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256-bit encryption Exp 8 juillet 2020 |
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Will Hart
La race de la
Genèse
I N T E M P O R E L
Le jardin des Livres
Paris
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The Genesis Race
Traduction française
© 2006 Le jardin des Livres
14 rue de Naples, Paris 75008
ISBN 2-914569-35-1
EAN 9782 914569 354
Toute reproduction, même
partielle par quelque procédé que ce soit, est
interdite sans autorisation préalable. Une copie par
Xérographie, photographie, support magnétique,
électronique ou autre constitue une contrefaçon
passible des peines prévues par la loi du 11
mars 1957 et du 3 juillet 1995, sur la protection des droits
d'auteur.
Introduction
Nous allons postuler
que sur une quelconque planète distante, il y a environ quatre
milliard d'années, a évolué une forme de
créature supérieure qui, comme nos ancêtres, a
découvert la science et la technologie, les développant
bien plus que nous.
Sir Francis Crick, Life
Itself : Its Origin and Nature.
Le choc du futur semble aujourd'hui
être une caractéristique de notre civilisation
post-industrielle. Le monde quotidien de la société
actuelle a d'ores et déjà annoncé les histoires
des écrivains de science-fiction les plus imaginatifs de notre
époque : voilà une génération que
nous avons pénétré les mystères de
l'atome et aujourd'hui, notre sonde martienne collecte des
informations, les dernières nous révélant des
signes suggérant la présence d'eau et de quelque forme
de vie sur la planète rouge dans un passé lointain.
Nous sommes au milieu d'une explosion
d'informations. Les scientifiques estiment que la base du savoir
humain double tous les 5 ans – rythme croissant que la
plupart d'entre nous ne pouvons suivre,
y compris les spécialistes qui travaillent à plein
temps juste pour se tenir
au courant des développements de leur discipline. La science
et la technologie sont censées expliquer le fonctionnement de
l'univers pour nous faciliter quelque peu la vie et pour résoudre
des problèmes. Mais durant ces cinquante dernières
années, nous avons appris une douloureuse leçon, à
savoir qu'elles peuvent aussi générer des problèmes.
Pendant l'écriture de ce livre,
trois histoires étranges firent la une des journaux : en
décembre 2002, une compagnie du nom de Clonaid annonça
la naissance du premier clone humain, un bébé de 3 kg
prénommé Eve. Clonaid est une ramification d'une secte
religieuse, fondée en France voici 30 ans par un journaliste
français qui s'est lui-même baptisé Raël. Le
mouvement raëlien affirme compter 40.000 membres à
travers le monde, et l'un de ses principaux buts est de cloner des
êtres humains et, éventuellement, de parvenir à
l'immortalité grâce à ce processus. Bien que les
affirmations de Clonaid n'aient pas été prouvées
à l'aide de tests ADN, les scientifiques s'accordent pour dire
que de tels clonages seront monnaie courante dans le futur. La
technologie et la méthode ont déjà été
employées pour plusieurs espèces animales.
C'est aussi en 2002 que le Public
Consortium, un groupe de recherche non lucratif, annonça avoir
terminé la première ébauche du génome
humain – c'est-à-dire qu'il avait dressé la
carte du code génétique humain. Cela aurait pu
ressembler à un progrès tout à fait original,
mais ce n'était qu'une étape logique de la progression
historique. Depuis des centaines d'années, nous avons modifié
des ensembles de gènes chez les plantes et les animaux :
des sous-espèces canines qui n'existaient pas auparavant ont
été créées par une méthode
jusqu'ici non-identifiée. De même, nous avons menacé
de disparition certaines espèces ou provoqué
l'extinction d'autres. En bref, nous « jouons à
Dieu » depuis longtemps. Le fait que nous ne le
reconnaissions pas est dû à l'acceptation, avec le
temps, de nos pratiques d'élevage sélectif et de notre
réorganisation de notre environnement naturel. Qu'est-ce qui
nous empêche alors d'expérimenter le clonage humain ?
Pendant que l'on rencontre aujourd'hui
une résistance considérable à l'idée de
clonage humain, la résistance est une réaction commune
aux progrès scientifiques. En toute probabilité, cette
réaction se dissipera dans une génération et le
clonage deviendra un lieu commun.
La troisième histoire eut lieu
en 2001, et fut rapportée par l'agence Reuters sous le titre
« Les scientifiques construisent de minuscules
ordinateurs à partir d'ADN » :
« Suivant l'exemple de
mère Nature, des scientifiques israéliens
ont construit un ordinateur ADN si petit qu'un trillion de
ceux-ci pourrait tenir dans un tube à essai et réaliser
un milliard d'opérations par seconde avec 99,8 %
d'exactitude.
Quelle est donc cette machine et
comment fonctionne-t-elle ? Le professeur Ehud Shapiro de
l'Institut Weizmann a expliqué le plus naturellement du monde
au journaliste, qui était sans doute tout aussi mystifié
que le lecteur moyen de l'article, qu'ils ont « construit
un ordinateur de dimensions nanométriques fait de
bio-molécules
Vous pourriez objecter que ces trois
histoires ne sont pas vraiment choquantes ou incroyables. Peut-être
n'avons-nous pas la capacité d'être d'avantage choqués 
peut-être que rien n'est incroyable en cette époque de
progrès scientifiques et de révolutions technologiques
continuels. Il semble que
nous soyons pris dans une spirale d'avancées et d'annonces
abêtissantes, et les nouvelles surpassent continuellement
celles qui ont été introduites la veille, la semaine
dernière ou le mois dernier.
Pourtant, alors que nous fonçons
la tête en avant dans un futur qui devient chaque jour plus
complexe, il semble que nous ayons oublié notre passé.
Mais comment pouvons-nous réellement
connaître l'univers – en comprenant par exemple que
la vie a autrefois existé sur Mars – sans d'abord
connaître la vérité sur nos propres origines et
notre histoire ? Au cœur de
notre psychisme des faits significatifs nous font face : nous ne
savons pas comment nous sommes arrivés là 
ne savons pas comment la vie humaine s'est créée. Nos
ancêtres ont vécu notre histoire, mais nous avons perdu
les fils qui complètent le tissu de leur héritage.
Nous sommes intrigués et
impressionnés pas les réalisations merveilleuses et
mystérieuses que les toutes premières civilisations ont
laissé derrière elles dans les sables d'Égypte
et de Sumer, sur les montagnes du Pérou et dans les jungles du
Mexique, dans la vallée de l'Indus et les plaines de la Chine
centrale.
A l'époque où la
majorité de la population humaine terrestre vivait encore de
façon très primitive en petites tribus avec un partage
de biens, de pouvoir et de ressources relativement raisonnable, des
civilisations avancées avec une toute autre façon de
vivre naquirent soudain en ces six points du globe. Dès 8.000
av. JC, il y eut une soudaine explosion d'innovations dans ces
contrées, suivi par une vaste poussée de développements
entre 3.500 et 1.500 av. JC. Ces premières civilisations
partageaient un nombre étonnant de similarités :
toutes construisirent des structures monumentales – en
particulier des pyramides – ainsi que de grands centres
urbains, et remplacèrent la chasse et la cueillette par
l'agriculture.
Elles inventèrent toutes de
nouveaux outils, utilisèrent les forces et l'efficacité
d'une main d'œuvre organisée
ainsi que la spécialisation qui en découlait, et
créèrent les caractéristiques sophistiquées,
esthétiques et intellectuelles qui définissent une
société civilisée. Et quatre d'entre elles sont
à l'origine de récoltes agricoles-clés sur
lesquelles nous comptons encore aujourd'hui, le maïs, la pomme
de terre, le riz et le blé. Ces similitudes amènent de
nombreuses questions : comment et pourquoi ces six civilisations
ont-elles pris naissance, et pourquoi partagent-elles tant de
traits ? Pourquoi, par exemple, trouvons-nous des
pyramides à Sumer, au Mexique, en Égypte et en Chine ?
Comment les Sumériens et les Mayas ont-ils acquis un savoir
avancé en matière d'astronomie et de mathématiques ?
Pourquoi ces sociétés ont-elles abandonné ce
mode de vie de chasseur-cueilleur qui leur avait réussi
pendant des centaines de milliers d'années, pour préférer
dépendre de l'agriculture ?
Une autre caractéristique
définissant nos civilisations ancestrales, souvent signalée,
mais jamais vraiment expliquée, est une organisation sociale
entièrement différente de celle qu'avait connu
l'évolution humaine sur les millions d'années
précédentes : le simple système égalitaire
qui existait est devenu un système pyramidal complexe avec à
son sommet des rois d'origine divine. Pourquoi l'apparition de nos
plus anciennes civilisations a-t-elle été accompagnée
de cette transformation sociale radicale ? Qu'est-ce qui a
causé ce changement extrême ?
Nos scientifiques ont déchiffré
le code génétique humain, mais nous n'avons toujours
pas trouvé la clé pouvant résoudre les énigmes
des grandes et magnifiques cités dont les ruines nous hantent
encore.
Nous devons comprendre les légendes
que partagent ces cultures anciennes, ou savoir pourquoi des peuples
si éloignés géographiquement partagent les mêmes
légendes – histoires de déluges, de
l'origine de l'agriculture, de géants qui couraient autrefois
le monde, et d'une race aux pouvoirs surhumains qui créa les
gens et leur enseigna à être humains
Les mythes de la création, en
six points du globe relativement distants les uns des autres, sont en
fait remarquablement similaires. Dans chacun, des dieux apparemment
humains – quoique bien supérieurs en matière
de connaissance et de pouvoir – sont descendus des cieux
pour créer les hommes tels que nous existons aujourd'hui, pour
offrir la civilisation à l'humanité, et pour abandonner
une théocratie basée sur l'idée que le roi
descend des dieux, ou a été désigné par
eux.
Il est peu probable que le nombre
stupéfiant de similitudes au sein de ces mythes soit le
résultat d'une pure coïncidence, ce qui nous amène
à une question plus large : se pourrait-il que ces
histoires ( que nous avons longtemps considérées
comme des mythes ) soient en réalité des récits
factuels ? Les témoignages semblent appuyer cette
supposition.
Avec ce livre, j'ai voulu rassembler
les preuves qui répondent à toutes ces questions. Comme
le montre le chapitre 7, la construction de pyramides monumentales en
Égypte par exemple, n'aurait pu être accomplie avec les
méthodes primitives avancées par les archéologues
et les anthropologues. En réalité, personne ne peut
expliquer de façon adéquate comment la Grande Pyramide
a été construite, ou comment les blocs mégalithiques
de Tiahuanaco ont été transportés. Nous ne
savons pas d'avantage d'où vient l'idée de construire
des pyramides et des ziggourats, ou comment il a été
décidé de bâtir des structures géodésiques
en les alignant en direction du véritable Nord.
La
plus grande question est peut-être celle-ci : pourquoi ne
connaissons-nous pas les réponses à toutes ces
questions ? Et pourquoi avons-nous oublié notre
propre passé ? Plutôt qu'un oubli, il se peut
que nous n'ayons pas détenu jusqu'ici le savoir et la
compréhension nous permettant de trouver les réponses
qui nous ont accompagnées pendant tout ce temps. Comme le
montrera ce livre, la théorie d'une intervention
extraterrestre intelligente est fortement corroborée
par les preuves manifestes que l'on rencontre dans toutes ces
régions.
Alors que quelques livres excellents
et révolutionnaires ont exploré certains thèmes
évoqués dans cet ouvrage, nous couvrirons ici un
nouveau terrain, en adoptant une perspective scientifique, en
synthétisant des observations disparates, des données
et d'autres découvertes en un paradigme cohérent. Nous
poserons des questions, observerons les recherches poussées,
explorerons l'information et les preuves qui n'ont pas été
présentées dans d'autres ouvrages, et nous ferons des
connexions basées sur la stricte logique et le sens commun.
Lorsque j'ai commencé à
mener les investigations qui m'ont menées à ce livre,
je l'ai fait sans conclusion préconçue en tête.
Les résultats de ma quête, que je partage ici, m'ont
surpris – et ils sont décisifs : notre passé
est jonché d'anomalies mystérieuses qui ne collent pas
avec nos idées fixes et nos théories généralement
reconnues sur l'évolution et l'histoire de l'humanité.
Ceci suggère déjà que l'histoire s'est peut-être
déroulée de manière différente.
Cependant, les scientifiques tentent
de donner des explications qui satisfont ces énigmes. Ou bien
ils ignorent le fait que quelque chose soit intervenu dans notre
histoire pour nous élever au niveau de conscience et de
capacité qui nous aurait permis de créer des
civilisations.
Que
cette « chose » étant intervenue soit
d'une autre origine comme nous le verrons, n'est qu'une conclusion
logique car le Livre de la Genèse
Même si l'interprétation
de nos textes anciens aurait pu paraître tirée par les
cheveux il y a une génération, semble-t-elle à
présent si absurde ?
Comme l'indiquent les trois histoires
récentes présentées au début de cette
introduction, nous possédons actuellement, ou avons à
portée de main des capacités informatiques développées,
la capacité à modifier génétiquement des
organismes et une nouvelle compréhension de notre propre code
génétique. Nous avons peut-être atteint un niveau
technique qui nous permet enfin de décoder les mythes et les
réalisations de notre passé afin d'apprendre l'histoire
de nos origines.
Finalement,
notre histoire a un sens.
Une quête formidable nous
attend, quête qui doit débuter dans un état
d'esprit ouvert. Encore faut-il avoir la volonté collective de
trouver ce que nous cherchons. Nous commencerons par la théorie
de l'évolution de Darwin et le récit biblique de la
Genèse, et puis nous reconsidérerons l'ensemble en
partant d'une perspective nouvelle et révolutionnaire.
RECONSTITUER
NOTRE
TRÈS
VIEUX
PASSÉ
~ Nouvelles
découvertes
Certains pensent que
l'ère des découvertes
est terminée. Mais la Terre est vaste et pleine de
mystères non résolus. Même l'histoire humaine
demeure une énigme, un puzzle complexe avec des pièces
manquantes qu'il faut encore trouver. Certaines reposent au fond des
océans ou sont enfouies au milieu des jungles, d'autres sont
cachées dans des caves elles-même dissimulées et
attendent d'être découvertes.
C'est une époque
passionnante pour qui s'intéresse à l'origine de
l'humanité, et à notre passé sur la planète
Terre. Le nombre et l'ampleur des découvertes augmentent à
une allure à couper le souffle. Les nouvelles technologies
allient de nouvelles approches interdisciplinaires et les
perspectives novatrices de chercheurs indépendants changent
rapidement tout le champ du monde ancien.
Il existe une nouvelle
génération de chercheurs dans le domaine de
l'archéologie. Aujourd'hui, ils travaillent en tandem avec les
hydrologues, les agronomes, les géologues et toute une variété
d'autres spécialistes déterminés à
réinsérer les nombreuses pièces du puzzle que
comportent les ruines d'une cité ou d'une civilisation perdue.
Ils emploient une technologie perfectionnée, comme les
reconstructions à partir d'ordinateurs, la photographie
aérienne à haute-résolution, la télédétection,
la photographie infra-rouge et les relevés géophysiques
donnant des cartes d'une extrême précision.
Pour les investigations
sous-marines, des robots et des submersibles perfectionnés
sont utilisés conjointement avec le sonar, la photogrammétrie
en 3-D et la vidéo digitale. Les archéologues se
servent aussi de la technologie connue sous le nom de GPR.2
Inventée dans les années 1970, l'armée s'en
servit à l'origine pour localiser des mines terrestres et des
tunnels militaires. Ces nouvelles technologies offrent un puissant
éventail d'instruments à ceux qui enquêtent sur
le passé de l'humanité, ce qui signifie que le rythme
soutenu des découvertes fascinantes ne ralentira pas de sitôt.
A l'aide d'un sonar à
balayage latéral, l'équipe a remarqué un large
plateau sous-marin avec « des images claires de
structures en pierre organisées de manière symétrique
qui avaient l'air d'une construction urbaine en partie recouverte par
du sable. Vues d'en haut, les formes ressemblaient à des
pyramides, des routes et des immeubles » raconte l'un
des membres de l'équipe.3
Les chercheurs ont ensuite envoyé une sonde robotisée
sous-marine – un ROV4–
pour filmer des parties du plateau qui s'étendait sur
plusieurs centaines d'hectares. Les images confirmèrent la
présence de monolithes en pierre taillée, mesurant de 2
à 5 mètres de long et positionnés en formations
perpendiculaires ou circulaires. Certains des blocs étaient
empilés et d'autres exposés à la mer.
Qui avait construit cette
ancienne cité ?
L'équipe se refusa
à émettre des hypothèses, mais pensait néanmoins
que cette cité n'avait pu être bâtie que lorsque
le fond marin était au dessus de la surface actuelle de la mer
– hypothèse on ne peut plus logique –
c'est-à-dire il y a au moins 6.000 ans. Ce qui en ferait le
site le plus ancien du monde, devançant de 2.500 ans les cités
de l'Égypte ancienne, de 3.500
celles de la civilisation olmèque, et de presque 4.500 celles
des Mayas.
Comme les ruines sont
proches de la péninsule du Yucatán, elles se trouvent
dans la région de la civilisation maya. En fait, si le niveau
de la mer était plus bas, il est manifeste que Cuba, le
Yucatán et les anciennes cités devaient faire partie de
la même région terrestre.
Les légendes mayas
nous racontent que le peuple maya est venu d'un pays à l'est à
l'époque du grand Déluge. Quetzalcoatl, le porteur de
leur culture, est aussi venu de l'est. Pareillement, les Aztèques
évoquent leur habitat d'origine, Aztlan, comme situé à
l'est. La capitale de l'empire aztèque, Tenochtitlan, était
disposée selon un schéma sensé ressembler à
celui d'Aztlan, qui devait être une île car la capitale
aztèque était une île au milieu du lac Texcoco
relativement peu profond.
Mais les explorateurs
canadiens n'étaient pas les seuls à avoir accompli une
découverte étonnante. En Amérique du Sud, les
habitants de la région du lac Titicaca parlaient depuis des
générations d'une ville engloutie sous la surface du
lac. Bien que cette légende ait été racontée
depuis l'arrivée même des conquistadores, elle était
sommairement rejetée comme pure fiction depuis presque 400
années.
Puis, durant l'été
2000, une équipe internationale de chercheurs comprenant des
archéologues et des scientifiques d'Amérique du Sud et
d'Europe découvrirent une ancienne structure submergée,
à 20 mètres sous la surface du lac. Après 18
jours de plongée, ils identifièrent un temple de 50
mètres de large sur 200 mètres de long, une terrasse
pour les récoltes, un mur de soutènement de 800 mètres,
et une route pré-inca.
Le scientifique bolivien
en chef de l'équipe, Eduardo Pareja, dira aux journalistes :
« J'adhère fortement à l'hypothèse
selon laquelle les ruines trouvées par l'expédition
''Atahuallpa 2000'' sont celles d'un temple pré-colombien
submergé ».5
Cette datation est
significative car les archéologues ont toujours attribué
une date assez récente à Tiahuanaco, tout comme à
d'autres ruines locales située sur l'île du Soleil. Mais
nous reviendrons en détail sur ce point dans le chapitre 12.
En juin 2000, Franck
Goddio, un archéologue marin français, annonça
sa toute dernière découverte dans la baie d'Aboukir en
Égypte. A l'aide d'instruments électroniques, Goddio
dressa d'abord une carte sous-marine de la région, ce qui
révéla une grande accumulation de ruines situées
près des restes de la flotte napoléonienne coulée
à environ 6 mètres de la surface. Puis, utilisant un
équipement sous-marin dernier cri, il put localiser et
extraire de nombreux objets, dont des statues, des pièces en
or et des bijoux. Goddio découvrit également une cité
engloutie totalement inconnue, qui a été submergée
si rapidement que les gens n'avaient pas eu le temps d'emporter leurs
biens les plus précieux, ni même de fuir.
Les découvertes de
Goddio corroborent les récits d'historiens grecs antiques, tel
Hérodote qui avait décrit le temple d'Hercule à
Héraklion en 450 av. JC, et Strabon qui avait conté le
style de vie luxueux des villes de Canope,
Héraklion, et Menouthis
au IIe siècle. Ces cités sont toujours
demeurées mystérieuses parce qu'elles avaient coulé
sous les eaux de la baie pour des raisons qui ne sont pas encore
élucidées.6
Des archéologues
chinois annoncèrent récemment la découverte dans
le lac Fuxian ( province
du Yunnan ) de ruines submergées d'un ancien complexe,
qu'ils baptisèrent la Pompéi chinoise. L'expédition
se servit du submersible Blue Whale pour examiner et
photographier le site composé de murs en pierre longs de 15 à
23 mètres, et larges d'environ 3 mètres. Des
dalles et des murs complets de 8 bâtiments, ainsi que d'autres
dalles, furent retrouvés éparpillés dans une
zone de 2.500 mètres sur 800.
Les scientifiques pensent
que la ville faisait partie de l'ancien royaume du Yunnan dont la
légende locale dit simplement qu'il a disparu. Le centre du
Yunnan est prédisposé aux tremblements de terre et Yu
Xixian – un éminent archéologue chinois qui
mena l'expédition sous-marine – désigna les
fractures et les traces d'affaissement sur les montagnes alentours
comme signe manifeste de ce qui a pu arriver à cette cité :
elle a directement coulé dans le lac, ou a été
inondée après qu'un affaissement de terrain ait obstrué
un débouché.
Dans les chapitres
suivants, je reviendrai sur d'autres découvertes récentes
du même genre, dans diverses parties du monde. Mais avec les
techniques d'exploration en mer profonde, nous pouvons d'ores et déjà
espérer d'avantage pour les décennies
à venir.
Cependant les
scientifiques apprirent bientôt qu'ils n'en avaient pas fini de
déchiffrer ce nouveau chapitre énigmatique de
l'histoire humaine. Au cours de leur études, ils découvrirent
que les momies d'Asie centrale étaient en réalité
des blancs ! Bien que personne ne puisse assurer pourquoi ils se
trouvaient là, ou pourquoi ils avaient disparu il y a des
milliers d'années, nous savons à présent que
leur culture a prospéré pendant au moins 1.500 ans.
Selon les traditions populaires des tribus locales, un peuple
non-chinois s'était installé dans la région aux
environs de la préhistoire.
Les momies montrèrent
que les gens du bassin du Tarim avaient des cheveux d'un blond foncé,
tirant sur le roux, ou châtain clair, des yeux enfoncés
et de longs membres. Les vêtements révélèrent
bien des indices de leur culture. Apparemment, ils enterraient leurs
morts avec des habits et des bottes aux couleurs vives. Ils gardaient
des moutons et du bétail, se servaient des chevaux,
pratiquaient une forme d'agriculture et utilisaient la laine des
moutons pour leurs vêtements : après l'avoir teint
de couleurs éclatantes, ils la tissaient d'une manière
compliquée et imprimaient de motifs ce feutre de laine fait
main.
Jusqu'ici, au moins 1.000
corps momifiés ont été déterrés et
d'innombrables sites sont encore à fouiller. Quelle que soit
leur origine, les dépouilles trouvées près de la
Route de la Soie montrent que l'histoire de l'humanité est
bien plus riche et complexe qu'on ne l'avait imaginé.
Dolkun Kamberi, un homme
aux cheveux châtain moyen et aux traits de blanc, est un
archéologue qui est né et qui a été élevé
dans cette région du désert chinois. Il pense qu'il est
un descendant direct des gens du basin du Tarim. Au cours de son
travail dans ce périmètre, il trouva un morceau de
crâne humain datant d'un demi-million d'années, preuve
inégalable que ces gens se trouvaient dans cette région
il y a 500.000 ans.
La découverte de
ce peuple promettait de mettre sens dessus-dessous les notions des
historiens orthodoxes et des historiens du gouvernement chinois, fort
mécontents d'apprendre que des non-asiatiques s'étaient installés sur le sol chinois en des temps anciens,
pré-dynastiques. Kamberi pense que l'Asie centrale deviendra
le rêve des archéologues pour ce premier siècle
du nouveau millénaire. Mais nous découvrirons encore
plus de mystères et de controverses en Chine au cours du
chapitre 9.
En Amérique du Sud
également, une découverte récente nous a obligé
à repenser le fil chronologique de l'histoire, en reculant la
date des installations urbaines dans les Amériques. « Nos
découvertes montrent qu'une société très
importante, complexe, est survenue sur les côtes du Pérou
des siècles plus tôt qu'on ne le pensait »
nous dit Jonathon Hass MacArthur, professeur d'anthropologie et
conservateur au musée Field de Chicago.9
Bien que la côte
nord du Pérou ne soit pas tout à fait aussi bien connue
pour ses fouilles que les sites archéologiques des Andes,
cette région côtière est le nid d'une douzaine de
découvertes vraiment impressionnantes. La datation au carbone
des fibres de plantes venant de l'un de ces sites, connu sous le nom
de Caral, indique que non seulement il était établi en
2.627 av. JC, mais qu'aussi il avait déjà fait preuve à
cette époque d'une architecture d'entreprise monumentale et
d'une agriculture avec irrigation. Caral est aujourd'hui l'un des 18
énormes centres urbains de la vallée de Supe ( mais
nous nous rendrons dans cette région au chapitre 10 ).
Sechin Alto est une autre
trouvaille récente de la région côtière,
cette fois-ci dans la vallée de Casma 
grands centres de monuments du Nouveau Monde. Grâce à la
cartographie à l'aide de laser et à la photographie
aérienne, combinées avec des techniques plus
classiques, l'archéologue péruvien Ivan Ghezzi a pu
réaliser toute une série de découvertes sur ce
site.
En 2000, son équipe
trouva la section des Treize Tours de Chankillo, située au
sommet d'une colline. Elle a longtemps été considérée
comme une forteresse, mais son équipe a montré que les
tours sont en fait positionnées pour marquer les dates des
solstices, des équinoxes et des mois. Les trouvailles
astro-archéologiques indiquent que Chankillo servait en
réalité de calendrier céleste et de centre pour
les rituels publics.
Le 23 mars 2002, une
conférence de presse internationale se tint en Espagne en
liaison avec l'Ambassade du Pérou afin d'annoncer la
découverte saisissante du Projet Koricancha au Temple inca du
Soleil, à présent l'Eglise Santa Domingo à
Cuzco, Pérou. « L'investigation scientifique et
les données par GPR obtenues récemment dans l'Eglise
Santa Domingo-Koricancha par la Bohic Ruz Explorer Society exposera
l'un des plus grands mystères de notre temps »
annonçait le communiqué de presse.10
C'est donc à
l'aide d'un GPR que les chercheurs avaient localisé sous
l'église plusieurs tunnels et structures souterraines. A vrai
dire, au cours de ces cinquante dernières années, de
nombreux explorateurs indépendants avaient affirmé
qu'un dédale de tunnels souterrains et de galeries existaient
entre Sacsayhuaman et le Temple du Soleil, en connexion avec d'autres
sites. Cependant ces signalements n'avaient jamais été
prouvés par une quelconque exploration scientifique jusqu'à
ce que les travaux de Koricancha les confirment. « Ces
découvertes captureront l'imagination du monde et sont
potentiellement rivales de celles de la tombe de Toutankhamon »,
disait Anselm Pi Rambla, le président du cercle
d'explorateurs.
Les études par GPR
nous ont aussi conduit en Égypte. Néanmoins les
découvertes sont tombées dans la controverse. Certains
chercheurs soutiennent qu'un système de galeries et de tunnels
a été trouvé sous le Sphinx et les pyramides.
D'autres contestent ce qu'ont révélé les données
obtenues par GPR et le gouvernement égyptien garde le silence
sur ces présumées découvertes.
~ Apport
de sang frais, et chercheurs « indépendants »
renégats
Le champ de
l'investigation archéologique et anthropologique a été
transformé par de nombreux chercheurs et savants indépendants.
Le travail de David Rohl montre comment de petites erreurs
d'interprétation combinées aux inadvertances peuvent
mener à des conclusions terriblement inexactes sur l'histoire.
Lors de ses études pour devenir égyptologue, Rohl avait
des idées hérétiques. Une suspicion grandissante
que quelque chose ne collait pas avec la chronologie égyptienne
admise le poussa à lancer un assaut tous azimuts sur ce qui
est probablement le bastion le plus conservateur de toute la science
de l'anthropologie.
Comme il est notoire que
les égyptologues sont bornés, il savait qu'il risquait
beaucoup en publiant ses critiques et en révélant ses
idées nouvelles. Rohl réalisait que ses idées
pouvaient porter à conséquence et auraient de profondes
retombées si elles s'avéraient exactes. Il avait le
potentiel de révolutionner la chronologie admise des dynasties
et les idées prévalantes de l'histoire égyptienne
et israélienne, mais aussi de raviver une série de
disputes anciennes et âpres entre ceux qui croyaient en la
Bible et les sceptiques.
Lorsque Rohl présenta
sa théorie dans A Test of Time : The Bible from Myth
to History, elle fut reçue dans un climat compliqué
et chargé d'un point de vue émotionnel. Les
archéologues et les sceptiques s'étaient depuis
longtemps questionnés sur l'authenticité de la Bible en
tant que document historique, en dépit de la forte foi des
croyants. Dans les années 1800, les sceptiques avaient pointé
du doigt les références aux villes de Capharnaüm,
Chorazin et Bethsaïde dans les
Puis les sceptiques se
tournèrent vers l'Ancien Testament, sur les récits de
Nivive, la capitale de l'Assyrie, affirmant qu'aucune cité ou
pays de ce genre n'avait existé. Mais en 1840, un explorateur
britannique, Henry Layard, décida de leur prouver le
contraire. Il partit pour voir s'il pourrait trouver l'ancienne
Assyrie et mit au jour la cité de Nivive lors de ses
recherches.
Malgré tous les
efforts de bien des savants et archéologues, ils échouèrent
dans leur tentative de valider les récits des patriarches de
l'Ancien Testament. Et cette grande question restait sans réponse :
comment plusieurs millions de Juifs avaient-ils pu résider en
Égypte, migrer à travers le désert pour Cannan,
puis commencer à conquérir le pays sans laisser la
moindre trace ?
Sans l'appui, ni la
confirmation requise de sources extra-bibliques, la conclusion des
scientifiques était apparemment incontestable. Mais le coup
fatal vint des fameuses fouilles de Jéricho menées en
1952. L'archéologue en chef conclut qu'aucune cité
n'avait existé là, soi-disant du temps où les
Israélites étaient entrés dans le pays et
avaient combattu à la fameuse bataille de Jéricho.
D'après les
résultats des fouilles, Jéricho n'était déjà
plus que ruines, depuis plusieurs siècles, à l'époque
ou les juifs avaient traversé le Jourdain. Le débat
était maintenant clos pour ce qui était des
archéologues traditionnels. Inutile de dire que les croyants
n'étaient pas d'accord.
David Rohl n'avait pas
l'intention de prouver que la Bible avait tort ou raison 
n'était absolument pas sa priorité. Simplement, il
réalisa et voulut démontrer que les érudits
avaient laissé échapper plusieurs détail
cruciaux en établissant la chronologie égyptienne. Il
comprit que ces erreurs d'interprétation avaient mené
tous ceux qui avaient employé cette chronologie comme base de
comparaison avec les événements décrits dans la
Bible sur une mauvaise piste11.
Le livre de Rohl détaille
son minutieux travail de détective et semble raisonné.
Il prouve que les estimations éclairées des
égyptologues durant l'établissement de la chronologie
égyptienne, basées sur des données incomplètes,
sont en fait inexactes. L'un des problèmes fondamentaux de
cette chronologie traditionnelle tient par exemple au fait de ne pas
prendre en compte le phénomène de dynasties
parallèles : il existe des périodes où le
contrôle central n'est pas tenu par une dynastie mais par
divers pharaons ayant régné simultanément sur
des territoires fragmentés.
Après avoir remis
en ordre la chronologie de l'Égypte, Rohl dut faire les
ajustements nécessaires à la chronologie biblique. Il
abrégea le séjour en Égypte ( de 430 à
215 années ), déclarant que le séjour de
430 années avait commencé lors de l'entrée des
Hébreux en Canaan, et non lors de leur entrée en
Égypte. Il ajusta également la longueur de leur errance
dans le désert, la conquête de Canaan, et la période
des Juges, la faisant passer de 220 à 417 années. Bien
évidemment, le livre de Rohl souleva une controverse majeure.
Mais quand les archéologues commencèrent à
appliquer dans leur travail ses chronologies révisées,
ils entamèrent une série de découvertes de
grande portée. C'était comme si le chemin parcouru
jusqu'ici dans l'obscurité avait été subitement
éclairé de lumière.
Les nouvelles
chronologies faisaient correspondre les personnages et les événements
d'une façon totalement différente. Ce nouveau
compte-rendu poussa les scientifiques à revoir des documents
anciens comme les Lettres d'Armana, découvertes en Égypte
en 1887 et qui consistaient en 380 tablettes cunéiformes – des
« courriers » que les rois étrangers
avaient envoyés au pharaon. Les érudits avaient assigné
ces lettres à la maison de la correspondance du pharaon
Akhénaton, à la suite de quoi les égyptologues
ne s'étaient jamais souciés de chercher les tablettes
de cette correspondance à partir la monarchie unifiée
d'Israël – car d'après l'ancienne chronologie,
Akhénaton avait vécu et était mort avant
l'établissement d'Israël.
Cependant, le nouveau
calendrier de Rohl plaçait Akhénaton au début du
règne de Saül. Grâce à cet éclairage,
les érudits commencèrent à donner un sens aux
lettres qui avaient défié l'analyse précédente
– lettres de dirigeants de Palestine qui faisaient sans
cesse référence aux Hébreux : ces
dirigeants étaient fort mécontents, parce que David et
son armée de mercenaires pillaient les campagnes pour rester
en vie. Le récit égyptien et la Bible concordaient
enfin.
Nous possédons
d'autres exemples de cette nouvelle relation entre les deux
chronologies 
la fin de la XIIIe dynastie, ce qui semble correspondre
aux références bibliques à propos des plaies du
temps de Moïse. En effet, dans son histoire de l'Égypte
écrite au IIIe siècle avant notre ère,
le grand prêtre Manéthon se lamente : « Pendant
son règne [ le règne de Dudimose ], je
ne sais pour quelle raison, le souffle de Dieu nous frappa... ».
Ce nouveau lien entre le
pharaon Dudimose et des événements spécifiques
ouvrit une nouvelle perspective sur une découverte qui avait
intrigué les archéologues. Les fouilles de Tel ed-Daba
( la Goshen biblique ),
située dans la région du delta du Nil, révéla
des « puits de plaies » dans lesquels des
centaines de corps avaient été jetés, confirmant
le fléau auquel Manéthon et la Bible faisaient
référence. L'inspection des tombes alentour révéla
que les gens qui peuplaient la région venaient de Palestine et
de Syrie : les enfants d'Israël.
Le livre fascinant de
Rohl, une véritable mine d'information, a finalement
révolutionné le champ de l'archéologie
égyptienne et biblique.
Pendant que cette
œuvre révolutionnaire faisait son chemin dans
l'arène du savoir, d'autres du même type empruntaient la
même route. En 1969, James O'Kon, un archéologue
autodidacte, se rendit pour la première fois dans le
mystérieux pays des anciens Mayas qui le passionna toute sa
vie et dont il voulait comprendre la civilisation perdue.
L'archéologue qui
dirigeait l'excursion rejeta son observation. Après tout, les
scientifiques qui avaient étudié la région
n'avaient pu que conclure à un curieux phénomène.
Mais O'Kon visualisait déjà la construction du pont et
sa portée.
En tant qu'ingénieur
et expert bien connu et hautement respecté ( ancien
président du conseil d'experts de la Société
Américaine des Ingénieurs Civils ), il disposait
de tout un arsenal de technologies modernes pour prouver le
bien-fondé de son opinion.
Il collecta des données
à Yaxchilan, se servit d'ordinateurs, de photos aériennes
et de plans pour développer un modèle 3-D du site et
pour déterminer une variété d'importantes
coordonnées techniques. Lorsqu'il eut fini ses calculs, le
résultat fut stupéfiant : il démontrait que
les ingénieurs mayas avaient conçu et construit la plus
longue portée de pont du monde ancien, une structure suspendue
de 180 mètres avec deux jetées de chaque côté
du fleuve et deux points d'appui dans le fleuve lui-même!
Ses découvertes
furent publiées dans les numéros de janvier des
magazines Civil Engineering et National Geographic. En
fait, Yaxchilan avait véritablement besoin d'un tel pont :
elle était située en hauteur sur une courbe du fleuve
Usumacinta, qui bordait la cité sur trois côtés 
or, cette partie de la forêt tropicale reçoit une telle
quantité de pluie ( entre 380 et 500 cm de juin à
janvier ) que durant la saison des pluies « Yaxchilan
devenait une ville insulaire », déclara O'Kon.
O'Kon s'est aujourd'hui
tourné vers l'étrange système des routes mayas
qui relient leurs sites. Il a déjà trouvé une
route de 100 kilomètres, qui s'étend entre Coba et
Yaxuna, en ligne droite, encore plus rectiligne que certaines de nos
routes modernes, avec seulement une déviation négligeable.
Cette découverte a
une fois de plus soulevé une question, question qui a depuis
longtemps harcelé les chercheurs : pourquoi les Mayas se
sentaient-ils obligés de construire des routes larges, pavées
et à niveau, alors qu'ils ne possédaient pas de
véhicules à roues ou d'animaux de trait ?
Un autre explorateur
d'antiquités péruviennes a transformé ces mythes
en histoire depuis quatre décennies. Gene Savoy, qui a
aujourd'hui plus de 70 ans, est toujours un chercheur actif, malgré
sa réputation passée en Amérique du Sud et ses
exploits dignes de ceux d'un certain Indiana Jones.
Savoy a passé son
enfance dans le nord-ouest des Etats-Unis 
plus du temps où il voulait être explorateur. L'histoire
et le folklore des tribus indiennes nord-américaines fut l'une
de ses premières passions ( il revendique son ascendance
cherokee ). A 20 ans, il avait déjà formulé
quelques théories qu'ils voulait tester en explorant les
montagnes et les jungles du Pérou.
En effet, il avait
remarqué des similitudes dans les symboles pictographiques et
les motifs de dessins chez les anciens peuples d'Amérique du
Nord et d'Amérique du Sud. Imprégné de sa
théorie de contacts transcontinentaux, Savoy fit ses premières
découvertes bien avant que le Machu Picchu ne devienne un site
touristique. Sa première expédition eut lieu dans les
années 1950 et au début des années 60, avec un
long, pénible et audacieux trajet dans l'est des Andes, le
menant à la découverte de la légendaire et
fabuleuse Vilcabamba, la dernière cité inca refuge face
à l'invasion des Espagnols.12
En 1965, il trouva un
autre site important, qu'il baptisa Gran Pajaten, dans les jungles du
nord-est du Pérou, près du bassin du Rio Abiseo. On
pourrait aussi lui attribuer la découverte d'une quarantaine
de ruines anciennes dans la région. Mais ce qui le passionnait
plus que tout, c'était de prouver l'existence des
« mythiques » Chachapoyas – de
grands guerriers à peau blanche qui avaient précédé
les Incas et que les Incas avaient soit-disant employés comme
gardes.
En 1989, alors que
l'expédition Gran Vilaya touchait à sa fin, Savoy et
son équipe parvinrent péniblement dans une grotte à
flanc de falaise, où ils trouvèrent un ensemble de
tablettes avec des inscriptions. Il y remarqua un symbole familier,
celui qu'utilisait le roi Salomon pour marquer les bateaux envoyés
au pays d'Orphir, afin de collecter l'or et les pierres précieuses
dont il avait besoin pour son temple à Jérusalem.
Ce qui entraîna les
explorateurs infatigables dans un nouveau voyage, une expédition
maritime ayant pour but de retracer les possibles routes des marins
du Monde Ancien à la recherche du Nouveau Monde.
Savoy avait ouvert les
portes de plusieurs royaumes nouveaux et mystérieux. La
science actuelle ne sait pas grand-chose des Chachapoyas, dont le nom
signifie « le peuple des nuages », si ce n'est
qu'ils construisirent de nombreux murs passant par les cimes des
montagnes embrumées afin de garder leurs cités
secrètes, cités qui dominent clairement la forêt
plongée dans la brume. Ce fut dans leur royaume, sur un pic
des Andes, que les momies gelées furent trouvées en
1995. A cette date, les archéologues ont aussi découvert
des tombes et d'autres objets, mais ils n'ont pas encore percé
l'énigme du peuple de la brume perpétuelle.
Néanmoins, en
dépit de ces mystères et d'autres dont les explications
nous échappent, les découvertes de ces 100 dernières
années nous laissent penser que nous sommes sur le point de
faire un grand pas en avant dans notre compréhension de
l'histoire ancienne.
Ce début de
troisième millénaire nous promet de finalement pénétrer
au cœur de ces mystères qui
ont semé la confusion pendant des générations.
Et c'est grâce aux nouvelles technologies, aux méthodes
novatrices, à l'approche pluridisciplinaire et à la
nouvelle optique de chercheurs indépendants que nous pourrions
bien percer les secrets de nos âges.
Mais des forces puissantes nous
obligent aujourd'hui, comme elles l'ont fait dans le passé, à
rester sur un status quo.
Revoir en bloc les interprétations
orthodoxes de l'histoire ancienne nous servirait au mieux, en
considérant d'une toute autre façon les origines de
l'humanité.
En somme, nous avons besoin d'un
engagement total pour découvrir la vérité, un
engagement affranchi d'idées préconçues et
ouvert à toute possibilité.
ORIGINES
MYSTÉRIEUSES :
DESCENDONS-NOUS
DU
SINGE ?
Toute nouvelle théorie
sur la genèse de la vie, de l'humanité et des
civilisations commence par une interrogation : qu'est-ce qui est
adéquat, le dogme traditionnel ou le dogme dominant ?
Ceux qui souscrivent à l'école de pensée de
l'histoire alternative n'ont pas encore pleinement réalisé
comment le darwinisme a été appliqué au
développement de l'histoire et de la culture. Mais avant de
s'y intéresser, nous devons d'abord
voir comment est né le darwinisme.
La théorie de
l'évolution de Darwin est basée sur le mécanisme
de mutation – une altération accidentelle du code
génétique – et sur le mécanisme de
feed-back de la sélection naturelle, dont le principe repose
sur la survie du plus apte, et la disparition du plus faible.
Il est intéressant
de noter que le concept de l'évolution ne vient pas de
la théorie de Charles Darwin, bien qu'il lui ait été
attribué. Il était déjà présent
depuis deux siècles quand Darwin commença à
l'examiner de près. Darwin n'inventa pas d'avantage l'idée
de la sélection naturelle, qui avait été
observée dans tous ses détails par d'autres
scientifiques étudiant l'hérédité.
Cependant, c'est Darwin qui commença à mettre bout à
bout ces hypothèses d'une façon plausible
scientifiquement, les rassemblant en un tout cohérent, dans
une œuvre volumineuse : De
l'origine des espèces.
Mais la théorie de
l'évolution de Darwin doit-elle encore être considérée
comme une explication définitive de l'évolution de
toutes les formes de vie sur Terre ? Michael Denton,
auteur de Evolution : A Theory in Crisis, regarda de près
la théorie de Darwin et fit une distinction entre deux types
d'évolutions : la microévolution et la
macroévolution
Le processus de la
macroévolution reflète la sélection
naturelle, sous une forme accélérée. Cependant
nous verrons au chapitre 3 que la sélection artificielle est
vraiment très différente du processus naturel et que
les résultats obtenus en peu de temps sont à l'opposé
de ceux obtenus par la sélection naturelle.
Dans son livre, Denton
affirme que c'est le processus de macroévolution que
Darwin ne peut pas expliquer.13
La macroévolution implique la création de la
première cellule d'un nouvel organisme avec un nouveau
génotype ou un saut d'un génotype à un autre. Ce
type de changement – un processus vertical plutôt
que latéral – est le point débattu avec tant
de ferveur. Le principal dogme de l'évolution indique que les
espèces évoluent grâce à des mutations
aléatoires, et sont le résultat de l'escalade graduelle
de formes simples vers des formes complexes, et non le résultat
d'un développement horizontal en de nouveaux génotypes.
Les découvertes
récentes du consortium public travaillant sur le projet du
génome humain ont aussi soulevé d'importantes questions
à propos des théories de l'évolution
darwiniennes. Bien que certaines des questions soient débattues
avec beaucoup d'ardeur par la communauté scientifique, les
média n'ont pas attiré l'attention du public sur les
implications de ces découvertes.
Ainsi le public n'a pas
encore vraiment assimilé ou analysé ce qu'elles
signifient en termes d'idées dominantes et généralement
reconnues ( au moins en science ) sur les origines de la
vie sur Terre, en particulier sur la façon dont a évolué
l'humanité.
Décrypter le code
du génome humain a donné au moins deux résultats
saisissants. Les scientifiques avaient précédemment
pensé que des formes de vie très simples pouvaient
avoir entre 500 et 2.000 gènes au maximum, alors que les
humains, une des espèces les plus complexes, possédaient
le plus grand nombre de gènes, peut-être entre 60.000 et
80.000, avec une estimation moyenne de 100.000 à 140.000, bien
plus que toute autre espèce.
Cette prédiction,
basée sur la théorie darwinienne, n'avait cependant pas
été confirmée par des résultats. Depuis,
le code du génome a été déchiffré,
et le nombre de gènes humains s'élève à
seulement 30.000 – juste un peu plus du double que celui
d'une simple mouche ( la mouche du vinaigre ou drosophile en
compte 13.601 ).
Le second résultat
troublant donné par le consortium fut que le génome
humain contient 223 gènes qui n'ont pas de prédécesseurs
sur l'arbre de l'évolution génomique. On pourrait
penser que 223 gènes sur 30.000 représentent un bien
faible pourcentage ( 0,7% ) et que leur existence est sans
importance – pas de quoi en faire un plat !
Pourtant, quand il s'agit
de gènes, un nombre infime peut faire toute la différence...
Par exemple, ce qui nous distingue du singe tient à seulement
300 gènes, juste 1% de différence, même si cela
est difficile à accepter. En d'autres termes, les chimpanzés
et les humains sont – au niveau génétique –
semblables à 99%.
Pour certains, cette
différence prouve clairement la théorie de l'évolution.
En revanche, il est beaucoup plus difficile d'expliquer le caractère
unique des humains. Que contient alors ce 1% pour nous rendre
si différents des chimpanzés ?
~ Opinions
dissidentes
Lors de la publication de
son fameux livre en 1859, Darwin savait que sa théorie
présentait des faiblesses. Qui plus est, il connaissait
parfaitement son talon d'Achille : « Le nombre de
variétés intermédiaires ayant auparavant existé
sur terre doit être vraiment colossal. Pourquoi alors chaque
formation géologique et chaque strate ne contiennent-elles pas
ces liens intermédiaires ? [ C'est là ]
l'objection la plus sérieuse et la plus frappante qui puisse
être soulevée à l'encontre de ma théorie ».14
Là où
Darwin voulait en venir, est que la véracité de sa
théorie aurait dû être soutenue par les
preuves incontestables du dossier fossile, certaines pièces
intermédiaires étant manquantes. Nous connaissons tous
le problème du « chaînon manquant »,
que l'on attribue généralement au manque d'un
précurseur uniquement pour l'homme moderne. Mais le problème
est bien plus large et profond. En réponse à une
question sur ce sujet, le regretté Louis B. Leakkey, éminent
anthropologue, s'exprima ainsi : « Il n'y a pas de
chaînon manquant – il y a des centaines de chaînons
manquants ».15
Selon le darwinisme, les
deux processus de mutation et de sélection naturelle
travaillent ensemble, graduellement au fil du temps, pour changer les
poissons en amphibiens, les amphibiens en reptiles, les reptiles en
oiseaux, et en fin de compte les oiseaux en mammifères. La
théorie prédisait que la preuve ultime ( sur la
manière dont la vie s'est développée sur terre )
viendrait des témoignages fossiles. Mais à ce jour, les
fouilles n'ont pas répondu à cette prédiction.
Une fois son scepticisme
naturel éveillé, il ne laissa aucune pierre lui
échapper. Il devint un visiteur quasi quotidien du prestigieux
Muséum d'Histoire Naturelle de Londres, où il soumit à
un examen intense chaque pièce qu'avait utilisée Darwin
à l'appui de sa théorie. Il examina l'évolution
théorisée du cheval, de l'archaeopteryx, à
moitié reptile, à moitié oiseau, du papillon
poivré, des fringillidés des Galápagos, et
d'autres pièces « incontestables » du
puzzle darwinien. Et il trouva que les histoires supposées de
leur développement ne pouvaient tenir tête à une
investigation journalistique de routine.
La communauté
scientifique aime présenter une image d'unité. Elle
insiste sur le fait que la majorité de ses membres font partie
du même train ( le darwinisme ) ou en l'occurrence du
même bateau ( le Beagle ), et elle voudrait
que le public pense que toutes les critiques contre le darwinisme
proviennent des religieux ( les créationnistes ),
persuadés que le monde a été créé
par Dieu en 7 jours, comme le relate la Genèse...
En réalité,
beaucoup d'éminents scientifiques, en particulier le Dr
Francis Crick, co-découvreur de l'ADN en 1950, et l'astronome
Fred Hoyle, ont publié des critiques de la théorie de
Darwin et présenté, en contrepartie, des théories
alternatives.
Ce Crick – l'homme
qui a rendu possible le décodage du génome humain –
présente un discours très percutant. Dans son livre
Life Itself, il établit une liste de 100 questions
rigoureuses auxquelles le darwinisme ne peut répondre selon
lui. Il continue en présentant une théorie alternative,
du nom de panspermie, que nous reverrons en détail dans
le prochain chapitre.
Personne ne peut nier que
le Dr Crick est un éminent scientifique, avec d'excellentes
références, mais les institutions scientifiques
ignorent complètement sa critique et rejettent son innovante
théorie.
Les scientifiques ayant signé
cette déclaration venaient de divers bords 
créationnistes bibliques en faisaient partie mais n'étaient
pas majoritaires. L'un des énoncés du document montrait
leur désaccord, adressé de façon relativement
directe : « Je suis sceptique sur les affirmations
qui expliquent la complexité de la vie par la capacité
des mutations aléatoires et de la sélection
naturelle ».18
Dans leur interrogation intellectuelle sur la théorie, les
signataires poursuivaient en s'appuyant sur une proposition
raisonnable et rationnelle : « Un examen attentif
des preuves en faveur de la théorie darwinienne devrait être
encouragé ». Mais la critique la plus virulente
venait du chimiste et candidat au prix Nobel, Henry « Fritz »
Schaefer, qui réprimandait les darwinistes pour « avoir
adopté des types de preuves en faveur de l'évolution
qu'ils n'auraient jamais acceptés en tant que scientifiques
dans d'autres circonstances. »19
~ Mais que
montrent les preuves ?
Le processus de
macroévolution – changement d'un génotype en
un autre génotype – n'a jamais été
observé : personne n'a jamais vu un reptile se changer en
oiseau ou une plante sans fleurs pousser subitement en donnant des
fleurs.
Ainsi, pour trouver les
chaînons manquants entre les reptiles et les oiseaux, ou entre
les plantes sans fleurs et les plantes à fleurs, les
scientifiques se sont tournés vers le témoignage des
fossiles. Dans l'histoire, les formidables efforts scientifiques
n'ont connu aucune interruption depuis l'époque de Darwin. Des
armées de scientifiques et des darwinistes du week-end, prêts
à se salir pour la cause, ont participé à des
fouilles tout autour du globe dans l'idée de parvenir à
un seul but : prouver que la théorie de l'évolution
est valide. Cet effort prolongé et massif a fait qu'environ un
quart de million de fossiles abrités par les musées du
monde entier ont été réexaminés – sans
qu'aucun fossile intermédiaire d'une quelconque signification
ne soit retrouvé.
A lui seul, ce fait
menace déjà sérieusement la théorie de
Darwin. Si la vie a lentement évolué depuis des formes
simples jusqu'à des formes complexes par une série de
mutations en réponse à des conditions environnementales
changeantes, comme l'affirme le darwinisme, il devrait alors y avoir
une surabondance de formes intermédiaires. Or les témoignages
fossiles ne le confirment pas. Les fossiles nous donnent une image de
la vie sur Terre où des espèces nouvelles et
complètement formées apparaissent comme par
enchantement, demeurent ainsi pendant de longues périodes, et
puis disparaissent.
Cette image est un secret
que les paléontologues et les darwinistes ont gardé
pour eux. Le regretté Stephen Jay Gould, paléontologue,
a en fait admis que « tous les paléontologues
savent que les témoignages fossiles ne contiennent rien de
précieux sur les formes intermédiaires 
transitions entre les groupes majeurs sont toujours abruptes. »20
Cette vérité est apparemment ce qui poussa Gould à
publier sa théorie controversée d'équilibre
ponctué, tentative d'expliquer pourquoi il existe des
chaînons manquants et pourquoi des espèces apparaissent
et disparaissent comme par magie, au lieu de suivre la lente
progression par addition de petits changements prônée
par Darwin.
Mais les collègues
de Gould rejetèrent simplement sa théorie en disant que
« la théorie de l'évolution a déjà
expliqué cela »21,
en dépit du fait que Darwin n'inclut rien dans son hypothèse
sur les apparitions et disparitions abruptes et intermittentes.
L'un des problèmes
les plus contrariants pour Darwin fut d'essayer de rendre compte de
la soudaine apparition de plantes à fleurs. Toutes les plantes
primitives se sont propagées et ont survécu avec succès
pendant des centaines de millions d'années par reproduction
asexuée. Puis, il y a environ 100 millions d'années,
des plantes à fleurs ont surgi de manière inexplicable.
Darwin l'évoquait comme « l'abominable
problème ».
Cette apparition subite
est confuse pour différentes raisons. Tout d'abord, il n'y a
pas d'espèces de transition dans le dossier fossile. Or, si la
théorie de Darwin est correcte, on devrait pouvoir en trouver
des milliers d'exemples. Les cycadées22
et les fougères, qui existaient déjà il y a 300
millions d'années, sont des plantes primitives, sans fleurs,
et que l'on trouve en abondance sous forme fossile. Les plantes
donnant des fleurs n'existent que depuis 100 millions d'années
et sont devenues le groupe dominant dans le monde (250.000 espèces
recensées à ce jour). On en trouve aussi beaucoup sous
forme fossile. Mais où sont les fossiles de plantes
intermédiaires ( entre celles qui fleurissent et celles
qui ne fleurissent pas ) ? Si elles ont bel et bien existé,
on devrait trouver leurs fossiles en quantité.
La théorie
darwinienne ne donne aucune explication sur cette absence. Les
évolutionnistes, n'ignorant pas cette pénurie, ont
tenté de se sortir de ce dilemme et présentent en
général ces deux arguments ( dont on peut
douter ) :
1 ) les
témoignages fossiles sont incomplets 
2 ) les
fouilles ultérieures nous révéleront ces
chaînons manquants.
En plus du problème
de l'absence de preuves fossiles, la théorie de Darwin n'offre
aucun mécanisme qui explique pourquoi une espèce
« réussie » irait lutter et investir de
l'énergie en vue de nouvelles structures ( pétales,
étamines, anthères, pollen, nectar ) afin
d'anticiper une évolution conjointe avec des insectes venant
éventuellement les polliniser.
Une telle mutation
implique une intention intelligente que les darwinistes contestent
– d'autant plus que si les plantes développent des
fleurs par anticipation, il faudrait aussi une anticipation
intelligente du même genre chez les insectes pour qu'ils
puissent se transformer en abeilles et papillons pollinisateurs.
La théorie de
l'évolution plaît parce que c'est une façon
simple d'expliquer comment la vie a évolué sur Terre.
Au premier abord ou dans l'ensemble, elle a l'air sensée. Mais
comme nous venons de le voir, le fait de construire un modèle
d'évolution pour des espèces particulières à
partir des principes darwiniens nous révèle les lacunes
ou les points faibles de l'hypothèse. Le changement brusque
des plantes remet en question l'insistance de Darwin sur l'évolution
en tant que processus aléatoire de mutation accidentelle. Et
l'énorme dépense d'énergie requise pour qu'une
plante sans fleurs performante mute en une plante à fleurs
moins efficace et moins compétitive défie la loi
darwinienne de la sélection naturelle.
Le darwinisme ne tient
tout simplement pas compte du problème complexe de coexistence
de plantes avec deux types de système reproductif extrêmement
différents.
L'autre souci tient au
fait que les cycadées et les fougères existent
toujours, aux côtés d'une abondance de plantes à
fleurs, mais que les formes supposées transitoires n'existent
plus. Il n'existe aujourd'hui pas d'avantage d'espèces
intermédiaires d'insectes ou d'oiseaux qui auraient évolué
en même temps que les plantes à fleurs. En résumé,
il n'y a aucune preuve de l'évolution conjointe de plantes à
fleurs et des créatures requises pour leur reproduction.
~ Les média
et le public
On
en est à se demander pourquoi les média ont adopté
une position pro-darwiniste. L'émission de PBS ( Evolution
Interrogés, ils répondirent
que le programme présentait « les faits et les
résultats cumulés d'une enquête scientifique, ce
qui signifie comprendre les preuves sous-jacentes concédées
par les faits et les théories proposées, et rendre
compte de ces domaines où la science est fiable [...] En
adoptant un journalisme scientifique et solide, nous examinons les
explications testées de façon empirique [...] mais
nous ne parlons pas de l'ultime cause sur ''qui l'a fait'' – le
monde de la religion ».23
La réponse ressemble beaucoup à
la rhétorique des néo-darwinistes. En vérité,
ceux qui critiquent la théorie de Darwin ne disent pas que le
« thème religieux » devrait être
évité. Ils soulèvent simplement d'importantes
questions basées sur leurs propres recherches et sur des
preuves empiriques qu'ils ont rassemblées contre la théorie
de l'évolution.
Mais il semble que les darwinistes
aient été plus à l'aise pour s'attaquer aux
créationnistes que pour en découdre avec les sérieuses
critiques émises par d'autres scientifiques ou pour répondre
aux questions pointues des journalistes ne faisant aucun concession.
A vrai dire, la guerre entre les évolutionnistes et les
créationnistes s'est enflammée ces dix dernières
années. Les créationnistes se plaisent à
dépeindre leurs contradicteurs comme des intellectuels impies
qui adoptent de façon dogmatique une théorie de la vie
profane qu'ils ne peuvent prouver, tandis que les évolutionnistes
décrivent leurs adversaires comme des fondamentalistes
bibliques dogmatiques. Ces portraits n'ont mené qu'à
des polémiques et à des querelles – et à
une adroite diversion face aux critiques scientifiques de la théorie
de Darwin.
En fait, malgré
toutes ses prétentions à éviter le thème
religieux, le programme télévisé Evolution
avait beaucoup à dire sur Dieu et la religion, même si
ce n'était pas dans une perspective de croyant. Il fut rappelé
plusieurs fois au téléspectateur, par le biais d'un
groupe de scientifiques, que Darwin était « dans le
coup » et Dieu « hors jeu ». Mais
personne n'aborda la question, à savoir si la théorie
de Darwin était viable ou si elle présentait de sérieux
défauts.
Ceci semble être
une approche raisonnable et objective. Le public ne demande pas que
le créationnisme soit enseigné 
simplement que des théories alternatives soient présentées
en classe. Mais depuis que Darwin fait partie du programme
scientifique des écoles publiques, aucun effort n'a été
entrepris pour présenter des théories adverses. Il
n'existe même aucun plan pour instituer une approche équitable
dans le futur.
Et si la réponse
n'était pas dans la notion d'évolution, mais ailleurs ?
~ 3 ~
ORIGINES
II :
OU
INTERVENTION
EXTRATERRESTRE ?
Comment la vie est-t-elle
née ? L'un des paradoxes du darwinisme – si
nous l'adoptons – est qu'il nous laisse seul face à
la notion selon laquelle l'ordre vient du chaos, ce quelque chose
ayant commencé comme événement aléatoire
pour finalement s'organiser. D'après les darwinistes, les
êtres humains sont le résultat d'un processus évolutif
qui a commencé il y a fort longtemps dans le chaos de la soupe
primordiale.
Bien des cultures
humaines ont cherché à expliquer le mystère des
origines de la vie par la création de mythes, où les
humains sont souvent façonnés à partir de boue
( la soupe primordiale ? ). Si notre civilisation
moderne s'effondrait, comme tant d'autres dans l'histoire de
l'humanité, de futurs anthropologues réduiraient
peut-être en bouillie nos mythes et notre théorie de
l'évolution pour les reconstruire comme suit : cette
ancienne civilisation perdue croyait que les hommes avaient été
créés à partir d'un « mélange
de boue » marécageux, notion qui est bien
évidemment le produit de leur imagination primitive 
selon leur entendement, ce qui avait été créé
à partir de boue devint, à un certain point, un ver,
qui se transforma ensuite en singe pour finalement devenir un être
humain.
Certes, cette peinture du
darwinisme est exagérée, mais il est vrai que Darwin
n'aborda jamais la difficile question de l'origine de la vie 
pour lui, c'était le domaine de la religion, et l'évolution
naturelle ne présentait pas de solution à l'énigme.
Les néo-darwinistes n'affirmèrent pas non plus détenir
une explication. La théorie de l'évolution se contente
de mutation et de sélection naturelle comme facteurs de cause
dans l'ensemble de l'univers.
Quoi qu'il en soit, la
théorie de l'évolution a été employée
comme modèle pour expliquer tout à la fois, de
l'origine du cosmos ( le Big Bang ) jusqu'au développement
de l'agriculture, des civilisations et l'existence des hiérarchies
sociales ( les plus riches sont les mieux placés ).
Elle suppose que tout évolue à partir d'un désordre,
graduellement, pas à pas vers le triomphe ultime, être
le gagnant de la super-loterie de la nature.
Le projet du génome
humain n'a pas facilité cette théorie, lui opposant des
obstacles supplémentaires. Il a prouvé qu'il n'y a
qu'un seul arbre de la vie et qu'il ne s'est développé
qu'une seule fois, ce qui suggère que l'arbre a été
planté – que l'intention et le dessein, et non pas
le hasard, étaient en
Néanmoins,
Fred Hoyle ne voit aucune pièce qui puisse étayer la
croyance selon laquelle la vie a évolué par des
mutations aléatoires : « En résumé,
il n'y a pas la moindre preuve objective qui puisse soutenir
l'hypothèse disant que la vie a commencé dans une soupe
organique ici sur Terre.
Dans un livre paru
récemment, Darwin's Black Box : The Biochemical
Challenge to Evolution, Michael Behe affirme que la biochimie l'a
en fait déjà démontré. Nous devons garder
à l'esprit qu'à l'époque de Darwin la cellule
était considérée comme une vague entité
et que personne ne savait quoi que ce soit en matière d'ADN.
Il n'existait pas encore de technologie permettant d'entrer dans une
cellule et de déterminer sa biochimie. Behe indique clairement
que pour que « la théorie de Darwin soit juste,
elle [ la biochimie moderne ] doit rendre compte de
la structure de la vie moléculaire ».28
Et il prouve dans son livre qu'elle ne le fait pas.
Tout chercheur, quelle
que soit sa position à propos de la théorie de Darwin,
doit admettre que l'origine de la vie est un problème ardu qui
semble impossible à expliquer statistiquement. Comme le
déclara un scientifique, « La probabilité
de non seulement avoir ensemble tous les bons ingrédients au
même endroit, avec l'exacte dose d'énergie, mais aussi
d'organiser ces ingrédients en un organisme complexe capable
de se répliquer, semble extrêmement faible. »29
Sur la question du tout début de la vie, on peut diviser la
communauté scientifique en « improbabilistes »
tel que Francis Crick et Fred Hoyle et en « inévitabilistes ».
Crick observa un jour que l'origine de la vie ressemble à
« un miracle, si nombreuses les conditions qui ont dû
être satisfaites pour que ça marche
Michael Behe soutient que
la « biochimie a repoussé les limites de la
théorie de Darwin. Elle l'a fait en ouvrant l'ultime boite
noire, la cellule, nous donnant ainsi la possibilité de
comprendre le fonctionnement de la vie. »32
Dans les processus cellulaires basiques, il observe des systèmes
et des dynamiques incroyablement complexes, et cette preuve,
conclut-il, réfute la théorie de Darwin de manière
écrasante : les cellules n'auraient pas pu être
assemblées petit à petit, de façon fragmentée
sur toute durée de temps.
Afin de suivre son
raisonnement jusqu'à sa conclusion, Behe nous amène au
niveau microscopique, où nous pouvons voir que la théorie
de l'évolution ne parvient pas à expliquer certains
processus moléculaires et intracellulaires. Il examine cinq
principaux phénomènes :
- la coagulation du
sang 
- le système
immunitaire de l'homme 
- les ensembles de
fibres ramifiés 
- le transport des
matériaux dans la cellule 
- et la synthèse
des nucléotides, blocs de construction de l'ADN.
Dans chaque cas, il
rencontre des systèmes qui sont si complexes qu'aucun chemin
darwinien, graduel et progressif n'aurait pu y conduire.33
« Le résultat de cette accumulation d'efforts
pour étudier la cellule – pour étudier la
vie au niveau moléculaire – est un cri de
''dessein'' retentissant, net et perçant. »34
Mais son enthousiasme sur cette découverte scientifique fut
nettement refroidi par la manière dont elle a été
reçue : « Aucune bouteille n'a été
débouchée, aucune main n'a applaudi. Au lieu de cela,
un silence embarrassé et curieux a plané autour de
l'absolue complexité de la cellule. »35
Nous avons rencontré
cet étrange silence auparavant, lorsque d'autres scientifiques
ont critiqué le darwinisme. L'institution darwiniste semble
considérer comme des transfuges ceux qui osent se poser des
questions sur la théorie. Mais bien qu'elle sache comment
combattre les créationnistes non scientifiques, c'est une
toute autre affaire quand il s'agit de réfuter ceux dont les
références ne peuvent pas être facilement
écartées.
Richard Milton considère
cette froide réception comme un besoin humain basique de se
conformer : « Puis, j'ai commencé à
retrouver, un par un, de nombreux scientifiques internationaux qui
avaient déjà réalisé que la théorie
avait du plomb dans l'aile, mais qui ne pouvaient parler sans
compromettre leur carrière et même leur emploi. »36
~ Panspermie :
origines extraterrestres de la vie
Pendant que chacun se
concentre sur différents phénomènes, les
critiques scientifiques de l'évolution darwinienne ont toutes
abouti à la même conclusion : l'origine des espèces
ne se trouve pas dans la mutation aléatoire et dans la
sélection naturelle. Crick, Behe et Hoyle vont plus loin, en
plaidant pour une théorie basée sur un dessein
intelligent.
Dans la première
moitié de son livre, Life Itself : Its Origin and
Nature, Crick, lauréat du prix Nobel, se consacre à
démonter la théorie de Darwin et à monter
pourquoi la vie ne pouvait pas être née sur Terre.
Ensuite, il propose que la vie a été semée sur
Terre via des spores arrivées de l'espace. Cette théorie
de panspermie ( nom de ce processus ) semblait tenir
de la nouveauté quand le livre est paru, mais provient d'un
physicien suédois du XIXe siècle, du nom de
Svante Arrhenius.
Ce qui distingue la
théorie de Crick de la version originale, est sa proposition :
la vie évolua sur une autre planète à un niveau
technique supérieur à celui que nous avons atteint
aujourd'hui. Lorsque cette civilisation extraterrestre eut atteint un
certain niveau de développement, elle commença à
envoyer dans l'univers des fusées contenant des spores
( formes de vie primitives similaires aux bactéries et
aux virus ). Cette dissémination consciencieuse de
graines de vie est appelée panspermie dirigée,
et représente un mécanisme que nous pourrions aussi
théoriquement employer en chargeant un module spatial de
bactéries et de terreau pour l'envoyer vers une autre planète.
A la suite de Crick, Fred
Hoyle – à l'origine de la théorie d'un
univers stable – et son coauteur N. Chandra
Wickramasinghe, employèrent la première partie de leur
ouvrage Lifecloud : The Origin of Life in the Universe
Après avoir établi
cette origine extraterrestre de la vie, les auteurs proposent que les
graines de vie ont voyagé sur des comètes qui se sont
écrasées sur Terre. Cette théorie et leurs
auteurs furent qualifiés de ridicules. Dans son article de la
revue Nature, l'astronome Fred Whipple symbolise probablement
l'opinion générale de la communauté
scientifique : « Je ne suis pas impressionné
mais plutôt enchanté par l'image de formes de vie se
développant au chaud dans de petits réservoirs,
protégés dans leurs igloos de glace du froid cruel et
du presque vide, en plein espace, et tombant sur la Terre primitive à
des vitesses excédant 11 km par seconde. »37
Bien que ridiculisée
et rejetée, la théorie se refusa à jeter
l'éponge en raison de nouvelles données d'observation
et d'expérimentation réfutant aussitôt les
principales objections lancées contre elle. Vingt années
se sont écoulées depuis la parution des livres de Crick
et de Hoyle et des première critiques 
développements très intéressants ont modifié
l'attitude négative à l'encontre de la panspermie.
A la fin des années
60, une bactérie ordinaire de la gorge, Streptococus mitus,
fut emmenée par inadvertance sur la Lune, embarquée sur
une caméra montée sur le module d'atterrissage de
Surveyor 3 ! La mission Apollo 12 vint au secours de
l'atterrisseur sans contaminer les conditions stériles de la
bactérie, et constata que la croissance bactérienne
avait survécu et était demeurée viable après
plus d'une année d'exposition à des conditions
extrêmement inhospitalières sur la surface de la Lune.
Cette expérimentation
imprévue ouvrit accidentellement la porte à la
panspermie que les darwinistes pensaient voir définitivement
condamnée. On ne pensait pas que la vie soit capable de
survivre aux conditions brutales de l'espace intersidéral, ni
à l'extrême froid, pas plus qu'aux intenses niveaux de
radiation, considérés comme les principaux obstacles
empêchant la vie d'arriver sur Terre via toute excursion
interstellaire.
Le fait que la bactérie
ait survécu soutient l'idée que la vie aurait pu
évoluer dans l'espace et que cette forme de vie avait déjà
les mécanismes de défense appropriés lui
permettant de s'installer sur une planète quelconque. Cette
résistance et cette vigueur furent confirmées lorsqu'on
découvrit qu'une autre bactérie, Deinococcus
radiodurans, était... ( suite dans le livre )
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