leur première relation. Et avoir
d'autres relations ne dévalorise pas, ni ne déshonore
pour autant notre ancien amour : cela le valide seulement, et
crée entre-temps un état de saine acceptation.
Je sais bien que mettre de côté
des sentiments de culpabilité est plus facile à dire
qu'à faire. J'ai même reçu des lettres de veuves
et de veufs qui me demandaient si leur conjoints décédés
pouvaient les voir dans leur chambre avec quelqu'un d'autre. Dans mon
résumé sur le monde spirituel, j'ai indiqué que
les âmes perdent la plus grande partie de leur bagage
émotionnel négatif quand elles se séparent de
leur corps. Bien que cela soit vrai, nous pouvons cependant garder
certains traumas émotionnels dans la vie suivante, cette
condition restant en suspens jusqu'à ce que nous retrouvions
un nouveau corps. De même, une grande partie de l'énergie
négative est expulsée durant les premiers stades de
notre retour dans le monde spirituel, en particulier après la
déprogrammation pendant l'orientation.
Quand une âme retourne à
un état de pure énergie, elle ne ressent plus de haine,
de colère, d'envie, de jalousie et d'autres sentiments de même
nature. Elle est venue sur terre pour expérimenter ce genre
d'émotions et évoluer à partir de là.
Mais après le départ, les âmes ressentent-elles
pour autant une tristesse due à ce qu'elle ont laissé
derrière elles ? Certes, elles conservent une nostalgie
des bons moments vécus dans toutes leurs vies passées.
Ceci est tempéré par un état d'omniscience
bienheureuse et un tel sens du bien-être que les âmes se
sentent encore plus vivantes que sur terre. Quoi qu'il en soit, j'ai
trouvé deux sortes d'émotions négatives chez les
âmes, et les deux impliquent une forme de tristesse. L'une
d'elles est ce que j'appelle la culpabilité karmique de faire
des choix médiocres, en particulier quand les autres sont
blessés par ces actions ( je traiterai ces aspects plus
tard sous la rubrique du karma
Puisque le caractère
immortel de l'âme n'est plus encombré par le tempérament
individuel et la chimie de son dernier corps, elle est en paix. Les
âmes ont bien mieux à faire que d'interférer avec
des gens sur terre. Dans de rares cas, certaines âmes sont si
perturbées par un acte d'injustice commis contre elles,
qu'elles ne quittent pas la terre tant qu'elles n'obtiennent pas une
résolution de quelconque. Je parlerai plus de ce phénomène
quand je traiterai les fantômes. L'un des grands avantages que
les âmes ont sur les vivants est de savoir qu'il est toujours
vivant et toute personne significative pour elles leur sera visible.
Cas 12 George
était venu me voir car il souffrait d'un sentiment de
culpabilité par rapport à son nouvel amour. Il était
veuf depuis deux ans, après un long mariage heureux avec
Frances. George se demandait si elle le regardait d'en haut,
mécontente de sa relation grandissante avec Dorothy ( j'ai
appris que Dorothy et son mari Franck décédé
avaient été leurs proches amis). George sentait que son
attirance pourrait être considérée comme un acte
de trahison. Je commence la séance au moment où George
voit Frances après leur précédente vie ensemble.
Dr N : Maintenant que vous
êtes entré dans le cercle de vos âmes sœurs,
qui vient en premier vers vous ?
S : ( en s'écriant )
Oh mon dieu, c'est elle, c'est Frances ! Tu m'as tellement
manqué chérie. Elle est si belle... Nous étions
ensemble... depuis le début.
Dr N : Comprenez-vous que
vous ne l'avez jamais véritablement perdue dans votre vie
actuelle, et qu'elle vous attendra lorsque votre heure arrivera ?
S : Oui... Je l'ai toujours
pensé, mais maintenant je le sais.
George s'effondre, et nous ne
pouvons pas poursuivre. Mon patient s'habitue à étreindre
à nouveau sa femme et à lui parler à travers son
esprit surconscient. Il pense que son guide et le mien ont conspiré
pour l'amener ici. Je lui explique que l'information qu'il obtiendra
devrait l'aider à continuer sa vie avec Dorothy. Le catalyseur
de sa prise de conscience est manifeste quand nous identifions
d'autres membres de son groupe.
Dr N : Je voudrais que
vous identifiez les personnes qui se tiennent près de Frances.
S : ( devenant de plus
en gai ) Oh vraiment... je ne le crois pas... mais, bien sûr...
ça a un sens maintenant.
Dr N : Qu'est-ce qui a un
sens ?
S : C'est Dorothy et...
( soudain très ému ) et Franck 
tiennent à côté de Frances en me souriant, vous
ne voyez-pas ?
Dr N : Qu'est-ce que je
devrais voir ?
S : Ils nous ont...
rapprochés, Dorothy et moi.
Dr N : Expliquez-moi
pourquoi vous pensez cela.
S : ( impatient )
Ils sont heureux que nous nous soyons trouvés intimement.
Dorothy a longtemps eu de la peine à cause de son mari, et nos
peines respectives se sont dissipées depuis que nous sommes
ensemble.
Dr N : Vous êtes
tous les quatre dans le même groupe ?
S : Oui... mais je n'en avais
aucune idée.
Dr N : En tant qu'âmes,
qu'est-ce qui différencie Dorothy et Frances ?
S : Frances est une âme
enseignante très énergique, tandis que Dorothy est plus
artistique et créative... gentille. Dorothy est un esprit
paisible et s'adapte plus facilement que nous aux conditions
existantes.
Dr N : Maintenant que vous
avez l'approbation de Frances et de Franck, qu'est-ce que Dorothy a à
gagner dans cette vie en s'associant à vous, ou en étant
mariée avec vous ?
S : Du bien-être, de la
compréhension, de l'amour... Je peux lui apporter plus de
protection parce que je suis axé sur un but. Je remets en
cause des choses que Dorothy considère comme établies.
Elle accepte. Nous nous équilibrons bien.
Dr N : Est-ce que Dorothy
est votre première âme sœur ?
S : ( avec empathie )
Non, c'est Frances. D'habitude Dorothy s'accorde avec Franck dans la
vie, mais nous sommes tous très proches.
Dr N : Avez-vous déjà
travaillé avec Dorothy dans d'autres vies ?
S : Oui, mais dans d'autres
situations. Elle a souvent le rôle de sœur, de nièce
ou d'une amie proche.
Dr N : Pourquoi vous
associez-vous habituellement avec Frances comme partenaire amoureux
ou époux ?
S : Frances et moi sommes
ensemble depuis le début. Nous sommes très proches,
parce que nous avons lutté ensemble, aidant l'autre... elle a
(SUITE DANS LE LIVRE)
136 5
Les systèmes de Groupe
211 6
Le conseil des Anciens
265 7
Les dynamiques de la communauté
324
8 L'âme évoluée
362 9
L'Anneau de la destinée
402 10
Notre chemin spirituel
Achevé
d'imprimer en janvier 2009
pour
le compte des éditions
Le
jardin des Livres
14 rue de Naples, Paris 75008
Dépôt
Légal : janvier 2008
1
Publié en français en 2007 au Jardin des Livres.
2
D'autres patients m'ont aussi confié que ce changement de la
forme énergétique leur « titillait la
cervelle ».
3
NdT : « rapid eye mouvement », mouvement
rapide de l'œil.
4
Certaines cultures, les mystiques tibétains par exemple,
considèrent que reconnaître le monde spirituel comme
étant un paradis quasiment physique est un des aspects
naturels du rêve.
5
NdT : ou : idée soudaine sous la forme de mots.
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