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256-bit encryption Exp 8 juillet 2020 |
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Dr Immanuel VELIKOVSKY
Mondes en Collision
Traduction Stock intégralement revue et corrigée par Carole Hennebault d'après le texte original du Dr Immanuel Velikovsky
(c) 2003
Le jardin des
Livres
Paris
~ Vénus
I~
La plus incroyable des histoires
La plus incroyable histoire de miracles est racontée à propos de Josué, fils de Noun, qui,
poursuivant les rois de Canaan à Beth-Horon, supplia le Soleil et la Lune de s'immobiliser.
« Il dit,
en présence des Israélites : "Soleil
arrête-toi sur Gabaon, et toi, Lune, sur le val d'Ajalon".
Et le Soleil s'arrêta et la Lune se tint immobile, jusqu'à
ce que le peuple se fût vengé de ses ennemis. Cela est
écrit dans le livre du Juste. Le Soleil s'arrêta au
milieu du ciel et ne se hâta pas de se coucher pendant presque
un jour entier1 »
Cette histoire paraît
incroyable, même aux personnes les plus pieuses ou les plus
imaginatives. On pourrait admettre qu'une mer déchaînée
ait anéanti une armée, et en ait épargné
une autre 
êtres humains 
bloqué par l'effondrement d'une partie de sa rive 
les murs de Jéricho aient été abattus, non par
la clameur des trompettes, mais par un tremblement de terre.
Mais que le Soleil et la Lune aient interrompu
leur course à travers le firmament, voilà qui est pur
produit de la fantaisie, image poétique, métaphore2,
monstrueuse invraisemblance, qui défie le sens commun3,
invention méprisable qui peut-être même trahit une
sorte d'irrespect à l'égard du Créateur. Pour la science de notre
temps, et non pour celle de l'époque où furent
écrits le Livre de Josué et le Livre du Juste, pareil
événement impliquerait que la Terre cessât,
un certain temps, de tourner, sur sa route assignée. Une
telle perturbation est-elle concevable ? On ne découvre
pas le moindre indice de désordre dans les annales
actuelles de la Terre. Chaque année comprend 365 jours 5
heures et 49 minutes.
L'abandon par la Terre de sa
rotation régulière est impensable, sauf dans le
cas très improbable où notre planète
rencontrerait un autre corps céleste d'une masse suffisante
pour interrompre la trajectoire éternelle de notre monde.
Il est bien vrai que des aérolithes ou
météorites tombent continuellement sur notre Terre,
quelquefois par milliers et dizaines de milliers. Mais on n'a
jamais perçu le moindre désordre dans la rotation de la
planète elle-même. Cette dernière remarque
n'exclut pas la possibilité d'un heurt entre un corps
plus grand ou plus petit - isolé ou en groupe - et
la Terre. Le grand nombre d'astéroïdes qu'on distingue
entre les orbites de Mars et de Jupiter suggère aussi qu'à
une époque indéterminée une autre planète
y était présente. Il est possible qu'une comète
soit entrée en collision avec elle et l'ait fracassée.
Maintenant ces météorites suivent approximativement la
trajectoire que suivait la planète détruite dans sa
révolution autour du Soleil. Il n'est guère probable
qu'une comète puisse entrer en collision avec notre
planète 
mécanisme céleste fonctionne avec une précision
presque absolue. Mais dans le ciel errent par milliers, par millions,
des comètes qui ont perdu leurs trajectoires, et leur
interférence peut perturber l'harmonie céleste.
Quelques-unes de ces comètes appartiennent à notre
système. Périodiquement elles reviennent, mais à
des intervalles assez irréguliers, à cause de
l'attraction des grandes planètes, au moment où elles
s'en approchent trop. Mais d'autres comètes, innombrables, et
décelables au seul télescope, arrivent à très
grande vitesse des espaces incommensurables de l'Univers, et
disparaissent, peut-être à jamais. Certaines comètes
ne sont visibles que quelques heures, d'autres des jours, des
semaines ou même des mois.
Se pourrait-il que la Terre,
notre Terre, se rue, au risque d'une collision pleine de périls,
vers une énorme masse de météorites, une
traînée de pierres tournant à une vitesse
vertigineuse à travers notre système solaire ?
Cette hypothèse a
été analysée avec passion au cours du siècle
dernier. Depuis l'époque où Aristote avait affirmé
qu'un météorite avait été
soulevé de terre par le vent, emporté dans les airs, et
qu'il s'était abattu à Aegospotamos ( alors
qu'une comète brillait dans le ciel ) , jusqu'en
1803 ( 26 avril ) , où de nombreux météorites
tombèrent à L'Aigle en France et furent examinés
par Biot, représentant l'Académie des Sciences,
tout le monde scientifique, les Copernic, Galilée,
Képler, Newton et Huygens, jugeait absolument impossible qu'un
seul bloc pût s'abattre sur la Terre : tout cela malgré
les nombreux cas de pierres tombées sous les yeux mêmes
de la foule. Ainsi un météorite s'abattit en présence
de l'empereur Maximilien et de sa cour à Ensisheim*,
en Alsace, le 7 novembre 14924.
Juste avant 1803,
l'Académie des Sciences de Paris refusait encore d'ajouter foi
à un phénomène similaire. La chute de
météorites, le 24 juillet 1790, dans le Sud-Ouest
de la France, fut déclarée « un
phénomène physique impossible »5 .
Depuis 1803, cependant, les scientifiques admettent que des pierres
tombent du ciel. Si une ou plusieurs pierres peuvent entrer en
collision avec la Terre, une comète entière
pourrait-elle faire de même ? On a calculé que
cette possibilité existe, mais qu'elle est improbable6.
Si la tête d'une comète
passait suffisamment près de notre trajectoire pour dévier
la course de la Terre, un autre phénomène, outre la
perturbation de la trajectoire terrestre, se produirait sans doute :
une pluie très dense de météorites frapperait la
Terre 
l'atmosphère, frapperaient leur but en pleine violence.
Dans le
Livre de Josué, deux versets avant le passage où il
évoque l'arrêt du Soleil pendant plusieurs heures, nous
trouvons ces mots : « comme ils [ les
rois de Canaan ] fuyaient devant Israël, à la
descente de Beth-Horon, le Seigneur lança sur eux du ciel une
averse "de grosses pierres" jusqu'à Azéca 
et ceux qui moururent sous cette averse de grêle [ pierres
de barad ] furent plus nombreux que ceux que les
Israélites firent périr par l'épée »
( Josué 10-11 ) .
L'auteur du Livre de Josué
ignorait certainement la relation entre les deux phénomènes.
On ne peut prétendre qu'il ait possédé la
moindre connaissance de la nature des aérolithes, des forces
d'attraction entre les corps célestes et autres lois
semblables. Etant donné qu'il décrit ces
phénomènes comme ayant eu lieu simultanément,
il est improbable qu'ils aient été inventés.
Les météorites tombèrent
sur la Terre en torrents. Ils durent tomber en très grand
nombre, car ils frappèrent plus de guerriers que les épées
des adversaires. Pour tuer des guerriers par centaines ou par
milliers sur le champ de bataille, il fallut que s'abatte une vraie
cataracte de pierres. Pareille averse de grosses pierres suggère
qu'une traînée de météorites, ou une
comète, venait de frapper notre planète.
La citation de la Bible tirée
du Livre du Juste est laconique, et peut donner l'impression que le
phénomène de l'immobilisation du Soleil et de la Lune
fut local, visible seulement en Palestine, entre la vallée
d'Ajalon et de Gadaon. Mais le caractère cosmique du prodige
apparaît dans une prière d'action de grâces
attribuée à Josué7 :
« Le
Soleil et la Lune s'arrêtèrent dans les cieux
Et, dans Ta rage, Tu te dressas contre les
oppresseurs 
Tous les princes de la terre se
soulevèrent.
Les rois des nations s'étaient tous
rassemblés,
Et Tu les détruisis en Ton ire,
Et Tu les anéantis en Ta rage.
Les nations tremblaient de peur à
cause de Ta fureur
Et les royaumes chancelaient sous Ton
courroux.
Tu déversas sur eux Ta colère
Et Tu les terrifias par Ta rage...
Le Terre trembla, fut secouée du
bruit de Tes tonnerres
Et Tu les poursuivis en Ton orage
Et Tu les consumas en Ton grand
tourbillon...
Leurs carcasses
gisaient comme des tas d'ordures 8 .
C'est
une vaste étendue que balaya la colère de Dieu :
la prière y insiste : « Tous les royaumes
chancelèrent » .
Un torrent de grosses pierres
qui s'abat du ciel, un tremblement de Terre, un tourbillon, une
perturbation du mouvement de la Terre : ces quatre phénomènes
vont de pair. Il semble qu'une volumineuse comète ait dû
passer très près de notre planète et entraver
brutalement son mouvement. Une partie des pierres dispersées
dans la queue de la comète frappa la surface de notre Terre et
la fit voler en éclats.
Sommes-nous fondés, sur la foi du Livre
de Josué, à certifier qu'à une certaine date au
milieu du deuxième millénaire avant notre ère,
la rotation régulière de la Terre fut interrompue par
une comète ? Pareille affirmation est chargée
de tant d'implications qu'elle ne doit pas être faite à
la légère. A ceci, je réponds que bien que les
implications en soient extrêmement importantes et nombreuses,
les recherches auxquelles je me suis livré, considérées
dans leur ensemble, présentent un enchaînement de
documents et d'autres témoignages qui concourent à
étayer l'affirmation ci-dessus, et toutes les autres qu'on
trouvera dans ce livre.
Le problème qui nous est posé est
un problème de mécanique. Les points situés
sur les couches extérieures du globe en rotation
( surtout à proximité de l'équateur )
se déplacent à une vitesse linéaire plus grande
que ceux des couches intérieures, mais à la même
vitesse angulaire. Par conséquent, si brusquement la Terre
était arrêtée ( ou ralentie ) dans sa
rotation, les couches intérieures pourraient s'immobiliser
( ou leur vitesse de rotation se trouver ralentie ) ,
tandis que les couches extérieures tendraient à
poursuivre leur rotation. Cela provoquerait une friction entre les
différentes couches liquides ou semi-fluides, donc de la
chaleur. A la périphérie, les couches solides
seraient disloquées, ce qui amènerait l'écroulement
ou le surgissement de montagnes, sinon de continents.
Comme je le montrerai par
la suite, des montagnes se sont effondrées, et d'autres ont
surgi de terrains plats. La Terre avec ses océans et ses
continents a subi un accroissement de chaleur. La mer a bouillonné
en de nombreux endroits, et des rochers se sont liquéfiés 
des volcans ont craché des flammes et des forêts ont été
ravagées par le feu. Le brusque arrêt de la Terre,
qui, à son équateur, tourne à un peu plus de
1600 km/h, n'impliquerait-il pas la destruction totale du
monde ? Puisque le monde a survécu, il a dû y avoir
quelque mécanisme pour amortir le ralentissement de la
rotation terrestre ( s'il a vraiment eu lieu ), ou quelque
autre exutoire à l'énergie cinétique, outre la
formation de chaleur 
se pourrait encore, si la rotation s'est poursuivie sans
perturbation, que l'axe de la Terre eût été dévié
par la présence d'un puissant champ magnétique, de
sorte que le Soleil parut interrompre pendant des heures son
mouvement diurne9.
Ces problèmes ne seront pas perdus de vue, et seront
abordés dans l'épilogue de ce livre.
~De l'autre
côté de l'océan
Le Livre de Josué,
compilation du Livre du Juste plus ancien replace les événements
dans leur chronologie. « Josué... quitta
Galgala et marcha toute la nuit » . A
l'aube, il tomba à l'improviste sur ses ennemis devant Gabaon,
et « les poursuivit vers la montée de
Beth-Horon » . Comme ils s'enfuyaient, de grosses
pierres furent lancées du ciel. Ce même jour ( « le
jour où le Seigneur livra les Amorrhéens » ) ,
le Soleil s'immobilisa au-dessus de Gabaon, et la Lune au-dessus du
val d'Ajalon. On a déjà fait observer que cette
description des astres implique que le Soleil était celui du
matin10.
Le Livre
de Josué dit que les astres s'immobilisèrent au milieu
du ciel. En tenant compte de la différence des
longitudes, l'événement dut se produire dans
l'hémisphère occidental de bonne heure le matin, ou
alors qu'il faisait encore nuit.
Consultons les livres où
sont consignées les traditions historiques des aborigènes
de l'Amérique Centrale : les marins
de Colomb et de Cortès, lorsqu'ils arrivèrent en
Amérique, trouvèrent des peuples cultivés qui
avaient une littérature originale. La plupart de ces livres
furent brûlés au XVIe siècle par les
moines dominicains. Un nombre infime des anciens manuscrits
échappèrent à la destruction 
sont conservés dans les bibliothèques de Paris, du
Vatican, du Prado et de Dresde. Ils sont appelés Codex
et leur texte a été étudié et
partiellement déchiffré. Cependant, parmi les Indiens
de l'époque de la conquête et du siècle suivant,
se trouvaient des lettrés qui savaient interpréter
l'écriture pictographique de leurs ancêtres11.
Dans les annales de
Cuauhtitlan12
( histoire des Empires de Culhuacan et du Mexique, écrite
en langue nahuatl au XVIe siècle ) , il
est relaté qu'au cours d'un cataclysme cosmique qui se
produisit dans un passé reculé, la nuit se prolongea
très longtemps.
Le récit de la
Bible décrit comment le Soleil resta dans le ciel un jour
supplémentaire ( « environ tout un
jour » ) . Les Midrashim, recueil des
anciennes traditions non incorporées aux Ecritures,
rapportent que le Soleil et la Lune s'immobilisèrent
pendant 36 itim, c'est-à-dire 18 heures13;
par conséquent, du lever au coucher du Soleil, le jour
dura environ trente heures.
Dans les annales
mexicaines, il est déclaré que le monde fut privé
de lumière et que le Soleil n'apparut pas durant une nuit
quadruple de la nuit normale. Pendant cette journée ou
cette nuit d'une exceptionnelle durée, le temps ne pouvait
être mesuré par les moyens habituels à la
disposition des anciens14.
Sahagun,
le savant espagnol qui vint en Amérique une génération
après Colomb et qui recueillit les traditions des aborigènes,
a écrit qu'au cours d'un cataclysme cosmique, le Soleil se
leva à peine au-dessus de l'horizon, et s'y arrêta. La
Lune aussi s'immobilisa15.
Q uand
l'Amérique du Sud fut découverte, la Bible y était
inconnue de ses habitants et la tradition recueillie par Sahagun
n'offre aucun indice qu'elle ait été introduite par les
missionnaires : dans sa version rien ne suggère Josué,
ni sa guerre contre les rois de Canaan. Et la position du
Soleil, immobilisé juste au-dessus de l'horizon à
l'Est, diffère du texte biblique, sans pourtant le contredire.
Nous
pourrions poursuivre notre enquête autour de la Terre et
étudier les différentes traditions qui font mention de
la prolongation du jour ou de la nuit, ou de la disparition du Soleil
et de la Lune, attardés en différents points du
Zodiaque, tandis que la Terre subissait un bombardement de pierres
dans un monde embrasé. Mais il nous faut remettre à
plus tard ce voyage. Il y eut plus d'un cataclysme aux temps où,
selon le souvenir des hommes, la Terre se refusa à jouer son
rôle de chronomètre en ne tournant plus régulièrement
sur son axe. Il nous faut d'abord traiter des cataclysmes
cosmiques isolés qui se produisirent soit avant celui que je
viens de décrire, soit après, et qui furent de plus ou
moins grande amplitude.
~
Vénus II ~
~52 ans
avant
La tradition écrite
pré-colombienne d'Amérique Centrale rapporte que 52 ans
avant le cataclysme qui ressemble fort à celui de l'époque
de Josué, une autre catastrophe aux proportions mondiales
avait eu lieu 16.
Il est par conséquent naturel de
retourner aux vieilles traditions israélites, telles qu'elles
sont rapportées dans les Ecritures, pour déterminer si
elles contiennent le témoignage d'un cataclysme correspondant.
Les pérégrinations
à travers le désert selon les Ecritures durèrent
quarante années. Après quoi, et pendant plusieurs
années avant le jour où le mouvement de la Terre fut
perturbé, la conquête de la Palestine se poursuivit 17.
Il semble donc raisonnable de se demander si une date antérieure
de 52 ans à l'événement coïnciderait avec
l'époque de l'Exode.
Dans l'ouvrage Ages in
chaos, je décris assez longuement le cataclysme qui
s'abattit sur l'Egypte et l'Arabie. J'y explique que l'Exode eut lieu
au milieu d'un grand bouleversement cosmique qui mit fin à la
période de l'histoire d'Egypte connue sous le nom de
« Moyen-Empire ». Je m'efforce de montrer que
les documents égyptiens contemporains de l'Exode décrivent
le même désastre, accompagné par les
« plaies d'Egypte », et que les traditions de
la péninsule arabique relatent des événements
similaires qui eurent lieu dans ce pays comme sur les bords de la mer
Rouge. Dans ce livre, je fais état d'une idée de Beke
qui soutient que le mont Sinaï était un volcan en
activité. Cependant, je révèle que « l'ampleur
du cataclysme dut dépasser de loin les effets des
perturbations qu'eût provoquées un unique volcan en
activité », et je m'engage à répondre
à la question suivante : « Quelle fut la
nature et l'importance de ce cataclysme, ou de cette série
de cataclysmes, accompagné de "plaies" ? ».
Dans le présent livre, mon objectif sera de montrer, à
partir de ces données, que les mêmes événements
se sont produits dans le monde entier, et d'expliquer ensuite leur
nature.
~Le monde
rouge
J'entends établir qu'au milieu du
deuxième millénaire avant notre ère, la Terre
subit l'un des plus grands cataclysmes de son histoire. Un corps
céleste, tout récemment entré dans le système
solaire - une nouvelle comète - s'approcha très
près de la Terre. On peut reconstituer le récit de ce
cataclysme d'après les témoignages fournis par un grand
nombre de documents.
La comète s'éloignait de son
périhélie 
queue gazeuse. Dans les pages suivantes, je montrerai que c'est au
sujet de cette comète que Servius a écrit : « Non
igneo sed sanguineo rubore fuise » ( elle n'était
pas d'un rouge feu, mais d'un rouge sang ) .
L'un des premiers signes
visibles de cette rencontre fut la couleur rouge que prit la surface
de la Terre, sous l'influence d'une fine poussière de pigments
couleur rouille. Dans les mers, les lacs et les rivières, ce
pigment donna à l'eau la couleur du sang. Sous l'effet de ces
particules, ou de quelque autre pigment soluble, le monde devint
rouge.
Le Manuscrit Quiché des Mayas
nous rapporte que dans l'hémisphère occidental,
aux temps d'un grand cataclysme où la Terre trembla et où
le mouvement du Soleil s'interrompit, l'eau des rivières
fut transformée en sang18.
L'égyptien Ipuwer, témoin
oculaire de la catastrophe, consigna sur le papyrus ses
lamentations19.
« La rivière est de sang »,
dit-il 
« Toute l'eau du fleuve se changera en sang ».
L'auteur du papyrus écrivit également : « La
peste s'est abattue sur le pays entier. Le sang est partout »,
expressions identiques à celles du Livre de l'Exode ( 7:21 ) :
« il y avait du sang sur toute la Terre d'Egypte » .
La présence du pigment hématoïde
dans les fleuves provoqua la mort des poissons, suivie de
décomposition et de puanteur : « et le
fleuve devint infect » ( Exode 7:21 ) ,
« et tous les Egyptiens creusèrent le sol
dans le voisinage du Nil pour trouver de l'eau potable, car ils ne
pouvaient boire celle du fleuve » ( Exode
7:24 ) . Le papyrus rapporte : « Les
hommes répugnent à la goûter. Les êtres
humains ont soif d'eau » 
est notre eau ! Tel est notre bonheur ! Que ferons-nous ?
Tout est ruine ! » La peau des hommes et
des animaux fut irritée par la poussière qui
provoquait des pustules, la maladie, et la mort du bétail,
« une peste terrible20 » .
Les bêtes sauvages, effrayées par les présages du
ciel, s'approchaient des villages et des cités21.
Le sommet des montagnes de
Thrace reçut le nom de Haemus, et Apollodore
rapporte la tradition thrace, qui attribue comme origine à ce
nom « le torrent de sang jaillit sur la montagne »
quand se livra le combat céleste entre Zeus et Typhon, et que
Typhon fut frappé de la foudre22.
On dit qu'une ville égyptienne reçut le même nom
pour la même raison23.
La mythologie qui
personnifiait les forces du drame cosmique décrivait le
monde comme étant teinté de rouge. Dans un mythe
égyptien, la teinte rouge sang du monde est attribuée
au sang d'Osiris, le Dieu-Planète blessé à mort.
Dans un autre mythe, c'est le sang de Seth ou d'Apopis 
mythe babylonien, le monde fut rougi par le sang du monstre céleste
Tiamat égorgé24.
L'épopée
finnoise, le Kalevala, décrit comment, au temps du
bouleversement cosmique, le monde fut aspergé de lait rouge25.
Les Tartares de l'Altaï parlent d'un cataclysme où « le
sang colore le monde entier en rouge », et qui est
suivi d'un embrasement général26.
Les hymnes orphiques font
allusion à l'époque où la voûte céleste,
« le puissant Olympe, trembla de peur... et la Terre
tout alentour poussa un cri terrible, et la mer s'agita,
soulevant des vagues pourpres27 » .
Voici un vieux thème de
discussion : pourquoi la mer Rouge a-t-elle reçu ce nom ?
Si une mer est appelée noire ou blanche, la raison peut
être la coloration sombre de ses eaux, ou l'éclat des
neiges et des glaces. La mer Rouge est bleu foncé. Faute de
mieux, on a proposé comme explication de cette dénomination
la présence de quelques formations de corail, ou de quelques
oiseaux rouges sur les grèves de cette mer28.
Comme toute l'eau en Egypte,
la surface de la mer, au moment du Passage, était d'une
teinte rouge. Il semble donc que Raphaël n'ait pas commis
d'erreur dans son tableau du « Passage »,
en donnant à l'eau une couleur rouge. Naturellement, ce ne fut
pas telle rivière, telle montagne, telle mer particulière
qui se teinta en rouge, et qui reçut ainsi le nom de « rouge »
ou de « sanglant » pour la distinguer
des autres montagnes ou des autres mers 
rescapées du cataclysme auquel elles venaient d'assister
attribuèrent le qualificatif d'Haemus, ou rouge,
aux lieux mêmes où elles se trouvaient alors.
Le phénomène de la « pluie
de sang » a également été observé
sur des surfaces réduites, et à une petite échelle,
en des époques plus récentes. Une de ces pluies, selon
Pline, se serait produite sous le consulat de Manius Acilius et de
Gaius Porcius29.
Les Babyloniens parlent également de la poussière et de
la pluie rouges tombant du ciel30.
Des cas de « pluie de sang » on été
signalés dans différentes régions31.
La poussière rouge, soluble dans l'eau, tombant du ciel sous
l'aspect de gouttes liquides, ne se forme pas dans les nuages, mais
doit provenir d'éruptions volcaniques, ou des espaces
cosmiques. Il est généralement reconnu que la
chute de poussière météorite est un
phénomène qui se produit surtout après le
passage de météorites 
se retrouve sur la neige des montagnes et dans les régions
polaires32.
~La
pluie de pierres
Après la poussière
rouge, une « petite poussière »,
pareille à de la « cendre de fournaise »,
se répandit « sur toute la Terre d'Egypte »
( Exode 9, 8 ) . Puis une pluie de météorites
s'abattit sur la Terre. Notre planète pénétra
plus profondément dans la queue de la comète. La
poussière était le signe avant-coureur des pierres. Il
tomba « une grêle si violente qu'il n'y en a pas
eu de semblable en Egypte depuis son origine jusqu'à ce
jour » ( Exode 9, 18 ). Ces pierres de
« barad », ici traduites par
« grêle », désignent, comme
dans la plupart des passages où on les cite dans la
Bible, des météorites. Nous savons aussi, par les
sources du Midrash et du Talmud, que les pierres qui tombèrent
sur l'Egypte étaient brûlantes33.
Ceci ne peut s'appliquer qu'à des météorites,
et non à une grêle glacée34.
Dans les Ecritures, il est dit que ces pierres tombèrent
« mêlées de feu » ( Exode
9, 24 ) ( expression dont je discuterai le sens dans la
partie suivante ), et que leur chute s'accompagna de « grands
bruits » ( « kolot ») .
La traduction de ce mot par « tonnerre »
est métaphorique, mais littéralement incorrecte,
car « tonnerre » se dit « raam »,
et tel n'est pas le mot employé ici. La chute des météorites
s'accompagne de fracas, et de bruits d'explosion, et en cette
circonstance, ils étaient si « puissants »,
que, selon le récit des Ecritures, les gens dans le palais
furent aussi terrifiés par le fracas des pierres que par
les ravages qu'elles causaient ( Exode 9,
28 ) . La poussière rouge avait effrayé
le peuple et une proclamation invitait les hommes à
s'abriter et à protéger leur bétail :
« Mets donc en sûreté ton bétail,
et tout ce que tu as dans les champs, car tous les hommes et tous les
animaux qui se trouveront dans les champs, sans être rentrés
à la maison, seront atteints par la grêle et
périront » ( Exode 9, 19 ) .
De même, le témoin
égyptien déclare : « Le bétail
est laissé à l'abandon et il n'y a personne pour le
rassembler. Chacun va chercher pour son compte les bêtes
marquées à son nom35» .
La chute des pierres de feu mit en fuite le bétail
effrayé. Ipuwer écrivit aussi : « les
arbres sont détruits » 
ne trouve ni fruits, ni légumes », « la
semence a péri de toutes parts », « ce
qui hier était encore visible a péri. La Terre
est aussi dénudée qu'après la coupe du lin36 ».
En un jour, les champs furent transformés en désert.
Dans le Livre de l'Exode ( 9, 25 ), il est écrit :
« Et la grêle frappa toute la verdure des
champs, et brisa tous les arbres de la campagne » .
On retrouve la description
d'une semblable catastrophe dans le Visuddhi-Magga, texte
bouddhique traitant des cycles du monde. « Quand un
cycle du monde est détruit par le vent... il se lève au
début un grand nuage destructeur du cycle, et d'abord une
poussière fine, puis une grosse poussière, puis du
sable fin, puis du gros sable, et puis des graviers, des pierres
et finalement des rochers aussi gros que les grands arbres au
sommet des collines ». Le vent « retourne
le sol à l'envers, de larges surfaces se fendent et sont
projetées en l'air (...) toutes les demeures de la Terre »
sont détruites dans un cataclysme où « les
mondes s'entre-choquent »37.
Au Mexique, les Annales de Cuauhtilan décrivent comment
un cataclysme fut accompagné d'une pluie de pierres. Dans les
traditions orales des Indiens, le motif est repris maintes fois. En
une époque antique, le ciel « fit pleuvoir, non
de l'eau, mais du feu, et des pierres chauffées au rouge38 ».
Tout cela concorde avec la tradition hébraïque.
~Le naphte
Le pétrole brut est formé de deux
éléments, le carbone et l'hydrogène. Les
principales théories sur l'origine du pétrole sont les
suivantes :
1) La théorie
inorganique. L'association du carbone et de l'hydrogène s'est
effectuée dans les formations rocheuses de la Terre sous
l'effet d'une forte chaleur et d'une forte pression.
2) La théorie organique.
L'hydrogène et le carbone qui composent le pétrole
proviennent l'un et l'autre des débris de vie végétale
et animale - en particulier de la vie microscopique que
contenaient les mers et les marécages. La théorie
organique implique que le processus a commencé alors que la
vie était déjà abondante, tout au moins dans
les fonds marins39.
La queue des comètes
est composée principalement de gaz de carbone et d'hydrogène.
Privés d'oxygène, ils ne brûlent pas au cours de
leur trajectoire, mais les gaz inflammables, en traversant une
atmosphère qui contient de l'oxygène, prendront feu. Si
les gaz de carbone et d'hydrogène, ou des vapeurs composées
de ces deux éléments, pénètrent dans
l'atmosphère en énormes quantités, une certaine
partie s'enflammera, fixant tout l'oxygène disponible, le
reste échappera à la combustion, mais, par une
transformation rapide, se liquéfiera. Cette substance
liquide, si elle ne prend pas à nouveau feu en rencontrant
dans sa chute atmosphérique de nouveaux apports
d'oxygène, tombera soit au sol, le pénétrant par
les interstices du sable et les crevasses des rochers, soit sur l'eau
et flottera. La chute d'un liquide épais qui descendit
vers la Terre, et flamba en dégageant une fumée
très dense est relatée dans les traditions orales
et écrites des habitants des deux hémisphères.
On lit dans le Popol-Vuh, le livre sacré
des Mayas40:
« Ce fut la ruine et la destruction (...) la mer
s'entassa à de grandes hauteurs (...) Il y eut une grande
inondation 
visqueuse qui tombait du ciel (...) La face de la Terre s'assombrit,
et la pluie sombre tomba des jours et des nuits (...) Puis il y eut
un grand bruit au-dessus de leurs têtes » .
La population entière fut anéantie. Le Manuscrit
Quiché perpétue l'image de la destruction des
populations mexicaines par une chute de bitume41 :
« Il
descendit du ciel une pluie de bitume et de résine... la
Terre s'obscurcit et il plut nuit et jour. Et les hommes allaient et
venaient hors d'eux-mêmes, comme frappés de folie :
ils voulaient monter sur les toits, et les maisons
s'écroulaient 
arbres, et les arbres les secouaient loin d'eux, et quand ils
allaient pour se réfugier dans les grottes et les cavernes,
aussitôt elles se fermaient » .
Un récit semblable est
enregistré dans les Annales de Cuauhtitlan42.
L'âge qui se termina par une pluie de feu fut appelé :
« Quiauh-tonatiuh », qui signifie « le
Soleil de la pluie de feu43 » .
Et beaucoup plus loin, dans l'autre hémisphère, en
Sibérie, les Vogouls se transmirent à travers les
siècles et les millénaires ce souvenir : « Dieu
envoya une mer de feu sur la Terre... Ils appellent la cause de ce
feu "eau de feu"44» .
Un demi-méridien plus
au Sud, dans les Indes néerlandaises, les tribus indigènes
racontent que, dans un passé éloigné,
Sengle-Das, ou « l'eau-de-feu »,
tomba du ciel. A quelques exceptions près, tous les hommes
périrent45.
La huitième plaie, telle qu'elle figure dans le Livre de
l'Exode était du « barad [météorites]
et du feu mélangé au barad, si violent qu'il
n'y en avait point eu de semblable en Egypte depuis qu'elle
forme une nation » ( Exode 9, 24 ). « Il
y eut du tonnerre [ plus exactement : un grand
bruit ], et du barad, et le feu se rua sur la Terre »
( Exode 9, 23 ). (suite dans le livre)
~Le séisme
La Terre, arrachée à
son mouvement régulier, réagit à l'approche
imminente du corps de la comète : un énorme choc
bouleversa la lithosphère, et le séisme se
propagea sur le globe entier.
Ipuwer fut témoin de ce séisme,
auquel il échappa : « Les villes sont
détruites, la Haute Egypte est un désert... tout est
ruine » . « Le palais a été
retourné sens dessus dessous en un instant46» .
Seul un séisme pouvait « retourner »
le palais en un instant. Le mot égyptien pour « retourner »
est employé dans le sens d'« abattre un mur47» .
Ce fut la dixième plaie. « Et
le Pharaon se leva la nuit, lui, et ses serviteurs, et tous les
Egyptiens. Et il y eut de grands pleurs en Egypte, car il n'y avait
pas une maison où il n'y eût de mort »
( Exode 12, 30 ) . Les maisons tombèrent,
frappées d'un coup très violent. « ( L'ange
du Seigneur... passa au-dessus des maisons des enfants d'Israël
en Egypte, frappa les Egyptiens et épargna nos maisons »
( Exode 12, 27 ) . Nogaf signifiant « frappa »
est le mot employé pour un coup très violent, comme par
exemple le coup de corne d'un boeuf. La Hagadah du Passage dit :
« Tu as écrasé à minuit les
premiers nés des Egyptiens » .
La raison pour laquelle les
Israélites souffrirent moins de ce cataclysme que les
Egyptiens tient probablement aux matériaux dont étaient
construites leurs habitations. Comme ils occupaient une région
marécageuse et travaillaient sur un terrain argileux, les
prisonniers devaient habiter des huttes d'argile et de roseaux, plus
élastiques que la brique ou la pierre. « Le
Seigneur passera au-dessus de la porte et ne souffrira pas que le
destructeur vienne frapper vos maisons48 » .
Un autre exemple de la
variation des effets d'un agent naturel selon les différents
types des constructions se trouve rapporté dans les annales
mexicaines. Au cours d'un cataclysme accompagné d'ouragan et
de séisme,seuls les habitants de petites huttes de bois furent
épargnés. Les plus grandes constructions furent
emportées. « Ils découvrirent que
ceux qui logeaient dans de petites maisons avaient été
sauvés, de même que les jeunes mariés, qui,
suivant la coutume, habitaient pendant quelques années
dans des huttes en face des habitations de leurs beaux-pères49 » .
Dans Ages in Chaos ( où je
tente une reconstruction de l'histoire ancienne ), je
montre que « premier né »
( Bkhor ), dans les textes des plaies de
l'Egypte, est une corruption du mot signifiant « choisi »
( Bchor ) . Toute la fleur de l'Egypte périt
dans le cataclysme. « En vérité, les
enfants des princes sont écrasés contre les murs... les
enfants des princes sont précipités dans les rues » 
« la prison est détruite »,
écrivait Ipuwer50,
et ceci nous rappelle les princes des palais, les prisonniers des
cachots, qui furent victimes du désastre ( Exode 12,
28 ) .
A l'appui de mon interprétation de la
dixième plaie - tremblement de terre selon moi
( l'expression « frappa les maisons »
le démontre évidemment ) se trouve un passage
d'Artanapus qui décrit la dernière nuit précédent
l'Exode, et qui est cité par Eusèbe : il y eut
« de la grêle et un tremblement de terre la nuit,
en sorte que ceux qui fuyaient le tremblement de terre furent tués
par la grêle, et que ceux qui cherchaient à s'abriter de
la grêle furent détruits par le tremblement de
terre. Et à ce moment-là, toutes les maisons
s'écroulèrent et la plupart des temples51» .
De même, Hieronimus ( Saint Jérôme )
écrivit dans une épître, que « la
nuit où eut lieu l'Exode, tous les temples d'Egypte furent
détruits soit par le tremblement de terre, soit par la
foudre52 ».
Et de même dans les Midrashim : « la
septième plaie, la plaie de barad [ météorites ] :
tremblement de terre, feu, météorites53».
Il est également rapporté que les constructions érigées
par les esclaves israélites à Pithom et Ramsès
s'effondrèrent, ou furent englouties dans la Terre54.
Une inscription qui date du début du Haut Empire fait allusion
à un temple du Moyen Empire qui fut « englouti
par le sol » à la fin du Moyen Empire55.
La tête du corps céleste approcha
très près de la Terre, en se frayant son passage à
travers les ténèbres de l'enveloppe gazeuse 
d'après les Midrashim, la dernière nuit en Egypte fut
aussi brillante que midi au jours du solstice d'été56.
La population s'enfuit : « les hommes fuient 
ils fabriquent des tentes comme les paysans des collines »,
écrivit Ipuwer57.
La population d'une ville détruite par un tremblement de
Terre passe généralement la nuit dans les champs.
Le livre de l'Exode décrit une panique la nuit de la
dixième plaie . Une « foule mélangée »
de non-Israélites quitta l'Egypte avec les Israélites,
qui passèrent leur première nuit dans des huttes
( Sukkoth )58.
« Les éclairs éclairèrent le
monde : la Terre trembla et fut secouée... Tu
conduis ton peuple comme un troupeau, par la main de Moïse et
d'Aaron59» .
Ils furent conduits hors d'Egypte par un signe qui ressemblait à
un bras tendu, « par un bras tendu et par de grandes
Terreurs », ou bien « par une main
puissante, avec un bras tendu, et avec de grandes Terreurs, et avec
des présages, et avec des merveilles60» .
~Le « 13 »
« A minuit », toutes les maisons d'Egypte furent frappées : « Il n'y avait pas une maison où il n'y eut pas de mort ». Telle fut cette nuit du 14e jour du mois d'Aviv ( Exode 12, 6 et 13, 4 ) , qui est la nuit du Passage. Il semble que primitivement, les Israélites célébraient la Pâque la veille du quatorzième jour d'Aviv. Le mois d'Aviv est appelé « le premier mois » ( Exode 12, 18 ) . Tut était le nom du premier mois égyptien. Ce qui, pour les Israélites, devint une fête, fut pour les Egyptiens un jour de deuil et de jeûne. « Le 13e jour du mois Tut [est] un très mauvais jour. Tu ne feras rien ce jour-là. C'est le jour du combat qu'Horus livra à Seth61 » . Les Hébreux comptaient ( et comptent encore ) le commencement de la journée à partir du coucher du Soleil62; les Egyptiens à partir de son lever63. Comme le cataclysme se produisit à minuit, pour les Israélites, c'était le 14e jour du ( premier ) mois, pour les Egyptiens le 13e.
Un séisme provoqué par le contact ou la collision avec une comète doit être ressenti simultanément par tout le globe. Un séisme n'est pas un phénomène exceptionnel. Mais un séisme qui accompagne un choc cosmique devait revêtir une importance considérable, et laisser un souvenir durable chez les survivants. Dans le calendrier de l'hémisphère occidental, il est dit que le 13e jour du mois appelé « Olin » ( « mouvement », ou « tremblement de terre »64) un nouveau soleil inaugurera un nouvel âge du monde65. Les Aztèques, comme les Egyptiens, comptaient la journée à partir du lever du Soleil66.
Ici, nous
avons, en passant 67 ,
la réponse au problème, non résolu, de l'origine
de la superstition qui attribue au nombre 13, et en particulier à
la date du treize, une influence maléfique. Telle est encore
la croyance de beaucoup de gens superstitieux, croyance que n'ont
point altérée des milliers d'années, et qui
s'exprime dans les mêmes termes : « le 13e
jour est un jour très mauvais 
rien ce jour-là ». Je ne pense pas qu'on puisse
retrouver trace de cette croyance antérieurement à
l'Exode. Les Israélites ne partageaient pas cette
superstition du nombre 13 ( ou 14 ) porte-malheur (suite
dans le livre)
~
Vénus VII ~
« La grêle
de pierres de feu, qui, à la prière de Moïse,
était restée suspendue en l'air, alors qu'elles
allaient tomber sur les Egyptiens, s'abattit alors sur les
Cananéens 68 » .
En d'autres termes, une partie des météorites
appartenant à la queue de la comète de l'Exode demeura
dans la sphère céleste pendant une cinquantaine
d'années, et s'abattit dans la vallée de Beth-Horon
sous les yeux de Josué, en cette matinée où le
Soleil et la Lune s'immobilisèrent une journée entière.
Le langage du Talmud et
du Midrash suggère que c'est la même comète qui,
après quelque cinquante années, reparut. Elle frôla
encore la Terre. Cette fois-ci, elle ne produisit pas une
interversion de pôles, mais altéra l'inclinaison de
l'axe terrestre pendant très longtemps. Le monde fut à
nouveau, selon les termes des rabbins, « dévasté
par le tourbillon », et « tous les
royaumes vacillèrent (...) Le tonnerre fit frémir et
trembler la Terre » 
fut une fois de plus décimée, et les cadavres
s'entassaient comme des monceaux d'ordures en
ce Jour de Colère 69 .
Tandis que ces fléaux
ravageaient la Terre, le ciel était bouleversé.
Des averses de pierres s'abattirent, le Soleil et la Lune
s'arrêtèrent, et sans doute une comète
fut-elle visible. Le Livre de Habaquq décrit ainsi
l'apparition prodigieuse qui surgit au ciel, en ce jour mémorable
où « le Soleil et la Lune restèrent dans
leur demeure ». Elle avait la forme d'un homme monté
sur un char traîné par des chevaux, et l'on crut
que c'était l'Ange de Dieu.
Voici la description
qu'en donne la version anglaise King James de la Bible :
« Sa Majesté couvrit les cieux... Sa splendeur
était éblouissante comme la lumière. Des cornes
jaillissaient de ses mains. Des charbons ardents précédaient
ses pas... Il secoua les nations, les montagnes éternelles se
disloquèrent... Est-ce contre la mer, que Tu traversais
sur Tes chevaux et sur Tes chars libérateurs... ? Tu
fendis la terre en torrents. A Ta vue, les montagnes tremblèrent,
l'inondation se déchaîna, et l'Abîme fit entendre
sa voix... Le Soleil et la Lune restèrent dans leur demeure, à
la lueur de Tes flèches ils disparurent, aux éclairs
fulgurants de Ta lance. Tu traversas la Terre avec fureur, dans Ta
colère Tu accablas les païens... Tu lanças Tes
chevaux sur la mer, dans le bouillonnement des grandes eaux
accumulées 70 » .
Les textes bibliques, aux yeux
de certains lecteurs, paraissent susceptibles d'interprétations
inexactes ou fausses 
troisième chapitre d'Habaquq, dans une version plus
moderne :
« Sa
grandeur est sur tout le ciel,
Sa Gloire emplit la Terre entière,
Sa splendeur est l'éclair fulgurant,
Et de chaque côté jaillissent
des rayons...
La Terre tremble sous Ses pas,
Sous Ses regards les peuples se dispersent,
Les antiques collines tombent en pièces,
Les très vieilles montagnes
s'affaissent...
Êtes-vous courroucé contre la
mer,
Pour l'assaillir ainsi sur Vos coursiers,
Et sur Vos chars victorieux ?...
Les collines à Votre vue
frémissent...
Et le Soleil oublie de se lever,
La Lune abandonne sa course,
Devant l'éclat de Vos flèches
rapides,
Devant les feux de Vos éclairs, de
Votre lance.
Vous piétinez la Terre avec fureur,
Vous châtiez
les nations en Votre rage 71 »
Il est probable qu'à la
suite du déplacement de l'axe de rotation de la Terre,
les frictions mécaniques des couches et du magma bouleversés
mirent le feu à la Terre.
Le monde brûla.
C'est maintenant qu'il importe de citer l'histoire grecque de
Phaéton, qu'on retrouve dans les textes d'Ovide et de Platon,
ce dernier la tenant indirectement de Solon qui lui, l'avait
recueillie auprès d'un prêtre lors de son voyage en
Egypte.
~Phaéton
Les Grecs, comme les Cariens et les autres
peuples des bords de la mer Egée, ont parlé d'une
époque où le Soleil abandonna sa course habituelle, et
disparut pendant une journée entière, tandis que la
Terre était embrasée et recouverte par les eaux.
Le légende grecque
raconte que le jeune Phaéton, qui se disait fils du
Soleil, essaya en ce jour fatal, de conduire le char du Soleil.
Mais il ne put résister aux « tourbillons des
pôles », et il fut précipité
par leur « axe rapide » . Phaéton,
en grec, signifie « celui qui flambe » .
Beaucoup d'écrivains
ont traité l'histoire de Phaéton. La version la
plus connue est due au poète latin Ovide*.
Le char du Soleil, conduit par Phaéton, ne suivit plus « la
route accoutumée » . Les chevaux
« s'en écartèrent », et
« vagabondèrent à travers les airs, se
heurtant aux étoiles fixées aux profondeurs
célestes, et entraînant les chars par les chemins
ignorés » . Les constellations de la
Grande et de la Petite Ourse tentèrent de plonger dans la
mer interdite, et le char du Soleil erra dans les régions
inconnues de l'air. Il était « emporté,
tel un vaisseau chassé par la tempête, quand le pilote a
lâché le gouvernail inutile et abandonné le
bateau aux dieux et aux prières 72 » .
« La Terre s'enflamme dans ses
éminences d'abord 
sucs dont se nourrissent les plantes. Les prairies desséchées
blanchissent, les arbres brûlent avec toutes leurs feuilles, et
les moissons prêtes à être cueillies fournissent
un aliment au feu qui les consume... Les villes périssent avec
leurs murailles 
les nations et les peuples, les forêts et les montagnes...
L'Etna voit redoubler ses feux... et le Parnasse au double sommet...
Le froid ne garantit pas la Scythie... Le Caucase est en feu... et
les Alpes qui montent jusqu'au ciel, et l'Apennin couronné de
nuages » .
Les nuages brûlés vomissaient de
la fumée. Phaéton voit le monde embrasé :
« Il n'a plus la force de supporter la cendre et les
étincelles qui s'élèvent partout, il est
environné d'une fumée brûlante 
de son ombre épaisse, il ne sait ni où
il va, ni où il est » .
« On croit
que les peuples d'Ethiopie prirent alors la coloration noire qui les
distingue, parce que leur sang brûlé fut attiré
sur la superficie de leur corps, où il se répandit » .
« La Libye, perdant toute humidité, devint
une Terre aride... Le Don fume au milieu de ses ondes 
l'Euphrate brûle à Babylone, le Gange, le Phase, le
Danube bouillonnent 
flammes. Les sables dorés du Tage fondent sous la chaleur, et
les cygnes... brûlent... Le Nil, épouvanté,
s'enfuit aux extrémités du monde... Ses sept bouches
desséchées parurent de profondes vallées où
ne coulait plus aucune eau. Le même malheur tarit les rivières
de Thrace, l'Hébrus et le Strymon 
fleuves de l'Occident, le Rhin, le Rhône, le Pô, et le
Tibre » .
« La Terre
s'ouvre de toutes parts... La mer se resserre, et ce qui fut jadis
l'océan n'est plus qu'une plaine de sables arides. Des
montagnes cachées auparavant dans son sein se montrent,
et augmentent le nombre des Cyclades » .
Comment les poètes de l'époque
comme Ovide auraient-ils pu savoir, s'ils n'ont jamais été
témoins d'un changement de la course du Soleil, que cela
provoque l'embrasement du monde, l'activité des volcans,
l'ébullition des rivières, la formation de déserts,
l'émergence d'îles ?
La
perturbation du mouvement du Soleil fut suivie d'un jour où il
ne se leva pas du tout. Nous lisons dans Ovide : « S'il
faut en croire la tradition, le Soleil fut un jour entier sans
paraître. Mais l'incendie fournissait assez de
lumière 73 » .
A un jour plus long que
de coutume dans un hémisphère du monde, doit
correspondre une nuit anormalement longue dans l'autre. Ovide
rapporte le même phénomène que relate le Livre de
Josué, mais constaté à une longitude
différente 
conjectures sur l'origine géographique des émigrants
indo-iraniens ou cariens en Grèce.
L'inclinaison de l'axe
terrestre fut modifiée. Les latitudes le furent donc aussi. Et
Ovide termine ainsi la description du cataclysme mondial que
symbolise l'histoire de Phaéton : « Secouant
toutes choses de ses grands tremblements, elle [ la Terre ]
s'enfonça un peu plus bas que sa place accoutumée » .
Revenons
400 ans en arrière : Platon a transcrit l'histoire que
rapportait, deux générations plus tôt, Solon, le
sage législateur d'Athènes 74 .
Solon, lors de son voyage en Egypte, questionna les prêtres
versés dans la science de l'antiquité, sur l'histoire
des origines. Il apprit ainsi que « ni lui, ni
aucun autre Grec, pouvait-on dire, ne connaissait quoi que ce fût
sur ces questions ». Solon raconta aux prêtres
l'histoire du déluge, la seule tradition antique qu'il connût.
L'un des prêtres, un vieillard 75 ,
parla alors :
« Il
y a eu, et il y aura encore beaucoup de destructions de l'humanité,
dont les plus grandes sont par le feu et par l'eau, et les moindres
par d'autres moyens innombrables. Votre pays, comme le nôtre,
raconte l'histoire de Phaéton, qui attela le char de son
père, ne put le maintenir sur le trajet habituel, brûla
de ce fait tout ce qui était sur Terre, et périt
lui-même, foudroyé. Cette histoire revêt la forme
d'une légende, mais en vérité, elle est l'écho
d'un événement réel : le bouleversement
des corps célestes qui tournent autour de la Terre, et
la destruction des choses terrestres par un feu sauvage, qui se
produisit à de longs intervalles 76 »
Le
prêtre égyptien expliqua à Solon que, lors de
pareils cataclysmes, les oeuvres littéraires de nombreux
peuples et leurs érudits périrent ensemble. C'est
pourquoi la science des Grecs n'en était qu'à ses
premiers balbutiements, puisqu'ils ne connaissaient plus les
authentiques horreurs du passé.
Ces paroles du prêtre n'étaient
qu'une introduction à la révélation d'une
connaissance infiniment plus étendue : des continents
entiers, déclara-t-il, avaient été rayés
du monde, au temps où la Grèce et le globe étaient
visités par la colère divine. Et il conta l'histoire
d'un puissant royaume sur une grande île de l'océan
Atlantique, qui fut submergée, et à tout jamais
engloutie dans les eaux.
~L'Atlantide
Depuis le récit de Platon, (suite dans le livre )
~
Mars I ~
~Amos
Environ 750 ans
s'écoulèrent après le grand cataclysme
contemporain de l'Exode, soit 700 années après les
perturbations cosmiques du temps de Josué. Au cours de
ces sept siècles, le monde redouta le retour du
cataclysme à la fin de chaque période de Jubilé.
C'est alors qu'à partir du milieu du VIIIe siècle
avant notre ère, de nouveaux bouleversements se
produisirent, à de brefs intervalles.
C'était
l'époque des prophètes hébreux, dont on a
conservé les écrits, des rois assyriens, dont on a
découvert et déchiffré les annales, des
pharaons égyptiens sous les dynasties libyenne et
éthiopienne. Bref, les cataclysmes que nous nous
proposons de décrire n'appartiennent plus à un passé
obscur : cette période fait partie de l'histoire
authentique des pays de la Méditerranée orientale 
et c'est le VIIIe siècle qui vit naître,
d'autre part, la nation grecque et le peuple romain. Les
prophètes de Judée possédaient une connaissance
remarquable des mouvements célestes 
observaient les mouvements des planètes et des comètes,
et comme les astronomes assyriens et babyloniens, ils
prévoyaient scientifiquement leurs altérations. Au
VIIIe siècle, sous Osias, roi de Jérusalem,
se produisit un terrible cataclysme appelé raash
( commotion )77.
Avant ce « raash », Amos, qui vivait au
temps d'Osias, avait prédit un bouleversement cosmique.
Et après le cataclysme, Isaïe, Joël, Osée et
Michée, d'un commun accord, et avec beaucoup d'énergie,
annoncèrent qu'une nouvelle rencontre était fatale
entre la Terre et quelque corps cosmique. Amos fit sa prophétie
deux ans avant le raash ( 1, 1 ) . Il annonça
que le feu envoyé par le Seigneur dévorerait la Syrie,
Edom, Moab, Ammon et la Philistie, et jusqu'aux pays très
éloignés, « avec un ouragan, au jour
de la tempête » ( 1, 14 ) . Le
pays d'Israël ne serait pas épargné : un
grand tumulte secouerait les montagnes. « Les
grandes demeures seront détruites ( 3,
15 ) : « Il fera s'écrouler
la grande maison, et réduira la petite en ruines78 » ( 6,
11 ) .
Amos
avertit ceux qui attendaient impatiemment le Jour du Seigneur :
« Malheur à ceux qui souhaitent voir le Jour du
Seigneur. Que vous sera-t-il ce Jour du Seigneur ? Ténèbres,
et non lumière. Il ne sera point lumière, mais
obscurité » ( 5, 18-20 ) . Amos,
le plus ancien des prophètes de Juda et d'Israël dont les
prophéties ont été préservées
par l'Ecriture79,
donne l'interprétation du concept de Yahwé, en
cette période lointaine de l'histoire. Yahwé commande
aux planètes : « Celui qui a créé
Khima et Khésil80,
celui qui change l'Ombre de la Mort en aurore, et transforme le jour
en nuit, celui qui appelle les eaux de la mer, et les répand
sur la surface de la terre, son nom est le Seigneur [ Yahwé ] :
Il donne la force aux faibles contre les forts » ( 5,
8-9 ) . Amos fit cette prophétie : « le
sol se soulèvera tout entier, comme les flots, et il sera
rejeté et englouti comme par l'inondation d'Egypte. Il
arrivera en ce jour-là, dit le Seigneur Dieu, que je ferai
coucher le soleil à midi, et que j'obscurcirai la Terre
en plein jour » ( 8, 8-9) . L'inondation
d'Egypte citée par Amos peut faire allusion au cataclysme du
temps du Passage de la mer Rouge, mais, plus probablement, à
un événement contemporain de la génération
à laquelle s'adressait Amos. Selon une inscription détériorée
qui date du règne d'Osorkon II de la dynastie libyenne en
Egypte, le 12e jour du premier mois de la 2e
saison de la 3e année, « l'inondation
envahit tout le pays. Le pays était en son pouvoir, comme
la mer 
Tous les peuples étaient comme des oiseaux. La tempête
suspendue sur eux comme les cieux. Tous les temples de Thèbes
étaient transformés en marécages81 » .
La date montre clairement qu'il ne s'agit pas d'une crue
saisonnière du Nil. « Cette date du calendrier
attribuée au maximum d'intensité de l'inondation
ne correspond pas du tout à la saison où il la
place82 » .
Un peu avant la catastrophe, Amos prophétisa qu'aucun lieu
ne fournirait de refuge, pas même le mont Carmel, où
abondent les grottes : « S'ils montent aux
cieux, Je les en ferait descendre 
du Carmel, J'irai les y chercher, et les en retirer »
( 9, 2-3 ) .
La
terre sera dissoute, et la mer gonflera, puis se répandra sur
les pays habités : « Le Seigneur, dieu des
armées, touche la terre qui se dissout. Celui qu'appelle les
eaux marines et les répand sur la surface de la terre »
( 9, 5-6 ) . Amos fut persécuté, et
mis à mort. Mais le cataclysme se produisit à son
heure. Le roi Osias, pris d'une frayeur anticipée, se rendit
au temple, pour y brûler l'encens83.
Les prêtres s'opposèrent à cette usurpation de
leurs fonctions : « Brusquement, la terre se mit à
trembler si violemment qu'une grande brèche s'ouvrit dans le
temple. Du côté Ouest de Jérusalem, la moitié
d'une montagne fut arrachée et projetée à
l'Est84 » .
« Des séraphins de feu bondissaient dans l'air85 » .
Les tremblements de terre se produisent brusquement, et la
population n'a pas le temps de s'enfuir. Or, avant le raash
d'Osias, la population avait fui des villes, et s'était
réfugiée dans les grottes et les crevasses des rochers.
Bien des générations plus tard, dans la période
postérieure à l'Exil, on rappelait encore comme « la
population avait fui devant le raash, au temps d'Osias, roi de
Juda86 » .
Si
la commotion de l'époque d'Osias se manifesta sur le globe
entier, et fut provoquée par un agent extra-terrestre, elle
dut perturber la rotation de la Terre sur son axe, et sa révolution
sur son orbite. Cette perturbation a rendu inutilisable le calendrier
de l'époque, et a donc nécessité sa refonte. En
747 avant JC, un nouveau calendrier fut introduit dans le
Moyen-Orient, et cette année marque « le
début de l'ère de Nabonassar » .
On
soutient qu'un événement astronomique fut à
l'origine du nouveau calendrier, mais on ne sait rien de la nature de
cet événement. Le début de l'ère de
Nabonassar, roi de Babylone par ailleurs obscur, était une
date astronomique, qui fut employée jusqu'au second
siècle de notre ère par Ptolomée, le grand
mathématicien et astronome de l'école
d'Alexandrie, et par d'autres savants.
Il
servait de point de départ aux anciennes tables
astronomiques. « Ce n'était pas une époque
politique ou religieuse. Avant elle, on ne savait rien de
certain sur le calcul du temps. C'est à partir de ce moment
qu'on entreprit de dresser un tableau des éclipses, que
Ptolémée utilisa87» .
Quel événement astronomique mit fin à la
période précédente et inaugura la
nouvelle ?
D'après
les calculs rétrospectifs, il n'y a pas eu d'éclipses
du Soleil dans la région assyro-babylonienne entre les années
762 et 701 avant JC88,
si la Terre a, depuis lors, ponctuellement accompli sa rotation
et sa révolution, ce que l'on considère comme
indiscutable. Osias régna approximativement entre 789 et 740
avant JC89.
Les dernières années de son règne, qui avait
commencé avec le jour de la « commotion » ,
furent passées dans la solitude car il fut atteint de la
lèpre. Il semble bien que ce soit le bouleversement pendant le
règne de ce roi qui sépara les deux ères,
puisque le temps se calculait « à partir de la
commotion du temps d'Osias90» .
Si
cette conclusion est exacte, le bouleversement se produisit en 747.
On a même calculé que la nouvelle ère commença
le 26e jour de février 
être reconsidérée, car d'autres perturbations
cosmiques eurent lieu au cours des décades qui suivirent
l'année 747. Il est intéressant de signaler que les
anciens habitants du Mexique célébraient la
nouvelle année le jour précis qui correspond, dans le
calendrier julien, à cette même date : « Le
premier jour de leur année était le 26 février » .
Le moine byzantin
Georgius Syncellus, autorité en matière de chronologie
ancienne, faisait coïncider la 48e année
d'Osias avec la première année de la première
Olympiade 91 .
Mais, d'après des calculs récents, la première
année de cette toute première Olympiade était
776 92 .
Il est donc très probable que l'inauguration des Olympiades
coïncida avec quelque événement cosmique.
L'ancien
livre chinois de Shiking fait allusion à un phénomène
céleste survenu au temps du roi Yen-Yang, en 776 : « le
soleil fut obscurci93» .
Si l'événement de 776 fut de même nature que
celui de 747, la prophétie d'Amos se fondait alors sur une
expérience antérieure. D'après
les sources hébraïques94,
Isaïe commença ses prophéties aussitôt
après la « commotion » d'Osias,
peut-être le jour même. Le pays avait subi des
destructions considérables : « Votre pays
est dévasté, vos villes sont incendiées...
Si le Seigneur des armées ne nous eût laissé un
résidu, nous serions comme Sodome, nous ressemblerions à
Gomorrhe » ( 1, 7 et suivants) . Les
environs immédiats de Jérusalem étaient
méconnaissables, la montagne de l'Ouest de la ville s'était
scindée, et les villes étaient emplies de décombres
et de corps mutilés : « les montagnes
tremblent 
( 5, 25 ) .
Tel
était l'événement qui alluma l'ardeur
prophétique d'Isaïe. Au cours de sa longue vie (« il
connut les règnes d'Osias, de Joatham, d'Achaz et
d'Hézéchias, rois de Juda »), il ne
cessa de prédire le retour des catastrophes cosmiques. Isaïe
possédait une remarquable connaissance des étoiles et,
apparemment, il savait qu'à des intervalles réguliers,
- tous les 15 ans - un cataclysme se produisait, provoqué,
croyait-il, par le Messager de Dieu : « sa colère
ne s'apaise point, et sa main [ signe95]
reste prête à s'abattre. Il élèvera une
bannière pour appeler une nation lointaine »
( 5, 25-26 ) .
Isaïe évoquait
l'image apocalyptique de la ruée des troupes ennemies. Quand
il parlait de l'armée qui arriverait du bout du monde à
l'appel du Seigneur, faisait-il allusion à un peuple de
guerriers cruels et puissants, ou bien à une armée
de projectiles lancés de très loin ? Les sabots de
leurs chevaux seraient durs comme le silex, et les roues de leurs
chars ressembleraient à l'ouragan : « Quand
on regardera la terre, on ne verra que ténèbres et
angoisse, et au ciel se répandront de sombres nées »
( 5, 30 ) .
Ce
ne sont pas les chevaux et les chars des Assyriens qui sont comparés
au silex et à l'ouragan, mais bien le silex et l'ouragan qui
sont comparés aux guerriers96.
Les ténèbres évoquées en conclusion
du tableau révèlent à la fois les termes et
l'objet de la comparaison.
Le
cataclysme contemporain d'Ozias n'était qu'un prélude :
le Jour de Courroux reviendra, et détruira les populations,
« jusqu'à ce que les villes soient dévastées
et sans habitants » ( 6, 11 ) « Entre
dans le rocher, et cache-toi dans la poussière, de devant la
terreur de l'Eternel et de devant la magnificence de sa majesté » .
Les grottes étaient partout considérées comme
les meilleurs refuges : « réfugiez-vous
dans les creux des rochers, et dans les antres de la terre, sous le
coup de la terreur du Seigneur, et sous l'éclat de sa Majesté,
quand il se lèvera pour terrifier la terre »
( 2, 19 ) .
Isaïe
alla trouver le roi Achaz, et lui offrit un signe venant de la terre
ou « de là-haut » . Achaz
refusa : « Je ne veux rien demander, je ne
veux pas mettre le Seigneur à l'épreuve »
( 7, 12 ) . Alors, Isaïe se tourna vers le
peuple : « On regardera la terre, et on ne
verra que détresses, obscurité, ténèbres
angoisse » ( 8, 22 ) . Néanmoins,
déclare-t-il dans cette prophétie, les ténèbres
seront moins opaques qu'au cours des deux catastrophes antérieures
quand « au commencement il pesa légèrement
sur le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, et plus tard
s'appesantît [ sur elle ] , par chemin de la
mer, au delà du Jourdain, Galilée des nations » ( 9,
1 ) . Il a calculé que la prochaine catastrophe
causerait moins de dégâts que les précédentes.*
Mais, peu après, il changea d'opinion, et se fit très
pessimiste : « Par le courroux du Seigneur,
le pays est en feu, et le peuple deviendra la proie des
flammes » ( 9, 19 ) . « De
sa baguette, il soulèvera les eaux de la mer, comme au jour du
Passage de la mer Rouge » ( 10, 26 ) .
« Le Seigneur mettra à sec le bras de mer
d'Egypte 
le fleuve, il le divisera en sept bras que l'on pourra traverser à
gué » ( 11, 15 ) . Et la
Palestine ne sera pas non plus épargnée :
« Il lèvera la main [ signe ]
contre... la colline de Jérusalem » ( 10,
32 ) .
Ainsi,
les troupes célestes commandées par le Seigneur
déclarèrent la guerre aux nations de la terre. Et
celles-ci attendaient dans l'angoisse le Jour du Jugement Dernier :
« Ecoutez ce grondement sur les montagnes, comme le
bruit d'une foule immense 
royaumes, des nations assemblées : c'est le Seigneur des
armées, qui passe en revue ses troupes pour la bataille »
( 13, 4 ) . Cette multitude « arrive
de l'extrémité des cieux, le Seigneur et les
instruments de son courroux, pour ravager toute la terre »
( 13, 5 ) . Le monde sera plongé dans les
ténèbres : « Ni les étoiles
du ciel, ni les constellations brillantes, ne feront resplendir leur
lumière : le Soleil sera obscur à son lever, et la
Lune ne fera pas luire sa clarté » ( 13,
10 ) (suite dans le livre )
Mars VIII
~L'année de 360 jours
La longueur de l'année, avant la dernière série de
cataclysmes qui changea la direction de l'axe terrestre, déplaça
les pôles, et modifia l'orbite de notre globe, devait être
différente de ce qu'elle est depuis ces événements.
On possède de nombreux témoignages qui attestent
qu'avant de compter 365 jours et quart, l'année ne comportait
que 360 jours. Cette année de 360 jours ne faisait au reste
qu'assurer la transition entre une année plus brève
encore, et l'année actuelle. Dans la période qui sépare
le dernier cataclysme du XVe siècle et la première
catastrophe cosmique du VIIIe siècle, la durée
d'une révolution terrestre semble avoir été de
360 jours97 .
A seule fin
d'étayer cette affirmation, j'invite le lecteur à faire
un voyage autour du monde. Commençons donc par l'Inde.
Les
textes contemporains des Veda parlent constamment d'une année
qui ne se compose que de 360 jours. « Tous les textes
des Veda parlent uniformément et exclusivement d'une année
de 360 jours. On trouve dans tous les Brahmanas des textes qui
assignent sans ambiguïté cette durée à
l'année98
(...) Il est curieux que les Veda ne mentionnent nulle part une
période intercalaire : ils ne se lassent pas de déclarer
que l'année a 360 jours, mais ne font nulle part allusion aux
5 ou 6 jours qui appartiennent sans conteste à l'année
solaire99 » .
L'année
hindoue de 360 jours est divisée en 12 mois de 30 jours
chacun100.
Les textes précisent que la Lune est croissante pendant
15 jours, et décroissante pendant 15 autres jours. Ils
déclarent également que le Soleil se déplace
vers le Nord pendant 6 mois ou 180 jours, puis vers le Sud pendant
une durée égale. Ces chiffres ont suscité chez
les scientifiques une perplexité que reflète la
citation suivante : « Le passage du Nidana-Sutra
où il est affirmé que le Soleil reste 13 jours et quart
dans chacune des 27 Naksatras, et donc que l'année solaire
compte 360 jours, prouve non point le caractère conventionnel
et inexact de ces données, mais la fausseté essentielle
des conceptions (...) Ils attribuent à chaque demi-lunaison
une durée de 15 jours 
que ce nombre soit trop fort101» .
Les
travaux d'astronomie des Brahmanes utilisent des procédés
géométriques extrêmement ingénieux 
il paraît donc déconcertant qu'ils ne se soient pas
aperçus que l'année de 360 jours était trop
courte de 5 jours et quart. En 10 ans, cela fait une erreur de 52
jours. L'auteur que je viens de citer a été contraint
de conclure que les Brahmanes possédaient une « idée
très confuse de la véritable longueur de
l'année » . C'est seulement à une
époque ultérieure, ajoute-t-il, que les Hindous
reconnurent l'évidence de ces faits. Un auteur allemand a
écrit de même : « Les Veda nous
révèlent l'existence de la vieille année Savana
de 360 jours, et d'autres conceptions similaires. Ainsi est-il prouvé
qu'il fallut de longs siècles avant qu'on parvînt à
établir l'année de 365 jours102 » .
Voici
un passage tiré de l'Aryabhatiya, vieux traité hindou
de mathématiques et d'astronomie : « Une
année comprend 12 mois ; un mois 30 jours 
60 nadis, et un nadi 60 vinadikas103 » .
Le mois de 30 jours et l'année de 360 jours servirent de
fondement à la chronologie primitive de l'Inde, et à la
détermination des dates de l'histoire. Les Brahmanes
savaient que la durée de l'année, du mois, et du jour,
changent à chaque nouveau cycle du monde. La citation
suivante est extraite du Surya-sid-dhanta,
ouvrage classique de l'astronomie hindoue 
après l'introduction, on lit : « seule la
révolution des âges a produit ici une différence
dans l'estimation du temps104 » .
Une note du traducteur de ce livre ancien explique : « Selon
le commentaire, ces dernières phrases signifient qu'au cours
des Grands Ages successifs il y a eu de légères
différences dans le mouvement des corps célestes » .
Le Surya ajoute, à propos du mot Bija, ou
correction du temps à chaque nouvel âge : « le
temps est le destructeur des mondes » .
Un mois de 30 jours et
une année de 360 constituait la base de la chronologie hindoue
et de ses calculs. Les Brahmanes étaient parfaitement au
courant que la durée d'une année, d'un mois et d'un
jour changeait avec chaque nouvel âge du Monde. Ce qui suit est
un passage, après une brève introduction, du classique
traité d'astronomie Surya-sid-dhanta : « c'est
uniquement à cause des révolutions des âges que
nous trouvons ici une différence du temps105 » .
Le traducteur a annoté ce passage: « Selon le
commentaire, la signification de ces derniers vers veut dire qu'au
cours des âges successifs... il y a eu de légères
différences dans le mouvement des corps célestes » .
En expliquant le terme bija qui veut dire correction du temps
à chaque nouvel âge, le livre du Surya dit que
« le Temps est le destructeur des mondes » 106.
L'année
religieuse, comme l'année du calendrier, comprenant 360
jours, ou 12 mois lunaires de 30 jours chacun. C'est sensiblement à
partir du VIIe siècle avant notre ère, que
l'année hindoue compta 365 jours et quart. Cependant,
l'année religieuse demeura fixée à 360
jours : elle fut alors appelée savana.
Lorsque
le calendrier hindou adopta l'année de 365 jours un quart, et
le mois lunaire de 29 jours et demi le vieux système ne fut
pas pour autant abandonné : « Le mois
naturel, comprenant environ 29 jours et demi selon le temps solaire
moyen, est alors divisé en 30 jours lunaires [ tithi ] .
Et cette division, quoique arbitraire et anormale, puisque les jours
lunaires commencent et se terminent à n'importe quel moment du
jour et de la nuit naturels, revêt une importance pratique
capitale pour les Hindous : ils règlent sur elle la
célébration de maintes cérémonies,
elle détermine les périodes fastes et néfastes,
et ainsi de suite107 » .
Ce double système n'est rien d'autre que la superposition
d'une nouvelle mesure du temps à l'ancienne.
L'ancienne
année des Perses comprenait 360 jours, ou 12 mois de 30 jours
chacun 
furent ajoutés au calendrier 108 .
Le Bundehesh, livre sacré des Perses, décrit en
ces termes les 180 apparitions successives du Soleil, du solstice
d'hiver au solstice d'été, et du solstice d'été
au solstice d'hiver suivant. « Il y a 180 ouvertures
[rogin] à l'Est, et 180 à l'Ouest. Et le
soleil, chaque jour, entre par une ouverture, et sort par une autre.
Il revient au Varak en 360 jours, et 5 jours Gatha 109 » .
Les jours Gatha sont « 5 jours supplémentaires
ajoutés au dernier des 12 mois, qui compte de ce fait 35
jours. Aucune ouverture supplémentaire n'est prévue
pour ces jours-là. Ce dispositif semble indiquer que l'idée
des ouvertures est antérieure à la rectification du
calendrier, qui ajouta les 5 jours gâthâs à une
année originaire de 360 jours 110 » .
A
Babylone, l'année comprenait primitivement 360 jours 111 .
Les tablettes astronomiques antérieures à l'Empire
néo-babylonien assignent 360 jours à l'année,
sans mentionner de jours supplémentaires. Avant même
qu'on ne déchiffrât les inscriptions cunéiformes,
on savait que l'ancienne année babylonienne ne comportait que
360 jours. Csétias a écrit que les murs de Babylone
avaient 360 « furlongs » ( 7200
mètres ) de circonférence, « autant
qu'il y avait de jours dans l'année 112 » .
Les
Babyloniens divisaient le Zodiaque en 36 décans, un décan
représentant l'espace parcouru par le soleil par rapport aux
étoiles fixes en une période de dix jours .
« Cependant, les 36 décans de 10 jours chacun,
ne peuvent constituer qu'une année de 360 jours 113 » .
Pour expliquer cette mesure du Zodiaque apparemment arbitraire,
on a émis l'hypothèse suivante : « Des
astronomes de Babylone ont dû attribuer d'abord 360 jours à
l'année, et la division du cercle en 360 degrés
devait indiquer l'espace parcouru par le soleil chaque jour dans sa
révolution supposée autour de la terre 114 » .
Mais aucune explication n'est proposée pour les cinq
degrés du Zodiaque en excédent. L'ancienne année
babylonienne se composait de 12 mois de 30 jours chacun, les mois
étant comptés à partir de la nouvelle lune.
Comme il s'écoule 29 jours et demi entre une nouvelle lune et
la suivante, le calendrier babylonien soulève chez les
scientifiques une perplexité déjà rencontrée
par ailleurs : « Les mois de 30 jours commencent
avec la nouvelle lune. Comment faisait-on concorder ceci avec les
faits astronomiques ? Nous n'en savons rien. L'usage de la
période intercalaire était encore inconnu 115 » .
Il semble qu'au VIIe siècle, 5 jours furent
ajoutés au calendrier babylonien. Ils étaient
considérés comme néfastes, et inspiraient une
crainte superstitieuse.
En
Assyrie, l'année équivalait à 360 jours. La
décade était appelée Sarus , et elle
comprenait 3.600 jours 116 :
« L'année
des Assyriens, comme celle des Babyloniens, se composait de mois
lunaires, et il semble que les rapports astrologiques relatifs à
l'apparition de la Lune et du Soleil aient eu pour objet de
déterminer et de prévoir la durée du mois
lunaire. Si cela est exact, l'année courante en Assyrie
devait être l'année lunaire. Le calendrier assigne 30
jours pleins à chaque mois 
lunaire est à peine supérieure à 29,5
jours 117 » .
« Il semble impossible que le mois du calendrier et le
mois lunaire coïncident si exactement à la fin de
l'année 118 » .
Les
documents assyriens mentionnent des mois de 30 jours seulement, et
ceux-ci vont de croissant à croissant 119 .
En Assyrie, comme dans les autres pays, les astronomes
considèrent de toute évidence le mois lunaire comme
équivalent à 30 jours. Les scientifiques modernes se
demandent comment les astronomes assyriens arrivaient à
faire coïncider la durée des mois lunaires avec la
révolution de la Lune 
qu'ils rapportaient au Palais royal pouvaient être si
constamment entachées d'erreur. Du XVe au
VIIIe siècle avant notre ère, le mois des
Israélites comportait 30 jours, et 12 mois formaient une
année. Nulle part ne se trouvent mentionnés des mois
inférieurs à 30 jours, ni des années de plus de
12 mois. Le Deutéronome ( 34, 8 et 21, 13 ) et les
Nombres ( 20, 29 ) nous montrent clairement que les
mois comportaient 30 jours : il y est ordonné de célébrer
le deuil pendant « un mois plein », et
le deuil dure 30 jours. La Genèse, rapportant l'histoire du
Déluge, calcule par mois de 30 jours : 150 jours se sont
écoulés entre le 17e jour du second mois et
le 17e jour du septième mois 120 .
Ce texte semble avoir été composé entre l'Exode
et le bouleversement du règne d'Osias 121 .
Les
Hébreux observaient les mois lunaires. Les grandes fêtes
de la nouvelle lune au temps des Juges et des Rois en sont le
témoignage 122.
« La
fête de la nouvelle lune était primitivement au moins
aussi importante que celle du Sabbat 123 » .
Etant donné que ces mois ( lunaires )
comportaient 30 jours, sans qu'aucun mois de 29 jours vînt
s'intercaler entre eux, et que 12 de ces mois formaient une année,
sans jours supplémentaires ni mois intercalaires, les
exégètes de la Bible n'ont trouvé aucune
conciliation possible entre ces trois chiffres : 354 jours, ou
12 mois lunaires de 29,5 jours 
30 
actuelle.
En
Egypte, l'année comptait 360 jours, avant qu'on ne lui en
ajoutât 5. Le calendrier du papyrus Ebers, document du
Nouvel-Empire, fixe l'année à 12 mois, de 30 jours
chacun 124 .
Dans la 9e année du règne de
Ptolémée-Evergète ( 238 avant JC ),
un groupe de prêtres égyptiens se réunit à
Canope afin de réformer le calendrier. Ils rédigèrent
un décret, et on a retrouvé en 1860 à Tanis
dans le Delta, la tablette sur laquelle il fut inscrit. L'objet de ce
décret était d'harmoniser le calendrier et les saisons,
« selon la présente disposition du monde »
comme le déclare le texte. Il ordonnait qu'on ajoutât
tous les 4 ans 1 jour aux « 360 jours et aux 5 jours
qu'on avait déjà ordonné d'ajouter 125 » .
Les auteurs du décret n'ont pas spécifié la
date exacte où furent ajoutés les 5 jours. Mais
ils déclarent très explicitement que cette réforme
mit fin à une période où l'année ne
comportait que 360 jours. J'ai déjà fait remarquer que
le calendrier de 360 jours ne fut introduit en Egypte qu'après
la chute du Moyen-Empire, pendant la période hyksos. Les 5
jours supplémentaires ont dû être ajoutés
aux 360 jours après la chute de la XVIIIe dynastie.
En effet, les nombreuses inscriptions datant de cette dynastie
ne font jamais mention des « 5 jours » .
Les jours additionnels, ou, comme les appelaient les Egyptiens,
« les 5 jours qui sont en plus de l'année 126 »
nous sont révélés par des documents du
VIIe siècle, et des siècles suivants. Les
pharaons des dynasties ultérieures avaient coutume
d'écrire : « L'année et les 5
jours ». La fin de l'année était
célébrée non pas au dernier des jours
additionnels, « mais au 30e jour de Mesori,
le 12e mois de l'année 127 » .
Au Ve siècle, Hérodote a écrit :
« Les Egyptiens, assignant 30 jours à chacun des
12 mois, ajoutent 5 jours chaque année à ce nombre 
ainsi font-ils concorder le calendrier avec le cycle complet des
saisons 128 » .
Le
Livre de Sothis ( attribué à tort au prêtre
égyptien Manéthon 129 )
et Georgius Syncellus, le chronologiste de Byzance 130 ,
soutiennent que les 5 jours supplémentaires ne suivaient pas
les 360 jours du calendrier, mais qu'ils ne furent ajoutés
qu'à une date ultérieure 131 ,
ce que corrobore le texte du décret de Canope. Celui-ci,
(suite dans le livre)
Table
des Matières
Le
« Dossier Velikovsky »
3-Sir
Fred Hoyle 4-Lettre NASA 1967 5-Revue de Presse
16-Lettre à « Science » 1969
17-Le Paradoxe du 14 Juillet 25-Velikovsky & Sagan
26-Les grands hérétiques de l'Astronomie
29-Article du Daily Princetonian 31-Quand les
scientifiques rejettent ceux qui sont plus intelligents ou plus
rapides qu'eux 33-Velikovsky & Bauer 34-Liste NASA
36-Liste Université de Bonn 37-Traits d'un Génie
43- Quelques dépêches de l'Espace
45-Bonds of the Past 46-Warner Sizemore
47-Quelques découvertes de Velikovsky 51-Les 3
planètes divines 52-Curiosités Vénusiennes
54-Biographie de Velikovsky 58- Le papyrus du
scribe Ipuwer 63-Les 10 plaies d'Egypte 64-La gifle
de juillet 1994 65-Instabilité du Système
Solaire 68-La première version française 70-Les
livres sur Velikovsky 72-Films et Vidéos 73- Note
du Jardin des Livres.
« Mondes
en Collision »
Prologue
Préface
de la version américaine 3 - Dans un immense
univers 7 - L'harmonie céleste 9 -
L'origine du système planétaire 11 -
L'origine des comètes 16 - La
planète Terre 19 - Les époques
glaciaires 24 - Les mammouths 27 - L'époque
glaciaire et l'âge de l'homme 29 - Les âges
du monde 32 - Les âges du Soleil 36.
Première
partie : Vénus
I La
plus incroyable des histoires 40 - De
l'autre côté de l'Océan 46
II
52 ans avant 49 -
Le monde rouge 50 - La pluie de pierres 52 -
Le naphte 54 - Les ténèbres 59
- Le séisme 63 - Le « 13 » 65.
III
L'ouragan 67 -
La marée 70 - La grande bataille céleste 76
- La comète du Typhon 80 - L'étincelle 84
- L'effondrement du ciel 87.
IV La
terre et la mer en ébullition 89 -
Le mont Sinaï 91 - De la Théophanie 94
- L'empereur Yao 98.
V L'Est
et l'Ouest 102 - Le
renversement des pôles de la terre 110 - Du
déplacement des points cardinaux 111 - Des
changements de l'heure et des saisons 115.
VI L'ombre
de la mort 120 -
L'ambroisie 127 - Les fleuves de lait et de miel 130
- Jéricho 131.
VII Les
pierres suspendues dans l'air 133 - Phaéton 135
- L'Atlantide 137 - Les déluges de
Deucalion et d'Ogygès 140.
VIII La
période de 52 années 143 -
Le Jubilé 144 - La naissance de Vénus 146
- L'Étoile de feu 148 - Le système à
4 planètes 149 - L'une des planètes est une
comète 150 - La comète Vénus 152.
IX Athéna 156
- Zeus et Athéna 160 - Le culte de l'Étoile
du Matin 162 - La Vache Sacrée 167
- Baal Zevuv (Belzébuth) 169 - Vénus dans
le folklore des Indiens 172.
X L'année
synodique de Vénus 179 - Les irrégularités
de Vénus 182 - Vénus devient l'Étoile
du Matin 187.
Deuxième
partie : Mars
I Amos 190
- L'année 747 avant Jésus-Christ 192
- Isaïe 194
- Les tyrans d'Argos 198
- Revenons à Isaïe 200
- Maïmonide et Spinoza, les Exégètes 201.
II L'an
687 avant JC 207
- Ignis e Coelo 209
- Le 23 mars 212
- Le culte de Mars 216
- Mars dévie l'axe terrestre 219 .
III
Pourquoi les orbites de Vénus et de Mars
furent-elles modifiées ? 222
- Quand l'Iliade fut-elle composée ? 223
- Huit zilo pochtli 229
- La Tao 230
- Yuddha 232
- Le Bundeshesh 233
- Lucifer précipité 234 .
IV
Le Dieu-Glaive 236
- Le Loup Fenris 238
- Le temps du Glaive et le temps du Loup 239
- Synodos 243 -
L'Assaillant des murailles 247 .
V Les
coursiers de Mars 252
- Les Terribles 253
- Les pierres tombées des planètes 261
- Les Archanges 263
- Le culte des planètes en Judée au VIIe
siècle 266 .
VI
Une amnésie collective 270
- Le folklore 272
- Les idées préexistantes dans les âmes des
peuples 274
- Les spectacles grandioses du ciel 276
- Subjectivité de l'interprétation des événements :
leur authenticité 278 .
VII
L'arrachement des pôles 283
- Temples et obélisques 288
- L'horloge solaire 290
- L'horloge à eau 293
- Un hémisphère se déplace vers le sud 294 .
VIII L'année
de 360 jours 299
- Les perturbations des mois 310
- Les années de 10 mois 312
- La réforme du calendrier 314.
IX
La lune et ses cratères 326
- La planète Mars 328
- L'atmosphère de Mars 330
- L'équilibre thermique de Mars 332
- Les gaz de Vénus 334
- L'équilibre thermique de Vénus 335
- Un dernier mot 337.
Épilogue
Les problèmes
inépuisables 341
Annexes
( suppléments Jardin des Livres )
Lettre d'Albert Einstein à
Velikovsky 352
Lettre de Sigmund Freud à Velikovsky 353
Lecture :
Carole Hennebault
Couverture :
Patrice Servage
Service
de Presse : Marie Guillard
Achevé
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1 Livre de Josué 10-12, 13. Note de l'époque du traducteur Morisset: « presque toutes les citations de la Bible sont empruntées à la version des moines de Maredsous. Cependant, certaines expressions, points de départ à des développements importants, ont été directement traduites de l'anglais ». 2 « Il est certain qu'on n'aurait pu imaginer fiction plus efficace ni plus propice à étayer une grande composition héroïque et lyrique » - G. Schiaparelli, Astronomy in the Old testament (1905), p. 40. 3 W. Whiston a écrit dans sa Nouvelle théorie de la Terre (6e éd. 1755) pp. 19-21, sur ce miraculeux arrêt du Soleil : «Les Ecritures ne se proposaient pas d'enseigner la philosophie aux hommes, non plus que de s'accorder avec la représentation pythagoricienne de l'Univers», et, plus loin : « Les prophètes écrivains sacrés, peu ou point philosophes, étaient incapables de représenter ces choses autrement qu'ils ne les comprenaient, eux et le vulgaire» . *Note JdL: chaque année au mois de juin est organisé à Ensishem ( en Alsace ) un salon des pierres célestes ou on peut acheter des météorites... La confrérie des gardiens de la météorite de l'empereur est toujours là... 4 C.-P. Olivier, Meteors (1925), p.4. 5 P. Bertholon, Publicazioni della specola astronomica Vaticana (1913). 6 D.F. Arago a un jour calculé qu'il y avait une chance sur 280 millions pour qu'une comète entre en collision avec la Terre. Néanmoins, il existe dans l'Arizona un cratère de 1.500 mètres de diamètre, produit par la collision d'une petite comète ou d'un astéroïde avec la Terre. Le 30 juin 1908, un bloc de fer de 40.000 tonnes s'abattit en Sibérie par 60 degrés 56' latitude nord et 101 degrés 57' longitude est. En 1946, la petite comète de Giacobini-Zinner passa à moins de 211.000 Kms du point de passage de la Terre huit jours plus tard. Tandis que je recherchais si la collision Terre-comète avait été l'objet de discussions antérieures, je découvris que W. Whiston, successeur de Newton à Cambridge et contemporain de Halley, tentait déjà de prouver, dans sa « Nouvelle théorie de la Terre » (première édit. 1696) que la comète de 1680 à laquelle il attribuait (inexactement) une période de 575 ans et demi provoqua le déluge biblique lors d'une lointaine rencontre avec la Terre. Cuvier, qui était incapable d'offrir une explication personnelle des causes des grands cataclysmes, se réfère à la théorie de Whiston en ces termes : «Whiston s'étonnait que la Terre eût été créée de l'atmosphère d'une comète et qu'elle eût été inondée par la queue d'une autre. La chaleur qui subsistait de son origine première selon lui, poussa toute la population antédiluvienne, hommes et animaux, au péché ; ce pourquoi ils furent tous noyés par le déluge, sauf les poissons dont les passions sont apparemment moins violentes» . I. Donnelly, écrivain, réformateur et membre de la Chambre des Représentants, essaya dans son livre Ragnarok (1883) d'expliquer la présence d'argile et de sable dans le sous-sol rocheux d'Amérique et d'Europe par une rencontre de la Terre et d'une comète, celle-ci répandit l'argile sur l'hémisphère terrestre qui lui faisait face au moment de la rencontre. Selon lui, l'événement avait eu lieu dans une période indéterminée, mais où les hommes peuplaient déjà la Terre. Donnelly semble ignorer que Whiston l'avait précédé dans cette voie. Il prétend qu'il n'y a d'argile que sur la moitié de la Terre : hypothèse arbitraire et fausse. 7 Josué, 10, 11 8 Ginzberg. Legends, 4, 11-12 9 Cette explication m'a été suggérée par M. Abramovich de Tel-Aviv. 10 H. Holzinger, Josua (1901), p.40, dans « Hand-commentar zum Alten Testament », éd. K. Marti. R. Eisler, « Joshua and the Sun », American Journal of Semitic Languages and Literature, XLII (1926), 83 : «Il eût été absurde, au petit matin d'une bataille, avec toute la journée devant soi, de demander à Dieu de prolonger la lumière du jour jusque dans la nuit ». 11 La langue Maya est encore parlée par 300.000 personnes environ, mais les seuls hiéroglyphes mayas que l'on connaisse avec certitude sont ceux qui figurent dans le calendrier. 12 Aussi connues sous le nom de Codex Chimalpopoca. « Ce manuscrit contient une série d'annales très anciennes dont beaucoup remontent à plus de mille ans avant l'ère chrétienne » (Brasseur). 13 Sefer Ha-Yashar. Ed L. Goldschmidt (1923)  Elieser (les documents hébreux varient sur la durée de l'immobilité du Soleil)  section Aboda Zara 25a; Targum Habakkuk III, 11. 14 A l'exception de l'horloge à eau. 15 Bernardino de Sahagun (1499?-1590), Historia general de las cosas de Nueva Espana, nouvelle ed. 1938, (5 vol) et 1946 (3 vol). Trad française D. Jourdahet et R. Simeon (1880, p. 481). 16 Ces sources seront citées aux pages suivantes. 17 Selon les sources rabbiniques, les guerres pour la conquête de la Palestine durèrent 14 ans. 18 Brasseur, Histoire des nations civilisées du Mexique, I, 130 19 A.H Gardiner, Admonitions of an Egyptian Sage from a hieratic papyrus in Leiden (1909). Son auteur était un Egyptien nommé Ipuwer. Nous appellerons désormais ce texte « Papyrus Ipuwer ». Dans Ages in Chaos, je prouve que ce papyrus décrit des événements contemporains de la fin du Moyen Empire égyptien et de l'Exode. Il dut être composé peu de temps après le cataclysme. 20 Exode, 9, 3, cf. Papyrus Ipuwer 5, 5. 21 Ginzberg, Legends, v., 430 22 Apollodore : la Bibliothèque, VI (d'après la trad. De J.G Frazer, 1921) 23 Commentaire de Frazer sur la Bibliothèque d'Apollodore, I, 50 24 The Seven Tablets of Creation, éd. L.W King (1902) 25 Kalevala, Rune 9 26 U. Holmberg, Finno-Ugric, Siberian Mythology (1927), p.370 27 « To Minerva » dans Orphic Hymns (traduction A. Buckley, édité avec Odyssey of Homer, 1861). 28 H.S Palmer, Sinaï (1892). C'est probablement à cette époque que la région montagneuse de Seir où errèrent les Israélites reçut le nom d'Edom (rouge), et que l'Erythrée (erythraios, rouge en grec) reçut le sien. Le mer d'Erythrée était dans l'antiquité le nom du golfe d'Arabie dans l'océan Indien, et il s'appliquait aussi à la mer Rouge. 29 Pline, Histoire Naturelle, II, 57. Une autre « pluie », selon Plutarque, se serait produite sous le règne de Romulus. 30 F.X Kugler, « Babylonische Zeitordnung » (Vol. II de son Sternkunde und Sterndienst in Babel) (1909-1910), p. 114. 31 D.F Arago, Astronomie Populaire (1854-1857), IV, 209 et suiv.  aérolithes observés en Chine et dans les pays voisins (1819), p.6. 32 On estime qu'environ une tonne de poussière de météorites tombe chaque jour sur le globe. 33 Le Talmud babylonien, section Berakhot 54b; autres sources dans les Légendes, VI, 178, de Ginzberg. 34 Dans le Livre de Josué, il est dit que de « grosses pierres » tombèrent du ciel, et elles sont nommées « pierres de barad » . « Le vieux mot égyptien pour grêle « ar » s'applique aussi à une averse drue de sable et de pierres  dans la lutte entre Horus et Seth, on représente Isis qui dirige sur ce dernier ar n sa (« une grêle de sable »). A. Macalister, « Hail », dans Hastings, Dictionary of the Bible (1901-1094). Note du Jardin des Livres: le traducteur initial a remplacé tous les «barad» (météorites) par «grêle». Nous avons recorrigé ces changements par «barad» (météorites). Velikovsky insiste sur le fait que «barad» signifie «météorite» et non pas grêle. 35 Papyrus Ipuwer, IX, 2-3 36 Ibid, 4, 14 ; 6, 1 ; 6, 3  37 « World Cycles », Visuddhi-Magga, dans Warren, Budhism in Translations, p.328 38 Alexander, Latin American Mythology, p.72. 39 Déjà avant Plutarque, le problème du pétrole était très discuté. Relatant la visite d'Alexandre aux sources de pétrole de l'Irak, Plutarque écrivait « on a beaucoup discuté sur l'origine de [ce naphte] ». Dans la suite du texte, il manque une phrase qui expose une hypothèse, ou deux hypothèses opposées. Le texte s'achève ainsi : « ...ou si plutôt, la substance liquide qui nourrit la flamme ne provient du sol, lequel est riche et producteur de feu » Plutarque, Lives (trad. B. Perrin 1919), The life of Alexander, XXV. 40 Popol-Vuh, le livre sacré, éd. Brasseur (1861), chap.III, p. 25 41 Brasseur, Histoire des nations civilisées du Mexique, I, 55 42 Brasseur, Sources de l'histoire primitive du Mexique, p.28 43 E. Seler, Gesammelte Abhandlungen zur amerikanischen Sparch und Altertumsgeschichte (1902-1923), II, 798. 44 Holmberg, Finno-Ugric, Siberian Mythology, p. 368 45 Ibid.p. 369. Aussi A. Nottrott, Die Gosnerische Mission unter den Kohls (1874), p.25. Voir R. Andree, Die Flutsagen (1891). 46 Papyrus Ipuwer II, 11; III, 13. 47 Commentaire de Gardiner sur le Papyrus Ipuwer. 48 Exode, 12, 23. La version de la Bible anglaise (King James Version) « et ne souffrira pas que le destructeur entre dans vos maisons pour vous frapper » est incorrecte. 49 Diego de Landa, Yucatan, before and after the conquest (trad. W. Gates 1937), p.18. 50 Papyrus Ipuwer v. 6, VI, 12 51 Eusèbe « Prepartion for the Gospel », liv. 9, chap. 27 (trad. E.H Gifford, 1903). 52 Cf. S. Bochart, Hierozoicon (1675), I, 344. 53 The Mishna of Rabbi Eliezer, éd. H.G Enelow (1933). 54 Ginzberg, Legends, II, 241. G. Naville (The Store-City of Pithom and the Route of the Exodus, 1885) effectua des fouilles à Pithom, mais il ne creusa pas au-dessous de la couche du Haut Empire. 55 Inscription d'Hatshepsout à Speos, Artemidos, Breasted, Ancient Records of Egypt, Vol II, Sec. 300. 56 Zohar II, 38a-38b. 57 Papyrus Ipuwer, X, 2 58 Exode 12, 37-38 59 Psaumes 77, 18-20 60 Deutéronome, IV, 34  61 W. Max Müller, Egyptian Mythology (1918), p. 126 62 Levitique, 23, 32 63 K. Sethe, « Die ägyptische Zeitrechnung » (Göttingen Ges. D. Wiss., 1920) pp. 130 et suiv. 64 Voir Codex Vaticanus No 3773 (B), analysé par E. Seler (1902-1903). 65 Seler, Gesammelte Abhandlungen, II, 798, 800 66 Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten (1806), p.26. 67 En français dans le texte. N. du T. 68 Ginzberg, Legends, IV, 10  section Berakhot 54b  ou le : 32 Midot. 69 Voir « La plus incroyable des histoires ». 70 Habaquq 3, 3, 15. 71 Old Testament : A New Translation (trad. James Moffatt 1924-1925). *Note JdL: Ovide ( 43 av, JC - 17 ap JC ) 72 Ovide, Métamorphoses, liv. II, trad. Lamothe, Hatier. 73 Si modo credimus, unum isse diem sine sole ferunt. 74 Platon, Timée. 75 Selon Plutarque (Isis et Osiris), le nom du prêtre était Sonchis de Saïs. 76 Platon, Timée 22 c-d. 77 Raash est traduit par « tremblement de terre », ce qui est incorrect ici. Cf . Jérémie, 10, 22 : « Une grande commotion (raash) vient du Nord » dans les Ecritures « tremblement de terre » est rendu par des mots dérivés des racines Raad, hul, regoz, hared, palez, ruf et raash (commotion). 78 Le mot Rsisim traduit par « lézardes » n'est pas assez fort  s'écrouler les grandes demeures ». Les mots hébreux que la King James version traduit par « lézardes » sont bedek, bkia, peretz, shever. 79 Plusieurs autorités rabbiniques prétendent que le plus ancien des prophètes de cette époque (Osée, Amos, Isaïe) est Osée. 80 Les documents qui nous permettent d'identifier Khima avec Saturne et Khésil avec Mars seront présentés ultérieurement. 81 Breasted, Records of Egypt, IV, sect. 743. Voir J. Vandier, La Famine dans l'Egypte ancienne (1936), p. 123. 82 Breasted, Records of Egypt, IV, Sect. 742-743. 83 II Chroniques 26, 16 et suiv. 84 Ginzberg, Legends, IV, 262. 85 Ibid, 6, 358. 86 Zacharie, 14, 5. 87 F. Cumont, L'Astrologie et la religion chez les Grecs et les Romains (1912), p. 8, 9. pour être plus exact, la première éclipse que Ptolémée calcula est du 21 mars 721. 88 T. von Oppolzer, Canon der Finsternisse (1887). 89 K. Marti « Chronology », Encyclopaedia Biblica, éd. Cheyne et Black. 90 Cf. Amos 1, 1  91 Georgius Syncellus (éd. G. Dindorf, 1829), II, 203. 92 S. Newcomb, The American Nautical Almanac, 1891 (1890). 93 A. Gaubil, Traité de l'astronomie chinoise, vol. III des Observations mathématiques, astronomiques, géographiques, chronologiques, et physiques... aux Indes et à la Chine, éd. E. Souciet (1729-1732)  Description of the Empire of China (1741), II, 128-129. 94 Seder Olam 20. 95 Yad signifie « main » aussi bien que signe. 96 Voir la section infra «les Terribles» . *Note JdL: Ici, comme en beaucoup d'autres endroits d'ailleurs, nous avons rétabli le texte original de Velikovsky puisque dans la version des Editions Stock, il manquait 8 lignes... 97 W. Whiston dans New Theory of the Earth (1696) a cru pouvoir affirmer qu'avant le Déluge, l'année se composait de 360 jours. Il trouva des allusions à une année de 360 jours dans les auteurs classiques  reconnaissait qu'une seule grande catastrophe, le Déluge, il prétendit que ces allusions se rapportaient à l'ère antédiluvienne. 98 Thibaut « Astronomie, Astrologie und Mathematik », Grundriss der indo-arischen Philologie und Alterthumskunde (1899), III, 7. 99 Ibid. 100 Ibid. 101 Ibid. 102 F.K Ginzel « Chronologie », Encyklopädie der mathematischen Wissenschaften (1904-1935), vol. VI. 103 The Aryabhatiya of Aryabhatta, traduction de W.E Clark (1930), d'un ancien ouvrage hindou de mathématiques et d'astronomie, chap. III, « Kalabriya », ou le calcul du temps, p. 51. 104 Surya-Siddhanta : A Text Book of Hindu Astronomy (trad. Ebenezer-Burgess, 1860). 105 Surya-sid-dhanta, a text book of indian astronomy; Trad Ebenezer Burgess, 1860. 106 Note JdL : Toute une page de ce chapitre manquait dans l'édition Stock... 107 Ibid., commenté par Burgess, note p. 7. 108 « 12 mois.. de 30 jours chacun.. et les 5 jours gathâs à la fin de l'année. » « The Book of Denkart », dans H.S Nyberg, Texte zum mazdayasnischen Kalender (Uppsala, 1934), p.9. 109 Bundahis (trad. West), chap. V. 110 Note de West dans sa traduction de Bundehesh, p. 24. 111 A. Jeremias, Das Alter der Babylonischen Astronomie (2e édit., 1909), p. 58 et suiv. 112 The Fragments of the Persika of Ktesias (Ctesiae Persica), éd. J Gilmore (1888) p 38; Diodore, II, 7. 113 W. Gundel, Dekane und Dekansternbilder (1936), p. 253. 114 Cantor, Vorlesungen über Geschichte der Mathematik, I, 92. 115 « Sin » dans Roscher, Lexikon der griech. und röm. Mythologie, col. 892. 116 Georgius Syncellus, ed. Jacob Goar (Paris, 1652), pp. 17, 32. 117 R.C Thompson, The Reports of the Magicians and Astrologers of Nineveh and Babylon in the British Museum, II (1900), XIX. 118 Ibid., p. 20. 119 Langdon, Fotheringham The Venus Tablets of Ammizaduga p 45-46; Johns Assyrian Deeds and Documents IV (1923) 333; Kohler, Ungnad, Assyrische rechtsurkunden (1913), 258, 3; 263, 5; 649, 5. 120 Genèse 7, 2 et 24  121 Selon une autre variante de l'histoire du Déluge ( Genèse 7, 17  lieu de 150. 122 Samuel 1, 20, 5-6; II Rois 4, 23; Amos 8, 5; Isaïe 1, 13  Osée 2, 2, Ezechiel 46, 1, 3. Dans la Bible, le mois s'appelle Hodesh ou la nouvelle (lune), ce qui confirme que la lunaison était de 30 jours. 123 J. Wellhausen, Prolegomena to the History of Israel (1885), p. 113. 124 Cf. G. Legge dans Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes (la Mission française du Caire, 1909). 125 S. Sharpe, The Decree of Canopus (1870). 126 E. Meyer « Aegyptische Chronologie » Philos und hist. Abhandlungen, der Preuss. Akademie der Wissenschaften (1904), p. 8. 127 Ibid. 128 Hérodote, Histoire, liv. II, 4 (trad. A.D Godley). 129 Voir le volume de Manéthon dans la Loeb Classical Library. 130 Georgii Monachi Chronographia (éd. P. Jacobi Goar, 1652) p. 123. |
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