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256-bit encryption Exp 8 juillet 2020 |
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Après son ouvrage majeur « Et si la maladie n'était pas un hasard » sorti en 2008, le Dr Thomas-Lamotte publie enfin la suite de ses travaux résultant de ses 40 années d'expérience en tant que médecin des hôpitaux et neurologue.
Ce que Sigmund Freud a montré (l'inconscient agissant à travers nos paroles, actes et rêves) le Dr Thomas-Lamotte nous prouve que notre inconscient régule aussi nos maladies, blessures et accidents selon des schèmas dont il expose les logiques, et cela afin de compenser des « non-dits ».
L'auteur développe avec des cas pratiques tout au long de son livre une nouvelle approche de la médecine et du malade qui, dans la très grande majorité des cas, est devenu souffrant à cause d'un conflit de séparation, de territoire ou de non-dits.
Et clairement, la lecture de ce livre nous enseigne infiniment plus sur nous-même en une semaine que ne pourraient le faire des années de psychanalyse.
Brillant, intelligent et logique. Le travail du Dr Thomas-Lamotte illustre parfaitement le « s'en rendre malade » de la langue française. Maladies abordées dans le livre par le Dr Lamotte
1 - Introduction à la médecine des mauvais souvenirs
Après la publication du livre Et si la maladie n'était pas un hasard1, il m'a fallu encore une dizaine d'années de recherches et d'écoute des malades pour aboutir à la conclusion que les maladies sont des manifestations symboliques qui surviennent au réveil d'un mauvais souvenir enfoui dans l'inconscient. Elles peuvent être de nature somatique ou psychique, venant compenser un sentiment de culpabilité qui n'a jamais été exprimé. Cette culpabilité est transmissible d'inconscient à inconscient, notamment au sein d'une famille ou dans l'inconscient collectif. Le symptôme d'un enfant peut répondre à la dévalorisation d'un parent et inversement. L'aveu du sentiment de culpabilité soulage et permet d'affronter la réalité: il est susceptible d'entraîner la guérison des symptômes du malade, d'une façon véritablement « miraculeuse ». Nous en verrons de multiples exemples.
La médecine traditionnelle ne reconnaît aucune cause directe de maladie alors que les statistiques lui fournissent la preuve qu'il existe une foule de facteurs de risque. On trouve deux raisons à cette méconnaissance: les médecins ne s'intéressent pas systématiquement aux blessures de l'âme (problèmes psychoaffectifs et moraux de leurs patients) qui sont à l'origine de leurs maux. Ils ne connaissent ni la symbolique du corps (organes, tissus), ni celle des processus pathologiques, ni les règles de la compensation symbolique inconsciente qui permettent de comprendre le sens et le moment des symptômes. Et pourtant, voici un siècle déjà, Georg-Walter Groddeck (1866-1934) écrivait pour ses confrères: « la maladie est un symbole, l'expression d'un processus intérieur, un jeu de théâtre du '' Ça '' par lequel il annonce ce qu'il ne peut pas dire à l'aide de la langue ».
On peut cependant imaginer qu'un jour il sera possible de guérir bien des maladies en les considérant pour ce qu'elles sont depuis toujours: un alibi symbolique qui se constitue a posteriori (au moment du réveil d'un mauvais souvenir) pour compenser le sentiment de culpabilité du malade. Souvenons-nous du chanteur Ray Charles qui est devenu progressivement et totalement aveugle vers l'âge de 8 ans après avoir vu son petit frère se noyer dans une lessiveuse. La cécité est bien un alibi parfait. Aveugle, Ray Charles n'a pu voir cette noyade et se sentir coupable de la mort de son jeune frère.
*** Une grand-mère prend en charge son petit-fils de 4 ans au début des vacances (Toussaint) de l'école maternelle. Le dimanche soir, il est fébrile, avec des douleurs sévères au niveau des deux oreilles. La grand-mère trouve un médecin qui confirme le diagnostic d'otite débutante bilatérale vraisemblablement bactérienne (purulente). Une cavalcade permet de trouver la pharmacie de garde qui délivre les antibiotiques et la cortisone prescrits. Pour la nuit, la grand-mère prend le petit-fils sous sa surveillance dans son lit. Quelques heures plus tard, il dort paisiblement, apparemment sans fièvre et sans douleur. Le lendemain, le médecin généraliste constate la guérison parfaite des otites. Pourtant la grand-mère a oublié de donner les médicaments. Elle n'a pas osé l'avouer au médecin. En revanche, elle avait parlé avec son petit-fils avant qu'il ne s'endorme. Celui-ci lui avait confié les paroles blessantes d'une petite fille de sa classe proférées juste avant la sortie...
*** Émilie, 8 ans, va consulter un dentiste spécialisé en orthodontie pour une malposition de ses dents. Elle est accompagnée de sa maman. La photographie ci-dessous à gauche permet de constater l'importance du symptôme.
Pour le dentiste « normal », il faut lutter contre le symptôme, c'est-à-dire presser sur les dents déplacées et les forcer à se remettre en place au fil du temps, grâce à des appareillages successifs. Mais même si le traitement réussit, il n'est pas sûr que les dents ne se re-déplacent pas une nouvelle fois. Car, c'est tout au long de la vie que nos dents sont susceptibles de bouger. Outre le côté astreignant des séances chez le praticien orthodontiste, il y a le coût élevé des soins (environ 3.000 euros), la gêne de l'appareillage et l'éventuelle moquerie des petites camarades. Mais que ne ferait-on pas pour retrouver un jour un beau sourire de jeune femme ? (Photos dans le livre)
Pourquoi ai-je choisi cet exemple très inhabituel de maladie avec un symptôme qui est surtout gênant sur le plan esthétique ? Parce que c'est un cas de figure qui montre bien toute l'utilité de l'orthodontie pour corriger ces problèmes esthétiques, mécaniques, et l'impuissance des moyens thérapeutiques dits de médecines douces (Médecines Alternatives et Complémentaires: acupuncture, homéopathie, ostéopathie mais également toutes les thérapies annexes). L'apport de la nourriture et la méthode Kouzmine, les huiles essentielles, la gelée royale, les plantes sont en rapport avec la mastication mais a priori pas utiles dans cette indication. L'urinothérapie, l'hydrothérapie du colon, l'utilisation des antibiotiques de façon chronique n'entrent pas dans ce champ de pathologie. La naturopathie, le reiki, la sophrologie, la psychologie aideraient peut-être à mieux supporter la disgrâce et le mal-être qui en résulte mais sans corriger l'articulé dentaire. À ma connaissance, la démarche de la maman d'Émilie vers l'orthodontiste, un allopathe classique, était la seule envisageable.
« Une dent contre toi » et l'heure du choc ! En fait, pour débuter le traitement, le dentiste a proposé un petit appareillage, simplement pour éviter le serrement des mâchoires pendant la nuit. Surtout, dès cette première consultation, le patricien a écouté très attentivement les confidences de la maman d'Émilie portant sur les conflits majeurs de sa fille avec ses parents. Une véritable humiliation pour la maman de ne pas pouvoir gérer les troubles du comportement de sa petite fille. Tandis qu'elle se confesse quelques larmes lui viennent 
L'amélioration brutale, en une nuit, de l'articulé dentaire ne veut pas dire que pendant les 4 semaines, il ne s'est rien passé. Il y a forcément eu un remaniement osseux très progressif des alvéoles dentaires qui a duré jusqu'à la guérison apparente. Ce remaniement osseux préalable est en effet indispensable pour que l'implantation des dents puisse basculer aussi brutalement d'orientation en une seule nuit, en même temps que le changement de caractère d'Émilie.
L'effet confidence: une incroyable régression « spontanée » du symptôme ! Cette guérison paraît complètement inattendue pour un partisan de la médecine traditionnelle, et peut-être même inconcevable (« Et si c'était un montage photographique ? »). Pour moi, elle montre le pouvoir des mots sur les maux, le pouvoir de l'esprit sur le corps. Les confidences de la maman en présence de l'enfant ont suffi pour provoquer et le changement de caractère de sa fille et, simultanément, la correction de son articulé dentaire. Les dents impliquées sont effectivement symboliques des relations parents-enfants. Leur position permet d'osciller symboliquement entre agressivité (« montrer les dents ») et gentillesse (« sourire »).
À l'instar de l'effet placebo où le symptôme du malade s'améliore grâce à la croyance-confiance du malade qu'il peut être guéri par le traitement proposé, on peut décrire un effet confidence sur le symptôme qui est illustré par l'histoire d'Émilie. Soulagé de sa culpabilité, le malade n'a plus besoin d'alibi. La caractéristique N°1 de cet effet confidence, c'est le résultat fulgurant totalement inattendu: 4 semaines contre 2 années au minimum d'orthodontie. L'allopathie a été prise de vitesse pour le prix modique d'une consultation et d'un petit appareillage. Dès que la « bonne » confidence a été faite, le sujet ayant enfin affronté la réalité qu'il refoulait dans son inconscient n'a alors plus besoin de son symptôme compensatoire (ou de celui de son enfant). Le processus de guérison débute. S'il s'agit d'une pathologie purement fonctionnelle, sans lésions des tissus, la guérison peut être immédiate. Cet effet instantané est remarquable, par exemple, pour les douleurs sine materia. Le sujet arrivé le bras en écharpe repart libre, complètement guéri de son atroce douleur après un échange de paroles.
La 2e caractéristique est que la souffrance morale et le symptôme clinique disparaissent en même temps, comme un ballon de baudruche qui se dégonfle. Il arrive que le sujet déchargé de son fardeau ne se souvienne ni du symptôme ni de sa souffrance ni même de l'intervention où il a fait sa confidence.
La 3e caractéristique est l'aspect transgénérationnel de cette guérison. Vous avez bien remarqué: ce sont les confidences de la mère qui font guérir le corps et la psyché de sa fille. Et l'inverse peut être également vrai. Nous avons beau cacher nos culpabilités, nos inconscients se racontent tout et ils produisent automatiquement l'alibi nécessaire à chacun au moment opportun.
La 4e caractéristique est le lien spécifique entre le symptôme et le conflit qui l'a généré. Il existe une langue symbolique universelle qu'il convient de connaître pour écouter « efficacement » un malade en interprétant ses symptômes. Car, il est indispensable que soit mis à jour un « certain » événement et un « certain » ressenti du sujet au moment de cet événement en rapport avec le symptôme pour que le malade guérisse. Ce travail de traduction des hiéroglyphes symptomatiques (le langage symbolique) nécessite un apprentissage d'interprète.
Une parenthèse doit être ouverte: nous sommes tellement habitués à envisager la maladie comme un ennemi et à lutter contre un symptôme que PEU DE GENS ONT CONSCIENCE qu'une guérison véritable peut être liée à une confidence, qu'il s'agisse du malade lui-même ou d'un thérapeute. Supposons un instant que la maman d'Émilie ait pris un rendez-vous chez n'importe quel autre thérapeute et qu'elle y fait sa confidence en présence de sa fille, tout comme elle l'a fait chez le dentiste. Le praticien en question risque d'attribuer la guérison à sa pratique: magnétisme, iridothérapie, réflexologie plantaire, auriculothérapie, fascia thérapie, kinésiologie... C'est seulement la confidence qui est indispensable, même à n'importe quelle personne, du moment qu'elle inspire la confiance: un prêtre, un ami, ou soi-même dans un travail d'introspection honnête (se regarder sous un autre angle pour mieux s'accueillir). Cet exemple de correction de l'articulé dentaire sous l'effet de la confidence (un cas unique) est à méditer longuement dans les chaumières... dans les facultés de médecine... dans les laboratoires scientifiques et pharmaceutiques... et à la Sécurité Sociale. Mais quand on sait que, dans une enquête canadienne du XXIe siècle, le médecin généraliste québécois interrompt son malade en moyenne 18 secondes après le début de la consultation, il ne faut pas être étonné que le malade n'ait pas le temps de faire sa confidence. Et le médecin n'aura pas la chance de voir la guérison qu'il aurait appelée miraculeuse ou spontanée.
Dans cet ouvrage, nous prendrons le temps de réfléchir pour préciser: comment l'homme crée ses maladies et ses malheurs, comment les éviter. Prenons le temps d'écouter: l'homme sait dire: «Je suis Charlie » et plus souvent: « C'est de ta faute », mais l'homme n'ose pas dire: « C'est moi le coupable », « C'est de ma faute », « Je n'ai pas osé ». L'homme cache sa culpabilité (sa mauvaise conscience) dans l'inconscient (personnel et/ou collectif). C'est pourquoi nous vivons tous au « passé compensé » de nos mauvais souvenirs mais aussi de tes mauvais souvenirs et de leurs mauvais souvenirs. Malheureusement, personne ne le sait, et donc personne n'en parle…
Dès ce stade de présentation des maladies, certains comprendront pourquoi, malgré les menaces, malgré les railleries ou les sarcasmes de confrères, de psychologues ou de thérapeutes, on ne me fera plus quitter le chemin de ce que j'appelle maintenant la médecine des mauvais souvenirs: cette rencontre où l'aveu de ce qui n'a jamais été dit à personne peut apporter la guérison.
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La médecine classique a ses limites
Nous connaissons tous dans notre entourage, dans notre famille, des malades pour lesquels la médecine conventionnelle s'est montrée totalement impuissante, n'épargnant pas aux malades et à leurs proches, l'expérience d'une longue agonie. Pour ma part, j'ai perdu un oncle et un cousin d'un cancer du testicule, une tante d'un cancer du côlon qui s'est généralisé, une grand-mère d'une démence, une sœur d'un glioblastome (cancer du cerveau)... Malgré des recherches phénoménales et des progrès considérables, la médecine moderne conventionnelle propose des soins qui sont loin d'apporter toujours la guérison (ne pas confondre avec environ 50% de rémissions à 5 ans pour l'ensemble des cancers de l'adulte).
Bien sûr, outre les affections spontanément régressives, la médecine classique soulage bien des symptômes avec les chimiothérapies (traitement par des produits chimiques), la chirurgie et autres prouesses technologiques. Elle permet aussi de soigner au long cours bien des affections chroniques menaçantes par leurs complications comme le diabète, l'hypertension artérielle, les insuffisances d'un organe (insuffisance des glandes endocrines, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, insuffisance hépatique ou insuffisance coronarienne), au besoin en greffant des organes sains aux malades, voire un cœur artificiel ou en implantant des prothèses. La médecine prend également en charge les douleurs chroniques, les maladies psychiatriques... Mais soigner au long cours, ce n'est pas obtenir la guérison du malade avec une interruption définitive de sa maladie réputée chronique. Ce n'est pas non plus obtenir une rémission totale, même si celle-ci est de longue durée, même si les effets secondaires des traitements sont relativement bénins.
Les dangers de la médecine Il ne faut pas se voiler la face. Les décisions du corps médical ne sont pas toujours judicieuses, sans doute par manque de connaissance, mais aussi par manque d'humilité et parfois d'humanité. Des histoires anciennes peuvent vous faire froid dans le dos. Mais avec nos moyens modernes de diagnostic et de traitement, avec notre système français de santé qualifié de « meilleur du monde », vous pensez que ces erreurs n'existent plus. Détrompez-vous. Aujourd'hui, il est toujours risqué de se faire soigner en attestent les récents scandales concernant le Médiator, la Dépakine, les prothèses PIP, les irradiations excessives... et même de venir à l'hôpital, ne serait-ce que du fait des infections nosocomiales dues à des bactéries résistantes aux antibiotiques même les plus récents. Mais les statistiques de ces accidents ne sont pas publiées régulièrement comme le sont celles des accidents de la route (souvent mois par mois).
Un article du très sérieux du Journal of the American Medical Association2 classait au 3e rang le nombre des maladies créées par les médecins et par les médicaments aux États-Unis, après le cancer et les accidents cardio-vasculaires, mais en excluant les chimiothérapies... et autres traitements dangereux, trop souvent mortels. En France, le nombre d'événements indésirables graves liés à notre médecine est tout aussi inquiétant. Une étude3 réalisée en 2005 avait montré que le simple fait de venir à l'hôpital, indépendamment de l'affection présentée par le malade qui pouvait elle-même être grave voire mortelle, a abouti à la mort de 10.800 personnes et a provoqué plus de 500.000 maladies graves. Et nous avons la meilleure médecine du monde ( ?). On comprend que les malades et leurs familles soient de plus en plus tentés par d'autres propositions, qu'ils essaient de se prendre en charge, qu'ils choisissent de voir des praticiens qui donnent moins de traitements agressifs et qui prennent leur temps pour écouter le malade.
Une avalanche de statistiques C'est grâce aux statistiques introduites dès la moitié du XIXe siècle, qu'on a pu démontrer l'existence (ou non) de très nombreuses corrélations entre des données souvent très éparses. Mais en 2015, la médecine normale ne connaît toujours pas la cause immédiate d'une maladie, c'est-à-dire le pourquoi du déclenchement à un moment donné, chez une personne donnée, d'une pathologie donnée, malgré des mécanismes physiopathologiques qui sont parfois relativement bien connus. Faute de pouvoir trouver la cause directe des maladies, on accuse le cholestérol, le tabac, le soleil, la pollution atmosphérique, de tous les maux. Mais tout cela est superficiel. La cause, en médecine, c'est l'ensemble des conditions qui doivent être réunies pour qu'un symptôme se déclenche aussitôt immanquablement. Et lorsqu'il y a tel effet, on doit toujours retrouver telle cause (situation) unique.
Pour être efficace, le médecin devrait trouver la cause qui a déclenché ce qu'il observe, or les statistiques ne le permettent pas. Dès 1865, Claude Bernard mettait déjà en garde les médecins4. D'une façon générale, « Il faut admettre comme un axiome expérimental que, chez les êtres vivants aussi bien que dans les corps bruts, les conditions d'existence de tout phénomène sont déterminées d'une manière absolue ... en d'autres termes, la condition d'un phénomène une fois connue et remplie, le phénomène doit se reproduire toujours et nécessairement, à la volonté de l'expérimentateur. La négation de cette proposition ne serait rien d'autre que la négation de la science même ». C'est clair !
« Les médecins en général semblent croire qu'en médecine il y a des lois élastiques et indéterminées. Ce sont là des idées fausses qu'il faut faire disparaître si l'on veut fonder la médecine scientifique ». Puis il explique: « Il faut d'abord déterminer exactement les conditions de chaque phénomène 
Et il poursuit sur la statistique: «Quant à la statistique, on lui fait jouer un grand rôle en médecine, et dès lors elle constitue une question médicale qu'il importe d'examiner ici... elle ne peut donner qu'une probabilité, mais jamais une certitude... J'appliquerai encore ce que je viens de dire à toutes les statistiques faites pour connaître l'efficacité de certains remèdes dans la guérison des maladies. Outre qu'on ne peut faire le dénombrement des malades qui guérissent tout seuls, malgré le remède, la statistique n'apprend absolument rien sur le mode d'action du médicament ni sur le mécanisme de la guérison chez ceux où le remède aurait pu avoir une action. ... Jamais la statistique n'a rien appris ni ne peut rien apprendre sur la nature des phénomènes ». Dixit le réputé Claude Bernard.
Les résultats contradictoires Même s'il est évident pour tout le monde que certains cancers sont nettement plus fréquents chez les fumeurs, on ne peut que s'étonner de la contradiction apportée par les résultats d'autres études scientifiques. Prenons par exemple, les résultats obtenus par le Dr Kissen5. Il a comparé le risque de survenue d'un « cancer du poumon » chez les fumeurs, en fonction des habitudes de ces fumeurs qu'il a divisés en 2 groupes. Certains faisaient habituellement une inhalation profonde de la fumée de cigarette qui pénètre alors jusqu'aux alvéoles pulmonaires tandis que d'autres se contentaient habituellement de rejeter immédiatement la fumée par le nez (ou par la bouche).
Les résultats de ce travail sont indiscutables sur le plan scientifique: les sujets qui inhalent profondément la fumée font 50 fois... moins... de cancers du poumon que ceux qui crapotent en rejetant immédiatement la fumée par le nez. Exactement 50 FOIS MOINS, nul besoin d'introduire un calcul statistique sophistiqué pour constater une telle différence. Moins de contact avec la fumée du tabac et beaucoup plus de cancers. Étonnant non ! Ce n'est pas tolérable dans notre monde moderne parti en guerre contre le tabagisme. Qu'il est difficile de remettre en cause une idée reçue, mais fausse, un vrai « prêt à penser » !
Autre exemple de discordance Les statistiques montrent que le cancer du larynx touche surtout les sujets adultes, essentiellement les hommes chez lesquels le tabagisme est associé à un alcoolisme chronique. Dans la population française, la fréquence relative de ce cancer est évaluée à 2%. Alors, pourquoi une étude ciblée sur le monde religieux (réalisée par le Dr Moirot dans la seconde moitié du XXe siècle6) a-t-elle montré que les religieuses cloîtrées faisaient 4 fois plus souvent un cancer du larynx que la population globale de France ? Doit-on en conclure que les Carmélites fument et s'enivrent à longueur de journée ?
Les experts de ces pathologies peuvent-ils fournir des explications à ces faits ? Malheureusement, ils n'en ont pas. Alors, ils mettent aux oubliettes les publications gênantes lorsqu'elles existent et le comité scientifique d'une revue est chargé de censurer la proposition d'un article éventuellement gênant. Le Dr Moirot a perdu ses amis scientifiques le jour où il a voulu publier ces résultats. Il a dû les éditer à ses frais. Et que dire de cette statistique ? Depuis 30 ans, la lutte contre le tabac a porté ses fruits aux États-Unis. Une diminution sensible du nombre des fumeurs (20%) s'est accompagnée d'une augmentation des cancers des fumeurs de près de 30%. Mais c'est toujours le tabac qui en est la cause.
Soleil et mélanome: la piste symbolique Pourquoi ces méprises et cette ignorance des chercheurs. Nous allons voir dans ce livre qu'il existe une raison qui paraît étonnamment simple: les chercheurs savent que le soleil est un astre émettant un rayonnement reçu par la peau du corps et provoquant le bronzage mais ils n'ont pas réalisé que le soleil est également un symbole très prégnant pour notre cerveau: celui du père. Les résultats statistiques sont grossièrement « exacts », mais l'interprétation des chercheurs est totalement fausse.
Le mélanome est bien lié à l'exposition solaire. Mais pas à l'exposition directe. Le soleil est bien un facteur de risque pour la survenue d'un mélanome malin mais uniquement grâce à (ou à cause de) sa fonction symbolique. Le soleil est dans les cieux tout comme « notre père qui est aux cieux ». Tout le monde devrait savoir que le soleil est le symbole du père, tout comme la terre est le symbole de la mère (Gaïa).
Pour moi, médecin des mauvais souvenirs, une femme qui aime se faire bronzer, c'est avant tout une femme qui, sans en prendre conscience, a encore besoin d'un père très chaleureux, pour compenser celui qu'elle n'a pas eu à un moment donné de sa vie. Un homme qui fait un mélanome, c'est un homme qui, à un moment donné de sa vie, a besoin de son père.
La prolifération mélanique à un endroit donné du corps fait comme s'il avait reçu un coup de soleil à cet endroit, c'est-à-dire comme si son « père-soleil » avait été très présent à cet endroit du corps symbolique.
*** Une secrétaire a une aventure avec son patron. Celui-ci refuse de reconnaître l'enfant qui naît. Je le sais déjà. « Comment le savez-vous, docteur Thomas-Lamotte ? ». « Je ne suis pas voyant mais observateur. C'est votre enfant qui me l'a dit ». « Mais » réplique-t-elle « il n'a pas ouvert la bouche ! ». Je pointe alors le doigt sur le nævus de l'avant-bras droit de son fils, juste au-dessous du coude, l'articulation « symbolique de l'acception ». Symboliquement, grâce à ce nævus, le père a accepté de vivre en couple avec la secrétaire et son enfant. Sans connaissance de la symbolique, les chercheurs accusent le soleil alors qu'ils savent pertinemment qu'il ne s'agit que d'un simple facteur de risque.
Il suffit d'interroger les personnes sur ce point précis, souvent avec insistance, pour le confirmer. Mais encore faudrait-il penser à les interroger. Avec l'habitude, non seulement, on va trouver ce besoin de soleil qui donne symboliquement le contact paternel chaleureux mais on trouve souvent, dans la vie de la personne, les racines très profondes et très anciennes de ce besoin de soleil. Pour les trouver dans 100% des cas, il suffit de les chercher.
*** Prenons le cas d'un couple qui se trouve en conflit pour les vacances. La femme a besoin du soleil intense au bord de la mer et son mari en a horreur. Ils ont finalement trouvé un compromis en passant leurs vacances aux Antilles. Le mari fait de la plongée sous-marine tout habillé pour se protéger du soleil et la femme reste sur la plage à se bronzer. Il faut maintenant oser aller chercher les racines infantiles de ces goûts, de véritables besoins. Que s'est-il passé à la naissance de chacun d'eux ? Quel événement a laissé une empreinte assez indélébile par rapport au soleil-père pour provoquer un besoin de compensation si différent chez chacun d'eux ? C'est presque trop simple. Le mari a été mis au monde par son propre père médecin qui, dans l'émotion, lui a tordu le cou en tournant la tête dans le mauvais sens ! Un premier contact extrêmement douloureux avec un père un peu brutal, expérience de brutalité qui s'est renouvelée par la suite au cours de l'enfance. Un père (= le soleil) à fuir dans la réalité ! Pour la naissance de la femme, l'accoucheur en difficulté a demandé au père, s'il devait sacrifier l'enfant ou la mère si la situation venait à s'aggraver. Le père a choisi de sacrifier l'enfant… À la suite de ces incidents de naissance qui ont laissé des traces indélébiles chez la mère et chez son enfant (voir notamment les travaux de Konrad Lorenz), cet homme et cette femme ont établi avec le soleil « père » un lien symbolique qui contrebalance (compense) inconsciemment leurs expériences de souffrance de la naissance. Mais le raisonnement doit se poursuivre en langage symbolique. L'eau et par extension la mer sont les symboles de la mère qui donne naissance, après la rupture de la poche des eaux. L'homme doit se protéger de son père. En pêche sous-marine, l'homme tout habillé reste symboliquement dans la poche des eaux et donc à l'abri du contact brutal avec son père au moment de la naissance. Et sa femme sur la plage, donc hors de la poche des eaux représentée par la mer, est bien vivante, née sans mourir sacrifiée. Symboliquement, elle a un père qui lui fait un accueil post-natal chaud-chaleureux qui compense la condamnation à mort prévue avec le gynécologue.
Un dessin si révélateur d'une maladie
Nul besoin d'apprendre à un jeune enfant que le soleil est le symbole du père. Inconsciemment, il le sait déjà. Si on demande à un enfant (arrivé à l'âge de dessiner) de faire le dessin qu'il veut, très souvent, spontanément il dessine une maison au milieu d'un jardin avec, dans le ciel, un soleil qui symbolise son père. L'absence de soleil a la valeur d'un père « absent » (par exemple pour compenser un père trop désagréable quand il est là).
*** Dans l'exemple proposé, ce dessin spontané a une drôle d'allure. Et, pour le comprendre, il faut savoir que le jeune auteur a un père schizophrène. (Photo DR)
Il importe aussi de savoir qu'en grec, le mot « schizo » veut dire « coupé en deux ». Ce dessin est donc très caractéristique: dans les coins du haut de la feuille, on voit 2 morceaux du soleil représentant le papa symbolique, malheureusement « coupé en deux », avec la présence de nuages. Et sur toute la feuille, on remarque les « partitions du cœur » pour apprendre à aimer, qui entourent une maison-visage « poilue » ! J'adore la psychanalyse brève que l'on peut réaliser sur les dessins d'un enfant.
Le facteur de risque n'est jamais la cause directe d'une maladie De la même façon que pour le soleil, le risque lié au tabagisme existe réellement mais le tabac tient également une fonction symbolique qui permet à une personne timide ou anxieuse de se stimuler avec la nicotine (éventuellement avec des euphorisants ajoutés selon ce qui se dit) et de prendre sa place dans un groupe où elle a son espace « fumeur », un espace aérien qui lui permet de vivre intégrée au milieu des autres ou d'être exclue par ceux qu'elle enfume... C'est cette vision symbolique qui est au cœur de la maladie. Elle permet d'expliquer les contradictions dont nous venons de donner quelques exemples: cancer du larynx fréquent chez des religieuses cloîtrées, moins de cancers du poumon chez les « vrais » fumeurs qui inhalent profondément par rapport à ceux qui crapotent. Le larynx et les bronches des poumons permettent de réguler le flux d'air et donc le volume de la voix. Symboliquement, c'est le niveau hiérarchique dans la conversation qui crée le conflit (avoir le dessous, ne pas avoir le dessus). Il y a des moments où « il vaut mieux la fermer » même pour celui qui a l'habitude d'être une « grande gueule » L'arbre respiratoire permet en effet de rétablir artificiellement un équilibre symbolique comme savent le faire les animaux: il y a des situations où il faut savoir ne pas se manifester. Dans une bagarre de loups, le larynx du dominé est pris à la gorge par l'animal dominant. À l'inverse, il y a des situations où il est indispensable de broncher pour s'imposer et repousser (c'est le chien qui aboie ou qui grogne de façon menaçante pour repousser et maintenir à distance celui qui s'approche).
Si les scientifiques n'ont rien trouvé pour répondre à la question du POURQUOI de la maladie en analysant (en grec déconstruire, démonter) le corps du malade, le soma, il est peut-être grand temps de changer de niveau, de concepts et de champs d'investigations, en analysant le rôle de l'esprit (la psyché) dans la maladie. Les médecins semblent avoir oublié que l'homme est fait d'un corps mortel et d'une âme appelée à l'immortalité. Pourtant dès l'Antiquité, certains aphorismes nous disent que la maladie survient après des blessures de l'âme. C'est l'âme (anima en latin) qui anime le corps et non l'inverse. Et l'âme est sensible aux symboles autant qu'à son environnement réel. On peut donc faire l'hypothèse que ce sont ces blessures de l'âme qui déclenchent les « changements d'animation » du corps physique ou psychique, changements d'animation qu'on appelle les pathologies. Il n'y a plus qu'à le vérifier.
C'était déjà le point de vue que Platon exprimait dans son texte Sur Charmide: Charmide se plaint de maux de tête. Socrate accepte de le rencontrer et feint de pouvoir le guérir avec une potion. Mais il précise: de même qu'on ne saurait guérir un œil malade sans se préoccuper de l'ensemble de la tête, il serait illusoire de vouloir guérir le mal de tête de Charmide sans en même temps s'occuper de la santé de tout son être. « Il est folie de vouloir guérir le corps sans guérir l'esprit »...
Suite aux découvertes de l'infiniment petit en physique quantique, les médecins vont être obligés de tenir compte du rôle de l'esprit (et du langage) sur la matière (vivante ou non), car on sait maintenant que l'humain est capable « d'interagir » avec les plus petites particules d'un atome de matière.
De même, avec les progrès de la génétique, on a pu démontrer que l'ADN de nos chromosomes est extrêmement sensible aux émotions, émotions personnelles ou émotions de l'autre et que les modifications du génome liées à des fortes émotions sont mémorisées et transmises à la descendance. On peut ainsi retrouver des traces sur le génome d'une femme qui a été agressée (viol) et ces traces génétiques vont se retrouver amplifiées chez sa fille et encore plus chez sa petite-fille.
Effectivement, si la cause d'une maladie est en rapport avec un processus psychique inconscient comme le prétendait déjà Groddeck dans son Livre du Ça dès les années 1920, on comprend que l'observation des lésions cellulaires au microscope, l'étude des modifications biochimiques, génétiques... ne donnent aucun résultat satisfaisant sur leur causalité.
Car pour explorer le psychisme et l'inconscient du malade, il convient de changer totalement de méthode d'investigation.
Bien sûr, le rôle du stress (notamment pour le fameux burn-out7 qui serait provoqué par la perte de la tranquillité psychique au travail) commence à être évoqué fréquemment par les médecins mais il s'agit, là encore, d'un abus de langage. La réaction de stress observée est un événement biologique tout à fait « physiologique », normal, stéréotypé (aspécifique) et réactionnel qui se déclenche pour tenter d'adapter biologiquement l'organisme soumis à une situation d'urgence. D'ailleurs, les stress pris au sens restreint d'événements néfastes (traumatismes et/ou conflits psychologiques) ne sont jamais directement à l'origine des maladies.
Nous verrons même, plus loin, qu'un bon nombre de pathologies graves (certains cancers mais aussi des infections, des accidents vasculaires ischémiques, des inflammations chroniques ...) se déclenchent au contraire au moment où la vie d'un sujet s'améliore et devient satisfaisante, ou au moment propice pour tourner une page sur un événement douloureux. Souvenez-vous du Dr David Servan-Schreiber: c'est au moment où il vit un plein succès, durable dans le temps, qu'il développe une rechute de cancer du cerveau (SUITE DANS LE LIVRE)
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